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Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura

Envoyé par lapid 
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
16 décembre 2007, 14:12
Affaire Al-Dura : entre aveux et menaces,
France 2 s'enferre.


Premier document
« 20 MINUTES » POUR CONVAINCRE ! Paris, le 24 novembre 2004
[www.chez.com]
Syndicat National des Personnels de la Communication et de l’Audiovisuel

Second document
France2 Arlette Chabot et Charles Enderlin doivent être démis de leurs fonctions immédiatement!
Media-Rating vendredi 26 novembre 2004
[m-r.fr]

Rédaction d'Objectif-Info
Le commentaire ci-dessous émanant du Syndicat National des Personnels de la Communication et de l’Audiovisuel, ainsi que l'analyse de Média Rating, mettent l'accent sur les contradictions de la version de France2 et sur la nature des menaces de poursuite de la seconde chaîne. La responsabilité de cette chaîne est désormais avérée dans la diffusion du faux clip de la mort de Mohamed Al Dura au début de l'Intifada, opération médiatique mondiale aux conséquences immenses . Le commentaire souligne que la plainte de France 2 est déposée contre X alors que la chaîne cite la Ména. Cette dernière, censément la cible de France 2, ne serait donc pas incluse dans la plainte. En un mot, Arlette Chabot ne semble pas être pressée que la justice enquête vraiment sur cette affaire.

Par ailleurs elle prétend que l'on ne peut pas dire à 100% d'où provenaient les tirs qui auraient tué Al Dura. Le clip qui affirmait une origine israélienne de ces tirs diffusait donc une affirmation accusatrice, alors qu'il ne s'agissait que d'une hypothèse. C'est là un grave manquement à toutes les règles et à toutes les Chartes de la profession, qui a eu des conséquences immenses et qui correspondaient pas hasard sans doute à la politique du gourvernement français d'alignement sur les initiatives bellicistes palestiniennes de septembre 2000. L'analyse de Média-Rating met l'accent sur les invraisemblances grossières du clip (absence de sang des victimes, ambulance arrivant en deux seconde, blessés aux comportements inexplicables) et conclut à l'urgence d'une démission d'Arlette Chabot et de Charles Enderlin.


Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
16 décembre 2007, 15:34
Voyons Braham,,, faut pas faire comme France 2 et t'enférer dans une stupide histoire de dates, d'ailleurs tu sais quelle heure il est ?


Ci-dessous la réponse :

Pièces jointes:
heure.jpg
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 janvier 2008, 09:32
Interview de Richard Landes sur l’affaire al-Dura

Par Véronique Chemla pour Guysen International News

Dimanche 6 janvier 2008 à 21:34


Le professeur Richard Landes enseigne l’histoire médiévale à l’Université de Boston. Il dirige le Centre pour les études sur le millénarisme. Il a forgé le néologisme Pallywood pour désigner l’industrie audiovisuelle de la propagande palestinienne. Le 9 janvier 2008, en Israël, il participera au symposium consacré à l’affaire al-Dura. D’ores et déjà, il l’analyse pour GIN.

Vous êtes professeur d’histoire médiévale à l’université de Boston, spécialisé dans le millénarisme. Pourriez-vous présenter vos travaux ?

Le millénarisme (mille : 1 000 et anni : années) promet un royaume messianique, un monde parfait sur terre, qui durera 1 000 ans.
J'ai commencé par étudier les croyances millénaristes et leur activation au Moyen-âge, surtout aux alentours de l'an mil - paix de Dieu (1) -, et les croyances apocalyptiques, c’est-à-dire les croyances en la transition imminente de ce monde, qui doit être purifié/détruit, vers un monde parfait.
A l’approche de l'an 2000, je me suis intéressé plus particulièrement aux effets de la proximité du passage vers un nouveau millénaire sur les attentes apocalyptiques et au phénomène millénariste, laïc et religieux. C’est alors que j’ai approfondi mes connaissances sur le millénarisme apocalyptique dans l'islam, shiite (ayatollah Khomeiny) et sunnite (ben Laden). Le but principal du jihad est la domination de l’islam dans le monde. Avançant des revendications millénaristes, l’islamisme promet qu’une fois vainqueur, la paix règnera sur le monde. En outre, le Dajjal, version musulmane de l’Antéchrist, devait survenir en 2000 : un juif prendrait d’assaut al-Haram al-Sharif (mont du Temple) et piétinerait la mosquée al-Aqsa. Ce qui devait induire une guerre apocalyptique au cours de laquelle Dajjal entraînerait l’Occident et Israël contre les musulmans. La description par des médias arabes de la visite d’Ariel Sharon sur le mont du Temple, en septembre 2000, correspond à cette croyance (2).
Maintenant, je travaille sur les manifestations du médiévisme au XXIe siècle : guerre sainte, accusation fausse de meurtre rituel (blood libel), culte des « martyrs ».

Comment avez-vous été amené à étudier l’incident al-Dura ?

J’ai noté que l’incident al-Dura a joué le rôle de blood libel (accusation fausse de crime rituel), et que cela avait réveillé le monde arabe de façon extraordinaire. A partir de la diffusion des images sur les al-Dura et l'Intifada II qui a suivi, le discours apocalyptique est passé des marges au centre du monde islamique. A ce moment-là, je n’avais pas l’idée que ces images étaient mises en scène.
Par la suite, sur l’incident al-Dura, j’ai lu l’article de James Fallows dans Atlantic Monthly, (3) et j’ai aussi vu l’enquête télévisuelle de la journaliste Esther Schapira, Drei Kugeln und ein todes Kind (Trois balles et un enfant mort, qui a tué Mohamed al Dura ?)
J’ai effectué une recherche documentaire sur les conséquences de l’affaire al-Dura. Par exemple, on retrouve l’image des al-Dura dans une manifestation en octobre 2000 à Paris où on comparait les Israéliens aux Nazis et on criait : « Mort aux juifs ! » pour la première fois en public depuis la Shoah (4).
Ensuite je suis allé en Israël, où j’ai regardé à plusieurs reprises les rushes tournés par des cameramen (Reuters, AP) présents au carrefour de Netzarim ce 30 septembre 2000, date de l’incident al-Dura. Je les ai analysés avec l’assistance du physicien Nahum Shahaf qui m’a fait comprendre à quel point ces rushes comprenaient des scènes de guerre jouées par les Palestiniens.
Enfin, j’ai rencontré Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israël, dans son bureau à Jérusalem, et vu à trois reprises les fameux rushes du cameraman palestinien de France 2, Talal Abou Rahma.

Parlez-nous de vos trois rencontres avec Charles Enderlin à Jérusalem…

J'ai été surtout frappé par son manque de connaissances de ce qui s'était passé ce jour-là : il m'a dessiné le carrefour de Netzarim en plaçant la position israélienne sur le mauvais côté de la rue !
J’ai visionné les rushes dans son bureau. J’ai dit que cela semblait mis en scène. Charles Enderlin a affirmé : « Oh, ils font cela tout le temps. C’est un trait de culture. Ils exagèrent… » Je lui alors dit : « Ils font cela tout le temps, mais alors pourquoi pas dans le cas d’al-Dura ? » Il m’a répondu : « Oh, ils ne sont pas assez bons pour ça ». Je lui ai dit qu'il devrait au moins considérer comme hypothèse de travail la possibilité que son cameraman palestinien Talal Abou Rahma l’ait dupé. Charles Enderlin me répondit : « Talal n'aurait même pas songé à un tel projet, car pour le faire, il se serait rendu compte qu'il ne pourrait jamais me tromper, donc cela ne lui serait même pas venu a l'esprit ». J’ai pensé exactement le contraire. Et, plus tard, Charles Enderlin m’a dit : « Jamais [Talal Abou Rahma] ne me mentirait. Nous sommes des amis. Nos familles mangent ensemble ».
J’ai été étonné que Charles Enderlin n’analyse pas certaines sources. Lors de notre dialogue, il m’a passé un fax triomphalement : « Vous voyez, c'est comme ça tous les jours ». J’ai lu qu’un enfant palestinien avait été tué par un soldat israélien. « Comment est-on sûr de ces faits ? », ai-je demandé. Charles Enderlin m’a répondu : « La source, c'est quelqu’un à l'hôpital ». Je l’ai interrogé : « Comment cette source sait-elle d'où provenaient les tirs ? » Charles Enderlin me regarda avec mépris, comme si j'étais un pauvre imbécile. Une autre fois, nous parlions des balles au sujet desquelles Talal Abou Rahma avait menti à Esther Schapira. Ce cameraman palestinien lui avait dit d’abord que les Palestiniens avaient les balles. Puis, quand cette journaliste lui a dit que le général palestinien ne les avait pas, il lui a rétorqué : « France 2 took them » (Ndlr : en français, « France 2 les a prises »). Et, quand il a du se rendre compte que ce n’était pas vrai et qu’Esther Schapira pouvait le constater en vérifiant ses allégations, il a souri et a dit : « Nous avons nos secrets pour nous, nous ne pouvons pas dire tout… juste, n’importe quoi ».
Quand j’ai interrogé Charles Enderlin au sujet des balles, il m’a répondu : « Le général palestinien les a dans un sac, dans son bureau ». Il me semble que si ce général avait les balles qui ont tué le petit Mohamed al-Dura et ont blessé son père Jamal al-Dura, et si ces balles étaient israéliennes, il les aurait montrées au monde entier. « Et tu crois [ce général palestinien] ? », ai-je demandé à Charles Enderlin. « Je le crois autant que le général Yom Tov Samia », me rétorqua-t-il. Or, le général palestinien n'a procédé à aucune enquête en expliquant : « On sait qui est coupable », tandis que le général israélien Yom Tov Samia avait fait une enquête. Si Charles Enderlin a commenté sur France 2 l’enquête du général Yom Tov Samia, donc il a du la lire, comment dès lors a-t-il pu se tromper dans le dessin qu’il m’a fait ? Il y a placé la position israélienne face aux al-Dura, alors que cette position se trouve de l’autre côté du carrefour de Netzarim, en oblique par rapport aux al-Dura protégés derrière le baril en béton.

France 2 a transmis à la Cour d’appel de Paris des rushes d’une durée de 18 minutes, et non de 27 minutes. Ces rushes ont été vus lors de l’audience du 14 novembre 2007. Que pensez-vous de cette audience (5) ?

Charles Enderlin a expliqué avoir procédé à des coupes dans les rushes. Aux Etats-Unis, la juge aurait dit : « Ce n’est pas à vous de prendre une telle décision, amenez-nous tous les rushes ! ».
Quand les avocats de France 2 se mirent debout et bloquèrent la vue au journaliste Luc Rosenzweig et à moi, j’ai été surpris que la juge ne leur ait pas dit de s'asseoir.
Il me semble que, quand on a laissé Charles Enderlin parler pendant le visionnage de ces rushes, cela lui a conféré un avantage : il a pu nous dire ce qu'on était en train de voir. Et puisque la suggestion joue un rôle immense dans cette affaire – les chaînes de télé ont dit aux spectateurs qu’ils allaient voir un enfant être tué, et c’est ce qu’ils ont « vu » même si ce n’est pas ce qu’ils voyaient –, cela m’a semblé une erreur.
J’ai également été étonné que la juge ne demande pas au journaliste Luc Rosenzweig et à moi après ce visionnement si toutes les images des al-Dura que nous avions vues, à Paris ou à Jérusalem, correspondaient bien aux images des rushes communiqués par France 2 et Charles Enderlin à la Cour. Je me souviens avoir vu en présence de Charles Enderlin au moins cette scène : un Palestinien a fait semblant d’avoir été blessé à la jambe, mais au lieu d’attirer des jeunes costauds qui pourraient le lever et l’emmener vite, en dépassant les cameramen, il n’a attiré que des petits gamins. Il les a chassés, a regardé autour de lui, et, voyant que personne ne venait l’évacuer, il s’est redressé et s’est éloigné sans boiter.
Comme les « Nixon tapes » - les enregistrements sonores du président Nixon (6) –, je pense que ces rushes discréditent la thèse de Charles Enderlin : les dernières images des rushes communiqués par France 2 et Charles Enderlin nous montrent en effet Mohamed al-Dura vivant, lever son coude, regarder la caméra, alors que sur l’image précédente Charles Enderlin avait affirmé que l’enfant était mort.
Mais même si Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings (7), avait un handicap – il commentait les rushes de France 2 qu’il découvrait, qu’il n’avait pas vus auparavant -, je crois qu'il a montré de nombreux indices fondés permettant de douter de la version de Charles Enderlin.

Quelle est votre position sur l’incident al-Dura ? Pensez-vous qu’il s’agit d’une mise en scène ?

Je crois que les probabilités que ce soit une mise en scène sont immenses. Et ceci pour de nombreuses raisons : parjure du seul témoin, Talal Abou Rahma, absence de la scène d’agonie de l’enfant que Charles Enderlin avait jugée « trop insupportable », angle des tirs exonérant les Israéliens, pas de sang, pas de scène d’évacuation en ambulance, Mohamed al-Dura tient sa main sur ses yeux, et pas sur son ventre où il est censé avoir été blessé, etc.

Comment analysez-vous l’affaire médiatique al-Dura et ses conséquences ?

Malheureusement, une grande partie du monde, surtout arabe et européen, a soif d'images d'Israéliens agissant mal et a gobé ces images comme un gourmand.
Les conséquences de ces images sont entre autres :
- l'essor d'une nouvelle phase du jihad mondial, beaucoup plus populaire parmi les musulmans à travers le monde. Mohamed al-Dura en est devenu le martyr. Ben Laden a déclaré : « En tuant ce gamin, les Israéliens ont tué tous les enfants du monde » et a tout de suite utilisé les images de Talal Abou Rahma dans sa vidéo de recrutement pour le jihad ;
- l'essor d'un antisionisme/antisémitisme parmi les Européens qui à la fois encourage la violence de populations immigrées, et qui empêche les Européens de comprendre le danger qui les menace. Quand les Européens ont montré cette image à la télé - presqu'aussi souvent que le monde arabe -, ils ont éveillé des forces de la haine qui les visent – comme « Croisés » - tout autant qu'elles visent les Israéliens. D'un autre point de vue, il me semble que de grands medias ont failli, n’ont pas fait d’investigation, et au contraire, ont essayé de marginaliser ceux qui, comme moi, ont fait un travail de vérification à leur place. Ceci représente un avertissement essentiel aux publics français/européen/occidental. Si des medias ont agi ainsi sur une histoire comme celle du petit Mohamed, nos informations sur le conflit en Proche-Orient sont-elles atteintes par les mêmes faiblesses internes que l’incident al-Dura ? Et quelles en sont les conséquences ?

Vous avez créé le néologisme Pallywood (Palestine/Hollywood). Comment définissez-vous Pallywood ?

C'est un jeu de mots sur Bollywood, l'industrie cinématographique indienne (Bombay), et Hollywood. Pallywood désigne l'industrie cinématographique palestinienne qui réalise ses mises en scène, des scènes créées pour être présentées au public, palestinien aussi bien qu’occidental, comme étant des vrais événements, des actualités.
Le mot Pallywood m’est venu à l’esprit après avoir vu les rushes de Talal Abou Rahma chez Charles Enderlin : ces rushes contenaient des scènes jouées.
Quand on examine les rushes des cameramen palestiniens, on s'aperçoit qu'il y a des scènes « spontanées » - quelqu’un fait semblant d'être blessé, on l'amène à toute vitesse en passant devant les cameras dans une ambulance -, on a des metteurs en scène, et des lieux de tournage.
Mais le plus terrible, ce n'est pas que les Palestiniens emploient les medias comme arme de guerre, c'est qu’une très grande partie de nos medias, au lieu de leur expliquer que cela ne se fait pas selon la déontologie journalistique, prennent ces images et nous les présentent comme étant réels.

Vous avez fondé deux sites Internet : The Second Draft et The Augean Stables (8). Dans quels buts ?

The Second Draft - deuxième jet en américain – est ma réponse aux journalistes qui se présentent comme écrivant « le premier jet de l’histoire. » En tant qu’historien, j’examine et critique leur « premier jet ». Dans le cas de Pallywood et l’affaire al Dura, j’ai mis sur ce site non seulement mon analyse, mais toute la « documentation » sur Pallywood et sur l’affaire al-Dura. Cela laisse à ceux qui veulent se former leur propre opinion la possibilité de visionner les rushes, pas ceux de France 2, mais ceux d'un autre cameraman palestinien datant du même jour, le 30 septembre 2000, des émissions, des interviews et discussions. Je crois que chacun devrait se faire ses propres conclusions dans cette affaire, et disposer d’informations quand il lit les articles publiés sur l’affaire. Je ne pense pas que tout le monde sera d'accord avec moi, mais j'imagine que parmi ceux qui verront ces images, la majorité conviendra que de grands medias se sont trompés.
Theaugeanstables est mon blog. Je l’ai appelé ainsi en référence aux écuries d’Augias, le 5e des 12 travaux d’Hercule/Héraclès (9). J’y présente et j’analyse les erreurs de médias et l’extraordinaire résistance de ces derniers à les reconnaître, ce qui crée des problèmes dans le monde. J’y publie également mes articles, ceux d’autres auteurs – journalistes, islamologues, etc. – que je commente.

Le 9 janvier 2008, à Herzliya, le professeur Richard Landes s’exprimera lors du symposium L’icône de la haine : l’affaire Mohamed al-Dura, des médias à Internet à la justice organisé par The Global Research in International Affairs (GLORIA) Center, la Raphael Recanati International School (RRIS), l’Ambassador’s Club et StandWithUs International.

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(1) Dans l’Occident médiéval (Xe-XIe siècles), l’église catholique a promu la paix de Dieu, un mouvement spirituel et social afin de maîtriser ou juguler l’usage de la violence dans la société.
(2) Richard Landes, Jihad, Apocalypse et Antisémitisme. JCPA, Post-Holocauste et Antisémitisme, n°. 24, 1er septembre 2004/15 Elul 5764 à [www.jcpa.org]
(3) James Fallows, Who Shot Mohammed al-Dura ?, The Atlantic Monthly, juin 2003, à [www.theatlantic.com]
(4) [www.theaugeanstables.com]
(5) Véronique Chemla, Mohamed al-Dura est vivant à la fin des rushes de France 2 !
(6) Richard Landes, Gambling with a Lie : Enderlin pulls a Rosemary Woods, 14 novembre 2007 à [www.theaugeanstables.com] et en français à [www.debriefing.org]
(7) [www.m-r.fr]
(8) [www.seconddraft.org] et [www.theaugeanstables.com]
(9) Ce héros de la mythologie devait nettoyer en un jour les écuries d’Augias, rendues inaccessibles par la grande quantité de fumier de ses nombreux troupeaux.
rd
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 janvier 2008, 11:31
si le petit mohamed n'est pas (vraiement) mort, c'est qu'il est vivant.
alors, où est il?
rd
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 janvier 2008, 11:35
mohamad est il toujours vivant?
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 janvier 2008, 13:30

Tout le monde souhaite qu'il soit vivant, personne ne veut la mort d'un enfant.

Mais que cet enfant soit vivant ou mort, n'est pas le débat.

Il a été annoncé par Enderlin que les soldats israeliens avaient délibérement tiré sur l'enfant, la photo a fait le tour du Monde, causant un tort considérable à Israel.

Les experts interrogés disent que le film semble aussi "bidonné" que le commentaire qui l'accompagna, tout est là.
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
12 janvier 2008, 05:32
France 2 et Ch. Enderlin protestent, par voie d’avocats, contre une conférence sur l’affaire Al-Dura - 9 janvier 2008 -

Source : [www.debriefing.org]

Dans un texte mis en ligne sur son site, le 8 janvier, et intitulé ("France 2 begins to sweat, tries to bully" (France 2 commence à transpirer et tente d’intimider), le professeur Richard Landes, de l’Université de Boston, annonce sa conférence sur l’affaire Al-Dura, qu’il prononcera le mercredi 9 janvier, au Centre Interdisciplinaire de Herzliya, dans le cadre d’un symposium organisé sous l’égide du Centre Global Research in International Affairs (Gloria), de la Raphael Recanati International School (RRIS), de l’Ambassador’s Club, et de StandWithUs International.

Il fait suivre cette annonce du texte d’une lettre, adressée par France 2 et Charles Enderlin au Gloria Center et au Centre Interdisciplinaire de Herzliya, par le truchement de leurs avocats israéliens.

Motif de l’ire de France 2 et de Charles Enderlin, le titre de la conférence : "Icon of Hatred: The Muhammad al Dura Affair: From Media to Internet to Courtroom" (Icône de la haine : L’affaire Mohammed Al-Dura - De la presse et d’Internet au tribunal).


Lettre du cabinet d’avocats Aharonson Sher Abulafia Amoday & Co. Law Offices

Texte anglais repris du site Augean Stables

Traduction française : Menahem Macina

Objet : Conférence sur l’affaire Mohammed Al-Dura

Nos clients, France 2 et M. Charles Enderlin, nous ont chargés de vous faire savoir ce qui suit :

1. Cette lettre a pour but d’exprimer la ferme protestation de nos client concernant la conférence sur "l’affaire Muhammad al-Dura", qui aura lieu le 9 janvier 2008, et concernant l’invitation à cette manifestation, qui fait une mention large et trompeuse des noms de nos clients, et ce sans même avoir obtenu leur avis.

2. Selon l’invitation susmentionnée, la conférence envisage de traiter des rushes du caméraman de la télévision française, Talal abu Rahmah, et du reportage du correspondant de la chaîne, M. Charles Enderlin, à propos des coups de feu, tirés le 30 septembre 2000, en direction de Jamal et de Muhammad al-Dura, et qui ont causé la mort de Muhammad et de sérieuses blessures à son père Jamal.

3. Outre le fait que l’invitation à la conférence est remplie d’accusations et d’inexactitudes, pour ne pas dire plus, pour tout ce qui a trait à l’affaire, il est, en tout état de cause, inacceptable qu’une telle conférence ait lieu d’une manière aussi unilatérale, sans mentionner la réponse de nos clients et surtout sans avoir pris contact avec eux à ce sujet.

4. Afin de présenter les choses avec précision, je vais donner une version correcte des faits exposés dans l’invitation :

a. La vidéo filmée par M. Talal Abu Rahmah constitue le matériau brut authentique des événements qui se sont produits au Carrefour de Netzarim, le 30 septembre 2000. Elle n’a rien d’une mise en scène, et nos clients considèrent comme grave cette accusation cavalière.

b. Monsieur Enderlin n’a jamais agi ni n’agit en vue de faire taire la critique à son encontre et contre France 2. Et d’ailleurs, le cas échéant, nos clients ont diffusé toute réponse pertinente, même quand elle était contraire à la manière dont nos clients percevaient les événements. Nous ne comprenons pas comment vous osez dire, sur votre invitation, que les critiques envers nos clients ont été "bloquées" par des procès en diffamation. Nos clients se servent des ressources de la loi pour empêcher que soit porté atteinte à leur bonne réputation, rien de plus. Insinuer que nos clients ont agi différemment est vraiment scandaleux.

c. La vidéo des rushes de l’événement du 30 septembre 2000 a été produite dans son entièreté devant la Cour d’Appel de Paris. A ce jour, la position du tribunal concernant cette vidéo n’a pas été entendue. Toute autre affirmation est tout simplement incorrecte et trompeuse.

5. Nos clients regrettent le choix que vous avez fait, en tant qu’institution académique respectée, d’organiser une conférence sur ce sujet, alors que l’affaire fait encore débat dans plusieurs cercles, en [Israël] et à l’étranger, en présentant une vue biaisée, et parfois fausse, qui n’est pas basée sur des faits, mais sur des estimations et des accusations sans fondement.

6. De plus, nos clients regrettent que vous ayez choisi d’organiser cette conférence d’une manière aussi manifestement partiale et qui nuit à la réputation de nos clients.

7. Selon nous, la décence exigerait qu’aucune conférence n’ait lieu sur une question qui est débattue dans des tribunaux, ou, au minimum, qu’on se soit enquis auparavant de la position de nos clients.

8. Nous déplorons que vous ayez choisi cette manière d’agir.

9. C’est volontiers que je me tiens à votre disposition pour tout ce qui concerne cette affaire, au numéro de téléphone : 02-561-8677.

Respectueusement et cordialement vôtre,

Louise Sportas, avocate

Aharonson Sher Abulafia Amoday & Co.
avocats
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
13 janvier 2008, 02:11
Charles Enderlin poursuit un chrétien ami d’Israël dans l’affaire al-Dura


Par Véronique Chemla pour Guysen International News

12 janvier 2008 20:39

Le 8 janvier 2008, la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris a entendu Nicolas Ciarapica, directeur de publication du site Internet Blogdei/Bethel. Celui-ci, protestant évangélique ami d’Israël, est poursuivi par le journaliste Charles Enderlin, pour diffamation raciale en raison de la mise en ligne d’un article de Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Metula News Agency (Mena), évoquant, en 2006, notamment l'affaire al-Dura. Une audience marquée par un « incident ».

C’est un « article très long dont on n’a que la 2e partie, vive critique du traitement des médias et intellectuels français du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens », résume Nicolas Bonnal, président de cette chambre spécialisée dans le droit de la presse, à Nicolas Ciarapica.

Celui-ci y comparaît pour avoir mis en ligne le 24 février 2006 la 2e partie de l’article Le grand ras-le-bol des Français juifs écrit par Stéphane Juffa, et en date du 23 février 2006.

Il est poursuivi pour diffamation raciale par Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israël, qui vise dans sa plainte du 15 mars 2006 trois passages dudit texte.

L’auteur dudit article y dénonce la politique arabe de la France : « Il s’agissait, au début, de prendre ses distances avec le petit Etat hébreu et de se rapprocher de la grande sphère arabo-musulmane. Cela a pris du temps mais ça a fini par fonctionner, et par s’auto régénérer, jusqu’à rendre la vie des Juifs invivable dans l’Hexagone ».

Puis, Stéphane Juffa classe les juifs en quatre catégories. Ceux qui figurent dans la 3e catégorie « sont les plus lâches, mélange de haine de soi et de leurs origines ; ils devancent l’autocritique que l’on attend d’eux, n’hésitant pas à imputer à leurs frères des meurtres rituels de leur invention, tout droit sortis des cabales tsaristes ou de la propagande nazie. C’est… l’assassinat sadique des enfants non juifs par Charles Enderlin, véritable pyromane de guerre ». »

Me David Dassa-Le Deist, avocat du prévenu, soulève des irrégularités : la prescription, puis des nullités liées notamment à l’incertitude sur les propos poursuivis et sur le fondement juridique de la plainte.

Des arguments qui ne convainquent pas Alexandre Aubert, Procureur de la République. Après une pause, le tribunal joint les incidents au fond.

Une « polémique médiatique intense »

Nicolas Ciarapica est « un chrétien évangélique (1), directeur de publication de deux sites Internet, Blogdei et Bethel, ayant la même adresse ». Sa profession : responsable du développement d’une entreprise d’insertion.

« Ces sites sont-ils liés à une association ? », interroge le président.

« Non », répond Nicolas Ciarapica.

« Quel but poursuivez-vous ? », s’enquiert le président.

« J’essaie de [mettre en ligne des articles] qui intéressent la communauté protestante évangélique. Comme beaucoup de mes coreligionnaires, nous regardons Israël… A chaque fois que les juifs sont accusés, c’est que la société va mal. Le Français moyen voit la télévision, c’est toujours pareil. Il ne voit jamais un sujet sur les juifs en ayant de l’empathie pour eux. Ceci me heurte. Nous essayons de faire de la réinformation, de présenter un autre son de cloche. Nous avons cherché d’autres sources d’information. On a trouvé la Mena. Metula se trouve en face des camps du Hezbollah », explicite le prévenu.

Il a « voulu informer [ses] lecteurs. L’article est parfois excessif. Chacun s’envoie des noms d’oiseaux. J’ai enlevé l’article dès que j’ai vu qu’il pouvait causer un trouble. Le 13 octobre 2006, la page n’était plus accessible. J’essaie d’apaiser les tensions. Sur le fond je suis d’accord, mais pas sur la forme ».

Lors de son audition par la police, il a d’ailleurs présenté des excuses, réitérées auprès du juge d’instruction et devant le tribunal.

Et il explique le contexte de la publication : « C’était après l’assassinat crapuleux d’Ilan Halimi dont la France a eu de la peine à reconnaître le caractère antisémite. C’est une critique à chaud qui fait état des blessures du peuple juif ».

« Il n’y a pas d’avertissement particulier… », relève le président.
« L’article est mis dans la rubrique Antisémitisme, sous-rubrique Désinformation… J’avais la puce à l’oreille quand ce reportage [des al-Dura] a été offert gracieusement. Ceci a entraîné des centaines de morts en Israël. Je me suis documenté. J’ai trouvé en Israël des gens qui disaient : « On n’est pas responsables », et des experts. Certains disent : « L’enfant n’est pas mort ». [Mohamed al-Dura] est devenu une icône ! »

Ce philosémite ne comprend pas avoir été attrait en justice alors qu’il a « essayé de défendre les juifs qui sont calomniés ! »

Une « statue du commandeur qui vacille »

Me Bénédicte Amblard entame la même plaidoirie que lors des trois procès de l’automne 2006 : son client, « Charles Enderlin, est un citoyen franco-israélien… L’auteur d’ouvrages reconnus… Un journaliste respecté… A l’honnêteté intellectuelle incontestée… »
Ce « 26 février 2006, Charles Enderlin a découvert des propos d’une particulière violence, repris d’un organisme, la Mena, que le tribunal connaît bien… relayés par certains sites qui ont fait l’objet de poursuites et de condamnation. Ces propos font suite à la longue campagne de diffamation contre Charles Enderlin par une agence condamnée déjà ».

Ce journaliste est visé « en sa qualité de journaliste et de juif. Nicolas Ciarapica a repris tels quels les propos invérifiés, très médiocres de la Ména ». Me Bénédicte Amblard insiste sur le mot « désinformation, sur lequel un jugement a estimé y avoir lieu à diffamation. C’est une incrimination insupportable : un mauvais juif ! »

Et de poursuivre : « Nicolas Ciarapica affirme sans nuance : « Il n’y avait qu’un seul son de cloche ». S’il avait vu les reportages de Charles Enderlin au lendemain de l’incident dramatique… [plusieurs secondes (d’hésitation ?)] de la mort de Mohamed al-Dura, il aurait su qu’il y avait plusieurs sons de cloche par Charles Enderlin ».

Le procureur de la république n’estime pas diffamatoires les deux premiers passages incriminés. Quant au 3e extrait sur la haine de soi animant certains juifs, Alexandre Aubert est décontenancé par ce « raisonnement tortueux, paradoxal, un peu délicat, assez confus au final ». Il s’en remet à l’appréciation du tribunal.

« Ne pas galvauder les mots »

« J’ai plaidé devant cette chambre pour Pierre Lurçat poursuivi par Charles Enderlin et France 2 (2). J’ai gagné pour un vice de procédure. Après sept ans, l’affaire al-Dura n’a pas fini de faire parler d’elle. On a vu [enfin] les rushes (3). L’opacité [qui l’a entourée] a créé les conditions d’une réinformation légitime... Mon client est un humaniste chrétien, responsable d’un site spirituel. Il n’éprouve aucune animosité pour Charles Enderlin, un journaliste de qualité. Peut-on le condamner comme Faurisson et Dieudonné ? », s’indigne Me David Dassa-Le Deist, avocat d’un « dossier difficile » découvert quelques jours plus tôt.

Il émaille sa plaidoirie, dont la longueur suscite l’irritation du président, de citations littéraires et s’étonne de l’absence de poursuite contre Stéphane Juffa, auteur de l’article incriminé.
Il ne trouve aucune justification à l’accusation de diffamation raciale dans les deux premiers passages de cet « article stupide ». Charles Enderlin n’y est ni cité ni identifiable.

Quant au 3e passage, il « identifie les juifs selon leurs comportements : les pleutres adoptant un profil bas, les courageux qui portent leur judaïsme comme un drapeau, les juifs honteux cumulant haine de soi et lâcheté, et les sionistes qui ont tout compris au drame et ont fait leur aliyah. « Charles Enderlin [est qualifié de] véritable pyromane de guerre [pour avoir imputé à ses frères des meurtres rituels de son invention] ». Est fustigé non pas le fait d’être juif, mais un comportement : la lâcheté. C’est un propos outrageant, une invective, une injure, mais pas une diffamation raciale ».

Cet avocat demande donc la relaxe de son client.
Jugement le 12 février 2008.

Une affaire judiciarisée par Charles Enderlin

Que retenir de ce procès ?

D’abord, l’affaire al-Dura déborde le cadre juif : des chrétiens amis d’Israël, peuple et Etat, s’y intéressent intensément.
Actes manqués ? Comme GIN, Me Bénédicte Amblard reprend la terminologie anglo-saxonne : « The al-Dura incident ».

Surtout, par son bref silence étonnant dans une antienne archi-connue, elle semble hésiter sur la réalité d’un fait allégué par son client – la mort de Mohamed al-Dura -, et cèle un autre élément, majeur et controversé, de la thèse du journaliste : l’origine israélienne des tirs.

Quant à Charles Enderlin « retenu à Jérusalem » le 8 janvier 2008, il a mandaté Me Louise Sportas pour exprimer sa « ferme protestation » contre la tenue, le 9 janvier 2008, d’un colloque universitaire sur l’affaire al-Dura (4) alors que « la justice examine cette matière » (5).

L’enjeu est là. Par des procédures judiciaires, Charles Enderlin et France 2 ont ciblé les sites Internet qui diffusent les articles écrits par ceux ayant enquêté sur l’incident al-Dura, listé les incohérences et invraisemblances de la thèse des parties civiles et avancé des arguments pertinents. La seule exception à cette règle est la plainte contre Media-Ratings (6). Une plainte que Charles Enderlin et France 2 doivent amèrement regretter d’avoir déposée (5).

Ils souhaitent ainsi obtenir des condamnations judiciaires de ces sites pour diffamation.

Ainsi, seraient prohibés, à peine de condamnation automatique, tout débat, pourtant propre à la démocratie, tout questionnement sur la version de Charles Enderlin plaquée sur les images de son cameraman palestinien Talal Abou Rahma (7), reprise par France 2, et qui deviendrait La seule Vérité autorisée.

(1) Les protestants évangéliques espèrent que le retour des juifs en Israël sera annonciateur de celui du Christ (parousie) à la fin des temps pour établir le royaume de Dieu sur terre. Dans cette croyance, les juifs se convertiront au christianisme.
(2) Il s’agit de l’audience du 24 octobre 2006 présidée par Nicolas Bonnal.
(3) Véronique Chemla, Mohamed al-Dura est vivant à la fin des rushes de France 2 !, à [www.guysen.com]
(4) Interview de Richard Landes par Véronique Chemla à [www.guysen.com]
(5) Richard Landes, France2 begins to sweat, tries to bully, 8 janvier 2008 à [www.theaugeanstables.com] et en français à [www.upjf.org]
(6) En portant plainte contre Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings (www.m-r.fr), Charles Enderlin et la chaîne publique française ont commis une erreur d’appréciation.
(7) Talal Abou Rahma s’est rétracté le 30 septembre 2002, après avoir initialement affirmé sous serment le 3 octobre 2000 : « L’enfant a été tué intentionnellement et de sang-froid par l’armée israélienne ».
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
14 février 2008, 00:49
Mercredi 13 février 2008

15:00 ''Charles Enderlin a révélé que Yasser Arafat avait mis en scène son don de sang aux victimes des attentats du 11 septembre 2001, à l'attention des médias, pour contrer l'effet des images embarrassantes de Palestiniens fêtant ces attentats dans les rues'', écrit Frimet Roth, écrivain et mère de Malki Roth (z''l) tuée lors d'un attentat terroriste palestinien au restaurant Sbarro en 2001, dans Ynet. (Guysen.International.News)

Ceci ''illustre à quel point tous ceux impliqués dans la diffusion du mythe al-Dura continuent à faire preuve d'impudence. Ils bénéficient du soutien du gouvernement français, soucieux de défendre la r éputation de sa chaîne de télévision. A cela, il faut ajouter le silence du gouvernement israélien... [Celui-ci] doit rétracter officiellement son aveu de culpabilité et affirmer qu'il n'a en rien contribué à la mort d'al-Dura, si celui-ci a été tué''.
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
19 février 2008, 05:18
Imposture médiatique et propagande « antisioniste » : une adaptation contemporaine de la légende du « crime rituel juif » - Pierre-André Taguieff (directeur de recherche au CNRS, Paris) - Mis en ligne le 22 novembre 2007

Ce texte de Pierre-André Taguieff est extrait d’un ouvrage à paraître en février 2008, portant sur « l’identité juive et ses ennemis », du XVIIIe siècle à nos jours....

Au début du XXIe siècle, c’est un fait que la vieille et triste histoire de la légende du « crime rituel juif » n’est pas terminée. On connaît le principal motif de l’accusation de « crime rituel », forgée par l’antijudaïsme chrétien médiéval : l’affirmation qu’existe une coutume juive consistant à sacrifier chaque année un chrétien, un enfant de préférence, pour en recueillir le sang, qui doit servir à fabriquer la matza, le pain azyme consommé pendant la fête de Pâques . Le « crime rituel » par excellence, c’est l’infanticide rituel. L’abbé Henri Desportes, en 1889, dans son livre intitulé Le Mystère du Sang chez les Juifs de tous les temps, décrit ainsi un meurtre rituel ordinaire, illustration par excellence des « turpitudes talmudiques » : « Un pauvre petit enfant chrétien se débat dans les affres d’une mort horrible, entouré des instruments de la passion, au milieu du ricanement des bourreaux ! » Et de s’indigner devant « cet immense rouleau d’horreurs, engendrées par la haine judaïque » . Plus tard, en 1914, Édouard Drumont avancera une explication racialiste de cette forme spécifique de criminalité : « L’existence du peuple d’Israël n’est qu’une lutte constante contre l’instinct de la race, l’instinct sémitique qui attire les Hébreux vers Moloch, le dieu mangeur d’enfants, vers les monstrueuses idoles phéniciennes. » La question est ainsi réglée : chez les Juifs, le crime rituel est dans la race – dans le « sang de la race ». L’infanticide rituel, chez les Juifs, n’est pour Drumont que la manifestation périodique d’un instinct racial irrépressible.

Cette accusation antijuive, d’origine européenne et chrétienne, a largement été acclimatée au XIXe siècle au Moyen-Orient. Dans ce nouveau contexte culturel, les enfants chrétiens ont été concurrencés puis remplacés par les enfants musulmans. On trouvait une récente mise en scène du stéréotype du Juif cruel et sanguinaire, criminel rituel, dans les caricatures, courantes dans les pays arabes jusqu’aux derniers mois de 2004, qui représentaient Ariel Sharon en vampire, les yeux injectés de sang, buvant du sang arabe, ou en ogre dévorant un ou plusieurs enfant(s) Palestinien(s) . La représentation répulsive du « sioniste » en tant que criminel-né a été recyclée par le discours de propagande « antisioniste » présentant l’armée israélienne comme une bande de tueurs assoiffés de « sang palestinien », et plus particulièrement de tueurs d’enfants palestiniens, prenant plaisir à les tirer « comme des lapins ». De l’amalgame polémique « sionisme = racisme », on est passé au stade suprême de la propagande antijuive, fondé sur l’équation « sionisme = palestinocide », le « palestinocide » étant présenté de préférence comme un infanticide. Dans la construction du « sionisme » comme une entreprise génocidaire, les propagandistes font feu de tout bois : après avoir transformé les Palestiniens en symboles des pauvres, des humiliés et des offensés, puis en victimes de « l’impérialisme d’Israël » ou plus largement d’un « complot américano-sioniste » mondial, ils les transforment en enfants « martyrs ». Car c’est également par assimilation avec la légende du « crime rituel juif » que s’est opérée l’exploitation internationale, par toutes les propagandes « antisionistes », du prétendu assassinat par l’armée israélienne au cours d’une fusillade au carrefour de Netzarim (bande de Gaza), le 30 septembre 2000 (alors que commençait la deuxième Intifada), du jeune Palestinien Mohammed al-Dura .

Le cameraman palestinien Talal Abu Rahma, travaillant pour France 2 en collaboration avec le journaliste Charles Enderlin - qui n’était pas présent à Netzarim sur le lieu de la fusillade -, avait filmé environ vingt-sept minutes de l’incident (constituant les rushes). La chaîne publique France 2 a diffusé le jour même, dans son Journal, l’image-choc du jeune Palestinien de 12 ans qui aurait été « tué de sang-froid » par des soldats israéliens. Cette image de l’enfant inerte, présentée par Charles Enderlin comme la preuve de la mort de l’enfant, a été diffusée et rediffusée par tous les médias de la planète, véhiculant et renforçant le stéréotype du Juif criminel et pervers, assassin d’enfants. Les effets d’incitation au meurtre de la diffusion de ces images ont été immédiats : le 12 octobre 2000, aux cris de « vengeance pour le sang de Mohammed al-Dura ! », des Palestiniens déchaînés ont mis en pièces les corps de deux réservistes israéliens. La haine et la violence meurtrière contre les Juifs paraissaient justifiées. C’est pourquoi la Seconde Intifada, avec ses effets d’imitation hors des lieux du conflit, a été lancée sur le marché médiatique mondial d’un façon particulièrement efficace par ce montage d’images destiné à provoquer l’indignation. Dans l’opinion occidentale, on a pu observer des réactions semblables à celle d’une journaliste fort estimable par ailleurs, Catherine Nay : « La mort de Mohammed annule, efface celle de l’enfant juif, les mains en l’air devant les SS, dans le Ghetto de Varsovie. » La suggestion est claire, et illustre parfaitement l’idéologie de la substitution : le « racisme anti-arabe » aurait remplacé le « racisme antijuif », l’arabophobie et l’islamophobie représenteraient la forme contemporaine de la judéophobie. Dans la société de communication planétaire, les images peuvent constituer des armes redoutables, dès lors qu’elle inspirent des désirs de vengeance et alimentent la propagande en faveur du Jihad mondial .

L’historien américain Richard Landes voit à juste titre dans cette affaire de « martyr » ultramédiatisée, rejouant contre Israël l’accusation d’infanticide rituel, le « premier “meurtre rituel” du XXIe siècle » . À la suite de nombreuses contre-enquêtes mettant en cause la chaîne publique de télévision française, France 2, qui avait diffusé le court montage d’images (50 secondes) qui a fait le tour du monde, alimentant la haine à l’égard d’Israël et des Juifs, la mystification a commencé, à l’automne 2007, à être reconnue. À une mise en scène organisée par des palestiniens sur place se serait ajoutée la sélection d’images due à Charles Enderlin et aux responsables de France 2 . Fin septembre 2007, le directeur du Bureau de presse gouvernemental israélien, Danny Seaman, a estimé publiquement que les images ont fait l’objet d’une manipulation de la part du caméraman Talal Abu Rahma. Cette intervention significative est le résultat d’initiatives individuelles qui, en dépit des sarcasmes, se sont poursuivies en vue de d’établir les faits, indépendamment des rumeurs. Outre les universitaires Richard Landes et Gérard Huber, les journalistes Denis Jeambar, Daniel Leconte et Luc Rosenszweig ont contribué à mettre en doute la conformité du reportage avec la réalité des événements . Mais c’est surtout grâce aux efforts de Philippe Karsenty que l’icône victimaire al-Dura s’est transformée en « affaire al-Dura ». Après avoir visionné et analysé, avec d’autres observateurs, les rushes de France 2, Philippe Karsenty, jeune chef d’entreprise français qui dirige une agence de notation des médias, Media Ratings, s’est engagé dans un combat difficile en diffusant sur son site, le 22 novembre 2004, les conclusions de son examen critique, qualifiant de « supercherie » sur la base d’une « série de scènes jouées » le reportage du correspondant permanent en Israël, Charles Enderlin, responsable du montage et du commentaire des images. Philippe Karsenty n’a pas hésité à affirmer qu’il s’agissait d’un « faux reportage » et d’une « imposture médiatique », bref d’un reportage truqué. La direction de France 2 et son journaliste Charles Enderlin ont engagé des poursuites contre Philippe Karsenty qui, après avoir été jugé coupable de diffamation en première instance, le 19 octobre 2006, par la 17e chambre correctionnelle de Paris, a fait appel. À la demande de la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris, les rushes filmés par le cameraman palestinien ont été visionnés et commentés par les deux parties au cours de l’audience du 14 novembre 2007. Mais, sur les 27 minutes de rushes qui avaient été annoncées, France 2 n’en a présenté que 18, lesquelles donnent à voir notamment des répétitions de mise en scène de fausses fusillades, avec de faux blessés, ce qui suffit à jeter le doute sur le sérieux du reportage. Ce qui est sûr, c’est qu’il y avait un dispositif de mise en scène chez les Palestiniens présents sur les lieux. L’examen du fond de l’affaire a été fixé au 27 février 2008. Selon plusieurs articles de presse, le soupçon de truquage a été renforcé par le visionnage des rushes . La dépêche de l’AFP du 14 novembre 2007 a fort bien caractérisé le point en litige : « Alors que le reportage se terminait sur une image de l’enfant inerte, laissant à penser qu’il était mort à la suite des tirs, dans les rushes, on voit, dans les secondes qui suivent, l’enfant relever un bras. C’est un des éléments qui poussent M. Karsenty à affirmer qu’il y a eu mise en scène. » En déclarant que l’agonie de l’enfant avait été filmée, Charles Enderlin a menti. Rien de tel n’avait été filmé. Le « mort en direct » de l’enfant n’a pas eu lieu. Si ces rushs n’ont pas été présentés lors de l’audience du 14 novembre 2007, c’est tout simplement parce qu’ils n’existent pas. Il s’ensuit qu’il n’y a aucune preuve que l’enfant a été tué. Ce qui n’exclut pas bien sûr que l’enfant, au cas où il aurait été touché, soit décédé à la suite de ses éventuelles blessures. Mais nous ne disposons d’aucune preuve de ce décès.

Il reste à s’interroger sur les raisons qui ont conduit le professionnel aguerri qu’est Charles Enderlin à sombrer dans la faute professionnelle. Il faut tout d’abord tenir compte de la forte pression idéologique qui s’exerçait au début de l’Intifada Al-Aqsa. En février 2005, s’interrogeant sur le fait que les soldats israéliens avaient été si facilement accusés, sans la moindre preuve, d’avoir tiré sur l’enfant, le journaliste Daniel Leconte avait justement relevé qu’il existait une « grille de lecture de ce qui se passe au Proche-Orient » , et que les commentateurs avaient une forte tendance à y adapter les événements relatés, moyennent quelques « corrections » et accommodations. Telle est la tyrannie de l’idéologiquement correct, fondé sur un sommaire manichéisme : d’une part, les méchants agresseurs, incarnés par les soldats israéliens ; d’autre part, les innocentes victimes, représentées par les enfants palestiniens. C’est ainsi que l’idéologiquement vraisemblable se transforme magiquement en réalité. En outre, n’étant pas présent à Netzarim sur le lieu de la fusillade supposée, le journaliste Charles Enderlin, vraisemblablement saisi par le désir du scoop, a pu être manipulé par son caméraman palestinien qui, membre du Fatah, n’a jamais caché son engagement politique. Quand Talal Abu Rahma a reçu un prix, au Maroc, en 2001, pour sa vidéo sur al-Dura, il a déclaré à un journaliste : « Je suis venu au journalisme afin de poursuivre la lutte en faveur de mon peuple. » Quoi qu’il en soit, Richard Landes, présent lors de cette audience, a relevé le fait qu’il manquait dans les rushes présentés le 14 novembre par France 2 et Charles Enderlin à la Cour d’appel de Paris « les scènes les plus embarrassantes pour eux, notamment la scène du jeune au cocktail Molotov avec une tache rouge au front », avant d’ajouter : « Aux États-Unis, la présidente de la Cour aurait dit : “Comment osez-vous nous dire que vous avez enlevé les passages qui vous semblaient sans rapport ? C’est à nous de décider” » .

Mais le mal a été fait, et la rumeur criminalisante lancée. Innocente de ce dont on l’accusait, l’armée israélienne est devenue la cible de campagnes de diffamation destinées à ternir l’image d’Israël. En outre, exploitée par la propagande des islamistes radicaux, l’image du « petit Mohammed »-martyr a « sonné l’heure du Jihad mondial dans le monde musulman » , un an avant les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001. Cette image a paru confirmer l’une des affirmations récurrentes des hauts dirigeants d’Al-Qaida, selon laquelle les Juifs et leurs alliés américains « tuent les musulmans », ce qui justifiait le déclenchement du « Jihad défensif », impliquant l’obligation pour tout musulman de combattre les agresseurs des musulmans ou les envahisseurs des « terres musulmanes », bref tous les « ennemis de l’Islam » .

Les islamistes palestiniens n’ont pas manqué d’instrumentaliser dans la guerre politico-culturelle qu’ils mènent contre « l’ennemi sioniste » ou plus simplement « les Juifs ». Le Hamas s’est ainsi lancé dans une opération d’endoctrinement des jeunes enfants palestiniens dans la perspective du Jihad, en sloganisant l’accusation visant les Juifs comme « tueurs d’enfants ». Chaque vendredi après-midi, sur la chaîne satellitaire du Hamas, Al-Aqsa TV, est diffusée une émission pour enfants intitulée « Les Pionniers de demain ». La star de cette émission, très regardée par les enfants de tout le monde arabe, est une abeille géante nommée Nahoul. Le journaliste du Monde Benjamin Barthe présente ainsi cette émission de propagande : « Durant une demi-heure, Nahoul et la jeune présentatrice Saraa interprètent une série de sketchs entrecoupés d’interventions de spectateurs par téléphone. Les scénarios mêlent devinettes, conseils pratiques (“Les bienfaits de l’ananas”) et morale familiale (“Pourquoi il faut aimer sa mère”) à une forte dose de propagande islamiste, truffée d’apologie du “martyre” et d’incitation à la haine des “Juifs”. »

L’abeille Nahoul a remplacé la souris Farfour, personnage ressemblant à Mickey Mouse, dont l’un des messages, au printemps 2007, avait été un appel à libérer « les pays musulmans envahis par les assassins ». Réagissant à une menace de procès par la compagnie Disney, Al-Aqsa TV a décidé de sacrifier Farfour, non sans une ultime provocation, qui a consisté à mettre en scène la mort de la souris islamiste, victime de l’extrême violence d’un interrogateur israélien, désireux de lui voler sa propriété . Le mot de la fin a été prononcé par la présentatrice Saraa : « Farfour est mort en martyr en protégeant sa terre, il a été tué par les tueurs d’enfants. » L’intention directrice de l’émission est parfaitement exprimée dans le charmant dialogue destiné à présenter le nouveau personnage :

« - Saraa : Qui es-tu ? D’ou viens-tu ?


- Nahoul : Je suis Nahoul l’abeille, le cousin de Farfour. 


- Saraa : Qu’est-ce que tu veux ?


- Nahoul : Je veux suivre les pas de Farfour
.

- Saraa : Ah ? Comment ça ?

- 
Nahoul : Oui, le chemin de l’Islam, de l’héroïsme, du martyr et des Moudjahidines. Nous prendrons notre revanche sur les ennemis d’Allah, les assassins d’enfants innocents, les tueurs de prophètes, jusqu’à ce que nous libérions Al-Aqsa de leur impureté…

- 
Saraa : Bienvenue, Nahoul. »

L’objectif d’une telle émission est clair : conduire les jeunes téléspectateurs à intérioriser cette représentation du Juif comme criminel et infanticide afin de les disposer à devenir des combattants fanatiques. La légende du « crime rituel juif », réactivée par l’exploitation symbolique de la « mort en direct » du jeune al-Dura, est devenue une source d’inspiration pour toutes les formes culturelles de la propagande antijuive contemporaine, des timbres-poste et des affiches à l’effigie d’al-Dura aux émissions interactives de télévision. Il est hautement significatif que, face aux critiques, Hazem Sharawi, le jeune concepteur des « Pionniers de demain », ait ainsi défendu son émission : « Nous ne faisons que refléter la réalité. Regardez ce qui est arrivé à Mohammed al-Dura… ». Pour les professionnels de la criminalisation des Juifs, l’absence de preuve de la mort d’al-Dura est devenue la preuve par al-Dura. La poupée engagée a donc continué à prêcher le Jihad. Le journaliste du Monde souligne l’association récurrente entre l’appel au Jihad et le thème répulsif du « Juif tueur d’enfants » : « Dans un épisode diffusé fin juillet [2007], l’abeille islamiste parle de libérer la mosquée Al-Aqsa, dans la Vieille Ville de Jérusalem, des “impuretés des Juifs criminels”. À une petite spectatrice qui explique par téléphone vouloir devenir “journaliste”, Nahoul conseille de “photographier les Juifs quand ils tuent les enfants”. Puis une autre fillette appelle et clame que, une fois grande, elle sera une “combattante du Jihad”. “Si Dieu le veut”, répond Saraa, comblée par la ferveur islamiste de son très jeune public. »

On ne saurait sous-estimer ni l’importance, ni la gravité des conséquences de cette opération de propagande, qui a touché le public planétaire. Elles ne pourront jamais être totalement effacées, quels que soient les résultats de la contre-offensive intellectuelle récemment lancée par des universitaires et des journalistes soucieux de rétablir la vérité. Le pseudo-reportage de France 2, qui a puissamment servi à diaboliser et à criminaliser Israël, tout en alimentant le discours des partisans du « Jihad défensif » mondial, aura produit une « affaire al-Dura » qui ne fait vraisemblablement que commencer. On attend avec autant d’impatience que de scepticisme l’intervention, sur cette abominable affaire, des professionnels de « l’éthique des médias », trop souvent abonnés aux colloques ronronnants dont l’une des fonctions est précisément d’écarter toutes les « questions qui fâchent ». L’affaire Dreyfus pourrait être à cet égard exemplaire. Lorsque Lucien Herr et Bernard Lazare se lancèrent dans le combat, ils paraissaient isolés autant que vulnérables en leur quête de justice et de vérité. Et pourtant, le courage et la lucidité militante d’un petit groupe de citoyens déterminés ont fini par vaincre toutes les puissances sociales coalisées, l’état-major, l’armée et l’Église. Un contre-pouvoir animé par des idéaux a détruit le système bâti par les faussaires et leurs complices, les fanatiques et les conformistes. La démocratie véritable n’est pas faite pour les endormis ni pour les pusillanimes.
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