Moses Levy, grand peintre Tune
Moses Levy, né le 3 février 1885 à Tunis et décédé le 2 avril 1968 à Viareggio, est un peintre et graveur italo-britannique originaire de Tunisie. Il est l'un des pionniers du genre en Tunisie et l'un des précurseurs du courant de l'École de Tunis.
Né d'un père britannique originaire de Gibraltar, conseiller du bey de Tunis, et d'une mère italienne, Moses Levy a deux frères et une sœur. Il est élevé dans un milieu mêlant les cultures occidentale, arabe et israélite :
« [Il est] né à une époque où la rencontre de plusieurs cultures a favorisé l'éclosion d'une vie artistique ainsi que l'adoption et la diffusion de la peinture, mode d'expression alors difficile à pratiquer dans une société traditionnelle confrontée à la modernité1. »
À l'âge de dix ans, il part avec sa famille en Italie, plus exactement à Florence puis à Rigoli dans les environs de Pise. En 1908, après la mort brutale de son père à Rigoli, Levy et sa mère rentrent en Tunisie.
Moses Levy reçoit dès son très jeune âge une formation artistique. En 1900, alors qu'il n'a que quinze ans, il fréquente l'Institut d'art de Lucques. Trois ans plus tard, il suit une formation à l'Académie des beaux-arts de Florence au sein de laquelle il suit les cours d'enseignants comme Lorenzo Fattori. Au cours de cette période, il se lie avec Lorenzo Viani, Virgilio Carlini ou Antonio Antony de Witt.
En 1905, il suit à Florence l'école du nu, technique qu'il perfectionne ensuite en suivant des cours à Paris. Admis en 1907 à la septième Biennale de Venise avec sept eaux-fortes, il reçoit un prix avec une œuvre intitulée La raccolta delle Olive. En 1911, il expose à la Chambre de commerce de Tunis puis à Rome en 1913, à l'occasion d'une exposition internationale d'art, avec six eaux-fortes. En 1914, il expose pour la deuxième fois à l'exposition della Seccione à Rome où, invité, il remporte le premier prix pour la gravure Contadino Toscano. Ces eaux-fortes sont très vite remarquées ; c'est à cette période qu'il commence à pratiquer la xylographie et le monotype.
Après la Seconde Guerre mondiale, il fonde l'École de Tunis avec ses amis Pierre Boucherle, Jules Lellouche et Antonio Corpora ; celle-ci devient rapidement une référence de la peinture en Afrique du Nord. Son atelier de la rue de Provence, l'actuelle rue du 18-Janvier à Tunis, devient un lieu privilégié de rencontre de ses membres et ses fréquents voyages entre les deux rives de la mer Méditerranée lui servent d'inspiration pour emmagasiner des impressions et des couleurs.
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