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Bruel s’engage et chante pour la Tunisie

 

Bruel s'engage et chante pour la Tunisie

Devant le public du café Sidi Chebaane et une cinquantaine de personnalités venues de France en soutien à la Tunisie, il a chanté avec Félix Gray leur chanson fétiche

« C'est bien d'être là pour la Tunisie. Pourquoi ? Parce que pour chacun d'entre nous, la Tunisie a, à un moment, été importante. Elle nous a donné et apporté beaucoup, c'est bien de pouvoir restituer. Être là, c'est déjà un moyen de rendre un peu », s'est exclamé Patrick Bruel, dimanche à Tunis. À l'initiative du ministre du Commerce et du Tourisme tunisien, Mehdi Houas, le chanteur et une cinquantaine de personnalités françaises du spectacle avaient en effet traversé la Méditerranée pour manifester leur soutien à la Tunisie.

C'est sur la colline de Sidi Bou Saïd, au café Sidi Chebaane, (judicieusement rebaptisé Café des délices, après que Patrick Bruel y a tourné le clip de sa chanson), qu'artistes et producteurs audiovisuels solidaires s'étaient réunis au milieu des clients et des touristes. Parmi eux, Paul, Michel et Matthieu Boujenah (le neveu), Pascal Elbé, Félix Gray, Gérard Jugnot et Saïda Jawad, Zinedine Soualem, Charles Berling et Virginie Couperie, Patrick Chesnais et Josiane Stoléru, François Berléand et Alexia Stresi, Franck Lebœuf, Joyce Bunuel (la réalisatrice de Clem), Philippe Caroit et son amie, François-Eric Gendron, Nathalie Besançon et Anne Consigny, les producteurs Pascale Breugnot et Jean Nainchrik, l'auteur Sébastien Thiery...

En dégustant thé à la menthe et aux pignons et fameux beignets locaux, ils savouraient cette atmosphère de fête bon enfant, pleine d'espoir et de générosité, en riant, s'embrassant, en écoutant les prises de parole des uns et des autres. Patrick Bruel avait poursuivi : « On ne va pas revenir sur tout ce qui vient de se passer mais ces évènements nous ont tous touchés, émus. C'est porteur d'espoir pour la Tunisie et pas uniquement. Pour un peu partout ! Mais la Tunisie est un exemple, un socle. Et on dit que les femmes mènent le monde, ici en Tunisie la chose est très réelle, très importante », affirma le chanteur tout juste arrivé de l'aéroport.

La veille en sortant du théâtre Édouard VII (après deux représentations de la pièce Le Prénom) il s'était demandé si tout cela était raisonnable. Faire un saut de puce de seulement 24 heures, car un tournage du film avec Alice Taglioni l'attendait à Paris le lundi soir ? Il avait appelé le ministre : « Est-ce important que je vienne ?» « Oui ». Et il était venu...  Pic d'émotion, quand Patrick Bruel prit sa guitare avec l'auteur compositeur Félix Grey et qu'ensemble ils chantèrent « Le café des délices » (après quand même qu'Alexandre Arcady a réussi à fixer un micro trop mobile...), la foule alentour reprit le refrain « Rabibi rabibi... ». Il y avait des larmes sur certains visages...
 

Michel Boujenah entre émotion et rire

« Je suis content qu'on ait organisé ce voyage ; c'est le début de ce que l'on peut faire pour aider la Tunisie et les Tunisiens. Cela faisait 7 ou 8 ans que je ne venais plus. Je ne savais pas comment recréer des liens en dehors de mes amis. Ces évènements nous permettent à présent d'aider et de partager. Il a eut une pensée pour son père et ceux de sa génération « qui se sont battu pour l'indépendance et n'ont pas vu ça ». « Ma présence ici est aussi un acte de fidélité en leur mémoire, eux qui auraient aimé voir tant d'espoir en Tunisie. »

Le naturel a repris le dessus. Célèbre pour sa verve intarissable, dès lors qu'on lui confie le micro, il révéla : « En France, ils ont peur, mais ici je suis chez moi, alors j'en profite » et il cita son anecdote préférée « quand Dieu a fait les hommes, il a commencé par les Tunisiens. Il a fait la perfection ; après il a fait les autres, mais il s'était tellement défoncé qu'il a fait moins bien... Et ceux qui se moquaient avant, quand je disais ça, ne disent plus rien à présent ! »

Avant que toute la petite troupe ne redescende les ruelles blanches aux volets bleus de Sidi Bou Saïd pour visiter la célèbre maison du baron Erlanger, devenue le centre des musiques arabes et méditerranéennes, 

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