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MAMAN HAYE.

Envoyé par albert 
Re: MAMAN HAYE.
06 juin 2011, 12:34
Mon amie Suzanne m’écrit cela sur face book.

‘…C'est juste, t'es un bon fils, que Dieu te bénisse. moi aussi j'ai tant écoute ma mère quand elle était a l'hosto 6 mois avant sa mort, 20 jours auprès d'elle m'ont fait du bien. Je n'ai pas de remord… !’

Si j’avais été un bon fils.
Si j’avais été un bon fils, je serai resté auprès de ma mère sans jamais prendre femme. Je me serai consacré à elle en sacrifiant le meilleur de ma vie. Prendre femme, avoir des enfants et des petits enfants. Je n’aurai eu aucune joie.

Autrefois dans notre village, il était impensable qu’une maman mette sa vieille progéniture dans un asile sans qu’il y est scandale dans le voisinage.

On dira d’elle ‘…Chef’tou louhét oma… ! Vous avez vu, elle a jeté sa maman… !’ Sous entendu abandonner sa mère. La maman vivait donc et mourrait dans la maison de sa fille rarement chez son fils parce que la belle fille ne tolérait jamais que ‘l’étrangère’ finisse ses jours chez elle. Rarement on a vu une belle fille s’occuper de sa belle mère impotente à quelques exceptions prés, la belle maman mourrait soit chez elle ou à l’auspice des vieillards.

Si donc j’étais un bon fils, je serai célibataire par la force des choses, partageant la vie de ma mère arrivée à un âge ingrat. Je serai là, assis à son chevet tous les soirs à lui faire la causette, à préparer son déjeuner, son diner, à l’accompagner dans son lit, à digérer ses insipidités, à lui donner raison afin de ne pas la contrarier, à lui torcher les fesses, à me réveiller la nuit pour voir si elle dort bien, à prendre soin d’elle toutes les fois que je rentre du travail. Je la vois assise devant la télé à me dire ‘…Comment se fait t’il que tu as tardé… ? Alors qu’il est sept heures du soir. A m’enquérir de ses nouvelles par téléphone. Bref ma vie et la sienne intimement lié à vie.

Je serai ce qu’on appelle un HAMOUDA EL MCETEN, surnom donné à tous ceux qui sont un peu femmellette. J’ai eu de la chance d’échapper à cela. Et à mesure que nous vieillissons ensemble, je deviens encore plus HAMOUDA LE COLLANT. Et puis le jour, où elle part me voilà seul entre quatre murs à pleurnicher sur celle qui m’a laissée la solitude toute entière. Je serai là assis seul devant le télé à parler avec ma mère mise dans un cadre, à me lamenter et lui dire ‘…Pourquoi maman m’a tu laissée seul à 80 ans… ! Toi qui m’aimais tant… ! Et moi qui t’aimais tant… ! Aznavour me voilà.

Et puis à force d’habitude, j’irais faire son lit qui n’est pas défait, à remonter son oreiller, à parler seul avec elle, alors qu’elle n’est plus là, à devenir sénile avant l’âge et entendre les voisins dire ‘…Meskine melli métèt omou, él rajèl rahah fi zeménou… !’ Le pauvre depuis que sa maman est partie, l’homme s’est égaré dans le temps… !’

Suze moi non plus je n’ai rien à regretter. Par contre si j’étais riche, je l’a mettrai dans une prison dorée avec une quinzaine d’assistants qui s’occuperaient d’elle. Pour le moment, nous courrons à droite et à gauche pour lui trouver un lieu convenable et cela afin que nous soyons rassurés pour elle. Ce sont des moments pénibles à passer mais il faut passer par là.

Dans notre pays et avec la vie que nous menons, il est nous très difficile d’assumer un état de vieillesse sans avoir recours à des secours.
Que D ieu nous pardonne.

Je suis père et papi à la fois et mes obligations me poussent à faire mon devoir sans rechigner.
Mais rien n’empêche que je sois un jour comme elle, seul entre quatre murs.

Parce que la vie le commande, Merci Monsieur Charles.



Re: MAMAN HAYE.
06 juin 2011, 12:36
EL AACAL OU NDAR HATTE BEB EL GBAR.
La raison et la clairvoyance jusqu’à la porte de la tombe.

Encore une maxime judéo arabe pleine de bon sens, de sagesse et éloquente de nos ancêtres.

Toutes les fois que je ressorts de la chambre 328, je me dis, en roulant sur ma moto, que ce soir, je vais me reposer. Non pas parce que je n’ai pas envie d’écrire mais parce que je suis triste. Triste de vous narrer des choses monotones, cafardeuses.

La tristesse est contagieuse alors je dis à certains et à certaines d’ici ou d’ailleurs de ne pas attendre, et je ne sais pour combien de temps, des sketchs rigolos, des anecdotes plaisantes etc….

Nous avons, dans le passé, partagés de bons moments, des moments désagréables hélas par la faute de notre égo mais aujourd’hui ma vieille artiste maman HAYA est malade.

Je me dois, à présent de la suivre par devoir, de la réconforter, de lui faire la causette, de la kiffer et aussi de lui rappeler ses tables de multiplications. Je lui dois cela.

Nous lui devons mes frères et moi de ne pas la quitter sous aucun prétexte dans cette traversée qui est loin d’être une sinécure.
Si vous sentez monter l’angoisse par mes écrits, ne lisez pas, et je comprends que nous aimons plus la joie que la tristesse.
La philosophie n’a jamais été une matière rigolote mais une matière chiante selon mon avis, une matière qui sonde l’âme, l’esprit et qui tue à la longue ‘…Qu’apprendre à philosopher c’est mourir un peu… !’ Je dirais.

Je pourrais nommer aussi mes notules ‘…CARNET DE ROUTE D’ UN FILS AINE AUPRES DE SA MAMAN MALADE… !’ Or carnet de route ne me convient pas parce que cela n’est pas un voyage. Et puis c’est trop long comme titre donc LA CHAMBRE 328 sied beaucoup mieux à mes feuilles journalières.
Tout un chacun trouvera ce qui lui convient. Appréciera ou pas mes nouveaux écrits.

N’oubliez pas pour autant, qu’il y a aussi une forme d’égoïsme, de pudeur compréhensible de la part de ceux ou celles qui passent sous silence ce que la vie dévoile à nos yeux. Et je ne me fais pas surtout précurseurs de faits racontés, de narrations rapportées pour le moins humaines. Cela fait de moi seulement et humblement un homme, un voyeur, un observateur qui suit une vieillesse, celle de maman.

Sans vouloir vous apprendre quoique que se soit, je me sens envahi, à juste titre, de nouveaux sentiments auprès d’elle qui donnent à la condition humaine, la vieillesse, ses droits d’exister et surtout d’en témoigner comme n’importe quel scribouillard qui pianote sur son ordinateur.

C’est devenu un rituel. Ma présence, tous les après midi auprès de maman est une condition obligatoire, un passage obligé et quelque soit le parcours, je braverai le vent et les intempéries.
Je ne réfléchis plus.

PAUSE BIEN MERITEE.MADAME NORMAN ASSOUPIE.

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Je rentre donc dans sa chambre, je salue madame NORMAN. Assise droite comme sa béquille. Elle me répond par son joli sourire tendre. Ses yeux sont à moitié ouverts. Un tendre sourire à la française, poli et agréable. La compagne de fortune de maman est une vielle dame veuve depuis 3 ans. J’ignore le pourquoi de sa présence, Hélène et je n’ose le lui demander. Elle m’a répondu une fois, en haussant les épaules parce que ‘…Je ne me sens pas bien… !’

Et oui, si elle se sentait bien, elle ne serait pas là, seule, assise sans trop grande compagnie. Ses enfants, elle a trois viennent rarement lui rendre visite.

Maman est assise en face d’elle. Elle regarde la télé et dés qu’elle me voit ‘…Nemchi Kobara ââlic… ! J’ai beau lui dire de cesser de se sacrifier pour moi mais en vain, elle insiste à ce qu’elle parte en offrande. Je me demande de quelle belle offrande D ieu va recevoir en héritage. Cela prête à sourire.

Lorsque je vois leur visage, je pénètre une grande chaleur. Et si j’approfondis mon regard à travers ses doux sillons, ces rides régulières, je baigne dans de une ouate enrobé d’un silence à peine perceptible. Il y a dans ces visages aux âges avancés, toutes sortes de notes que seul un homme averti découvre. J’ai un certain sens de l’observation et j’aime regarder ces visages flétris qui respirent la lassitude, et plus tard la décrépitude.

Je suis pris toujours par cette émotion qui noue ma gorge chaque fois que je franchis le seuil de cette chambre. Il y règne une atmosphère de malade certes qui n’est pas joie. Une odeur de tristesse qui défie chaque jour un peu plus l’air extérieur.

‘…Alors maman tu as déjeuné ce matin… !’
‘…Non, ils ne m’ont pas donnée à manger… !’ Faux, Hélène me dit le contraire en y rajoutons ‘…Que voulez vous, nous avons des oublis… !’
‘…Et pour le midi…?’
‘…Rien, on veut me tuer de faim… !’ Hélène sourit.’…Que voulez vous, nous avons des pertes de mémoire de temps à autre… !’
‘…Maxo est venu te voir… ?’
‘…Non… !’ Faux, il m’a téléphoné de chez elle et il me dit ‘…Maman perd la boule par moment.
‘…Hier soir, je leur ai fait un scandale, je me suis levée et je suis descendu à l’accueil pour me plaindre… !’ Elle affabule. Elle n’arrive pas à se lever pour aller aux toilettes. Son esprit s’égare.
‘…On t’a changé de couche… ?’
‘…Non… !’
‘…Alors on ne s’occupe pas de toi… Ici… ?’
‘….Ils veulent se débarrasser de moi… !’ Sic.

Après ce court conciliabule, je m’allonge sur son lit de malade, histoire de m’imprégner de son odeur.

‘ ….Ecoutes Bébert, tu te rappelles du plombier de la Goulette…( Elle a oublié son nom, il reviendra dans une demi heure) notre voisin, j’ai été le voir pour qu’il me loue son studio pour passer un mois à la plage… !
‘…Maman mais nous habitions à la Goulette…Alors pourquoi lui demander cette location… ?’
‘ …Mon fils, tu sais à mon âge, je déraille, donc il ne faut pas faire attention à ce que je raconte… !’

Puis, elle s’assoupit en mâchant son chewing-gum.

MAMAN ASSOUPIE EN MËME TEMPS QUE MADAME NORMAN. MEHLEME EL ZOUZ.




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Elle reprend après sa petite pause.

‘…Il me demande 250 Dinars pour un ‘damouch’ (cave) il est fou MOUMOU (le prénom est revenu) je vais le voir pour qu’il me fasse un prix…!’
Je l’écoute en rigolant. Bref, elle flirte avec un autre univers. Elle en est consciente. Ensuite, elle me parle de sa tante Louise, la sœur de sa maman, puis elle parle de sa maman, passe mon père, elle revient à nous, ses enfants. Et le délire continue entrecoupé de somnolence.

Je l’observe, je dissèque son état d’esprit, j’analyse un peu plus son état et à mesure que je note mentalement tous ses petits détails, je me rends compte que la grosse corde, son esprit raccourcit au fil des jours. Il est devenu petits cordons, filaments qui peinent à former une ficelle logique et solide. Maman a une très bonne élocution, elle a un large bagage de vocabulaire et pour tester ses capacités je lui fais les règles de multiplication, elle s’en sort admirablement bien.
Avant de partir je l’embrasse sur le front et lui donne rendez-vous pour demain. Alors que je bise son front, Hélène, sa compagne de chambre me lance.

‘…Vous êtes un bon fils Monsieur… !’



Re: MAMAN HAYE.
09 juin 2011, 10:40
Préambule.
Ce matin, il pleuvait des cordes.
Cela ne m’a empêché de prendre la moto et d’aller travailler.
Ma demi-journée finie, vers les 14 HEURES 30, j’ai acheté un kilo de poudre de pois chiche pour ma femme, grande pâtissière de ghreïba à l'occasion de la fête de CHAVOUOT.

Ensuite, dare-dare chez maman sous une pluie battante.

J’ai toujours aimé bricoler. Réparer, créer fabriquer. Tout jeune déjà, j’avais la passion pour désosser mes petits jouets mécaniques, connaitre le fonctionnement. J’aurai fait un excellent mécanicien de voitures mais hélas maman avait prévu autre chose, devenir TBIB ( médecin). Elle me voyait en blouse blanche à tater les pouls des patients, à ausculter les termin ( les fesses) et bien rien de tout cela. Ne pas perdre de vue que c’était la maman à cette époque qui prévoyait le destin de notre vie puisque nous lui devons celle là. Je termine donc ma noble mission en maquillant les noires, en leur prédisant leur avenir, à faire le marabout, le curé le rabbin l’imam etc…

L’important, quelque soit du métier dans lequel on tombe, c'est de d’assumer honorablement, durablement et honnetement son foyer avec les moyens de bord.

On dit chez nous dans notre langue barbare '...El sad, él mézèl ouel fertouna taht él kdem él rajèlè...! La chance et la fortune sont sous les talons des hommes...!

La réussite parfois ne tient pas compte parfois des diplômes mais de la chance et de la volonté qu’on y met pour arriver à ses fins et se dire après des années de dur labeur

‘…Merci Achem… !’

J’ai donc laissé aux autres le stéthoscope, le thermomètre, et toutesles fièvres à coloration variable pour le burin et le marteau d’abord et pour finir dans les perruques. Grand privilège pour un analphabète devenu pha bête. A force de vous fréquenter.

J’ai aussi la main verte. Planter, semer, déterrer piquer repiquer j’adore. Je me souviens de mes citrouilles plantées dans mon jardin de la Goulette, il y a 25 ans et bien elles étaient aussi belles que celles d’Israël parce ce que là bas les CONCOMBRES ressemblent à des saucisses aussi grandes que la tour Effel.

Pauvres concombres aujourd’hui.

Bref, je termine ma carrière honnêtement dans la Magie, à biser les joues des noires et à vendre des préservatifs.

J’aurai aimé être un artiste, un comédien, acteur de pacotilles ou sans pacotilles, hélas je me suis retrouvé directeur du PTB et du PTFB mais cela ne nourrit pas son bonhomme. Le virtuel ne paye pas. Je vous le confirme à ma grande stupéfaction.

J’ai réussi dans ma vie sportive et le seul échec dans ma vie est de pas avoir su couper des plans et les superposer.
L’Education Physique ok mais la maitrise de la Physique nenni. *

Les seules postions que j’ai retenues sont celles du Kama Sutra à la Tunisienne. Autant dire presque rien. Seul le missionnaire a retenu toute mon attention, l’effort n’étant pas énorme.

A Suivre demain en première partie.

Ne ratez pas surtout le SKETCH ‘…CHAMBRE 330…MAMAN HAYA CHEZ MONSIEUR GONTRANT.… !’


Maman a eu un malaise cardiaque ce matin. Mais celà ne m'empêche pas de continuer à narrer la suite d'hier et ensuite je reviendrais sur ce malaise dans un autre chapitre.
Re: MAMAN HAYE.
09 juin 2011, 10:41
Paris le 9/06/2011.

Chaque après midi m’apporte son lot de consolation. Pas un seul qui ressemble à celui de la veille.

Je suis rentré dans une scène de théâtre dans laquelle jouent deux vieilles personnes. Une très volubile et l’autre muette comme une carpe ce qui fait dire à maman ‘…El mita HAYA é’di… !’ Une morte vivante.

Le décor est succint, une chambre de malade, une fenêtre pas très large, deux armoires, deux lits spéciaux, deux petites tables à roulettes pour manger, une table de chevet.

Deux actrices venues de deux horizons différents.
Une vieille française Madame Norman et une vieilles tunisienne, ma maman HAYA.

Me voilà imprégné à présent d’un parfum qui sent la naphtaline, l’odeur particulière des vieux, cette odeur qui rappelle à mes narines une autre bonne odeur, celle de ma Mémé Meiha z’al d’il y a 40 ans.

Je vis, auprès de maman des moments d'exéptions, je passe par des énervements comme vous allez le constater et des moments de fous-rires dignes des meilleurs scénarios comiques, à la seule différence que rien n’est appris par cœur et où tout est improvisé d’une façon naturelle.

J’ai des plans de souvenirs qui vont marquer plus tard mes réunions familiales.
Je passe du sérieux, au burlesque à la drôlerie en un rien de temps. Maman n’est pas dénuée d’humour et vous allez constater ses réparties. En Judéo arabe avec traduction en français.

L’après midi d’avant-hier soit le 7 Juin vers les 15 heures 30. Je prends l’ascenseur et direct au 3ième étage. Chambre 328. Je rentre. La porte est toujours ouverte.
Et là….Je vois sa chaise vide et la roulante aussi. Je pousse la porte des wc, pas de maman.

SKETCH MONSIEUR GONTRAN ET HAYA.

‘…Madame Norman, excusez moi de vous déranger… !’ Elle ouvre un œil ‘…Où est maman…. ?’ ‘ Che pas… !’

Je sors paniqué dans le couloir et j’avise une infirmière.

‘…Madame, où est ma mère… ?’
‘…Votre maman… ? Mais elle est dans la chambre 330… !’
‘ …Vous l’avez transférée… ?’
‘…Pas du tout, allez voir… !’

Je pousse la porte de la chambre 33O et là, je vois maman, assise au bord du lit d’un malade que je vois tout les jours en passant par devant sa chambre. Un homme alité, toujours somnolent, avec un tuyau dans le nez, presque agonisant. Je l’ai nommé Monsieur Gontran parce qu’il me rappelle un personnage des bandes dessinés.

‘…Maman mais qu’est ce que tu fais là… ?’
‘…Jit bah’da en nouen’chou, nsserer’hlou calbou meskine… !’ Je suis venue lui tenir compagnie, le distraire le pauvre.
‘…Khir mén halatou cen e’ti… ! Mieux que ta situation qui est déjà précaire… !’

L’autre le mort vivant se redresse sur son oreiller.

‘…AHHHHH...(Il parle à haute voix) Monsieur, comme elle est intéressante votre maman, elle me tient compagnie, elle est formidable, je n’ai personne qui vient me voir et là, je suis très enchanté par sa présence… !’ Lui.
‘…Merci Monsieur,pour cela, on ne s’ennuie pas avec elle… !’
Envers maman ‘…Yé ma chnoué el dme’oue e’di fi halétèc, ( Mais qu’est ce donc cette prouesse que tu fais là dans ton état… !’)
‘…Ner’bah mes’wat toucif’li… ! Je gagne une bonne action qui me soutiendra… !)
‘…Mais toi déjà, tu n’arrives pas à te soutenir avec ou sans bonnes actions et là tu prends des risques enfin… !’
‘…Quels risques, je suis en forme enfin… !’

Passe l’infirmière.

‘…Mais elle va dans toutes les chambres remonter le moral des malades… !
‘…Ah bon, en plus, elle est devenue assistante sociale ma mère ici ou quoi… ?’ Envers ma mère ‘…Et si tu tombes, tu te casses le col du fémur, tu sais c’est direct Pantin… !’
‘…Khir nertah ou tertahou, men yaich ââ’licom… !’ (Je me repose et vous vous reposez que je ne vives après vous…!)
‘…Maman écoutes, tu as une chaise roulante, fait le tour du quartier si tu veux, fais pleins de miswoths mais ne marche pas enfin… !’
‘…Je ne suis pas handicapée ok… ?’
‘…Tu es quoi alors, trois quart d’heure pour te lever, aux wc tes fesses sont collées et tu ne veux pas décoller, tu peines à marcher, on appelle cela quoi… ?’
‘…Juste une difficulté provisoire et tout reviendra comme avant… ! E’dè eli bah’dèya méchboul ( celui qui est prés de moi alité) depuis que je viens lui rendre visite, son visage est plus gai, plus rose, avant il ressemblait à une momie égyptienne… !’
‘…Ah, pour cela, que oui, je revis avec votre mère, je ressuscite… !’ Gontran.
‘…Maman se prend pour Jésus, elle ressuscite les morts… !…Maman est inconsciente… !’
‘…Pardon… ! Pardon… ! Mon fils, je suis très science et sage… !’
‘…Maman je ne parle de science mais de consc.. !
‘…ESPECE DE CON QUE TU ES…. !
‘…Ah enfin, tu redeviens normal quand tu veux… !’
Bref, je l’ai faite lever et remise dan sa chambre.
‘…Vous êtes toujours là, Madame Norman… ?’ Maman.
‘…Où voulez vous que je sois, je ne peux même pas passer par la fenêtre… !’
‘…Khir ouhé loucen tlouah nefche mel chebec… ! C’est merveilleux si elle se jette par la fenêtre… !’ Maman.
‘…On t’accusera de l’avoir fait puisque tu es son seul témoin… !’
‘…FERME LA FENETRE MON FILS… ! FERME LA TOI AUSSI… !’

DEMAIN LE MALAISE. SKETCH.



Re: MAMAN HAYE.
14 juin 2011, 02:41
Les indécents du site.
Re: MAMAN HAYE.
14 juin 2011, 12:17

CHAMBRE 328.

Mercredi dernier. 9 JUIN 2011.

Nous sommes là mon frère et moi au chevet de maman. Elle est bien et semble en forme. Elle est assise sur sa chaise et nous lui demandons de se lever. Elle peine à se mettre debout. Nous insistons. Elle essaye en prenant appuie sur les accoudoirs de sa chaise. En vain. On insiste et enfin, elle se met debout. On lui fait qqs pas et là nous décidons de l’emmener de prendre un café dans la terrasse du rez de chaussée. Il fait un peu frais mais maman semble ravie de cette promenade immobile.




Une heure après on remonte et là nous remarquons que madame Norman est allongée.

‘…Madame Norman, que vous arrive t’il… ?’ Moi.
‘…Je suis légèrement fatiguée… !’
‘…Mais ce n’est pas dans vos habitudes….!’
‘…Il y a des moments où je suis lasse… !’
‘…Avez-vous prit quelque chose… ?’
‘…Je n’ai pas faim Monsieur… !’
Je m’occupe d’elle par moments parce que ses enfants passent en coup de vent.
Maman la voit donc allongée et la voilà qui se lève en levant les bras. Elle va vers elle.
‘…Maman qu’est ce que tu fais… ?’ Moi.
‘…Attends je vais la prendre dans mes bras et lui faire une promenade… !’
‘…Où ca… ?’
‘…En bas, je peux la prendre dans mes bras… !’ Maman.
‘…Mais enfin tu ne peux même pas marcher et tu veux l’emmener prendre l’air dans tes bras… ?’
‘…Laissez moi faire et vous serez surpris… !’
‘…Surtout pas, ne la laissez pas faire s’il vous plait… ! Madame Norman.
Mon frère rentre chez lui et maman me demande de l’emmener aux toilettes.
Je l’accompagne.
Elle reste un quart d’heure.
‘…Maman tu as fini… ?’
‘…Encore un peu… !’
Encore un peu qui va durer une heure.
Je rentre et là elle me demande dix fois la petite serviette pour se nettoyer.
Entre temps j’ai pris la douchette et j’essuie le derrière de maman.
Elle insiste quand même à s’essuyer alors que je lui fais remarquer que ses fesses sont propres, qu’elle brillent comme un diamant.
Elle se met à chanter.
‘…TERMEYE KIF EL MELHA OU BNINE… ! §§§§§§§§§§
(Mes fesses sont bonnes et salées comme les graines de MELHA OU BNINA.)
‘…OU BABA MCHA ALLIYA… !’ §§§§§§§
(ET MON PAPA NOUS AS QUITTE.)
‘…KHELLENA FEL MAANIYE… !’§§§§§§ Elle
(ET NOUS A LAISSE DANS LA DIFFICULTE… !)

On a chanté en duo dans les toilettes. Finalement, je l’ai aidée à se lever mais à quel prix.




hebergeur d'imagehebergeur d'image

Maman et Maxo mon frère.
Re: MAMAN HAYE.
14 juin 2011, 12:22
Re: MAMAN HAYE.
14 juin 2011, 21:53
Refoua chlema pour ta maman.
Rak sablanout.
Re: MAMAN HAYE.
15 juin 2011, 09:57
Merci Henri, chedda fi rabi.
Re: MAMAN HAYE.
18 juin 2011, 14:15
SALLE 328.
Jeudi 10 Juin.

Jeudi dernier, comme à mon habitude, je rends visite à maman accompagné par ma fille ainée Vicky.

Maman est assise et elle est très contente de voir sa grande petite fille. Vicky s’assoit à son chevet alors que maman l’est au bord du lit. Elles parlent toutes les deux lorsque Madame Norman sa colocataire demande à boire. Je me lève et commence à lui servir un verre d’eau lorsque soudain, j’entends la voix de l’infirmière qui m’intime l’ordre de ne pas lui donner à boire, renseignement prit, madame Norman est astreinte à ne boire qu’un peu d’eau, rien qu’un demi verre d’eau à cause de ses médicaments. Donc, je rempile et fait comprendre à madame Norman, qu’elle n’a pas le droit de boire. Dialogue.

‘…Je suis désolé madame Norman, on m’interdit de vous faire boire…. !’
‘…Ah ok merci… !’
Je discute avec maman et ma fille lorsque…
‘…Monsieur, pouvez vous me servir un peu d’eau s’il vous plait… ?’
‘…Madame Norman, je regrette, je ne peux pas le faire, vous n’y avait pas droit… !’

Je retourne à la discussion avec maman et ma fille.

‘…Monsieur, s’il vous plait, pouvez vous me donner un peu d’eau… !’
‘…Madame Norman écoutez moi, s’il vous plait, je regrette infiniment, cela vous est interdit, c’est KIPPOUR POUR VOUS, vous n’y avez pas droit… !’

‘…KIPPOUR…POUR QUI… !!!!


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