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MAMAN HAYE.

Envoyé par albert 
Re: MAMAN HAYE.
18 juin 2011, 14:16
SALLE 328.
Jeudi 10 Juin.

Jeudi dernier, comme à mon habitude, je rends visite à maman. Avec ma fille ainée Vicky.

Maman est assise et elle est très contente de voir sa grande petite fille. Vicky s’assoit à son chevet alors que maman l’est au bord du lit. Elles parlent toutes les deux lorsque Madame Norman sa colocataire demande à boire. Je me lève et commence à lui servir un verre d’eau lorsque soudain, j’entends la voix de l’infirmière qui m’intime l’ordre de ne pas lui donner à boire, renseignement prit, madame Norman est astreinte à ne boire qu’un peu d’eau, rien qu’un demi verre d’eau à cause de ses médicaments. Donc, je rempile et fait comprendre à madame Norman, qu’elle n’a pas le droit de boire. Dialogue.

‘…Je suis désolé madame Norman, on m’interdit de vous faire boire…. !’
‘…Ah ok merci… !’
Je discute avec maman et ma fille lorsque…
‘…Monsieur, pouvez vous me servir un peu d’eau s’il vous plait… ?’
‘…Madame Norman, je regrette, je ne peux pas le faire, vous n’y avait pas droit… !’

Je retourne à la discussion avec maman et ma fille.

‘…Monsieur, s’il vous plait, pouvez vous me donner un peu d’eau… !’
‘…Madame Norman écoutez moi, s’il vous plait, je regrette infiniment, cela vous est interdit, c’est KIPPOUR POUR VOUS, vous n’y avez pas droit… !’

‘…KIPPOUR…POUR QUI… !!!!


Re: MAMAN HAYE.
18 juin 2011, 15:01
CHAMBRE 403.
SAMEDI 12 JUIN 2011.

Il était prévu pour ce samedi là que ma sœur vienne promener maman et surtout l’emmener prendre une pizza au resto à sa grande joie. Elle avait quartier libre. Ma sœur comme prévue vient la prendre et l’emmène donc gouter une pizza. Tout se passe bien. Deux heures plus tard la séance resto se termine et ma sœur la raccompagne dans sa chambre.

Vers les 21 heures, mon frère m’appelle pour m’annoncer que ma maman est tombée et qu’elle s’est brisée le col du fémur. L’accident connu et qui n’épargne aucune vieille ou vieux. Cela s’est passé dans la salle du resto alors que maman se levait. Elle s’est fait mal aussi à la tête. Sans perdre de temps, je m’habille et je me rends à l’hôpital de Montreuil. En chemin, je croise mon frère et nous voilà arrivés ensemble au moment même ou l’ambulance arrive. Maman est consciente et ne souffre pas. On la place dans une salle des urgences. Elle restera environ deux heures avant qu’elle reçoive les premiers soins. Nous la cajolons et lui remontons le moral. Vers le minuit, on nous avise qu’elle sera dans la chambre 403 pour le lendemain matin. Et qu’elle subira des radios, un scanner pour évaluer les dégâts corporels.

Le lendemain matin, elle prend ses quartiers au quatrième étage.
Elle ne souffre pas et nous attendons la visite du médecin qui nous informe de ce que nous connaissons déjà. L’opération aura bien lieu mais pas de suite. Elle est sous morphine mais consciente sauf que maman délire par moments. Elle est agitée par intermittence surtout lorsqu’elle a un besoin et elle tient à se lever pour aller aux wc.

On a beau lui faire remarquer que cela ne lui est pas possible mais elle y tient. Je mets deux heures à la rassurer et enfin, elle parvient à évacuer le pipi de sa vessie. Elle semble plus calme et nous parlons de tout et de rien.

Ce n’est que cinq jours plus tard, soit hier matin que la décision est prise de l’opérer. Le chirurgien après divers examens neurologiques et physiques nous apprend que l’opération est risquée à cause de la l’anesthésie générale. Elle peut soit se réveiller normalement soit être mise sous assistance respiratoire avec les conséquences inéluctables. J’insiste que nous sommes prêts à assumer, mes frères et moi la suite des événements ‘…Ou ca passe ou ca casse… !’ Mais qu’en aucun cas maman ne sera restera sous assistance respiratoire indéfiniment.

Nous savons ce que cela veut dire. Notre décision rassure l’anesthésiste. Le chirurgien nous prévient aussi qu’elle peut convulsionner après l’opération, que cela est courant dans ce genre de choses. Trois jours d’agitation qui obligeraient les infirmiers à la ceinturer en cas de grands troubles.

Nous voilà donc avertis et nous prions pour que cela se passe bien.
L’opération s’est bien passée et maman, grâce à D ieu, se repose dans sa chambre. Elle ne semble souffrir de cet état mais à son âge tout peut arriver à cause de ses micros AVC.

Nous sommes tjs là à son chevet et nous dialoguons avec elle. Elle a des déficits certes, son esprit s’égare. Mais elle revient par la suite à la réalité, reste ce trouble de la vessie qui la gêne énormément qui la pousse à ne pas rester sur place. L’infirmier chef vient dans ces cas là, la soulager avec une sonde et tout revient dans l’ordre. Elle nous reconnait tous. Son moral est intact et elle me dit qu’elle attend de se remettre pour nous cuisiner des ragouts.
Nous attendons la fin de sa convalescence pour l’installer dans un centre de rééducation bezrat achem.

Ses petits enfants sont venus lui rendre visite.

L’espérance fait vivre.

Demain après midi, j’irais rendre visite à ma vieille petite maman pour entendre ses anciennes histoires dans lesquelles sa maman MEIHA, son héroine, est omni présente dans sa tête.






Petite anecdote.
J’avais annoncé à ma fille Valérie au téléphone ‘….Que maman est MONTEE au bloc opératoire. Elle avait compris que sa mémé est décédée. Elle a été submergée de pleurs alors que j’avais précédemment dit à sa sœur Doris que maman HAYA allait se faire opérer. Doris m’a appelée sur le champ pour se rassurer. Valou par la suite fut prise d’une crise de fou rire. Elles sont donc venues hier après midi voir leur mémé en ‘super forme’. Elles sont bcp rient de ces délires.

Re: MAMAN HAYE.
18 juin 2011, 23:05
Il y a dans la vie des choses acceptables, d’autres non.

Je trouve par exemple injuste et peu conforme à la nature la disparition d’un jeune garçon ou d’une jeune fille.

Je trouve injuste que des enfants souffrent de maladie dans leur jeune âge.

Je trouve injuste que des parents passent leur temps auprès de leurs enfants malades et qu’ils en souffrent au quotidien.

Je ne trouve aucuns arguments pour excuser la fatalité sauf que cela dépasse le bon entendement. Un jeune est fait pour vivre et pour longtemps, un jeune est fait pour donner de la joie à ses parents, un jeune est fait pour embellir la vie de ses géniteurs par pour les rendre malheureux par un état d’alité.
Il n’y a pas de logique à cela.

Qu’un vieux ou une vieille tombe malade, qu’il soit grabataire à un âge respectable, je dis que cela est conforme à la nature des choses. Et que sa disparition ne doit en rien être vécue comme une injustice. Il y a des vieux ou des vieilles qui demandent à partir parce qu’ils supposent en leur âme et conscience que cela est conforme aux lois qui régissent la vie.

Ils estiment qu’ils ont eu leur temps de bonheur ou de douleurs et que le ciel ne peut attendre plus longtemps leur venue. Ils ont en sont même reconnaissants à D ieu de leur avoir donné des joies, des peines en leur accordant une longue vie. Sans que rien ne soit venu perturber leur vie. Ils sont reconnaissant à D ieu d’avoir leurs enfants, tous leurs enfants et petits enfants prés d’eux lorsque la fin approche. Cette résignation que nous connaitrons plus tard, cette soumission à la volonté du Seigneur marque profondément leur philosophie de leur vie.

Etre grand mère c’est une joie, être arrière grand mère ou grand père est une grâce que seul Achem peut offrir.

Les vieux et la plupart d’entre eux sont conscients de cette approche et n’omettent aucune objection, estimant par là que toutes choses à une fin qu’ils voudraient la plus honorable possible.
Et surtout sans souffrances ni douleurs.

Re: MAMAN HAYE.
22 juin 2011, 10:51


Les comptines de ma mère
Me rappellent mon enfance
Lorsque trop réveillé, de sa voix douce
Elle me les chantait dans mon berceau,
Parfois en français et souvent en judéo.

Bien des années plus tard,
Dans son lit mécanique à l’hosto,
Elle me les rechante allongée
Pour ne pas s’endormir.

Elle n’a rien oubliée des paroles et des mots
Tous les refrains passent comme dans une revue.
Elle les accompagne en tapotant le bras de son sommier.

‘…Comme j’étais comme je suis devenue… !
Qu’est ce qui m’arrive mon fils chéri… !’

Me dit t’elle entre deux reprises coupées par des sourires.
Je l’écoute bien sage caressant sa main, je la bise sur le front
Sans que je l’interromps.

Du ‘deb el far’ en passant par le petit bossu qui va chercher son pain
Aucune parole ne manque à l’appel de ses chanNNNN...Sonnettes.





‘…Les fraises et les framboises
Hiver comme été,
Les charmantes tunisoises
Viennent se faire bronzer.
Et l’UST OUI OUI..
ET L’UST NON NON…. !
De Maman HAYA.


[/b]
Re: MAMAN HAYE.
23 juin 2011, 03:59
(C'était hier)



Paris le 22 06 2011.

Aujourd’hui,
A l’inverse des autres jours
Ma vieille maman dormait.
Elle ronflait, et ses joues
Couleur pétales de roses
Frémissaient sous son souffle court.

Ma vieille rose alitée, fatiguée roupillait,
Sans qu’aucune ronce ne la dérangeait.

Alors j’ai demandais, le pourquoi de ce sommeil
On m’a répondu qu’elle avait marché pour aller aux wc.
Elle a déambulé.

Pétits pas…Petits pas deviendront grands
Avec le temps dans pas longtemps
Si D ieu le veut.


OggiIIII,
Sono andato a fare visita in ospedale
Alla mia vecchia Madre
StancaAAA,
Adomentata,
I suoi occhi sono chiusi
Nel sIlenzio della stanza,
Non parla, come ieri, con me!

Oggi,
Sono andato di nuovo a fare visita,
E con tanta delicatezza le ho detto:

‘…MammaAAAA ,ti senti bene oggi…? Sono qui, TUO FIGLIO!

MaAAA la vecchia madre,
Sul suo letto stanca adormentata
Non accenna nemmeno ad una parola!
A malincuore,capisco!
Che era troppo stanca la vecchia
Per aver camminato tanto,
Negli anni della sua lunga vita!...§§§§§§§§§§§


Re: MAMAN HAYE.
23 juin 2011, 04:06
Re: MAMAN HAYE.
24 juin 2011, 09:50


DILEMMES.

On ne finira pas de parler de la maman juive.

Je connais la maman juive tunisienne, un peu les mamans italiennes ou siciliennes, les mamans françaises un peu moins et les mamans musulmanes presque toutes mères poules à des degrés différents.



Nous savons combien la maman tune porte ses garçons aux nues à tel point que parfois cela tourne au drame le jour où ils prennent épouses. Souvent cette dernière sera considérée comme la ‘BARANIYA’ ‘l’étrangère’. Celle qui s’est accaparée de son fils et là lorsque le fils aime de ‘trop’ sa femme et qu’il le montre, ce premier deviendra à ses yeux ‘…L’ ENSORCELLE… !’ Mess’hour.



La maman tune ignore les sentiments que peut avoir un fils envers sa femme. Pour elle, il est impensable qu’il puisse aimer qq un d’autre qu’elle. Or les fils intelligents, pour ceux qui assument cette situation, cet état obsessionnel usent de stratagèmes, il achète le silence de leur maman en leur offrant toutes sortes de bien être. Fric, vacances, appartement etc… Croyant trouver la paix, elles ne cesseront pas leur harcèlement jusqu’à la fin. De ce profit, elles ont font un bail longue durée.



Des ruptures entre couples trouvent parfois leur source à cause de la maman. Certains hommes d’esprit fragile bien plus que d’autres sautent la barrière pour fuir les remarques quotidiennes qui amenuisent au fil du temps l’entente du couple.



Il y a de ceux qui usent du chantage et souvent ca marche. Du moins pour un temps.

Les mères possessives juives existent encore au grand malheur de ses époux qui supportent mal l’acrimonie d’une maman qui se considère comme gestionnaire du bonheur de leurs enfants alors qu’elles font leur malheur. Sans qu’elles le sachent. Et c’est toujours la faute à la femme si le fils divorce. Jamais à celle du fils.



Maman est une femme de caractère. De l’acier trempé et la convaincre que ses enfants son heureux en ménage est un mensonge. Maman s’est mêlée de tout. De son frère marié, de sa sœur mariée bref et de nous aussi.



Depuis mon jeune âge, j’ai assisté aux scènes que maman faisait à mon oncle, un homme doux et aimant. Un bon père de famille. Cette période a marqué mon adolescence parce que j’y voyais là une grande injustice envers celui qui était profondément humain. Serviable. Chaleureux et conviviale.

Ma tante prit le relais. Maman a mit son grain de sel et bien sur son mari décida de couper tous liens d’avec sa belle sœur, ma mère.



Mon père z’al souffrit de cet excès de zèle de maman qui ne supportait pas par exemple que ma tante Fortunée, une dame généreuse, c'est-à-dire la sœur de mon père, soit aidée par son frère, mon père, au vue de sa situation miséreuse. Mon oncle paternel, qui venait passer ses vacances prés de chez nous en été à la Goulette, eu droit là aussi aux remarques de maman. Heureusement que sa femme HAYOUNA était sourde et qu’elle n’entendait pas bien les inepties de ma mère. Elle fut sauvée de toutes sortes de querelles par la grâce de ses oreilles bouchées.



Donc cette façon de composer de maman avec son entourage ne date pas d’aujourd’hui. Pour tout dire, ses relations avec la famille étaient inexistantes.

Nous, ses enfants, fûmes les victimes de ce comportement incompréhensif au point de s’interroger.

Pourquoi avons-nous tiré au sort une telle maman… ? Qu’avons-nous donc fait pour mériter une telle distinction… ?



Il y a encore un mois et demi, maman était en grande forme pour nous rabrouer au quotidien. On arguait du fait que nous étions malades de ses inepties alors qu’elle réplique par ‘…Et moi je ne suis pas malade… ?’ On a beau lui dire qu’à son âge elle devrait être plus charitable mais rien n’y fait, elle ne perdait rien de sa fougue. A 4 heures du matin, elle téléphonait pour invectiver ma sœur.

Tout cela m’ont porté à croire que ma mère devait consulter et je lui ai dis mais hélas, j’ai reçu en échanges une volée de bois vert, bleu, jaune bref toutes les couleurs de l’arc en ciel. A ce stade de la compétition, nous avons baissé les bras, et du coup, j’hésitais à lever le combiné lorsque son numéro s’inscrivait. Hélas, je levais ce dernier pour m’entendre dire ‘…Ah et si je mourrais hein… ? Personne pour me sauver… ? Alors qu’elle porte un bracelet électronique et une sonnerie d’alarme. Et le temps d’arriver, elle serait déjà passée avant que je n’arrive.



Or ce fameux soir de son AVC vers le Minuit, comme par coïncidence, ma tante Poupée, sa soeur,était près d’elle alors qu’elle était allongée sur le tapis de tout son long, mais lui recommande de ne pas nous appeler. Pas même les pompiers. Où est le dilemme… ? Entre une maman qui houspille ses enfants pour venir la sauver et une maman allongée qui refuse que l’on soit averti, il y a là un décalage. Une mauvaise connexion.



Soit 9 heures allongée sur le sol, les yeux ouverts et ma tante qui appelle enfin non pas les sauveteurs mais ma sœur. Il y a un dilemme. Celui d’appeler au secours lorsqu’elle va bien et celui d’interdire d’appeler lorsqu’elle va mal.

Depuis sa première hospitalisation, les choses ont bien changé.

La première maman est oubliée et là nous avons affaire à une autre maman. Diminuée certes. Mais si gentille, si brave, si courageuse à tel point qu’on ne reconnait plus la première. Dilemme entre deux mères qui sont à l’opposé l’une de l’autre. Et nous, nous voilà en conflit dans notre for intérieur.

Il y a cette ancienne partie de maman qui remonte à la surface et cette seconde partie d’une maman qui mérite tous les égards, toute l’attention de ses enfants.



Deux êtres vivent en nous. Le premier est celui qui a vécu des anormalités et le second être qui prie pour que la vieille maman s’en sorte.



Cette culpabilité assez connue chez les hommes et les femmes juives, le problème du comportement affectif voulu ou rejeté, nous impose aujourd’hui un revirement total de celui là parce que notre mère est malade. Sa maladie n’est plus un prétexte mais une réalité. Sa maladie aurait t’elle donc un bon coté… ? Ce coté qui efface le passé antérieur pour donner au présent et au futur le moyen de se pardonner alors que nous nous sentons coupables de rien. Dilemme.



Où loge la faute… ? S’il y a faute… ! A présent nous tournons le problème dans tous les sens.

Et nous avons conclu que ce qui compte ce n’est pas le passé mais le présent. E’li fèt mét… ! Ce qui est passé est passe.



On me dit que la maman est sacrée. Cela sous entend que cette divinité doit être respectée quoique qu’elle fasse or une divinité dans toutes les religions prend la forme d’une statue.

Maman n’a jamais été une statue immobile qu’on vénère en silence, avec bcp d’encens mais une divinité qui fait tout pour se battre dans ces moments difficiles. C’est ce genre de divinités sacrées qu’on aurait, mes frères et moi, souhaiter depuis 40 ans mais au fond de moi, et sans être macho, j’aimerai bien et je prie que maman redevienne comme avant avec ses remarques et ses aptitudes physiques et mentales.

Oui, je la revoudrais comme cela.

Dilemmes.

Tout cela trouve une réponse à ce comportement lorsqu’on fait un retour sur sa vie d’adolescente. Car cela explique ceci.

Re: MAMAN HAYE.
02 juillet 2011, 14:22
Aprés sa chute et son séjour à Montreuil, maman fait sa réèducation dans une clinique au PRES ST GERVAIS. Elle perd un peu la boule et elle le reconnait dans sa chambre 119.

Nous la suivons avec bcp d'espoir.
Re: MAMAN HAYE.
03 juillet 2011, 08:45
Refoua Chlema pour ta Maman.
Re: MAMAN HAYE.
03 juillet 2011, 11:14
Merci Yossef, ye guelil.
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