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MAMAN HAYE.

Envoyé par albert 
Re: MAMAN HAYE.
12 novembre 2011, 09:44



Hier encore Maman a ouvert les yeux qqs secondes. Son coma dure depuis 15 jours.

Un regard sans éclat, vide, elle qui avait un si beau regard, doux, le voilà terne, muet.

Maman m’a bien promis qu’elle ne partira pas. Son souhait se réalise et bien qu’allongée sans voix, sans vue, elle tient à rester prés de nous. Son combat pour la vie relève du défi. Elle n’est pas femme à se laisser emporter.

Elle rechigne à retrouver les siens, sa maman, elle qui en parlait avec chaleur. Par moments, elle me disait qu’elle voulait la voir et je lui répondais qu’elle dort à coté de sa chambre.

Cette volonté et cette force à ne pas s'en aller soulève problème. Son médecin dit qu’il ne peut pronostiquer. Tout cela ne dépend plus de lui donc de D ieu. Son heure n’est donc pas arrivée.

Cet acharnement à vouloir rester en vie prouve son grand attachement à la vie. Cette vie qu’elle aime plus que tout. J’ai comme l’impression que notre présence retarde son départ.
Il y a là, surement une grande hésitation de la part du tout puissant. Un doute suspendu au temps.

Mais est t’il logique que Achem puisse tant hésiter… ?
Voir maman allongée, respirant, jouant avec son bras gauche est une situation pénible pour nous, nous qui sommes impuissants devant un état d’entre la vie et d’entre l’autre.
Que faut-il comprendre… ?

Est-ce raisonnable qu’une vieille maman se languisse ainsi, elle si énergique… !

La raison de D ieu semble mystérieuse. Mais il ne nous appartient pas d’approfondir ce mystère car comme le veut l’expression ‘…Les voies du Seigneur sont impénétrables… !’

Nous avons pris sur nous, de ne pas la laisser seule autant que le temps le permet. La patience et la sagesse font de nous des hommes forts, courageux pour surmonter cette épreuve qui nous dépasse.
Son médecin veut la déplacer à SEVRAN, nous nous sommes opposés.
Re: MAMAN HAYE.
12 novembre 2011, 11:10
hebergeur d'image



NOTRE MAMAN DE TOUS LES COMBATS.




Elle est de tous les combats. Rien, je dis rien ne peut faire reculer maman.


Comme je l’ai déjà dis, une maman s’aime et s’adore par son style, par son exubérance, par son travail, par sa mission innée, celle de donner à ses enfants tous les moyens mis à sa disposition pour qu’elle soit fière d’eux. Pour faire de ses enfants des exemples d’honnêteté, de notoriété, de discipline, imbus de valeurs morales. Une maman qui voit son fils se dévoyer est ressenti comme un cuisant échec.

Elle sera toute sa vie meurtrie en silence par la honte, le déshonneur. Car elle sait pertinemment qu’elle a sans doute ratée qq chose.


Les mamans n’aiment pas en général perdre dans le registre des enfants, l’éducation. D’où le surnom de MAMAN POULE, le principe de précaution, d’affection. Anticiper le danger pour ses bambins.

Celles qui couvent durant toute leur vie ses petiots. Car même devenus grands, adultes papis ou autres, elles ressentent tjs et jusqu’à la fin de leur vie, cet amour indéfectible pour leurs gosses. La ‘ kebda’ ( le cordon ombilical) joue son rôle à n’en plus finir. Jusqu’à étouffement.


Nous restons tjs ses gosses voilà pourquoi, souvent, elles débordent de remarques non appropriées que nous peinons à comprendre.

Nous comprenons cela bien après, une fois que nous avons à notre tour des enfants mais à l’inverse de leur amour, bien que nous aussi nous en avons, nous usons aujourd’hui de retenue de très grandes retenues envers les nôtres. Nous maitrisons notre langage afin de ne pas rendre leur vie au quotidien, déjà compliquée, infernale par des discours qui n’ont plus cours.


Alors que nos mamans voulaient se mêler de tout pour nous mais de loin, nous voilà nous, parents à présent, effacés devant nos enfants. Sans doute d’avoir trop soufferts par les ‘…Pourquoi tu ne m’écoutes pas, pourquoi tu n’es pas venu, pourquoi ta femme ceci, pourquoi ton mari cela etc…. !


Il m’a fallu personnellement combattre un état d’esprit qui frisait plus l’égoïsme que le bon sens et la bonne logique.

Oui, les mamans 1920 et suivantes ne ressemblent aucunement aux nouvelles mamans 1980 moins contraignantes. Je pars du principe, et par expérience, que l’ère de la soumission et de l’immixtion sont révolues. Du Tahkik, l’usure est finie.


Une maman doit savoir rester neutre, ne plus revêtir son armure guerrière, ne plus être une ‘va t’en guerre… !’ Contre le gendre ou la belle fille. Les mamans d’avant travaillaient en sous marins et souvent, les frictions entre couples naissent de cela.


J’ai une maman spéciale, crue 1920. Elle est restée encore 1920 en 2011. Elle était hors du temps, elle vivait encore dans ses vieilles années surannées où il fallait monter au lit prés d’elle pour manger le couscous, comme elle le faisait avec sa défunte mère Meiha.

D’ailleurs jusq’au dernier jour de sa vie, ma grand mère et maman kiffaient un couscous ‘ krââ ou foul) aux courges et aux fèves un mardi à midi sur le lit de l’arrière grand-mère. C’est tout dire de cet esprit caduc qui voulait par cette assise montrait à nos yeux que maman était très attachée à sa maman. Elle voulait que cela soit ainsi avec nous. Monter sur le lit de maman, jambes croisées et bouffer dans ses conditions un couscous c’est oublier que cela ressemble à de la promiscuité.


Par moment par trop d’amour, ce dernier se transformait en usure, merj au quotidien et assumer cela ronge l’âme, à tel point que les repaires ne sont plus des repaires mais des égarements.


Je me suis égaré durant de longues années par le fait que j’étais l’ainé, donc son esprit, son mari après le décès de papa. Nous l’étions, mes frères et moi devenus chacun à sa façon le mari parti.


A l’hosto, elle demandait à ce que nous montions prés d’elle au lit. Là, elle se retournait vers le mur et , satisfaite par notre présence, elle s’endormait paisiblement, rassurée par notre présence à ses cotés. Un vrai cas psychologique.

Elle qui en doutait, elle était convaincue depuis six mois que ses fils l’aimaient. Elle doutait de cela, de cet amour filial que ne nous montrions pas.


Cette assurance démontrée faisait d’elle une maman comblée alors que, en tant qu’homme nous n’étions pas des ‘menéne hdech’, des hommes portés à trop d’affection envers leur maman.

Lorsque nous lui faisions des mamours, que nous la cajolions et l’embrassions, elle nous honorait d’un ‘..Yejji, on dirait mené hdech… !’ Quel dilemme.



Maman nous a appris que dans la vie, il fallait être égoïste. Elle l’était et le jour où elle me demandait qq chose et que je refusais, je lui lançais ‘…Je suis égoïste maman… !’ Là elle me répond ‘…Envers ta Mére… ? Quel dilemme.



Plus d’une fois, j’étais désarçonné par ses voltes faces tant et si bien que j’avais compris à quel jeu jouait ma mère, si douce, si dormante aujourd'hui‘hui.



Pourquoi maman est tu en ce moment si égoïste au point de vouloir rester seule dans ton silence… ? Pourquoi… ????
Re: MAMAN HAYE.
13 novembre 2011, 04:56
15 IEME JOUR DE SON GRAND SOMMEIL.
État stable,paramètres normaux.

LE GRAND FRISSON.




Tout d’abord je n’emploierai plus le mot COMA mais plutôt la grande sieste de maman HAYA.

Ce matin dimanche, je n’avais pas programmé une visite chez maman mais comme mon frère Richard est venu de Marseille pour trois jours, j’ai profité de sa présence auprès de maman pour le voir et rendre visite à maman.

Auparavant, je me suis arrêté qqs minutes pour lui acheter trois belles roses rouges chez un fleuriste sur mon chemin.
Mon frère m’avait devancé et je l’ai trouvé debout à lui parler.
J’ai fait de même et lui ai montré mon bouquet que j’ai embouteillé dans une bouteille d’eau Evian.

‘…Maman c’est pour toi… !’

Ensuite, je me suis assis et prit le relais de mon frère.
Un quart d’heure plus tard, nous sommes descendus prendre un café, humer l’air frais et chatouiller une clope.

La pause finie nous sommes retournée vers sa chambre et mon frère a eut le bonne idée de lui frictionner le front. Au bout de deux minutes de massage, je vois les yeux de maman s’ouvrir comme si de rien n’était mais bien plus de trois secondes, je dirais trois minutes. Je demandais à mon frère de la prendre en photo durant ces qqs instants.
Et là, je fus d’un grand frisson. Ma mère me voyait, ses yeux n’étaient pas ternes comme je le croyais mais bien les yeux ouverts, bien ouverts comme ceux que j’avais la veille avant qu’elle ne tombe dans la grande sieste. Je fus pris d’une grande émotion et mes larmes sont montés petits à petits. Je me suis rapproché d’elle et je lui ai parlé.

‘…Maman, regarde c’est moi Bébert, et là c’est Richard, tu nous vois n’est ce pas… ? A ce moment là, elle est prise d’un petit bâillement. ‘…Maman ne t’inquiètes pas nous sommes là, près de toi, rassure toi tout va revenir comme avant, tu vas guérir, crois moi et nous repartirons d’ici, chez toi…. !’

Ses yeux allaient et venaient, ils n’étaient pas fixes ni vitreux, mais bien en vie. Les petits yeux de maman étaient grands ouverts.

‘…Parles nous maman, dis qq chose, même un petit mot, nous t’écoutons et surtout ne ferme pas tes yeux, nous les avons languis, dix jours que je ne l’ai pas vus… !’

Son regard était tendre, comme celui que je connais depuis des semaines. Rien qui n’indique qu’elle soufre, rien, mais un regard apaisant, plein de vie.

Trois minutes qui nous ont paru interminables. Maman venait de nous offrir à sa façon le plus beau cadeau qui soit. Un vrai bonheur qui a rempli mon cœur d’une grande joie.

‘…Tu as raison maman de te reposer, toi qui n’a cessée de travailler depuis ton jeune âge. Mais il est temps maintenant de revenir vers nous, ta chambre t’attend, tes enfants t’attendent…Ta sœur t’attend, tout le monde attend ton réveil… !’ Mes larmes ne cessaient de couler.
Et puis doucement, elle les a refermés pour s’endormir. En attendant l’étape suivante.

Je voudrais comprendre qu’est ce que cela veut dire le mot que je ne prononcerai plus… ???

Nous sommes repartis mon frère et moi, heureux comme je ne vous dis pas.

Maman a parlé en ouvrant les yeux pour nous dire certainement, ‘….Ne désespérez mes enfants, je suis là encore prés de vous… La preuve est que je vous vois et entends…!’
Son visage est aussi doux qu’une madone.
J’attends de la part de mon frère la photo en question que j’insérerai.



Shochotte, nous avons demandé un établissement à Paris, plus adapté à ses soins dits de confort et palliatifs.
Re: MAMAN HAYE.
13 novembre 2011, 05:34

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BAAAARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§

lI YOLAM A DONAI...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§
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lI YOLAMMMMMM A DONAIIIIII...DI BARKHA NESSAB BECHAMAIM...§§§§§
Re: MAMAN HAYE.
13 novembre 2011, 07:31
Dieu est avec vous et elle, tu vois il ne faut jamais etre triste "avant"..
regardes la sans montrer ta peine, je lui souhaite encore de belles heures de bonheur avec vous tous, comme ton coeur le désire, les lumières de Hanoucca ne sont pas loin, puisse t-elle les voir avec vous...
Re: MAMAN HAYE.
14 novembre 2011, 11:13
Yéli Yéli rac’da.






Yé wardatné….. Yé rihét él ward,
Ô toi notre rose, odeur de rose
E’li fél fzour él sbah ten’ba
Qui à l’aube clôt.

Ye mess’moum’na él ghelia
Ô toi notre jasmin très cher
E’li fél ââch’wè tqoum
Qui au soir se réveille
Ech’biq coloq noum… ?
Comment se fait tu que tu sois prise par tant de sommeil…?

Y’éli racda ââl farch él ââli,
Ô toi le dormeuse sur un lit haut
Gouli Gouli, win rei’ha…. ?
Dis moi dis moi où t’es tu égarée…. ?
Aâla jouéneh sém’chi
Sur les ailes de mon soleil
En’jic nezec ââla ktéfi
Je viendrai te prendre sur mes épaules.
Ou nkher’jéc mél caï’la touila.
Et te sortirai de ta longue sieste.

Fi éld él ard jémila
Sur cette terre merveilleuse
El Rouh ââziza ou labéss ââliya.
La vie est encore belle et tout va pour le mieux.
Mézél fic él rouh yé Mama,
La vie est en toi, Maman
Ou mézèl bécri yé rouhi tem’chi yé Mamina
Et il est très tôt Ô ma vie, pour partir Maman
Yé noktét ââssel fouq él nawar mézziéne.
Ô toi ma goutte de miel sur les belles fleurs.

Yé mama, Yé mama, khoud rouhéc
Ô maman, Maman, reprend ton souffle
Ou enda, erjà liné, mé tkhélinéch fél azin.
Et sauve toi, revient vers nous, et ne nous laisse pas dans la tristesse.

Yé déhaca, yé li sér âânic mé ou tafi.
Ô toi la rieuse, toi qui a l l’éclat dans tes yeux, que je n’ai pas vu éteint.

Narat ou narat tââ’dew, ou fémné é’li
Des jours et des jours passent et nous avons compris
Thab él dénia. El dénia oué li méfié.
Que tu veux rester en vie. La vie et tout ce qu’elle comporte.

Béb él aïcha mah’loul, ouéch tess’ténè
La porte de la vie est ouverte, alors qu’attends-tu… ?
Sacar béb él dlém oué’rja fél beit sem’chié
Ferme celle de l’obscurité et revient dans la chambre ensoleillée.

Re: MAMAN HAYE.
15 novembre 2011, 10:33
LA JUSTICE DIVINE.




Il y a des réveils tardifs et des sommeils pénibles.

Il y a des matins où je me dis que le soleil perd son temps à se lever lorsque immenses sont certains sommeils.

Il y a des aubes et des crépuscules qui ne veulent plus rien dire tant ils deviennent incohérents. Illogiques pour ceux ou celles qui dorment….dorment…. dorment.

Il ni a plus d’heures, plus de minutes, plus de secondes plus de temps à les occuper. Plus rien à remplir dans ses journées, plus rien à voir, plus rien à entendre, plus rien à dire. Plus de bijilouchs, ragout de petits pois, plus de melon, plus de gâteau, plus d’essuyage de cul etc…

Il y a des moments où je m’interroge sur le sens de la vie et du grand sommeil.

Dormir c’est naturel mais lorsque le sommeil devient trOOOOOp profond au point qu’il ressemble à la moitié de celle que je ne veux pas prononcer comment dois-je interpréter ce non sens de la vie pour une vieille personne avertie de son départ depuis qqs mois… ? EchtemmaAAA… !
J’entends depuis bien longtemps que les voies du Seigneur sont impénétrables. Dois-je en conclure que certaines voies sont obstruées… ? Qu’il y a qq part un longue file d’attente, un grand bouchon sur la grande autoroute du soleil… ?

Dois-je comprendre que ces voies là sont saturées et que maman attend un désengorgement… ?

Si tel était le cas, pourquoi alors la faire attendre si son départ est planifié pour dans qqs semaines, qqs mois ou qqs années… ?
Personne n’en connait l’explication donc, on s’invente des prétextes pour calmer les esprits. Pour faire languir. Pour ne pas blasphémer. Blasphémer contre qui… ? Au juste… !

La justice humaine prend souvent son temps pour ‘verdicter’. Innocent ou coupable. Le sort se fera attendre mais il y aura une réponse.
Dans la justice divine, j’ai l’impression que la personne désignée pour le départ doit rester un temps pour sa mise en examen. Un temps sans aucun délai. Un temps non imparti dans le temps.

Dors en attendant ton tour. Le conseil d’en haut prend tout son temps si je faisais partie de ce conseil, je ne laisserai personne dormir aussi longtemps. La justice Divine sans être expéditive sait faire patienter certains prétendants au départ. Si encore on pouvait m’assurer que la salle de la pénombre dans laquelle elle est en attente est gaie, remplie de monde, pleine de distractions, je dirais que cette attente mérite d’être attendue. Mais s’il n’y a rien, pourquoi laisser attendre 18 jours une vieille maman au bout du rouleau… ? Chnoué kââda tnaqui él jéj omi… ? Elle déplume des poules maman, comme au jour du grand Kippour… ? El fouk oullé fél louest…. ? En haut ou au milieu des ces voies impénétrables… ?

Des voies impénétrables sans issue de secours. Fait-elle un pas en arrière et deux en avant… ? Maman… ? Qui me le dira… ? Elle avance ou elle recule… ? J’aimerai bien savoir si elle recule et qu’elle sorte de ces voies impénétrables… ?

A Force de chanter ‘…Winec… Winec..’ oullé JITEC JITEC YE MAMA… ! Je commence à m’égosiller la voix.
Ma voix est impénétrable à ses oreilles et je doute qu’elle m’entende. Dans ces moments là, plus l’attente est longue et plus le doute s’installe.

Baci, je parle et je chante, baci je lui remue le bras, baci je l’embrasse sur le front, baci je tourne en rond dans sa chambre, baqi je lui dis ‘…Yejji yé mââ bél houlou… ! Cesse maman de faire la gaité… ! Je n’entend aucun écho venir à moi. A part sa voisine de chambre qui elle aussi est dans les voies du SEIGNEURS. Combien d’autoroutes il y a là haut… ? Brabbi… ?

Si maman sort et revient vers nous, je me fais louba et je deviens rabin et tous mes écrits seront dédiés à Hachem. Tous, plus de sketchs, plus de récits, plus de phamplets, plus d’échanges rieurs avec Elsa, plus rien. Je ferai pousser la barbe et je porterai les phylactères tous les matins, midis et soirs. Je ne serai plus reconnaissable et je changerai de prénom. Breitou ne sera plus Breitou mais

REBI BREITOU. Parole d’un futur religieux. Et dans ce cas précis, vous allez vous emmerder la vie avec ce nouveau Rabbin.
Dans le cas contraire, je resterai tout simplement Breitou. Pourvu que Achem m’entende. Amen.

N’est ce pas là le plus beau sacrifice que je ferai à ma maman chérie.

Henri mon ami, tu vois je parle d'elle. Mais si j'arrêtais de parler d'elle, qu'est-ce qui se passerait...?
Re: MAMAN HAYE.
15 novembre 2011, 11:03



‘..EN’JIC…EN’JIC…YE MEN’ÂÂ’CHE… !’







Yé men’ââché, yé men’ââ’ché…
Ô toi la belle dormeuse
Yéli rasséc mertah
A la tête reposée
Fouk él mkhédé lah’yié
Sur un oreiller de vie.

Yé hrir él déniè
Ô toi ma soie du monde
Ye cher’qé déb mel’wiyé
Ô toi collier d’or torsadée
Taht lizari lobiod
Sous les draps blancs.

Gouli Gouli fi é’mè bléd
Dis moi dis moi dans quel pays
Mertaha… ?
Tu sommeilles…. ?

Yé mââ, Yé mimti
Sawti lic mssafar fi grounéc
Ma voix vers toi voyage dans tes oreilles
Mélè hatté tech’wich mé jé fi oudni.
Mais aucun écho ne parvient aux miennnes.
Yé yoz mél azââiezét,
Ô toi ma bien aimée, parmi les biens aimées

Goli Goli echkoun
Dis moi Dis moi
E’li mha’béch fic… !
Qui t’emprisonne… !
Golli Golli ech’koun
Dis moi Dis moi qui
Ché’déd nfétèch horitéc… !
Retient les clefs de ta liberté… !!!

Yékhir él sokara e’di shi’ha
Est-ce que la serrure est si dure que cela… ?
Béch khélètec marbouta… ?
Pour qu’elle te laisse menottée….?
Enti é’li dézit kol bibén
Toi qui a pousse toutes les portes
Fouress ââla rouhéc ou ejbét mél kssar… !
Force toi un peu et fuit le château… !!

Loucen tnéjem twechech’li essem él ââsses
Si tu peux me chuchoter le prénom de celui qui te garde
Nemchi ncelmou yé mimti bél e’douwé…. !
J’irai lui parler Ô maman avec sagesse.. !
Oué n’kherjéc mél ghass’ra é’di… !!
Et je te sortirai de cette angoisse… !!!





Re: MAMAN HAYE.
16 novembre 2011, 08:54
Ok Henri.

Cet après midi, maman a une nouvelle fois ouvert les yeux en présence de mon frère bien plus que trois minutes.

Mon frère lui a parlé, elle lui répondait par des clignements de paupières.

'...Maman m'entends tu...? C'est ton fils Max...!!!

Clignements des paupières.
A chaque fois qu'il lui répéter la même question, la réponse était la même.

Une discussion à sens unique. Preuve qu'elle entend et réagit au son de la voix. Les dégâts sont grands.
La perte de la parole est constaté bien qu'elle bouge ses jambes pour trouver un certain confort. Lorsque j'ai voulu lui arranger sa tête, elle a encore ouvert qqs secondes les yeux.

Ses paramètres sont bons.
Elle ne tousse plus.

TENSION 12/8
RESPIRATION NORMALE.
Bonne saturation.
OXYGÈNE 3 Litres.
Re: MAMAN HAYE.
16 novembre 2011, 10:27
Aucun de nous ne se fait d'illusions. La perte de connaissance de maman est irréversible. Sa perte de conscience est constatée.
Donc tous ces petits signes, tressaillement des paupières, ouverture des yeux, remuements des jambes etc…. Ont déjà été constatés sur de nombreux patients.
Il ne faut donc pas rêver, maman est entre ciel et terre quelque part sur des nuages.

Ce que nous voyons tient à notre volonté de vouloir croire que maman pourrait peut être se lever alors qu’elle ne maitrise plus rien. Elle ne peut plus commander ou ordonner une action, comme parler, qui n’est plus dans son domaine.

Durant notre sommeil, nous bougeons, nous parlons, certains se lèvent, somnambulisme etc… Mais dans le cas d’un sommeil profond, considéré comme semi c…a, ou c…a, le corps réagit dans des réflexes.



LE BOULOU DE MAMAN.


‘…Ye mââ alors, tu fais quoi entre nous, cette ‘kââda’ te plait… ? Yejji tu ne t’emmerdes pas dans ton sommeil…. ? Le temps est froid, heureusement qu’ici il fait bon, loucen tu sens froid, je t’ajoute ‘btitiniye (couverture). Tu es bien sous tes draps… ? Ah tu sais, j’ai reçu un papier de CAF…. ! Ils veulent savoir si tu es vivante ou alors… ! Je leur ai répondu que tout allait bien et qu’ils peuvent venir constater. Deux jours plus tard, L’APAD m’a aussi écrit, pour les 700 € qu’ils te versent. Ils veulent savoir eux aussi s’ils doivent continuer à te verser ta mensualité. Alors je leur ai dis que tu es tjs là et qu’il ne faut pas couper l’Apad… !’ Là maman a bougé son pied, j’ai interprété ce geste comme ‘…Donnes leur un coup de pied au cul… !’ Maman la meilleur des choses si on te coupe ce pécule pour tes dépenses journalières et que tu te lèves pour bien leur montrer que tu es tjs là… !’

Même dans ton sommeil profond, il te paye. Le khedma le gedma oulle le zammara… ! Ils sont gentils ces gens là… ! Madame ton assistante sociale, elle a demande de tes nouvelles. Je lui ai donc raconté l’état dans lequel tu es… ! Elle m’a dit ‘…Vous savez votre maman avait un bon BOULOU…. !(Pâtisserie tunisienne)

Puis, je l’ai entendue sniffer, elle était très émue, je ne sais pas si c’est à cause du boulou ou de ta situation. Alors je lui ai dis ‘…Madame EL KHEBIR, son boulou était le meilleur du monde….Avec ses SOUABA (doigts de pâtisserie orientale) Elle a redoublé ses pleurs. C’est vraiment bizarre maman … ! Comment grâce à des boulous tu as pu avoir l’APAD et moi je galère pour ma retraite depuis 20 ans et on m’annonce que je n’aurai que 600 € .

Je vais fabriquer des boulous et des souabas. Ca rapporte plus.
Bonne nuit maman, à demain, si tu veux m’appeler même en pleine nuit vas y, j’attends ton coup de fil.

Hatta baba tewoue i koum mén nââch.
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