|
|
REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
Envoyé par jero
|
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2 06 juillet 2010, 01:26 |
Boniface perd la face! - 5 juillet 2010 - JSS
C’est la question de Me Christophe Bigot au directeur de l’Iris, lors de sa plaidoirie, après 2 jours de procès à la XVIIe Chambre du Palais de Justice de Paris, auteur du livre « Est-il permis critiquer Israël? ». Le chercheur a attaqué en diffamation le journaliste Mohamed Sifaoui, suite à ces propos publiés sur son blog. Ce dernier exprimait son inquiétude face à un discours « qui encourageait la parole antisémite ». Sifaoui revenait sur un article du journal Al Kabar, affirmant de Boniface avait déclaré lors d’un débat à Alger que « certains musulmans en France se trahissaient, comme Mohamed Sifaoui », et qu’il était nécessaire, face à un lobby juif puissant, que les musulmans créent aussi leur lobby. Malgré plusieurs articles de sa plume affirmant le contraire, le chercheur n’a pas nié ses propos face aux juges. Il affirmera à la barre: « c’est dans l’esprit de ce que j’ai dit ». Verbatim de l’affaire Sifaoui contre Boniface.
Vaste sujet qu’est la liberté d’expression. En démocratie, cette liberté est reine. Mais dans un état de droit, elle est encadrée par la loi. Face à cela, beaucoup réclament une « liberté totale ». Ce qui équivaudrait tout simplement à laisser place aux dérives de ceux qui la prônent. Car il ne faudrait pas tomber dans la naïveté: les mêmes qui réclament une liberté d’expression « totale », jugeant que la loi limite cette liberté, sont les mêmes qui n’hésitent pas à saisir la justice quand on ose critiquer leurs positions ou leurs propos. Car tel était un des arguments de Pascal Boniface, face aux juges le 1er juillet 2010: « On m’empêche de m’exprimer; on empiète sur ma liberté d’expression ».
Retour sur les faits
Lors d’une conférence donnée à Alger le 5 novembre 2008, le directeur de IFRIS Pascal Boniface, interrogé, affirme: » les Arabes et les Musulmans ne disposent pas d’un lobby en Occident, capable de corriger l’image erronée de l’Islam, alors que des célébrités médiatiques s’emploient à ternir leur image (…) ces campagnes hostiles à l’islam sont commanditées par des intellectuels et des journalistes connus dans la sphère française, comme Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Philippe Val. Ce qui rend plus facile d’injurier et d’insulter les musulmans. Ceci résulte aussi de l’absence d’un lobby musulman ou arabe en Occident, capable de défendre cette image à l’instar du lobby juif ». Il affirmera également : « Ces gens disent qu’ils ne sont pas contre les musulmans mais ils s’en prennent à l’islam ! Ils entretiennent un discours contradictoire et diffusent la confusion et l’amalgame. D’ailleurs, ils ouvrent les portes à tous les musulmans qui regagnent leur rang et se trahissent comme Mohamed Sifaoui. »
Alerté par ses propos, Mohamed Sifaoui publiera un billet sur son blog « Mais à quel « lobby » appartient Pascal Boniface? », exprimant son dégout face aux propos du chercheur, et que celui-ci non seulement encourageait le discours antisémite, mais qu’en plus il s’était toujours montré conciliant envers les intégristes musulmans, en ne s’empressant jamais de condamner les actes de terrorisme. « Au contraire » selon Sifaoui, « il les justifie ». Pascal Boniface répondra en l’attaquant pour diffamation.
Me Toubiana, adepte des arguments de Tariq Ramadan
Représenté par Me Toubiana (aussi président de la LDH), Boniface fera dire par son avocat, que les témoins appelés à la barre en faveur du journaliste (Caroline Fourest, Patrick Klugman, Raphaël Haddad, Dominique Sopo et Richard Prasquier), ne pouvaient être pris au sérieux. « La reine de la coquille » quand il s’agissait de Fourest. Tactique classique d’un avocat qui se respecte: on tente par tous les moyens de délégitimer les témoins de la partie adverse. Mais ce fut un véritable pugilat de la part de Me Toubiana, reprenant sans hésiter les arguments des adversaires de la journaliste: « Boniface est un chercheur, et Caroline Fourest a une haine viscérale de la connaissance scientifique, par sa sélection arbitraire de sources! » Formée à l’EHESS, la militante féministe appréciera.
À la barre, Caroline Fourest dira que « sous prétexte d’une lutte anti-imprérialiste, Pascal Boniface soutient le pire, même les actes terroristes (…) Il est l’un des référents des islamo-gauchistes, et quand il se permet de citer Sifaoui comme traitre devant un auditoire algérien, c’est honteux et même dangereux ». Pour Richard Prasquier, Président du CRIF, « je ne me souviens pas que M. Boniface ait condamné d’attentats, par contre je me souviens de tribunes communes avec des hauts cadres du Hezbollah ». Quant à Dominque Sopo (Président de SOS Racisme), il s’étonne que l’on qualifie Sifaoui de traitre « c’est pourtant lui nous a signalé l’affiche du FN lors des Régionales de 2010″. Pascal Boniface « dénonce soi-disant le communautarisme, alors qu’il en est l’une des cautions intellectuelles » dira Raphaël Haddad, ex Président de l’UEJF. Patrick Klugman, élu PS, finira en disant « Boniface n’est pas antisémite, il est plutôt l’idiot utile de certains antisionistes, glissant vers l’antisémitisme ».
Plaidant en faveur de Sifaoui, Me Christophe Bigot, répondant ainsi à Me Toubiana que son client ne reprochait pas à Boniface son opinion de l’existence ou non d’un complot juif, qu’il a nié, « mais de tenir un discours qui encourage l’antisémitisme (…) Personne ne vous empêche à la liberté d’expression, et pourtant c’est vous qui attaquez un intellectuel sur ses positions. Quant au lobby juif, vous vous garder bien de le dire en tant que tel, mais vous citez, ici à la barre, qu’il existe un « système de pensée qui influence les médias » (…) Au-delà du fait que vous ne parvenez pas à considerer Sifaoui comme un intellectuel, mais comme un musulman, pourquoi avoir dit qu’il se trahissait? Car M. Sifaoui ne s’est jamais occupé de votre réputation auparavant. Vous attaquez Sifaoui alors que c’est vous qui titrez votre article à son sujet « L’union des faussaires ». Vous mettez à mal la réputation d’un homme sur son travail, qui resultera à l’arrestation de plus de 30 individus mouillés dans des affaires de terrorisme! Suite à cela, mon client sera sous protection judiciaire pendant 5 ans! » Et L’avocat de conclure: « Que Boniface ramène Sifaoui à sa condition de musulman, et non d’intellectuel, est totalement permissieux. Ainsi, un musulman doit être du côté des islamistes, sinon il est un traitre. C’est une ignominie! Et pourtant, encore une fois, c’est vous qui l’attaquez en diffamation (…) Vous saviez pourtant que le journal Al Khabar vous avait fait tenir ses propos, et vous vous en êtes défendu. L’avez vous poursuivi en justice? Non. »
« Je suis victime d’un procès en sorcellerie », Pascal Boniface
Absent lors de la 1ere partie du procès, Boniface accusera le coup : » je suis victime d’un procès en sorcellerie. Devant un sujet, le sujet, celui du Moyen Orient, qui déchaine les passions, critiquer la politique d’Israël est devenu prétexte à traiter d’antisémites tous ceux qui seraient coupables de ce forfait. Je suis un scientifique, et on m’empêche de m’exprimer librement ». Ne confirmant pas mot pour mot ses propos rapportés par le journal algérien Al Khabar, périodique sulfureux que la partie civile tentera de faire passer comme falsificateur, le chercheur affirmera, devant la question posée par Me Bigot quant à la « trahison communautaire » de Sifaoui: « c’est dans l’esprit de ce que j’ai dit ».
La Procureure demande la relaxe
« Vous allez discuter avec Tariq Ramadan, avec l’UOIF et avec des gens qui ont tenu des discours racistes et antisémites. Vous vous entourez d’individus que je combats, laissez-moi au moins le droit d’exprimer une critique (…) J’ai payé le prix fort pour cette liberté d’expression. Le propre d’un état de droit, c’est qu’on puisse s’exprimer librement, et vous m’attaquez pour diffamation, tout en me qualifiant de faussaire. J’en ai plus qu’assez qu’on m’attaque pour mon opinion » lâchera le journaliste, ex-réfugié politique algérien, aujourd’hui naturalisé français.
Devant les arguments de Pascal Boniface et de son avocat, la Procureure de la XVIIe chambre précise que « pour qu’il y ait diffamation, selon la loi 1881, encore faut-il le prouver. Or, M. Sifaoui n’affirme pas que M. Boniface est raciste, il dit, dans son blog et non dans un grand quotidien, qu’il fait preuve de racisme, ce qui est différent. Dans un état de droit, on peut quand même exprimer son opinion sur les propos de certains, et ici, il n’y a pas de diffamation. Je demande donc la relaxe. »
La décision de la cour sera rendue le 23 septembre 2010.
Source : [jssnews.com]
C’est la question de Me Christophe Bigot au directeur de l’Iris, lors de sa plaidoirie, après 2 jours de procès à la XVIIe Chambre du Palais de Justice de Paris, auteur du livre « Est-il permis critiquer Israël? ». Le chercheur a attaqué en diffamation le journaliste Mohamed Sifaoui, suite à ces propos publiés sur son blog. Ce dernier exprimait son inquiétude face à un discours « qui encourageait la parole antisémite ». Sifaoui revenait sur un article du journal Al Kabar, affirmant de Boniface avait déclaré lors d’un débat à Alger que « certains musulmans en France se trahissaient, comme Mohamed Sifaoui », et qu’il était nécessaire, face à un lobby juif puissant, que les musulmans créent aussi leur lobby. Malgré plusieurs articles de sa plume affirmant le contraire, le chercheur n’a pas nié ses propos face aux juges. Il affirmera à la barre: « c’est dans l’esprit de ce que j’ai dit ». Verbatim de l’affaire Sifaoui contre Boniface.
Vaste sujet qu’est la liberté d’expression. En démocratie, cette liberté est reine. Mais dans un état de droit, elle est encadrée par la loi. Face à cela, beaucoup réclament une « liberté totale ». Ce qui équivaudrait tout simplement à laisser place aux dérives de ceux qui la prônent. Car il ne faudrait pas tomber dans la naïveté: les mêmes qui réclament une liberté d’expression « totale », jugeant que la loi limite cette liberté, sont les mêmes qui n’hésitent pas à saisir la justice quand on ose critiquer leurs positions ou leurs propos. Car tel était un des arguments de Pascal Boniface, face aux juges le 1er juillet 2010: « On m’empêche de m’exprimer; on empiète sur ma liberté d’expression ».
Retour sur les faits
Lors d’une conférence donnée à Alger le 5 novembre 2008, le directeur de IFRIS Pascal Boniface, interrogé, affirme: » les Arabes et les Musulmans ne disposent pas d’un lobby en Occident, capable de corriger l’image erronée de l’Islam, alors que des célébrités médiatiques s’emploient à ternir leur image (…) ces campagnes hostiles à l’islam sont commanditées par des intellectuels et des journalistes connus dans la sphère française, comme Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Philippe Val. Ce qui rend plus facile d’injurier et d’insulter les musulmans. Ceci résulte aussi de l’absence d’un lobby musulman ou arabe en Occident, capable de défendre cette image à l’instar du lobby juif ». Il affirmera également : « Ces gens disent qu’ils ne sont pas contre les musulmans mais ils s’en prennent à l’islam ! Ils entretiennent un discours contradictoire et diffusent la confusion et l’amalgame. D’ailleurs, ils ouvrent les portes à tous les musulmans qui regagnent leur rang et se trahissent comme Mohamed Sifaoui. »
Alerté par ses propos, Mohamed Sifaoui publiera un billet sur son blog « Mais à quel « lobby » appartient Pascal Boniface? », exprimant son dégout face aux propos du chercheur, et que celui-ci non seulement encourageait le discours antisémite, mais qu’en plus il s’était toujours montré conciliant envers les intégristes musulmans, en ne s’empressant jamais de condamner les actes de terrorisme. « Au contraire » selon Sifaoui, « il les justifie ». Pascal Boniface répondra en l’attaquant pour diffamation.
Me Toubiana, adepte des arguments de Tariq Ramadan
Représenté par Me Toubiana (aussi président de la LDH), Boniface fera dire par son avocat, que les témoins appelés à la barre en faveur du journaliste (Caroline Fourest, Patrick Klugman, Raphaël Haddad, Dominique Sopo et Richard Prasquier), ne pouvaient être pris au sérieux. « La reine de la coquille » quand il s’agissait de Fourest. Tactique classique d’un avocat qui se respecte: on tente par tous les moyens de délégitimer les témoins de la partie adverse. Mais ce fut un véritable pugilat de la part de Me Toubiana, reprenant sans hésiter les arguments des adversaires de la journaliste: « Boniface est un chercheur, et Caroline Fourest a une haine viscérale de la connaissance scientifique, par sa sélection arbitraire de sources! » Formée à l’EHESS, la militante féministe appréciera.
À la barre, Caroline Fourest dira que « sous prétexte d’une lutte anti-imprérialiste, Pascal Boniface soutient le pire, même les actes terroristes (…) Il est l’un des référents des islamo-gauchistes, et quand il se permet de citer Sifaoui comme traitre devant un auditoire algérien, c’est honteux et même dangereux ». Pour Richard Prasquier, Président du CRIF, « je ne me souviens pas que M. Boniface ait condamné d’attentats, par contre je me souviens de tribunes communes avec des hauts cadres du Hezbollah ». Quant à Dominque Sopo (Président de SOS Racisme), il s’étonne que l’on qualifie Sifaoui de traitre « c’est pourtant lui nous a signalé l’affiche du FN lors des Régionales de 2010″. Pascal Boniface « dénonce soi-disant le communautarisme, alors qu’il en est l’une des cautions intellectuelles » dira Raphaël Haddad, ex Président de l’UEJF. Patrick Klugman, élu PS, finira en disant « Boniface n’est pas antisémite, il est plutôt l’idiot utile de certains antisionistes, glissant vers l’antisémitisme ».
Plaidant en faveur de Sifaoui, Me Christophe Bigot, répondant ainsi à Me Toubiana que son client ne reprochait pas à Boniface son opinion de l’existence ou non d’un complot juif, qu’il a nié, « mais de tenir un discours qui encourage l’antisémitisme (…) Personne ne vous empêche à la liberté d’expression, et pourtant c’est vous qui attaquez un intellectuel sur ses positions. Quant au lobby juif, vous vous garder bien de le dire en tant que tel, mais vous citez, ici à la barre, qu’il existe un « système de pensée qui influence les médias » (…) Au-delà du fait que vous ne parvenez pas à considerer Sifaoui comme un intellectuel, mais comme un musulman, pourquoi avoir dit qu’il se trahissait? Car M. Sifaoui ne s’est jamais occupé de votre réputation auparavant. Vous attaquez Sifaoui alors que c’est vous qui titrez votre article à son sujet « L’union des faussaires ». Vous mettez à mal la réputation d’un homme sur son travail, qui resultera à l’arrestation de plus de 30 individus mouillés dans des affaires de terrorisme! Suite à cela, mon client sera sous protection judiciaire pendant 5 ans! » Et L’avocat de conclure: « Que Boniface ramène Sifaoui à sa condition de musulman, et non d’intellectuel, est totalement permissieux. Ainsi, un musulman doit être du côté des islamistes, sinon il est un traitre. C’est une ignominie! Et pourtant, encore une fois, c’est vous qui l’attaquez en diffamation (…) Vous saviez pourtant que le journal Al Khabar vous avait fait tenir ses propos, et vous vous en êtes défendu. L’avez vous poursuivi en justice? Non. »
« Je suis victime d’un procès en sorcellerie », Pascal Boniface
Absent lors de la 1ere partie du procès, Boniface accusera le coup : » je suis victime d’un procès en sorcellerie. Devant un sujet, le sujet, celui du Moyen Orient, qui déchaine les passions, critiquer la politique d’Israël est devenu prétexte à traiter d’antisémites tous ceux qui seraient coupables de ce forfait. Je suis un scientifique, et on m’empêche de m’exprimer librement ». Ne confirmant pas mot pour mot ses propos rapportés par le journal algérien Al Khabar, périodique sulfureux que la partie civile tentera de faire passer comme falsificateur, le chercheur affirmera, devant la question posée par Me Bigot quant à la « trahison communautaire » de Sifaoui: « c’est dans l’esprit de ce que j’ai dit ».
La Procureure demande la relaxe
« Vous allez discuter avec Tariq Ramadan, avec l’UOIF et avec des gens qui ont tenu des discours racistes et antisémites. Vous vous entourez d’individus que je combats, laissez-moi au moins le droit d’exprimer une critique (…) J’ai payé le prix fort pour cette liberté d’expression. Le propre d’un état de droit, c’est qu’on puisse s’exprimer librement, et vous m’attaquez pour diffamation, tout en me qualifiant de faussaire. J’en ai plus qu’assez qu’on m’attaque pour mon opinion » lâchera le journaliste, ex-réfugié politique algérien, aujourd’hui naturalisé français.
Devant les arguments de Pascal Boniface et de son avocat, la Procureure de la XVIIe chambre précise que « pour qu’il y ait diffamation, selon la loi 1881, encore faut-il le prouver. Or, M. Sifaoui n’affirme pas que M. Boniface est raciste, il dit, dans son blog et non dans un grand quotidien, qu’il fait preuve de racisme, ce qui est différent. Dans un état de droit, on peut quand même exprimer son opinion sur les propos de certains, et ici, il n’y a pas de diffamation. Je demande donc la relaxe. »
La décision de la cour sera rendue le 23 septembre 2010.
Source : [jssnews.com]
Désolé,vous ne pouvez pas répondre à cette discussion, elle est fermée.
