Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

********SALLE RACHEL '...UN AMOUR D HANDICAPE...! KHANA ET OTTO ...LE CARNET DE BAL...ADELE FROMENT' DESTINS BRISES..*******

Envoyé par Mon_Germain 



Chapitre II.


Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit








Isaac voyait juste et mon papi ne répondait pas, préférant invoquer sa légère surdité fictive. Une astuce pour se dérober à une vérité qu’il reconnaissait en son for intérieur.

Avec Moche, la promenade s’agrémentait par des anecdotes de son ancien vécu. Il était intarissable dans l’évocation de ses souvenirs, il détaillait avec une précision d’horloger les échoppes de son quartier d’avant la guerre 14/18 et lorsqu’il en parlait son regard s’illuminait. Il tendait même l’oreille pour mieux s’imprégner de ces décors anciens où les bruits les images, parfois les odeurs s’entremêlaient dans son ouïe qu’il disait lourde mais qui ne l’était.

Il était rusé.


Lorsque je jouais du piano dans le salon, il était le premier à relever les fausses notes.
Il disait…

‘…Aline, je n’ai rien entendu… !’

Allusion à mes dérapages, c’est là où j’ai compris que sa surdité n’en était pas une.
Son regard malicieux en disait long sur son jeu et maman bien jeune s’en amusait en me chuchotant

‘…Surtout ne le contrarie pas… !’

Elle adorait son beau-père, celui qui durant la première guerre mondiale avait combattu à cheval les sanguinaires cosaques russe, dans les steppes polonaises et s’en est sorti indemne malgré les souffrances et les deuils qu’ils avaient endurés. Il évitait de parler de cette période noire, de douleurs qui lui rappelaient la disparition de ses parents, de ses frères et sœurs.
Seul survivant d’une famille qui comptait plusieurs membres.
Mon grand- père maternel Alphonse par contre vivait à Paris depuis longtemps, rue Montmartre. Je ne l’ai vu qu’une fois lors d’un voyage avec maman.


Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit


A Suivre…
tres bon debut
on s'y attache de suite1
Chapitre III.

Ses deux enfants Joyce et Alex se prédestinaient à la grande confection, comme leur père, mon second papi, fournisseur en chapeaux et amateur d’art.

Prévoyant, les événements futurs de 45, Alphonse dut fermer son grand atelier pour aller s’installer à Londres. Joyce leur second fils prit de fortes fièvres un soir, durant le blitz de Londres décède, à l’âge de 8 ans. Le couple se retrouve avec un seul garçon Adam 16 ans, l’ainé, mon oncle.

Alphonse avait toujours à l’esprit qu’il reviendrait un jour reprendre son commerce. Pendant cette période, il décède qqs mois plus tard suite au chagrin de la perte de son fils et ma tante vécue dans le deuil durant tout le restant de sa vie.







Adam et ma tante Fredda, vécurent à Londres grâce aux économies de leur père et époux durant tout le temps que dura la guerre et à la libération de Paris, ils retournèrent vivre dans la capitale.

Surtout animé d’un grand courage, Adam relança la fabrique de chapeaux de son défunt papa. Il n’avait que 22 ans. Et pleins de projets.
Durant son exode, il mit à profit son temps à créer de nouveaux modèles de chapeaux en attendant de les confectionner. Il vivait de son rêve.

La guerre enfin finie, sa maman Fredda (ma tante) et lui rentrent à Paris, retrouvant ainsi leur ancien appartement de la rue ST Claude, lui avec des croquis pleins les valises espérant bien sur leur donner vie et elle avec ses deux chagrins.

Adam, une fois installé démarche quelques grandes enseignes et lorsqu’il estima avoir rempli son carnet de commandes il se lance, avec qqs anciens employés retrouvés, des survivants juifs de l’ancienne entreprise de son papa, dans le démarrage de l’atelier paternel qu’il remit sur pieds.

Il était aussi animé, malgré son jeune âge, d’une grande passion, l’achat d’œuvres d’art. Tant et si bien qu’au bout de quelques années, il fut reconnu comme maitre antiquaire tout en étant ‘chapelier’.

Il avait le coup d’œil et personne ne pouvait le mettre à défaut tant son acuité visuel était phénoménal.

A Suivre …




'...Suis-je dans les tempo ma chére Lola....?'
le decors est plante!
Chapitre IV.



J’avais dix ans lorsque maman décide de déménager à Paris. La mort de mon papi paternel Moche m’avait laissé un gout amer et me mit dans une profonde tristesse. J’avais perdu celui qui durant mon enfance et ma pré adolescence, mon meilleur guide, historien et grand connaisseur en musique.

Plus rien ne retenait maman.

Fredda (ma tante) suivit son mari dans la tombe laissant Adam, mon oncle seul dans un grand appartement.





Il nous accueillit à bras ouverts et nous aménagea le second appartement du premier étage qui faisait face au sien. Je partageais mes jours entre mon lycée, maman bien triste et mon oncle beaucoup plus volubile, attachant et charmant car il avait pour moi toutes les attentions.

Adam insistait tout particulièrement à ce que nous passions, à notre grande joie, toutes les fêtes et coutumes de notre ancien pays. Adam était religieux, il tenait cela d’un de nos ancêtres grand Rav à Vilnius. Très vénéré encore aujourd’hui au pays de Stanislas.
Adam ressemblait par un certain coté à mon grand père paternel. Il était jovial et surtout plein d’humour. Il venait parfois me prendre à la sortie de mes classes pour me dit t’il faire les ponts de Paris. Il ignorait que j’aimais les ponts et que j’avais gardé en mémoire le pont de mon enfance, de mon ancienne ville.


Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit



‘…Tu vois Aline, un pont c’est juste une passerelle qui unie deux villes, deux quartiers, deux montagnes, des cols qui permettent d’explorer l’autre rive…! Et d’en sortir… !’

Je l’écoutais tout en lui tenant la main.

‘…Le pont, n’oublie pas le pont car il jette aussi les moyens de connaitre l’autre, d’aller à sa rencontre… !’

Messages de concorde et de fraternité.

‘…Un pont ce n’est pas seulement du béton, des lattes retenues par des cordes mais c’est aussi une vibration, tu le sens sous tes pieds, ce frémissement, les camions qui passent et qui donnent vie au pont… ?’





Je l’approuvais.

‘…Cela n’a l’air de rien, mais un pont c’est vivant, ca bouge, ca se casse se détruit et par de là, toute l’économie d’un quartier peut en subir les conséquences… ! Et mettre les gens sur des détours… !On passe par-dessous un pont, on vit sous un pont à l’abri des regards… !Un pont c’est aussi dangereux, on s’y précipite lorsque de trop pèse le désarroi… ! Un pont entre la vie et la mort… ! Un lieu où rode le soir les pervers, les délinquants, un pont cela peut être des soupirs, un endroit qui sert à signer des traites de paix, un lieu où les amoureux se rencontrent, se cachent en dessous pour flirter, un pont permet de faire passer des miséreux en temps de guerre, il peut être une ligne de démarcation entre deux pays… ! Un pont, c’est aussi une fuite vers la liberté et vice versa… !’

Je le regardais disserter avec admiration, mon oncle me faisait un cours sur la vie, sur le pont dont j’ignorais tous les dessous et moi qui pensait qu’un pont c’était juste une traverse voilà que le pont prend à mes yeux une autre dimension.

‘…Viens, nous allons déguster une glace… !’

Il abandonna le pont pour une glace. J’en raffolais.



A Suivre…
quelle nostagie
dans vos ecrits ,on dirait Mr Breitou que vous avez vecu plusieurs vies
Lola, voyez vous sans être mystique, je pense avoir vécu bcp de vies antérieures mais je ne suis pas sur.

Si je vous disais aussi que parfois j'ai des flashs qui arrivent dés que je commence le titre d'une nouvelle. J'ai le sentiment de raconter qq chose que j'ai vu, entendu ou rapporter.

Mamili le sait, je lui en ai déjà parlé et elle m'a dit '...Ti sais toi té fou...!' smiling smiley smiling smiley smiling smiley


Suivez toujours le Carnet de Bal.
Dommage que Titrite ne vienne pas nous dire bonjour.
Chapitre V.





La promenade terminée nous rentrions en métro à la maison. J’étais ivre de joie et de bonheur, je découvrais cet oncle humaniste, homme d’affaires et plein d’entrain.

Après mes devoirs, il m’invitait souvent dans son atelier, juste en bas de nos appartements, pour faire connaissance avec la grande maison à l’enseigne ‘…Tout un chapeau… !’qui employait à présent une douzaine d’employés, cinq jeunes filles et 7 hommes. Je commençais à me faire connaitre et même à me faire des amies.

Plus tard, au fil du temps,Colette, Hannah, Isabelle, Lucienne, s’arrachaient ma présence. Et pour ne pas montrer de préférence envers l’une ou l’autre, je leur consacrais le même laps de temps. Je les regardais faire avec habileté mettre la dernière touche sur un rebord de chapeaux made Adam.

Il y avait toutes sortes de modèles, bien alignés sur les plans de travail, du chapeau melon au chapeau dit canotier cher à Maurice Chevalier, des bérets, des chapeaux feutres, et même du colonial en passant par la capeline, chapeau de mariage avec voilettes, chapeaux de deuils.






Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitImage hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitImage hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitImage hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit








Un travail minutieux qui ne laissait rien au hasard.
Un jour Adam, mon oncle me réserve une surprise, il me parle de sa galerie d’art où me dit’il, il a tellement de choses dans sa cave qu’il n’a pas le temps de tout répertorier. Il me suggère contre espèces sonnantes d’y mettre de l’ordre durant mes vacances scolaires.
Je refusais tout net la rémunération en lui arguant du fait qu’il nous loge gratuitement et qu’il subvient à notre quotidien sans contrepartie. Ce qui est déjà énorme. Il me regarde et me dit…



Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit


‘…Un jour, il va falloir te marier or un mariage demande beaucoup d’argent, il faut prévoir une dot et tous les accessoires, donc en te payant, tu économiseras cet argent qui plus tard te servira, libre à toi de le conserver en lieu sur et il s’ajoutera à tes prochaines rémunérations au cas où tu décides de travailler. Bien sur que tu continueras tes études mais si tu estimes vouloir travailler un jour et bien tu trouveras déjà un pécule… !’

A Suivre …
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved