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MAMAN HAYE.

Envoyé par albert 
Re: MAMAN HAYE.
04 septembre 2011, 10:14
VANILLE CHOCOLAT OU CHOCOLAT VANILLE.RETOUR AU BERCAIL.


Je reviens de pas très loin. Je reviens heureux sur ma moto et même si la pluie a fouetté mon visage, je n’ai senti que du bonheur inonder celui là.



Résumé.

Ma vieille maman est à l’hosto depuis 4 mois. Un léger AVC l’a prit par surprise un soir de MAI. Urgences et angoisses ce lendemain matin comme petit déjeuner. Bref, remise légèrement de son AVC, elle se casse le col du fémur. Opération délicate pour son âge. Plus tard les urgences encore, le médecin décèle une occlusion intestinale. Et m’avoue qu’elle ne tiendra pas longtemps. Qu’elle est démente. Sic. La radio ne décèle rien pas même une constipation. Retour à l’hosto et durant sa convalescence, elle se lève et tombe. On décèle qqs fêlures des cotes. Retour à la clinique pour ses soins de rééducation. Qqs jours plus tard, une infection pulmonaire se déclare, retour à AVICENNES juste 24 heures pour la traiter. Retour à la Clinique des soins. Elle récupère doucement mais lentement. Nous, ses enfants sommes prés d’elle des heures entières afin de meubler sa solitude et ses angoisses.


Lorsque je vais la voir, ce n’est que longues discussions fort intéressantes, discussions très animées où son vocabulaire est d’une clarté absolue. Par moments, elle erre puis revient parmi nous.

Elle étonne tout le personnel médical par sa volonté et son courage de surmonter ces épreuves. Elle a le morale. Elle a même bcp d’humour et s’en la vanter, son jugement et sa lucidité sont présents.

S’il y a un message à vous faire passer, ne croyez jamais les diagnostics des médecins urgentistes. Ils ne savent que dalle sauf que d'avancer de l'à peu près, des choses qu’ils ignorent. Il faut toujours garder l’espoir et ne jamais baisser les bras.

Maman est une femme énergique que rien ne rebute. C’est une grande battante et comme elle me dit souvent dans sa langue barbare ‘…Mieux vaut vivre sous les ailes d’une mouche que sous terre… !’

Donc Maman depuis un certain temps émet le souhait de revoir sa maison. Echéance que nous reportions à plusieurs reprises au vu de son état de fatigue. Elle se levait péniblement et sa marche n’étant pas assurée je ne faisais que lui promettre Or lorsque je promets, je tiens parole. Elle me relançait presque tous les jours sur cette visite au point que je n’en dormais pas.

J’ai donc pris l’initiative de tenir ma parole et ce vendredi, j’ai averti am sœur de cette opération que j’ai nommé ‘…RETOUR AU BERCAIL… !’ Maman avait oublié sa maison au point qu’elle confondait celle de Paris avec celle de la Goulette.

Dc ce matin à 10 heures piles, mon bof, ma sœur et moi avons pris le risque de l’emmener chez elle malgré les conseils négatifs de mon jeune frère qui y voyait là un GRAND RISQUE.

Nous l’avons mise sur sa chaise roulante. Ascenseur et ensuite montée dans la voiture en une seule tentative. Tout c’est bien passé et là, je me rends compte que j’avais oublié les clefs de sa maison dans ma boutique. Nous passons par Barbés à la grande surprise de mon frère qui sort à toute vitesse pour l’embrasser, la photographier et surtout pleurer comme une madeleine.

Il était fou de joie et plein de larmes.

Arrivés chez elle, nous recommençons la manœuvre pour la descendre. On lève le rideau du parking et nous la faisons monter avec l’ascenseur au premier étage. Ensuite, il fallait affronter les 5 marches.
Au moment où je sortais de l’ascenseur, une voisine Madame Soussan me croise.

‘…Vous êtes le fils de Madame Siméoni… ?
‘…Oui Madame… !’
‘…Comment va votre maman…. ?’
‘…Venez, vous allez la voir… !’

Elle rentre, s’assied et maman la reconnait très bien. Cinq minutes à parloter.

‘…Celle là mon fils, elle a un fils qui est marié avec une nigérienne en Afrique, elle un petit fils noir et son autre fils est marié à une japonaise à Tokio. Elle des petits enfants bridés… !’

Enfin. Nous prenons nos dispositions pour la faire descendre les qqs marche qui nous sépare de son home. Mon bof à l’arrière tenant les manches et moi devant. Nous la basculions en arrière et lentement, marche par marche, nous faisons rouler enfin la chaise jusque devant sa porte. L’opération ‘…RETOUR AU BERCAIL… !’ fut un succès total.
Nous étions fous de joie de voir notre maman refouler le seuil de son appartement. Nous l’avons faire assise sur ce fameux fauteuil d’où quatre mois avant elle était tombée. Tout le décor lui est revenu. Elle baignait dans la joie.

Ma sœur lui avait préparé un bon ragout de PKAILA et une bonne salade de torchi khel, variantes. Elle tombe dessus comme mouches sur du miel.

Vers les 16 heures, je proposais avant qu’elle ne rentre au centre de prendre des glaces. Elle lance
‘…Je veux VANILLE/ CHOCOLAT…. ! ‘…Ok maman… !’ Ensuite ‘….Non plutôt CHOCOLAT/VANILLE DANS UN POT… !’ ‘ OK maman tu auras les deux pots… !’

Ce qui fut fait sans encombre.

A 17 heures retour au centre. Elle semblait très heureuse de cette sortie et bien sur nous lui avons promis d’autres sorties et surtout de fêter son anniversaire le 31/12 entourée de tous ses enfants, petits enfants et arrière petits enfants si D ieu veut.


Re: MAMAN HAYE.
06 septembre 2011, 12:48

La porte et ses mystéres.

Qu’est ce donc une porte si ce n’est une séparation,en générale en bois, qui sépare l’intimité d’une famille de l’extérieur.
Frapper à une porte est un acte des plus simples. Souvent pour s’annoncer à des amis, à des parents, à des alliés, prévenir un voisin dune fuite d’eau, d’une odeur supecte etc…. Frapper à une porte c’est aussi apporter une bonne nouvelle. C’est aussi supporter une mauvaise nouvelle.

La porte a son mystère.

Derrière une porte, il s’en passe des choses heureuses parfois tragiques.
Une porte close, c’est les occupants partis en vacances, c’est aussi une maison mise à la vente, derrière une porte close vit une vielle femme, un vieux monsieur abandonné ou alors qui a fini de vivre et qui n’a pas eu le temps de prévenir.

Défoncer une porte, c’est rechercher un assassin, un délinquant, ou alors c’est un huissier qui vient faire son métier.

Dire à qq’un de prendre la porte, c’est le renvoyer tout simplement.
Mais lorsqu’il s’agit d’une porte d’une chambre dans un hôpital c’est une autre affaire.

Les portes là bas sont soient ouvertes soient à moitié fermées. Un numéro gravé sur une porte indique le numéro de la chambre, elle devient immatriculation, et lorsque à l’auxiliaire de vie vous demandez où est ma maman, elle vous répond qu’elle numéro de chambre.
Depuis quatre mois, j’ai connu des portes d’hôpitaux et de clinique. Et toutes les fois que je vais vers cette foutue porte, j’ai l’angoisse, la peur au ventre. Avant de pousser cette porte, j’hésite un instant et j’essaye de deviner le timbre de la voix de l’occupante, si la voix est silencieuse, je me dis que maman dort, si il est agité alors que je dis maman est agitée et là, je rentre triste et abattu. Si je n’entends rien, je panique et je rentre vite aux nouvelles. Et lorsque je vois maman assise entrain de parler seule, l’espoir renait. La porte est devenue mon morale. Elle devient espoir ou angoisse. Elle devient mon humeur, ma gaité ou ma tristesse.
J’ai encore poussé la porte cet après midi et maman était assise sur son fauteuil. Elle m’attendait.

‘…Viens, assis toi, dis moi mon fils, qu’est ce que le SAVOIR…. ?
‘…Attends, d’abord avant de disserter sur le SAVOIR, je t’ai apporté du melon et un complet poisson mta kif fait maison….!’
‘…Chténa chaya, attends un peu, explique moi d’abord le savoir… ?’
‘…Il vaut mieux maman parfois ne rien savoir parce que trop de SAVOIR nuit à la santé… !’
‘…Au point où j’en suis… ! Tu esquives la question comment veux tu que je sache qu’est ce que le savoir si dés le début, tu ne veux pas m’expliquer… !’
‘…Ta maman Meiha, disait que l’ignorance fait la force et toi tu veux SAVOIR…. ! Tu veux savoir quoi par exemple… ?’
‘…Donc tu persistes à ce que je sois ignorante…. ?’
‘…Non maman toi par exemple tu es pleine de savoir… !’
‘…Alors pourquoi suis-je ici sans SAVOIR ce que j’ai…. !’
‘…Tu as eu un accident maman un accident de la route… !’
‘…Ah bon donc j’ai eu un accident sans que rien ne soit plâtré… !’
‘…Maman, il y a des accidents qui ne se plâtrent pas, on ne peut pas plâtrer tout ce qui touche
au cerveau… !’
‘…Alors on me laisse sans plâtre mais tout cela n’explique pas le SAVOIR… !’
‘…GABIN, chantait JE SAIS…. ! Tu connais la chanson et pourtant il termine en disant son refrain en disant JE N’AI JAMAIS SU…. ! Alors si lui le dit c’est qu’il a une raison. On croit tout savoir mais on ne peut pas tout maitriser, le SAVOIR c’est maitriser TOUT. Or il est impossible à un être humain de tout savoir, de tout maitriser. Il a des SAVOIRS qui mis ensemble donne un grande association de SAVOIR. Toi tu as un savoir par exemple dans la cuisine mais par dans la physique chimie ou les maths… ! Donc une partie du grand SAVOIR est propre à chaque individu, bcp de gens pensent savoir mais voilà qu’il y a des choses qu’ils ne savent pas, dc ils s’instruisent par un certain savoir que d’autres leur apporte… !’
‘…Sous cette table, il y a un savoir…. ?’
‘…Cette table n’a pas de savoir, elle ne pense pas, on l’a faite TABLE pour nos commodités… !’
‘…Tu sais tu as bcp de savoir mais dommage que tu ne saches pas qu’est ce qu’il y a sous la TABLE… !
‘…Sous la table, il y a tant de savoir caché que je commence à ne plus SAVOIR avec toi… !’
‘…Justement tu sais, je te croyais INTELLIGENT, taht li BIM… !’
‘…Merci MAMAN de me le faire SAVOIR…. !’ Je te torche le cul, je te donne à manger, je cours pour te voir, je te fais sortir dans le jardin, je t’ai emmène chez toi, et tout cela pour me dire BIM… !’
‘…Tu es mon fils et c’est ton devoir de le faire, tu devrais le SAVOIR… !’

Après midi philo sur le SAVOIR. En attendant demain.


Re: MAMAN HAYE.
08 septembre 2011, 12:21




L'ISSUE DE SECOURS.

Hier dans un article paru ici, je dissertais sur la porte la porte qui ouvre son chez soi et l’où ressort parfois paniqué. La porte qui fait tendre l’oreille lorsqu’une querelle se produit.
Si la porte est fermée et qu’un danger survienne ; il reste la fenêtre.

Mais dans une salle de spectacle, où dans n’importe quel lieu de rassemblement fermé, il y a une issue de secours, deux parfois. Cette porte spéciale avec barre d’ouverture sert d’évacuation lorsque péril il y a. Elle se substitut à la porte principale, la porte d’entrée parce que plus commode pour sauver des vies. Elles donnent souvent accès directement sur la rue.

Mais il y a des issues qui ne portent pas secours et dés qu’une personne dépasse ne serait ce que d’un millimètre cette porte, il ne peut plus rebrousser chemin, c’est l’ISSUE FATALE.
Si l’issue de secours est une voie de liberté, l’issue fatale c’est la rentrée dans un autre monde.
L’issue fatale c’est la porte vers la lumière ou l’obscurité. Personne ne l’a franchi et s’en revenu pour nous raconter ce qu’il y a derrière l’ISSUE FATALE.
Cette issue est la dernière porte de la vie. Et la franchir c’est le non retour.
Il n’a pas lieu de la pousser, ni verrou, ni serrure, ni clef universelle, elle est ouvertes à toutes les âmes quelles quelles soient, disponible pour tous les âges.
Seule le tout puissant juge de son ouverture.

Je vous souhaite en tout cas, de la franchir le plus tard possible parce que des issues de secours comme celles là mieux vaut être devant en bonne santé, vieux certes, que de se présenter dans un état décadent.




-On dit chez nous ‘…ELLI M’TAYAC TAYAC….Ce qui t’appartient, t’appartient.

Quelque soit le bien en votre possession, il doit être bien tenu, bichonné, respecté. Une voiture par exemple doit être bien entretenue, une maison, son chien, son chat bref tout ce qui fait partie de votre vie et même les meubles ont une vie, et cette vie auxquelles bcp s’y attache mérite le respect. Et l’entretien jusqu’à son délabrement. Nombre de vieilles personnes tiennent parfois absolument à garder leurs vieilleries, ils insistent pour que rien ne soit bazardé tant qu’elles sont en vie et tant que ces reliques leur apportent réconfort et bien être. Le pot de ma grand-mère, rafistolé, ne tenait la vie que parce la volonté de ma mémé, dc nous l’avons gardé des semaines durant. Son vieux peigne, khalasse aussi, ses mèches de cheveux etc…C’est dire l’importance qu’elles attachent à leurs yeux et contrevenir ou désobéir au respect de ces choses, c’est porter atteinte à leurs souhaits.

Maman nous appartient. Elle nous appartient et le temps est arrivé de lui montrer qu’elle est bien notre. Et à ce titre, de ne pas laisser aux étrangers le soin de s’en occuper.

Alors on s’occupe. Afin que notre bien soit aussi le notre. S’en occuper jusqu’à la fin car qui mieux que les propriétaires, nous ses enfants peuvent s’en occuper tant que l’énergie ne nous fait pas défaut.

Il y a des situations difficiles à gérer. Mais on fait le maximum pour les gérer et je suis si passionné par elle, que je suis prête à lui tenir compagnie 24 HEURES SUR 24 HEURES. La seule chose qui m’emmerde et que son état nécessite des soins permanents. Des soins que j’aurai pu gérer si seulement elle pouvait trottiner mais hélas, lui changer de couches n’est pas une mince affaire.
Lui faire prendre ses médicaments relève d’un défi quotidien, lui faire avaler sa bouffe que nous lui apportons relève du miracle. Surtout lorsque maman chante ‘…Boussah él rih… !’ Alors là, elle me dit on n’interrompe pas une chanteuse sur une scène en public. Et je dois attendre que mon artiste de mère termine son numéro pour lui fourrer sa cuillérée de soupe. Ensuite c’est ALI RIAHI, et je dois attendre pour la seconde bouchée. Puis je dois attendre la fins des bénédictions ‘…YE BEBERRRRRRRRT….QU’ELLE BONHEUR JE VIS….COMME JE SUIS CONTENTE….MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII MON D IEU…. !’
Un vrai bonheur que cette maman que j’ai, assise sur un fauteuil roulant qui me regarde avec les yeux d’un chien blessé et qui me dit ‘…ET MAINTENANT ON FAIT QUOI… ?’

‘…On attend Maman… ! Je suis là prés de toi, et j’attends que tu ailles mieux pour que tu re-cuisines… !’

J’attends et j’attendrais, j’attendrais que l’enfer gèle, j’attendrai tout le temps qu’il faudra, je serai tjs là à attendre, oui j’attendrai que maman aille mieux. Mais elle ne va pas mieux maman.
J’entends, lorsque je me dirige vers l’ascenseur ce hurlement ‘…BEBEEEEEEERT MON FILS….. ! NE ME LAISSE PAS SEULE…. !’ qui se grave dans mes oreilles et qui sera mes prochains cauchemars, je vivrais avec elle parce qu’il faut bien vivre avec qqs choses de sa maman.
Elle est moi, elle est à nous, elle nous appartient et appartiendra TOUJOURS. Alors nous en prenons soin.

Nous en prendrons tjs soin. Parce que quelle que soit les choses qu’on aime, elles nous appartiennent et même si elles nous quittent un jour avec ou sans regrets, notre maman ne peut jamais nous quitter. Dans notre esprit.

Parce qu’elle est NOTRE CORDON OMBELICALE qui nous relira tjs à elle.

Re: MAMAN HAYE.
09 septembre 2011, 08:35
MES AMIS,
N’oubliez pas cette formule ‘…Ce qui est à vous revient à vous et surtout ne jamais tournez le dos à ce qui vous appartient parce qu’un jour il se produira un effet boomerang.

Oui ‘…E’LI TÂÂNA M’TÂÂNA…. ! Si vous avez du temps à consacrer à vos proches, à vos êtres chéris, allez y, donnez leur le meilleur de vous-même et surtout ne rechignez pas sur les moyens.

Bouchez vous les oreilles, regardez, agissez sans modération. Mettez la main à la pate. La merde d’une maman est le fruit de ses entrailles. Une fois lavées, elles ne sentiront que du bonheur.
Et lorsque tout est fini, vous vous direz ‘…J’ai fais en mon âme et conscience ce que je devais faire et même si j’ai fais, j’aurai voulu en faire plus… !’
Mais hélas, il y a des limites à nos actions bienfaisantes, humaines et charitables.

Je ne suis pas ici parmi vous à faire de la morale et loin d’être un redresseur de tors, je suis plein de tors.



L’IMPUISSANCE.

La création du monde et en particulier en dernier ressort de l’homme et la femme est la plus grande révolution technique de tous les siècles.

Sans cette création révolutionnaire marquée par l’empreinte de celui en qui vous voulez croire reste la plus belle invention sans que ce créateur ai reçu un prix NOBEL.

Une mécanique de chaire intelligente qui réfléchit, pense, maitrise, agit, n’est pas une œuvre humaine, n’est pas une mince affaire.
Une mécanique de chaire qui guerroie, combat, fait la paix selon ses désirs et ses caprices, qui s’envoie en l’air par plaisir, qui magouille, escroque, s’enrichit, s’appauvrit, blatère, rit pleure n’est pas une création de l’homme. Ni de ADAM. Elle est née sans doute de circonstances favorables que les scientifiques évaluent à des millions d’années, mais perso je retiens la version officielle de toutes nos saintes écritures, ce qui raccourcit considérablement la durée dans l’espace de cette BEAUTE qu’est cette magnifique MECANIQUE tout faire.

De par sa beauté, elle est splendide.

Cette mécanique reproduite à des millions et des millions d’exemplaires à travers les siècles n’est pas l’œuvre d’un humain. Cette mécanique qui planifie, prévoit, construit, détruit, courageuse et battante ne peut être l’œuvre de l’homme. L’homme a ses limites et lorsqu’un mur se dresse devant lui, le voilà impuissant parce qu’il ne peut aller au delà de son pouvoir.

Autant l’homme est puissant, autant il est faible. Autant il est pervers, autant il est bon, autant il est assassin autant il est abject, autant il croit à son D ieu autant il est charitable. Des autant en emporte le vent, la terre en est peuplé.

L’être humain pour nombre d’entre nous vit aussi de spiritualité, d’autres ne l’ont pas. La spiritualité dont se nourrit un grand nombre de personnes n’a jamais rassasiée un ventre et l’on sait que l’on ne peut pas vivre uniquement de spiritualité. Demandez à un ventre s’il arrive à malaxer de la spiritualité, il en mourra.

Nous sommes arrogants, frondeurs, blasphémateurs, distraits, humains et inhumains, charitables, vicieux, kiffeurs, ignobles, mécréants, beaux, laids etc tout cela n’enleve en rien ce que nous sommes. Sans cela nous serions tous parfaits et D ieu n’aime pas trop les parfaits car les juges d’en haut n’auront plus rien à juger. Et bien sur, ils pointeront tous à l’ANPE de SARKO.

Ce joli bouquet hélas se fane avec le temps, avec l’age et cela que l’on soit puissant et misérable.

La maladie qui frappe avec l’age rend l’homme ou la femme vulnérable, angoissé, craintive et adieu sa verve d’antan. Elle rend la mécanique soumise, une mécanique qui tend la main, une mécanique dont tous les accessoires qui la composent, commencent à s’enrayer. Arrive la tremblote, arrivent les vertiges, arrivent les emmerdes dues à l’usure du moteur. Et là, il ne reste plus que devant soi, un tas de chaire qu’on essaye de déplacer, à nettoyer, à nourrir. Une mécanique qui s’emballe et vous pouvez toujours lui injecter le meilleur carburant qui soit, la mécanique s’enraye toujours.

Me voilà donc IMPUISSANT. Réparateur de machines oui je l’étais, créateur de décors en marbre, oui certes je l’étais aussi, éboueur dans mon mag de Tunis, oui, un peu TAFFARD qui ne l’étais pas à la Goulette, parois khlica mchouma de juif , j’en conviens, (sale gueule de juif) je l’étais sans honte, bref, j’ai tout fait mais REPARER MAMAN HAYA , c’est bien au dessus de mes moyens. Et là j’ai les bras baissés parce que la chose est au dessus de mes moyens. Et en plus, je n’ai pas fais l’académie de D ieu pour faire des miracles.
Donc, je ne peux que rester assis à son chevet, lui parler, l’embrasser. Reste comme une MÂÂDA (un balourd) sans grande envergure à détailler chaque mouvement de son corps.

Ma présence lui apporte un soutien moral mais en vérité je me sens comme UNE MERDE IMPUISSANTE qui évacue son angoisse par des flatulences.


Albert l’impuissant.




Re: MAMAN HAYE.
10 septembre 2011, 12:40
MERCI BRAHAM POUR CES JOLIES FLEURS.


LA MAIN DE L ESPOIR.

La main et ses symboles.
Serrer la main de qq’un que l’on voit pour la première fois marque la politesse et le bon savoir vivre, c’est le début d’une rencontre d’affaire ou tout simplement un début de lien amical.

A l’époque de ma période goulettoise, je me souviens que tendre la main pour un indigent, un pauvre, c’est une demande d’aumône. C’est un signe de secours. Cette main tendue qui reçoit marque ainsi la pauvreté, l’indigence et souvent c’est un acte très dur pour celui qui le fait.

Cette main qui se tend est encore d’actualité de nos jours. Elle se traduit hélas par cette pauvreté et l’indigence qui n’ont pas totalement disparues de nos jours, dans cette société où l’écart entre les aisés et les malheureux est encore d’actualité.

Tendre une main pour recevoir une obole est la seule issue pour certains pour pouvoir ainsi subsister.

A Tunis, nous avions nos pauvres, ceux qui tendaient la main et ceux qui squattaient certains endroits précis, comme les seuils des boutiques, sans tendre la main. Ces derniers demandaient leur obole par le regard. Et sans être devin, toute personne instruite par ce regard comprenait la démarche du demandeur.

Papa donnait l’aumône tous les vendredis matin dans sa boutique.
La main signe de secours et aussi un signe d’espoir pour ceux ou celles que des événements ont surpris. Lors des catastrophes, prendre et tenir la main d’une personne coincée dans un éboulement c’est lui fait comprendre par là, que l’espoir et là, et qu’il sera sauvé. Un sauveteur ne lâche jamais la main sortie d’un trou d’une personne prise dans un trou.

Prendre la main d’un malade, la caresser doucement c’est lui montrer bcp d’affection et c’est aussi un message qu’on lui fait passer. Ne t’inquiète pas, je suis là. Une main malade qui serre une autre main est aussi un signe de vie alors que si elle se détend, inerte, elle veut dire qu’elle ne vit plus.

La première chose que je fais lorsque je rentre voir maman c’est de lui prendre sa main ridée et de la porter à mes lèvres. Je la caresse, je la porte à mon front et souvent maman veut me l’embrasser, alors je lui réponds que cela ne se fait pas, c’est moi qui doit le faire et non elle. A l’époque et encore aujourd’hui, biser la main d’un monarque est un signe de soumission, de défèrence à sa personne. Les rabbins retirent vite leurs mains lorsqu’ils comprennent le geste de la personne qui reçoit la bénédiction.

Cette soustraction de la main chez eux se traduit par cette sorte de modestie qui caractérise les hommes voués à la foi et à la religion. Ils pensent que cet honneur ne leur sied pas. C’est l’humble modestie du personnage qui ne se targue d’aucune faveur et privilèges.

Assis prés de maman, à son chevet, elle soulève, au son de ma voix, sa main cherchant à prendre la mienne. Ce ressenti lui procure un soulagement, elle sait que je suis là, prés d’elle alors qu’elle a les yeux endormis.

La main et le regard sont des gestes et des signes très importants pour ceux ou celles qui ont besoin de réconfort, d’apaisement et de sérénité. Ce sont des liens qui marque l’amour et l’attachement que l’on voue pour celui ou celle qu’on aime.
L’expression judéo arabe ‘…Rabi mei haouejec el hatta had… !’ Que D ieu fasse qu’il ne te soumette à personne est assez révélatrice d’une certaine condition humaine.

Re: MAMAN HAYE.
12 septembre 2011, 13:27
J’ai un faible pour les mains comme d’autres l’ont pour les orteils. Je regarde souvent les doigts des mains des femmes loin d’être un tic, elles m’apprennent beaucoup de choses.

Tout est dans les doigts.

Nos mamans ne donnaient pas trop d’importance à leurs doigts, ni à leurs mains.

Des doigts de travailleuses, des mains de travailleuses qui ont tant et tant pétris de pain, joués du violon, assaisonnés, coupés des légumes, lavés des tonnes de vêtements, absorbés tant de lessive à tel point que par la force des choses, elles gardent plus tard les stigmates de leur fonction.

A l’époque les mamans ne se manucuraient que rarement les bouts des ongles et pour cause, elles avaient tout le temps les mains dans l’eau froide, l’eau chaude était encore rare à cette époque.

Je ne vous parle pas des mains des paysannes qui ont tant et tant traitées les pis des vaches, nettoyées les toisons de leurs moutons, enlevées les crottes, battre le linge à la rivière et j’en passe sur les mains du début du siècle. Pour sur que ces paysannes sont encore sur les labours à fatiguer leurs mains.

Les femmes d’aujourd’hui prennent soin de leurs mains, de leurs doigts pour paraitre ‘look’. Il faut dire que la femme d’aujourd’hui est attachée à leur image. Donc finies les mains calleuses ou gerçures. Des ongles superficielles ont même prit le dessus sur les ongles naturelles. Avec en plus des motifs, ce qui nous donns des mains aux extrémités colorées par un tas de tatouage.

La première fois qu’une jeune fille a tenu un balai à 25 ans, elle vit apparaitre une cloque sur sa paume et depuis, elle ne balaie plus. Même à 65 ans et vivant seul, il lui suffit d’ouvrir la porte et la fenêtre pour qu’un courant d’air fasse le travail pour elle.

Lorsque je regarde les mains de maman, je devine à la courbure de son index, combien de pommes de terre, de coupures d'aiguilles, de carottes, de betteraves, de fraises, de pommes, de viande hachée etc sont passés par là. Elles a des doigts ridés, des paumes ridées, des biceps en guimauve bref, elle est devenue flasque au point qu’elle me dit ‘…Oullit halkoum… ! Je suis devenu comme un halkoum ( gâteau orientale)

Ses mains et ses doigts sont marqués par ce labeur qui a duré plus de 80 ans. Et ils méritent le respect parce que des mains et des doigts pareils sont des mains d’une grande travailleuse donc le travail par les mains durant tant d’années méritent l’honneur.

Lorsque je prends sa main dans la mienne, j’ouvre ses doigts et j’ai comme l’impression, à mesure de les écarter, de deviner une histoire, une histoire qui remonte le temps. Du temps où toute jeune fille elle avait encore des doigts d’élève.

Puis les enfants sont arrivés et les doigts, les mains se sont mises au travail. Quel travail… ? Celui de la propreté, celui de l’hygiène, celui des ragouts, celui de la peinture, de l’astiquage, de l’essorage et cela n’en finissait pas parce que ses doigts et ses mains ne se reposaient qu’à la nuit tomber.

Trouvez -moi aujourd’hui des mains de travailleuses de 35 ans… ? Lesquelles, celles d’une secrétaire, d’une dentiste, d’une doctoresse, d’une PDGERE…. !’ Allez donnez moi un seul exemple de femme moderne qui use ses doigts et ses mains au turbin dit maison… ?

Il n’y en a pas. La mécanique a soulagé les mains et les doigts de nos femmes et celles de nos filles.

Pour sur qu’arrivées à 90 ans ces mains et ces doigts seront tjs à la mode européenne bien de chez nous.



Re: MAMAN HAYE.
14 septembre 2011, 12:54
Donc ma chère Elsa, suite ‘…AUX MAINS DE MA MERE… !’ Je te présente la jambe et les orteils de maman accompagnés de deux gros oignons. Deux bosses assez proéminentes.

Lorsque je viens m’asseoir prés d’elle, elle prend sa jambe droite et la pose au milieu de mes jambes en me précisant

‘…Me tkhrech, en rod bélli ââla krarzec… ! ‘Ne crains rien, je fais attention à tes testicules… !’

Puis ‘…Khir loucen ouehda ménem tét feléc… ! ‘…Il ne manquerait plus que l’une d’elles explosent… !’

Alors je lui réponds ‘…Ne t’inquiète pas Maman, elles n’exploseront pas car au point où elles sont, elles sont dégonflées… !’

Ce qui m’attire cela ‘…Nomchi kobbara ââliom… ! Que je parte en sacrifice pour elles… !’

Où a-t-on entendu qu’une maman parte en sacrifice pour les couilles de son fils de 75 ans….Vraiment.. !

Donc lorsqu’elle pose son pied sur ma jambe, son mollet a perdu de sa finesse. Il ressemble à un pain de boulou avec des varices. Je les lui caresse et tout en plaisantant, je la taquine

‘…Ye hassra ââla saq mimti… !’ Elle fut la jambe de ma mère… !’

Elle

‘…Echthab, chwiye mé nekhou… !’ ‘…Que veux tu, ce n’est rien la fatigue… ? 90 ans de marche...!’

‘…Aâla calet él mejél, âindéc zouz calouét, kif zouz ââwinét… !’ Mais en plus ta chance, c’est que tu as deux prunes qui ressemblent à deux yeux…’

Elle

‘…E’kek méi yekh’dounch bél âine… !’ Pour que l’on me prenne pas de l’œil…. !’

Donc ses deux yeux de perdrix sont là pour éviter à maman le mauvais œil. Elle réplique à tout.

‘…Maman enfin mais qui peut te prendre de l’œil dans l’état où tu es…. ? ‘…Ah mon fils, tu es ignorant de ces choses là… !’

Elle est persuadée encore que la mauvais coure après elle.

La semaine dernière, une podologue est venue pour lui rafistoler les ongles. Car nous insistons mes frères, ma sœur et moi à ce qu’elle soit très belle. C’est la moindre des choses.

Mais entre vous et moi, toutes les fois que je sors de sa chambre, je lui embrasse les pieds et ses oignons et ils ne sentent pas mauvais.






hebergeur d'image
Re: MAMAN HAYE.
17 septembre 2011, 13:00
Toutes les fois que je rends visite à maman dans sa chambre 122 à la clinique, elle me lance toujours sur le même ton ‘…Et après mon fils, on fait quoi… ?’

Et après… ? Un après que je ne lui explique pas.

Après je ne sais pas ce qui peut arriver et comme le dit la chanson, il n’y a plus d’après.

Après c’est l’espoir de faire autre chose, de changer la lassitude, la fatigue parce que dans son esprit cet ‘…Après…’ serait meilleur que celui d’avant. Meilleur que quoi… ? De cette situation figée, de cette situation qui peine à changer, de cette situation qui ressemble à celle de la semaine dernière, d’hier, de ce soir, de demain… ?

Que puis-je donc lui offrir après cet ‘…Après ..’ qui pourrait la distraire, lui prouver que des avants ne seront pas comme des Après de maintenant et de demains… !!! Je lui dis ‘…Après maman, lorsque tu auras fini de manger, nous irons faire un tour dans le grand jardin….Sur ta chaise… !’ ‘…Comme hier alors… !’ ‘ Peut être que je t’emmènerai au zoo voir des singes…. !’ ‘Tu me compares à un singe maintenant…. !’’ Non maman, has ve challom ; c’est juste pour te distraire, changer le quotidien, tu pourras donner à manger aux ouistititi… !’ ‘ Et où se trouve ce parc de singes…. ?’’ Juste là en bas… !’ ‘Tu me prends pour une débile, tu me crois sénile…. !’

Elle ne l’est pas mais pas du tout. Lol.

‘…Ecoutes, mon fils… !’ En chuchotant ‘…Il se passe de choses ici, de drôles de choses, il y a un complot contre nous, la famille Tubiana… !’ ‘ Quelle famille maman, il n’y a personne ici, ni Tubiana ni Cohen… !’’ Non, je te dis, ce noir qui vient tous les soirs, croyant passer inaperçu, tu crois que je ne le vois pas, il faut mettre les choses au clair, sinon il nous détruira…. !’’ Non maman personne ne nous veut du mal… !’ Rentre l’auxiliaire de vie pour me remettre ces deux cachets…’…Chut, elle nous espionne celle là…. ! Dites moi Madame… !’ Elle feint de pleurer, puis sourit… !’ Ce qui fait dire à la femme noire ‘…Qu’elle actrice votre maman…. !’ Une actrice qui est tombée encore avant hier sans se faire mal… !’ Elle veut marcher APRES sa convalescence mais hélas, elle ne le peut et c’est à moi que revient la charge de la mettre au lit, de la couvrir, de lui monter son oreiller etc… ! Une fois ces taches accomplies, elle me redit ‘…On fait quoi après….. ?’ Bébert… ?’ ‘Tu vas dormir maman…. !’ ‘…Oui je me sens fatiguée, dormir juste deux heures me ferait du bien… !’ Oui certes, dormir à 19 heures lui ferai du bien et APRES RESTER toute la nuit sans dormir la rend ivre le matin.
Après la pluie le beau temps et après le beau temps la pluie.

Il y a des APRES difficiles à gérer. Mais pas des AVANTS qui ont été gérés. Il y a des AVANTS GERABLES mais qui peut gérer des APRES… ?

Lorsque les circonstances semblent peu favorables aux vieux et aux vieilles, on gère l’instant présent au quotidien. Sans penser à l’APRES que l’on veut tjs meilleur. Mais cet APRES dépend t’il de nous… ? Non, il dépend de ce que D ieu veut qu’il soit APRES.

Des APRES DE BONNE AUGURES, il en existe, comme existent des APRES DOULOUREUX. Car APRES L’APRES, je sais qu’elle APRES IL RESTE.
Mais celui là, je le voudrais le plus tard possible.


Re: MAMAN HAYE.
25 septembre 2011, 02:20
LE SACRE.

On m’a toujours dis que les parents étaient sacrés et que tout ce qu’ils disent doit être u comme de l’eau bénite. Sacrés parents.
En 1980, j’ai perdu un sacré père. Maman est donc devenue notre sacrée maman avec toutes ses litanies quotidiennes souvent amères. Elle avait un sacré caractère rompu à sa ’vérité’.

Et lorsque on pense tjs lui dire la vérité, il y avait tjs qq part une part de mensonge. Durant nombre d’années maman disait donc la vérité et rien que la vérité alors que nous nos vérités ne comptaient pas à ses yeux. Une vérité sacrée ne se discute pas. Elle a tellement dit ses propres vérités qu’à force de les entendre, de les ensemencer, elle s’est crée un vide, un grand vide et même une fuite en avant.

Loin de masquer la vérité, la sienne nous emmerdait à tel point que nous n’avons plus d’oreilles pour l’écouter.

Mais depuis quatre mois, depuis son AVC, la seule vérité que je vois est qu’elle est malade, fatiguée et que chaque jour, elle perd un peu de mémoire. Sa lucidité s’estompe et son jugement s’altère.
Sa vieillesse est devenue un lourd fardeau pour elle. Mais pas pour nous. Nous, ses enfants qui avons prit sur nous, notre maman. Depuis, elle est devenue sacrée.
Sacrées sont ses joues, ses doigts, ses mains ses pieds, elle est devenue notre icône. Celle pour qui nous prions tous les jours afin que D ieu allège tant soit peu, sa situation.

Tout ce qu’elle dit à présent est sacré avant il ne l’était pas. Comme quoi le sacré arrive avec la maladie. Tous ses gestes sont devenus sacrés et même monter au lit nous parait sacré.

Sacrés sont devenus ses pas et l’empreinte de ses pieds sur la carrelage est devenu sacré.

Lorsqu’elle ferme les yeux, son sommeil est devenu sacré.
Sa voix l’est. Ses gémissements le sont. Son humour aussi. Ses divagations, ses délires, que sais-je encore. Il n’a plus rien de profane en elle.
Maman est devenue une sacrée maman. Une maman sacrée.




Re: MAMAN HAYE.
29 octobre 2011, 11:23
Maman HAYA est tombée dans le coma depuis hier matin.
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