On s’attendait à une explosion de la scène artistique nationale qui, débarrassée de ses chaînes, ravirait son public avec des oeuvres qui traduiraient le formidable mouvement de contestation populaire sorti de ses entrailles l’hiver dernier. Mais les artistes tunisiens demeurent, à quelques exceptions près, étrangement silencieux.
Le président de la communauté juive de Tunisie, Roger Bismuth, membre de l’exécutif de l’Utica et de l’IACE, a été reçu mercredi en fin d’après-midi par Cheikh Rached Ghannouchi, au siège d’Ennahdha. Visibilement satisfait, il s’est contenté de dire que l’entretien était empreint de cordailité.
Nous avons donc eu affaire en Tunisie à une phase de ce que l’on peut appeler une contre-révolution. Je dis bien "une phase", car l’échéance la plus importante, et en vérité la seule déterminante, c’est celle des élections législatives qui auront lieu après une année de débats de la nouvelle Assemblée Constituante. C’est long une année : tout peut arriver, et il est donc un peu tôt pour les "modernistes" de se battre la coulpe et de se dire qu’ils ne connaissaient pas leur peuple.
Le quotidien tunisien La Presse n'a pas apprécié la couverture des élections du 23 octobre. Selon lui, la victoire du parti islamiste Ennahda est analysée à travers des prismes déformants.
La plupart des progressistes tunisiens, de gauche comme de droite, ont été formés dans les écoles françaises. Le parcours habituel est d'abord la Mission Française, puis l'université à Paris ou ailleurs dans l'Hexagone. L'intello progressiste type parle mieux Français qu'Arabe, s'identifie plus aux Lumières qu'à la Nahdha (le courant, pas le parti), et n'a jamais mis les pieds dans une mosquée si ce n'est pour des obligations familiales.
Un mandat d'amener international a été émis par la justice tunisienne contre Souha Arafat, née Attaouil, la veuve du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, recherchée dans le cadre d'une affaire de corruption, rapporte lundi l'agence officielle TAP.
La communauté juive de Tunisie qui comptait autrefois plus de 100000 individus, ne compte plus aujourd'hui moins de 2000 membres. «Ce n'est pas important pour nous que le leader soit Ghannouchi ou toute autre personne, tant qu’il y aura une démocratie», a déclaré au Yedioth Aharonot le rabbin Benjamin Hatab qui est à la tête de la principale synagogue de la capitale du pays, Tunis. « Nous n'avons aucun problème avec les dirigeants islamiques », a-t-il ajouté, selon le quotidien israélien.
Rached Ghannouchi, le chef du mouvement islamiste Ennahda a provoqué le tollé auprès des médias français en regrettant mercredi 26 octobre que les Tunisiens ne soient devenus « franco-arabes » dans la pratique de la langue. Et d’ajouter : « Nous sommes arabes et notre langue c’est la langue arabe. On est devenu franco-arabe, c’est de la pollution linguistique.
La communauté des affaires envoie elle aussi un message similaire. Ainsi, il n’est peut-être pas insignifiant que deux businessmen de confession juive ait choisi –acte de foi dans la nouvelle Tunisie?- de reprendre à investir en ce moment précis. Le premier est Patrick Sebag, propriétaire d’un village de vacances (Touring Club) et de l’une des discothèques-bars la plus huppée de Tunis –également actif dans l’élevage de cochons et la distillerie- qui renforce son activité.
A l’origine de cette colère, l’invalidation de 6 listes d’Al Âridha parrainées par Hachemi Hamdi, patron de la chaîne de télévision Al Mostaqilla (qui émet à partir de Londres) pour infraction au Code électoral.
Le parti tunisien vainqueur des premières législatives après la chute de ben Ali, Ennahda s’est engagé à fermer le bureau de contact avec Israël qui a été ouvert durant le règne de Ben Ali. « Le gouvernement que va former le parti d’Annahda va éliminer le bureau de contact avec Israël », a affirmé AlMounsel Ben Salem, un dirigeant de ce parti islamiste dirigé par Rached Ghannoudhi.
Les jeux semblent pratiquement faits dans le scrutin du 23 octobre dont le parti Ennahdha sort le grand vainqueur, accentuant nettement son avance sur les autres listes. Les résultats officiels partiels annoncés dans la soirée après moult reports ne devraient pas changer quoi que ce soit à la nouvelle donne politique en Tunisie.
"Nous sommes arabes et notre langue c'est la langue arabe", a martelé M. Ghannouchi, dont le parti est donné vainqueur des élections du 23 octobre.
"On est devenu franco-arabe, c'est de la pollution linguistique. Celui qui n'est pas fier de sa langue ne peut pas être fier de sa patrie", a-t-il ajouté.
Que ferez-vous de cette démocratie, messieurs les gagnants ? Que ferez-vous de la République ? Que ferez-vous de notre Histoire ?
Et surtout quelles intentions avez-vous envers notre identité et envers la laïcité, legs incontournable d’une civilisation trois fois millénaire ; berceau de ce brassage pluriculturel, pluricultuel, la force de diversité et, finalement, la tolérance sans laquelle nous n’aurions jamais pu vivre ensemble.
En décembre 1991, la victoire du Front islamique du salut (FIS) au premier tour des élections algériennes, avait créé un choc tel que le gouvernement d'Alger, ouvertement approuvé par les démocraties occidentales, s'empressa d'annuler le deuxième tour. Les dix années suivantes furent de « plomb », avec leur cortège de cadavres.
Le parti revendique près de 40% des voix et les premières tendances confirment son avance sur les autres partis.
Les résultats définitifs et officiels ne devaient pas être annoncés avant mardi par la Commission électorale (Isie) mais les premières tendances et déclarations confirment la percée d'Ennada.
Je suis confiante, je ne peux que souhaiter de bonnes choses pour la Tunisie que nous connaissons, notre Tunisie tolérante, a déclaré Monique Hayoun, militante de gauche de la communauté juive tunisienne, qui compte un millier de personnes (contre 100.000 à l'indépendance du pays en 1956).
Neuf mois après la révolution populaire qui a chassé Ben Ali du pouvoir, les Tunisiens votent en masse ce dimanche pour élire les 217 membres de l'Assemblée constituante. Selon la commission électorale, l'affluence dans les bureaux de vote est telle, qu'elle dépasse «toutes les attentes.» La participation pourrait dépasser 70% selon une dernière estimation de la commission électorale en fin d'après-midi.
Neuf mois après le renversement de Zine ben Ali, la Tunisie, berceau du "printemps arabe", organise dimanche ses premières élections libres dont le déroulement et les résultats seront scrutés à la loupe dans l'ensemble du monde arabe. L'enjeu du scrutin réside dans la réussite d'une transition démocratique après des décennies de régime autocratique, les bouillonnements des débuts de la révolte populaire et une résurgence de l'islamisme redoutée dans le camp laïque.
A la Goulette, port historique de la capitale, Gilles Jacob Lellouche, seul candidat juif en Tunisie, a le sentiment de "prendre (sa) vie en main": "Avant, ils m'ordonnaient de choisir le bulletin rouge de Ben Ali (qui était mis dans une enveloppe transparente, ndlr). Que la couleur soit dans nos vies et pas sur les bulletins!"
La révolution des peuples, déclenchée en Tunisie, essaime un peu partout dans le monde. L’auteur raconte la manifestation ‘‘Occupons Montréal’’ à laquelle elle a pris part.
«Ma candidature à la constituante est une victoire pour la Tunisie», déclare Elie Trabelsi, Tunisien de confession juive, 35 ans, qui se présente pour l’élection de la Constituante sur la liste de l’Union Nationale (France 1).
Tandis qu'en Tunisie, des modernistes pleins de vitalité s'opposent à des islamistes très structurés, la répression meurtrière au Caire de la manifestation pacifique des coptes est le premier dérapage grave du régime né de la révolution égyptienne de janvier dernier.
Rares sont les analyses sur les raisons des succès populaires des mouvements islamistes politiques dans les pays arabes. Généralement, la question est traitée sous l’angle des conséquences (le plus souvent néfastes) de l’arrivée au pouvoir de ces partis. La Tunisie ne fait pas exception et quand on parle de l’islam politique tunisien, on entend souvent : «Les islamistes sont dangereux pour la Tunisie» ; «Ils ne vont rien nous amener de bon» ; «Ils vont faire fuir le tourisme» ; «Ils vont faire régresser la Tunisie», etc.
L’information est passée inaperçue et pourtant, elle témoigne d’un changement majeur en Tunisie post-révolutionnaire. Le 10 octobre dernier , lors des championnats du monde d’escrime à Catane en Italie, la sportive tunisienne Sarra Besbes devait se frotter au sabre d’une concurrente israélienne. Mais la fédération tunisienne, directement chapeauté par le Ministère des Sports, a demandé formellement à ses athlètes de ne pas affronter des adversaires israéliens
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