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Tunisie. Yves Marek remplacera-t-il Boris Boillon?

 

Tunisie. Yves Marek remplacera-t-il Boris Boillon?

 

 

 

Dans les cercles des amis de la Tunisie à Paris, c’est un secret de Polichinelle. De source fiable, Boris Boillon, l’actuel ambassadeur de France à Tunis, a failli et sa révocation, encore demandée au Sénat au ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, lors de son audition sur la Libye, par des sénateurs représentants les Français de l’étranger, préoccupés par l’image donnée de la France en Tunisie, serait actée.

Tourner la page des mauvais choix en Tunisie
Contrairement à la rumeur publique, celui que l’on présente comme un proche de Nicolas Sarkozy aurait été en réalité imposé par Jean-David Levitte, l’influent conseiller diplomatique de l’Élysée, contre l’avis du président et du Premier ministre. En privé, M. Sarkozy ne décolèrerait plus contre son proche conseiller.
L’arrivée du charismatique Juppé aux Affaires étrangères et son premier succès diplomatique sur la crise libyenne ont sensiblement modifié les équilibres et ce dernier serait aussi désireux, après le départ de Michèle Alliot-Marie, de tourner la page des mauvais choix en Tunisie.
Il faut dire que la diplomatie française en Tunisie est en panne sèche depuis plusieurs mois. Plus rien ne se passe en dehors des belles intentions affichées par des ministres qui se succèdent au pas de course (Christine Lagarde, Eric Besson, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche…). Les stigmates restent profonds, la francophobie enfle. Et ce n’est pas l’unique engagement pris par la France à ce jour, l’octroi d’une aide d’urgence de 300.000 euros, qui est de nature à envisager des jours meilleurs.

Un brillant joueur d’échec pour corriger 
Pour ouvrir une page nouvelle, le président Sarkozy aurait jeté son dévolu sur un diplomate de carrière et enfant de la Tunisie, dont le père, arrêté par Ben Ali en 1986 a été, de ce fait, 24 ans aveugle et paralysé: Yves Marek. 
L’homme ne manque pas d’atouts: cultivé, brillant, discret et efficace. Il a fait ses armes au sein du cabinet d’Edgard Faure (le père de l’indépendance tunisienne). 
Ce passionné de jeu d’échecs et de «chkobba», le jeu de cartes populaire en Tunisie (et oui) est resté très attaché à son pays natal où il a des liens solides. Marek est l’auteur de deux ouvrages : ‘‘Edgar Faure l’optimiste’’ et ‘‘Art, échecs et mat’’. 
Marek, qui avait quitté en février le cabinet du président du Sénat, Christian Poncelet, et réintégré son administration d’origine : le Quai d’Orsay, est devenu secrétaire général adjoint de la conférence des ambassadeurs. 
Âgé de 44 ans, ce diplômé de Sciences-Po et ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (Ena, 1987, promotion Fernand Braudel) a entamé son parcours professionnel à la direction des Nations-Unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères (1987-1988), avant de faire une carrière dans la diplomatie.   
Si la nouvelle de sa nomination à Tunis se confirmait, ce serait le premier pas positif de la diplomatie française en Tunisie depuis près de 3 mois.

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