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Yoël Benharrouche « Que la lumière soit ! »

 

Yoël Benharrouche « Que la lumière soit ! »

 

 

Cet automne, nous vous invitons à voyager dans l’oeuvre emprunte de spiritualité de Yoël Benharrouche et baignée de couleurs méditerranéennes, le temps d’une rétrospective exceptionnelle sous le signe de l’évasion dans la galerie Bartoux des Champs Elysées du 17 octobre au 4 novembre 2012.

Passionné des Ecritures sacrées, Yoël Benharrouche dessine sur un chemin de lumière et transmet ses émotions, à travers un monde fantastique et lumineux. Il peint un hymne à l’amour et à la tolérance de l’autre.

La carrière de Yoël Benharrouche s’est construite rapidement pour acquérir aujourd’hui une notoriété internationale. Du pastel tendre à la lumière, du poétique au fantastique, de l’humain au divin, son oeuvre fascinante et méditative nous plonge dans notre inconscient. Né en 1961, à Beer-Shev’a, en Israël, de parents profondément croyants, il grandit à Aschdod où il se passionne des Ecritures juives et fréquente des centres d’études hébraïques. Il arrive à Nice en 1974 et se forme aux Beaux-Arts jusqu’en 1985, tout en étudiant les textes fondamentaux de la tradition juive et en enseignant le dessin aux élèves de la Villa D’Arson. C’est à cette période qu’il fait la connaissance de Nicole et Jean Louis Azoulay. L’artiste s’enrichit de ces rencontres qui ont une répercussion directe sur son travail. Il adopte une lecture plus contemporaine de ses thèmes et s’inspire de toutes les cultures méditerranéennes mélangeant les différentes influences artistiques.

Ses premières toiles laissent entrevoir une sensibilité très vive et la recherche d’une esthétique nouvelle pour exprimer sa conception mystique de l’Homme et du Monde. Son séjour en France, dans l’arrière-pays niçois de 1974 à 1993 lui permet de nourrir son oeuvre de liberté et de lumière propre à cette région qui a inspiré tant de peintres. Mais un retour aux sources s’impose, en 1993, il rentre en Israël, s’installe aux portes du désert. C’est dans ce cadre chargé d’histoire et de spiritualité, qu’il donne libre cours à son inspiration. Entouré de sa femme et de ses cinq enfants, il sculpte et peint un monde ou le matériel s’élève jusqu’au spirituel, ou le lyrisme des couleurs et la délicatesse des formes sont une célébration du Créateur et de sa Création. C’est dans ce décor que son oeuvre prend de l’envergure, tant dans la gestuelle que dans l’évolution de la palette en bénéficiant des influences artistiques rapportées de ses voyages. Il conserve comme ligne conductrice son identité culturelle et religieuse qui guide son travail et le pousse à rechercher au fond de lui une forme de vérité absolue. Selon l’artiste, la création se rapproche de l’enfantement, il nourrit spirituellement et intérieurement son oeuvre avant de l’accoucher.

Les influences de Benharrouche sont multiples. Entre autres, le cubisme de Georges Braque a participé à la construction de son univers créatif. Cependant, dans son travail de calligraphie apparaissent, seules, les Ecritures vues au travers des pages du fameux livre de la splendeur, la qabbalah dans lequel il puise.

Des échos aux collages de Picasso et aux gouaches découpées de Matisse résonnent. On retrouve les instruments de musique de Picasso, le cubisme des traits, des profils et des formes géométriques et la superposition de différents plans. Les natures mortes sont celles de Braque ou de Cézanne. Les couleurs méditerranéennes, vives, nuances primaires, rappellent l’oeuvre de Matisse à l’image de la récurrence de la colombe symbole de paix et de la simplification des traits de ses portraits, des courbes arrondies des femmes. Son travail sur la lumière et les contrastes est aussi nourrit de références à la peinture occidentale. « La lumière représente la vie : elle génère sa bonté infinie et agît sur l’univers. Son caractère est celui du partage et du don. Elle bonifie tout ce qui vient à son contact. Lorsque le verbe supérieur dit « que la lumière soit », c’est « le bien » qui apparait. Un bien concret et réel qui rend heureux et propage le bonheur de lui. »

D’oeuvre en oeuvre sa palette se colore davantage et ses traits s’affirment, rehaussant ainsi la souche inspiratrice spirituelle par une modernité toute occidentale que le peintre a intégrée définitivement. On retrouve dans chacune d’elles un terrain naturel, un terrain nourricier, un terrain fertile, un terrain propice, un terrain complice, autant d’évocations des peuples qui ont vécu l’exil. L’artiste remplit son devoir de mémoire et dénonce les injustices subies et l’éternelle errance.

L’oeuvre de Benharrouche prône l’aventure picturale plutôt que la narration évocatrice. Ainsi les toiles sont habitées de visages stylisés autant que libérés. De ses oeuvres émanent joie et bonheur, un hymne à la vie qui doit régner par-dessus tout, comme renait éternellement dans le désert l’olivier et l’amandier, quand la sécheresse a décidé de tout décimer. Ses tableaux colorés représentent des figures féminines, des fleurs, des fruits, des lyres aux contours graciles prêtes à faire danser les plus incrédules ; une vision du paradis, une Jérusalem rêvée, resplendissante, une terre d’accueil. Jérusalem est omniprésente dans l’oeuvre de Benharrouche sans jamais être désignée, elle la traverse comme un parchemin ancien qui se déroule… Le regard de l’artiste transparait, il est à la fois tendre, poétique et spirituel, contemplatif et universel. Un regard qui parle d’Amour, Le regard d’un juste, justement. L’art pour Yoël Benharrouche c’est la recherche de soi, une ouverture à la spiritualité. Aujourd’hui, Yoël Benharrouche expose sur les cinq continents. Ses oeuvres enrichissent de nombreuses collections privées, et la critique salue en lui un talent confirmé. Le voyage dans l’univers coloré et spirituel de Benharrouche commence en octobre dans la galerie Bartoux des Champs-Elysées, ne manquez pas l’occasion de vous évader …

Galerie Bartoux, Elysées 26

26, avenue des Champs-Elysées

75008 Paris

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