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Antisemitisme

Envoyé par sarel 
Re: Antisemitisme
17 avril 2009, 20:05
France, néo-nazis - Par Guysen.International.News - 17 avril 2009

Un concert de groupes «RAC» (rock anticommuniste, autre nom des rockers néo-nazis) annoncé pour samedi en Indre-et-Loire a été interdit par la préfecture en raison de textes incitant à la haine raciale et de risques de troubles à l'ordre public.
Re: Antisemitisme
18 avril 2009, 11:20
Mardi prochain, jour de commémoration de la Shoah.

Ce soir la Première Chaîne de télévision israélienne vient de diffuser (entre 20 et 21 heures) un film documentaire sur l’occupation allemande en Tunisie.

Parmi ceux qui avaient raconté ce qui s’était passé, on a pu voir des membres de l’Association AMIT et parmi eux notre ami SAREL.

Voici une photo, prise au Musée Yad Vashem à Jérusalem, où on voit les noms des villes de Tunisie qui avaient souffert de l’occupation allemande.
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Pièces jointes:
yadVashTun.jpg
Re: Antisemitisme
20 avril 2009, 07:43
Philosémitisme

Ce site est dédié aux millions d'Européens qui, malgré d'incessantes campagnes de désinformation, ne croient pas que les Juifs ne sont capables que du pire; ne dissimulent pas leur antisémitisme dans le langage de l'antisionisme; et savent qu'Israël représente ce qu'il y a de meilleur dans une démocratie.

dimanche 19 avril 2009

Les dix citations de la semaine

"Moi qui ai subi l’expérience des horreurs de la Shoah, j’affirme que Durban a été la manifestation la plus haineuse et la plus discriminatoire contre les Juifs depuis la période nazie." (Tom Lantos (1928-2008), Président démocrate de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants et seul survivant de la Shoah élu au Congrès américain. Membre de la délégation américaine à la conférence.)

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"Il faut avant tout cesser d’être culpabilisés par l’holocauste. L’immense majorité de la population européenne n’était pas née pendant la guerre et elle n’a pas à se sentir éternellement coupable pour des crimes qu’elle n’a pas commis. C’est également vrai pour les Allemands ou pour l’Eglise catholique qui continuent à être particulièrement culpabilisés." (Jean Bricmont, professeur à l'Université Catholique de Louvain)

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"L’antijudaïsme moderne est devenu la forme naturelle de l’indifférence; la persécution, la forme naturelle du désoeuvrement; le déni de l’antijudaïsme et de la persécution, la forme naturelle de l’opinion raisonnable." (Jean-Claude Milner, Les Penchants criminels de l'Europe démocratique, Verdier, 2003)

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"Nier à l'Etat d'Israël le droit de vivre, d'exister, est devenu une tendance à la mode. C'est la forme moderne de l'antisémitisme. Le Parlement européen devrait ainsi clarifier de façon très précise sa position sur cette question." (Silvana Koch-Mehrin, Eurodéputé allemande)

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"La pompe de ces Salomons parvenus heurte notre goût (contemporain) pour la sobriété. Ils parlent toujours à haute voix, comme s'ils étaient en pays vaincu. Et que ce soit dans un restaurant à Londres ou à Berlin, il n'y a rien de plus intolérable que le caquetage sémitique. Ils sont couverts de bijoux, les garnitures de leurs calèches sont en or, et ils aiment le luxe grossier. Tout cela irrite." (Eça de Queirós (1845–1900), diplomate et écrivain portugais, 1880)

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"Il [Moses Hess] disait aux Juifs allemands des choses qu'ils n'aimaient pas entendre. Par exemple: "Pourquoi les Allemands ne vous aiment-ils pas? Ce n'est pas parce qu'ils n'apprécient pas votre religion, ou vos écrits ou votre conduite économique. Ce qu'ils n'aiment pas, ce sont vos nez, vos cheveux frisés, parce qu'ils considèrent qu'ils ne sont pas allemands, ce que vous prétendez être. Et cela, vous ne pouvez le changer." (Sir Isaiah Berlin, philosophe et historien, En toutes libertés, entretiens avec Ramin Jahanbegloo, Le Félin)

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"Je suis né à l'âge de La Libre Parole de Drummond (ne pas confondre avec Druon) et de La France Juive : l'hitlérisme a réveillé mon inconscient d'enfant. Entre Vienne 1900 et Paris, il y eut, alors, un antisémitisme européen." (Paul Morand, 18.8.1974, Journal Inutile, t. II, 1973-1976)

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"[...] on ne construira pas le bien vivre ensemble en Europe sur la délégitimation de la noble idée du Sionisme et l’exigence faite aux Juifs de renier leur droit imprescriptible à disposer, eux aussi, d’un Etat. Mais on aura certainement contribué à construire le bien vivre ensemble quand, partout, de l’est à l’ouest et du nord au sud de notre espace européen, les synagogues et les écoles juives n’auront enfin plus besoin de cette protection policière qui, depuis que j’ai ouvert les yeux sur le monde, défigure leurs abords et marginalisent ceux qui y prient ou y étudient." ( Joël Rubinfeld, Président du CCOJB )

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"Pas plus que n’importe qui, les juifs n’ont à expliciter l’antisémitisme, l’anti-judaïsme, ou encore l’anti-sionisme. C’est aux auteurs de tels propos, de tels actes écrits à en dire leurs raisons, ce qui implique qu’ils disent les avoir dits, et d’où ils proviennent. C’est là une nécessité éthique minimale à tout débat possible sur de tels enjeux, c’est l’exigence que tout débat se supporte d’un tel pacte de fonds au départ. Car l’antisémitisme quel qu’il soit, avoué ou non, su ou non, peut être le prélude à bien plus grave, chacun le sait aujourd’hui." (Jean-Jacques Moscovitz, psychanalyste)

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"Nier l'identité juive est une vieille marotte, aujourd'hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D'où vient ce vertige du négatif ? On l'aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d'un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l'errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante. Eternelle obsession qui, loin de s'éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens." (Eric Marty, écrivain et critique, professeur de littérature à l'université Paris-Diderot)


Source : [philosemitismeblog.blogspot.com]
Re: Antisemitisme
22 avril 2009, 00:44
Les nouveaux antisémites - Par Yvan Eisenbach - Pour Guysen International News - 21 avril 2009

L’Institut Stephen Roth pour les Etudes de l’Antisémitisme et du Racisme Contemporain à Tel Aviv, en coopération avec le Congrès Juif Européen, ont présenté au cours de leur rendez-vous annuel avec la presse les dernières informations dont dispose l’Institut concernant la situation de l’antisémitisme dans le monde pour l’année 2008 et le début de l’année 2009. Les chiffres ne sont guère réjouissants. L’antisémitisme relève la tête et prend de nouvelles formes. Les récents incidents qui ont éclaté pendant l’opération ‘Plomb-durci’, en Europe et aux USA notamment, ont montré que la haine du Juif unit désormais sous sa bannière de nouveaux individus, aux intérêts parfois antagonistes, qui n’hésitent pas à s’afficher ensemble.

Le mois de janvier 2009 a été un mois ‘exceptionnel’ en matière d’antisémitisme. L’opération ‘Plomb-durci’ dans la bande de Gaza en a été le catalyseur. Les pays hébergeant des communautés juives importantes en ont fait les frais. Attaques de synagogues au cocktail Molotov, agressions d’individus de confession juive, dégradations de tombes, de biens appartenant à des Juifs ou de monuments dédiés à la mémoire de l’Holocauste, tout y est passé. En matière d’expression visuelle et verbale, cela s’est traduit par des insultes, des menaces, des caricatures épouvantables et des manifestations orageuses.

Si cet antisémitisme s’est exprimé dans ses formes les plus ‘traditionnelles’, il s’est cependant manifesté de manière plus extrême pendant cette période. Des activistes musulmans et des organisations internationales, et plus particulièrement leurs éléments radicaux, ont montré un haut degré de mobilisation et ont été le moteur des manifestations.

S’il n’est pas encore possible de déterminer le nombre exact d’incidents violents qui ont éclaté en janvier 2009, de nombreuses communautés juives et des organisations de surveillance ont mis en avant une nette augmentation des activités antisémites de tout type. En Grande-Bretagne par exemple, on avance le chiffre de 250 incidents rien que pour le mois de janvier, comparé à 35 pour la même période en 2008.

L’Institut Stephen Roth estime ainsi qu’il y a eu près de 1000 manifestations d’antisémitisme de tout type en janvier dans le monde entier. Les cas les plus violents, incluant l’usage d’armes, d’agressions physiques et de dégradations, sont au nombre de 90, soit trois fois le ‘score’ de janvier 2008.

Toutefois pour les mois de février et mars, le nombre d’incidents violents a fortement baissé, jusqu’à atteindre un niveau inférieur à celui de février-mars 2008. Ne s’est pas atténué en revanche l’antisémitisme d’expression visuelle et verbale, de même que l’atmosphère antijuive et anti-israélienne, précise l’Institut. Le même schéma avait pu être observé juste après la seconde guerre du Liban en 2006.

L’antisémitisme de cette fin de décennie revêt une nouvelle dimension. Il ne s’agit plus seulement des habituels stéréotypes des Juifs et des amalgames entre Juifs et Israël. Tout d’abord il y a les références abusives à l’Holocauste, dont la signification a été totalement détournée. On était habitué à l’analogie « Israéliens = sioniste = Juif ». Désormais il faudra compter avec la nouvelle équation « supporter d’Israël (et donc Israélien/Juif/sioniste) = nazi », une proposition évidente pour les nouveaux antisémites.

L’assimilation « étoile de David = croix gammée » sous entend que si le nazisme n’a plus le droit d’exister, alors l’Etat juif et ses soutiens non plus. Ils doivent être éliminés selon cette logique.
Comment faire du neuf avec du vieux, les antisémites ont bien compris qu’il fallait utiliser les recettes qui marchent. Or, depuis l’Holocauste, l’antisémitisme n’a plus bonne presse, alors l’antisionisme reste l’unique recourt. Ce qui a changé depuis ces dernières années, c’est que l’antisionisme est passé dans les mœurs, c’est une conception désormais légitime, au même titre que l’anticommunisme ou l’anticléricalisme, quand elle n’est pas synonyme d’antifascisme.

Ceci s’explique en raison d’une large ignorance des peuples, parmi les jeunes générations notamment, de l’histoire de l’Holocauste et de son caractère unique. En raison de l’ignorance des gens concernant la politique du Moyen-Orient. En raison de la manière dont les médias et les autorités publiques traitent de l’Holocauste, ce qui génère une lassitude vis de l’Holocauste premièrement, et des Juifs ensuite dénoncés comme « ultimes victimes » à travers une concurrence mémorielle effrénée. En raison de la propagande islamiste qui tend à faire passer les Juifs pour des tueurs d’enfants (le cliché était déjà répandu au moyen-âge en Europe).

En 2008 rien ne laissait présager un tel marasme idéologique entrainant une recrudescence faramineuse des actes antisémites. Le nombre de violence antisémite est resté relativement stable, avec même une baisse de 11% par rapport à l’année 2007. Une chute d’antisémitisme enregistré en Grande-Bretagne (où les manifestations anti-israéliennes ont été très violentes pendant la guerre de Gaza), au Canada, en Australie. La Belgique en revanche, les USA, la Hongrie, l’Italie et la Lituanie ont enregistré une augmentation.

La crise des subprimes, qui a commencé aux USA à l’été 2007, a entrainé des réactions anti-juives (sans toutefois entrainer de violences), plus précisément en Europe de l’Est, où les clichés sur les Juifs et l’argent sont encore très présents, et dans le monde arabo-musulman, friand du ‘Protocole des Sages de Sion’, faux élaboré pour le compte du Tsar dans lequel les Juifs sont décrits comme dominateurs, avides de pouvoir et d’argent.

Ainsi, quelques 560 cas violents ont eu lieu en 2008 dans le monde, comparé aux 632 en 2007. L’utilisation d’armes est en chute, peut-être à cause des mesures anti-terroristes prises dans de nombreux Etats, alors que d’autres formes de violence, tel que les incendies, sont restées au même niveau. Même si cela reste difficile à quantifier, les menaces, les insultes, les tags, et les slogans antisémites plus précisément, ont connu une augmentation en 2008. Pour l’Institut Stephen Roth cela constitue une preuve de l’atmosphère antisémite qui règne depuis quelques temps.

Néanmoins, les attaques aux personnes ont été moindre en 2008 (170 cas comparé à 255 en 2007). Les chiffres faisant état d’écoles, de synagogues, de cimetières juifs, de centres communautaires, de monuments ou de propriétés vandalisés restent relativement inchangés.

Dans tous les cas, si les manifestations de l’antisémitisme fluctuent d’années en années, l’embellie des années 1990 ne semble plus être qu’un lointain souvenir tant le degré d’antisémitisme est élevé aujourd’hui.



Source : [www.guysen.com]
Re: Antisemitisme
23 avril 2009, 10:05
‘La France va de plus en plus mal’ - Par ELIAS LEVY, Reporter - 23 Avril 2009

Dans la France de Nicolas Sarkozy, l’antisémitisme resurgit véhémentement. Depuis la dernière guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, la France a connu une prolifération inquiétante d’actes antisémites. Un profond malaise s’est réinstallé dans la Communauté juive de France.



Michel Gurfinkiel

“La France va de plus en plus mal!” lance en entrevue le politologue et journaliste français Michel Gurfinkiel.

Spécialiste des questions politiques françaises et géopolitiques internationationales, Michel Gurfinkiel est rédacteur en chef du magazine politique et économique Valeurs Actuelles. Il est l’auteur de plusieurs livres remarqués, dont un très beau récit sur l’Histoire d’Israël, Le Roman d’Israël (Éditions Du Rocher, 2008).

Canadian Jewish News: Depuis la dernière guerre à Gaza, les actes antisémites se sont multipliés en France. Ce phénomène délétère est-il récurrent?

Michel Gurfinkiel: Ce n’est pas un phénomène récurrent, c’est un phénomène qui empire. Malheureusement, il y a un lien direct entre ce regain d’actes antisémites et la transformation démographique que connaît aujourd’hui la France. C’est-à-dire, la montée en force d’une Communauté néo-française, islamique en majorité, au sein de la société française, dont l’idéologie profonde va à l’encontre des valeurs traditionnelles de la France, de l’Europe et du monde occidental.

Sur le plan démographique, cette Communauté, majoritairement d’origine arabo-musulmane, a aujourd’hui un poids tel qu’elle est en mesure de dicter un certain nombre de choses à la société et aux autorités publiques françaises. Malheureusement, la France va mal, elle va de plus en plus mal. Je le dis en tremblant.

C.J.N.: Dans ce contexte morose marqué par une recrudescence de l’antisémitisme, les perspectives d’avenir des Juifs des France sont plutôt sombres?

M. Gurfinkiel: Si vous interrogez en moi l’historien, l’observateur, le journaliste, je vous dirais que la France est un pays magnifique qui n’est pas antisémite. Une fois que l’on met de côté l’antisémitisme, qui a été importé par des populations originaires de contrées arabo-musulmanes, je pense que le cœur de la vraie nation française, quelles que soient ses origines, n’est pas du tout antisémite. Je crois que la France est beaucoup moins raciste et antisémite que les autres pays du monde, et que la plupart des pays européens. Il y a beaucoup plus d’antisémitisme en Espagne qu’en France. Il y a beaucoup plus de racisme contre les étrangers en Angleterre qu’en France. Ce sont des faits incontournables.

Mais, nous sommes aujourd’hui devant un enchaînement d’événements qui est assez terrifiant. Le malaise de la Communauté juive, qui s’était dissipé avec l’élection de Nicolas Sarkozy, est revenu en force.

J’ai été très réconforté et touché au dernier dîner du C.R.I.F -Conseil Représentatif des Institutions Juives de France-, auquel j’ai assisté, par les propos du Premier ministre, François Fillion. Son allocution absolument magnifique -il y a des points où il a tenu à être extrêmement conforme à la ligne prescrite par le président Nicolas Sarkozy- indique un très haut degré de compréhension de la Communauté juive française et de ses préoccupations. C’est très encourageant dans le contexte actuel.

C.J.N.: Depuis quelques années, des Juifs reprochent à la Justice française d’être laxiste quand il s’agit de condamner les auteurs d’actes antisémites. Ce grief est-il fondé?

M. Gurfinkiel: La France, c’est le roi. On a coupé la tête au roi, on a proclamé la République, mais le régime profond de la France, c’est le roi. Les juges français vous tiendront des propos révolutionnaires, mais ils obéissent au roi. La chancellerie fait parvenir aux juges, ou plus précisément au parquet, des instructions très précises qu’ils doivent ensuite appliquer de manière pointilleuse.

C.J.N.: Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy déçoit une majorité de Français. Pourquoi?

M. Gurfinkiel: Deux ans après l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, les déçus du Sarkozysme sont beaucoup plus nombreux que les partisans de l’actuel président.

En 2007, Nicolas Sarkozy avait dans ses mains des atouts énormes, qu’il n’a pas su utiliser. D’abord, il a été élu par 53% des Français. Or, vous savez que dans un régime démocratique, 53%, c’est une majorité claire, nette et indiscutable. Ensuite, il représentait le changement, la rupture. C’est-à-dire, le changement vis-à-vis de la droite, qui était au pouvoir les années auparavant. Il s’est attaqué aussi aux présupposés idéologiques tenaces, dont les Français n’en veulent plus. Sarkozy avait la jeunesse, le non-conformisme. Un de ses grands atouts était aussi le fait qu’il avait tout au long de sa campagne présidentielle insisté sur la notion d’identité nationale française. Il rappelait à chaque instant que lui-même est un fils d’immigré. C’étaient des atouts énormes.

À l’instar de Barack Obama aux États-Unis, Sarkozy a suscité aussi beaucoup d’espoir. On avait une grande confiance en cet homme. Mais Sarkozy n’est pas très convaincant comme président. Il a une façon de gouverner la France très brouillonne, peu claire, peu lisible. Je suis le premier à dire qu’il y a eu, ces deux dernières années, beaucoup de décisions et de projets lancés par la présidence Sarkozy qui sont de très bonnes idées. Cependant, la visibilité de ces initiatives a été presque nulle.

C.J.N.: Par rapport à Israël, il y a quand même un grand contraste entre la position de Nicolas Sarkozy et celle de son prédécesseur, Jacques Chirac.

M. Gurfienkiel: Je serais beaucoup plus sévère en ce qui a trait aux rapports entre la présidence Sarkozy et l’État d’Israël. Dès que Nicolas Sarkozy a été élu, il a été question de nommer Hubert Védrine -ministre des Affaires étrangères durant la présidence de François Mitterrand- à la tête du Quai D’Orsay. Ça a suscité une telle émotion que l’idée a été immédiatement abandonnée. Je crois que ce genre de geste a été totalement révélateur. Sarkozy a fini par nommer Bernard Kouchner aux Affaires étrangères. Je ne vais pas dénigrer ni faire l’éloge de cette figure de proue de la scène politique française. Kouchner n’est que Kouchner!

Ce que je vois par des signes multiples, c’est que la présidence Sarkozy est en train, qu’elle le veuille ou non, probablement contre les instincts de Nicolas Sarkozy, qui à titre personnel, j’en suis sûr, est un homme qui pense autrement, de revenir complètement à la normalité française, qui remonte à l’époque du Général de Gaulle. Cette normalité est farouchement nationaliste au mauvais sens du mot. C’est un nationalisme qui a conduit une certaine droite française à pactiser avec l’Allemagne et une autre droite, celle de De Gaulle, à pactiser avec la Russie.

C.J.N.: Mais, les Juifs de France ne se sentent-ils pas plus à l’aise dans la Vème République de Sarkozy que dans celle de De Gaulle, de Pompidou ou de Giscard d’Estaing?

M. Gurfinkiel: La France a été gouvernée du Général de Gaulle à Jacques Chirac par des gens qui étaient en réalité profondément antisémites. De Gaulle était antisémite. Un homme qui est capable de prononcer, comme il l’a fait en juin 1967, la fameuse “petite” phrase “Les Juifs sont un peuple d’élite dominateur et sûr de lui-même”, ne peut être qu’un antisémite. De Gaulle a employé ce jour-là le langage de l’extrême droite vichyste. Nous savons aujourd’hui que De Gaulle n’a jamais aimé les Juifs.

Georges Pompidou est l’ancien employé de la Banque Rothschild qui a répondu un jour, quand il était président, au Baron de Rothschild qui l’interpellait sur ses positions sur Israël: “Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé”.

Valéry Giscard d’Estaing appartenait à un milieu d’une droite qui était tellement sûre d’elle-même que la question de l’antisémitisme ne se posait même pas. Pour lui, les Juifs étaient en dehors du circuit. Giscard d’Estaing est le président qui a accepté sans rechigner que son Premier ministre, Raymond Barre, qui était l’antisémitisme incarné, remette en question, et contourne sans ambages, une législation promulguée par le Parlement français interdisant aux Français d’accepter le boycott antijuif pratiqué tous azimuts par les pays arabes. Raymond Barre publia un avis en tant que Premier ministre déclarant que cette loi interdisant le boycott antijuif s’appliquait dans tous les cas sauf dans celui où l’intérêt économique de la France serait en jeu.

C.J.N.: On ne peut quand même pas qualifier d’“antisémite” François Mitterrand?

M. Gurfinkiel: François Mitterrand, qui était un personnage compliqué, ambigu et extrêmement intelligent, était capable de montrer beaucoup d’amitié envers Israël et le peuple juif tout en affichant parfois des positions d’extrême droite, radicalement antisémites.

C.J.N.: Jacques Chirac est le premier président de la République française à avoir reconnu la responsabilité de l’État français durant la période noire où le gouvernement de Vichy collabora avec zèle avec les nazis.

M. Gurfinkiel: C’est vrai. Mais Jacques Chirac est aussi le président qui, entre 2000 et 2002, affirmait sans la moindre gêne qu’il n’y avait pas d’antisémitisme en France alors que les attentats antisémites battaient leur plein. Chirac est aussi l’homme qui s’est comporté de la manière que l’on sait en visite officielle à Jérusalem, en inventant de toutes pièces un incident diplomatique qui n’a eu lieu que dans son imagination.

Tous les présidents de la Vème République ont été antijuifs et largement, ou totalement, anti-israéliens.

Avec l’arrivée à l’Élysée de Nicolas Sarkozy, on s’attendait à quelque chose de différent. Mais, malheureusement, nous voyons que chaque minute qui passe nous amène à nous poser aussi des questions.


Source : [www.cjnews.com]
Re: Antisemitisme
11 mai 2009, 05:30
"Pas de chambres pour les Juifs"


Un hôtel tyrolien se retrouve au centre d'une polémique après que ses propriétaires ont refusé d'accueillir une famille juive, a rapporté dimanche le quotidien Tiroler Tageszeitung.

Une famille juive de Vienne de sept personnes s'était adressée à l'hôtel Haus Sonnenhof, dans le village de Serfaus, afin de se loger. Les propriétaires ont répondu par e-mail qu'en dépit de places disponibles, il ne souhaitaient pas accueillir de Juifs, arguant de "mauvaises expériences" par le passé.

Au cours des dernières années, la région de Serfaus est devenue populaire auprès des Juifs orthodoxes et plusieurs hôtels du coin ont commencé à offrir de la nourriture kasher. Interrogé par l'agence DPA, la responsable de l'un de ces établissements a estimé que l'affaire était "mauvaise pour l'image" de Serfaus.

L'incident pourrait porter atteinte 0aux efforts déployés par toute l'industrie touristique locale, a-t-elle souligné.

La communauté juive est quant à elle choquée par cet incident, de même que la famille concernée. Le père a décidé de passer ses vacances ailleurs. "Je ne veux pas passer mes vacances dans ce coin raciste, et je vais informer tous mes amis de ce qui se passe au Tyrol", a-t-il déclaré au Tiroler Tageszeitung.

Belga

Publié le 10 mai 2009

[www.actu24.be]
Re: Antisemitisme
11 mai 2009, 07:44
Le père a décidé de passer ses vacances ailleurs. "Je ne veux pas passer mes vacances dans ce coin raciste, et je vais informer tous mes amis de ce qui se passe au Tyrol", a-t-il déclaré au Tiroler Tageszeitung.



En déclarant cela, le père commet exactement la même faute que la direction de l'hôtel Haus Sonnenhof, en effet ce dernier, pour de "mauvaises expériences dans le passé", refuse de recevoir des juifs, ce qui veut dire qu'il a jugé une communauté sur le comportement (éventuel) de quelques uns et le père juge tout un pays sur le comportement d'un hôtelier.

Il semble en effet que là bas, il y ait des hôtels casher.

C'est en tous cas mon opinion sur ce qui est écrit plus haut, seule information en ma possession.

Et si quelqu'un venait à penser que j'excuse si peu que ce soit des antisémites, il se tromperait profondément, je pense que, outre un procès, il faut faire la plus grande contre publicité à cet hôtel, installer une fanfare devant toutes les nuits et y introduire des punaises, ça sera plus payant.

Généraliser est toujours dangereux, nous le savons assez.
Re: Antisemitisme
11 mai 2009, 12:10
Question : comment, uniquement à la lecture d'un courrier ou d'un mail, les propriétaires de l'hôtel ont-ils pu déduire que la famille était juive ?
Re: Antisemitisme
11 mai 2009, 15:18
Très bonne réflexion, Meyer.
Re: Antisemitisme
11 mai 2009, 15:47
c'etait un email cacher.
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