BHL met en garde les juifs contre Donald Trump, qui «n'est pas animé par l'amour profond d'Israël»

Depuis le congrès de l'AIPAC, l'écrivain français a estimé que les engagements de Donald Trump contre l'antisémitisme et en faveur d'Israël n'étaient pas fiables, car ne se fondant pas sur un amour sincère du peuple juif et de l'Etat hébreu.

«Nous connaissons, nous autres les juifs, ce mot "ahavat Israel" [l'amour d'Israël]. S'il n'y a pas un authentique amour du peuple juif, alors les grandes promesses, les mesures spectaculaires, la mise en avant de tel ou tel membre de sa famille, n'ont pas de valeur. Je ne suis pas sûr que Donald Trump soit animé de cet "ahavat Israel"», a confié Bernard-Henri Lévy lors d'une interview réalisée par la chaîne israélienne i24news, le 26 mars.

Enfonçant le clou, il a estimé que le président américain n'était «pas animé par [l']amour profond du peuple juif et d'Israël» et n'était pas prudent. «Il y a des effets de manche, des coups publicitaires, mais dont je pense que les Juifs et les Israéliens doivent se méfier», a-t-il souligné, depuis le congrès annuel de l'organisation pro-israélienne américaine AIPAC, à Washington.

«Je suis la personne la moins antisémite que vous avez jamais vue», assure Donald Trump 

Par «effets de manche», Bernard-Henri Lévy faisait sans doute référence, notamment, à la déclaration de Donald Trump du 16 février sur son rejet sans équivoque de l'antisémitisme. «Je suis la personne la moins antisémite que vous avez jamais vue de toute votre vie», avait déclaré le nouveau chef d'Etat américain, lors d'une conférence de presse.

Donald Trump a en outre affirmé à de nombreuses reprises sa sympathie pour Israël, durant la campagne présidentielle et depuis son accès à la Maison Blanche. Il a en outre exprimé son souhait de voir l'ambassade américaine en Israël être transférée de Tel Aviv à Jérusalem (comme le voudraient les autorités israéliennes).

Pour autant, la victoire du Républicain à la présidentielle américaine est loin d'avoir ravi Bernard-Henri Lévy. «Je me suis couché hier soir persuadé qu'elle [Hillary Clinton] allait gagner. C'est la défaite des minorités, c'est la défaite des femmes, c'est la défaite de ceux qui pensent que Poutine n'est pas l'ami des Etats-Unis», avait-il lancé avec amertume au lendemain du scrutin, sur le plateau de LCI.

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