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Muriel Ouaknine-Melki : «On ne traite plus un étudiant de “sale juif” mais de “sale génocidaire”»

A l’Institut national des langues et civilisations orientales, les étudiants du département d'hébreux sont accusés de complicité avec «l'État génocidaire». Ils dénoncent une école prise en otage par une minorité mais aussi des tensions et des intimidations à leur encontre. L'Inalco cherche à désamorcer. Mais pour Muriel Ouaknine-Melki, avocate et présidente de l’organisation juive européenne, «on ne traite plus un étudiant de “sale juif” mais de “sale génocidaire”».

Le lycée en bande(s) dessinée (s) de Georges Wolinski

Je suis né à Tunis. Mon père, Sygfrid Wolinski, sorte de Juif errant venu de Pologne, est tombé amoureux de la petite Juive italo-tunisienne, Lola Bembaron, ma mère. Ils se sont mariés en 1928 dans la Tunisie coloniale. Ce qui fait que je suis né français comme ma sœur. Je n'ai pas eu le temps de connaître mon père. Il a été assassiné en 1936 par l’un de ses employés. Il avait l'air d'être un type formidable.

Corcos, le médecin qui oubliait de se faire payer

Docteur Corcos était notre médecin de famille. Il résidait à l’Ariana, à six kilomètres de Tunis ; nous, à mi-chemin, sur la route. En 1952, il était au chevet de mon oncle, atteint de méningite cérébro-spinale. Ses visites quotidiennes (en compagnie d’élèves ou d’assistants, parfois)  ne résultaient nullement de la proximité géographique ou du fait que nous étions sur son chemin vers l’hôpital Ernest Conseil

A propos des voeux sur la nouvelle année

Je vous ai envoyé mes vœux, mais après consultation d'un avocat, je me suis rendu compte de l'imprudence de ma formulation. Vous souhaiter une bonne année, une bonne santé et la prospérité me soumet en effet au risque de poursuites... Voici donc la version rectifiée de mes voeux, qui remplace la précédente, et qui est en conformité avec le principe de précaution inscrit dans la Constitution.

Tunisie: Henri Tibi, chanteur juif tunisien symbole de La Goulette des années 1960

Après un succès retentissant à Tunis où il est depuis trois mois à l’affiche, le documentaire Je reviendrai là-bas du réalisateur tunisien Yassine Redissi est sorti à Paris depuis le 17 mai. Il fait revivre le chanteur bohème juif tunisien Henri Tibi, symbole de la diversité et de la mixité sociale du quartier de La Goulette dans les années 1960. Hommage posthume au chanteur qui est décédé en 2013, le film est aussi une ode à la tolérance et au vivre-ensemble.