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REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS

Envoyé par jero 
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
24 août 2008, 02:59
MeYeR a écrit:
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>
> “En Afrique, on ignorait le sens du mot
> “nourriture” ; en Inde, on ignorait le sens du mot
> “sincère” ; en Europe, on ignorait le sens du mot
> “pénurie” ; en Chine, on ignorait le sens du mot
> “opinion” ; au Moyen-Orient, on ignorait le sens
> du mot “solution” ; en Amérique du Sud, on
> ignorait le sens des mots “s’il vous plait” ; aux
> Etats-Unis, on ignorait le sens de l’expression
> “reste du monde”.”
>
Mon opinion ,sincère autant possible, le monde est resté , ce qu'il a toujours été ,"une vraie tour de Babel" , ou personne ne se comprend
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
25 août 2008, 13:48
L'Algérie ferme dix églises et traque les missionnaires

Pendant que l'on subventionne les mosquées en France, en Algérie on ferme les églises et on traque les chrétiens......


L'Algérie ferme dix églises et traque les missionnaires


Alors que l'Algérie s'est engagée à financer la Grande Mosquée de Marseille à hauteur de 1 million d'euros elle vient de fermer dix églises protestantes depuis le mois de janvier.


Le ministre algérien des Affaires religieuses (islamiques) Bouabdellah Ghlamallaha affirmé au journal l'Expression : « J'assimile l'évangélisation au terrorisme »


Par contre il a trouvé tout à fait normal en février dernier d'envoyer 29 imams et deux femmes prédicatrices ('mourchidate') pour encadrer des mosquées en France…


Le caricaturiste Algérien Dilem nota pertinemment il y a quelques années: « On s'indigne de l'évangélisation de la Kabylie mais on trouve parfaitement normal que des imams islamisent toute la banlieue en France ! ». Il n'est pas possible pour les prêtres français d'obtenir des visas pour l'Algérie à l'image de l'évêque de Pontoise Mgr Riocreux qui s'est vu refusé une visite à la communauté catholique d'Algérie en mars 2008. Aucun média français n'a soulevé le scandale alors que les imams Algériens inondent la France…


Observatoire de l'islamisation mai 2008.


Commentaire : Il y en a assez de cette différence de traitement scandaleuse... ! Au minimum le gouvernement français doit exiger la réciprocité il est inadmissible que les chrétiens soient pourchassés dans les pays musulmans alors que ces derniers cherchent à s'imposer chez nous et bénéficient de nos largesses ! Ou alors fermons les mosquées !
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
26 août 2008, 08:53
Les bahaïs d’Iran en danger

Foad Saberan né à Téhéran, médecin psychiatre à Paris.

QUOTIDIEN : mardi 26 août 2008

Cela dure depuis près de deux ans. A l’heure de la prière matinale, dans des cours d’école de la République islamique de l’Iran, des maîtres et des maîtresses injurient, humilient les enfants de famille bahaïe devant leurs camarades, pour les amener à renier la religion de leurs parents. Ces enseignants obéissent à une directive du ministère de l’Education et de l’Instruction, datée de l’automne 2006. Ces scènes d’un autre âge me rappellent des souvenirs.

Je me souviens d’avoir subi, en 1954, sous la monarchie triomphante, avec les gamins bahaïs de ma classe, des maltraitances similaires de la part de notre professeur d’instruction religieuse. Je me souviens de ce que racontait ma mère. A 20 ans, dans les années 1930, cette institutrice, grande jeune femme épanouie, a failli être vitriolée, pour s’être promenée sans voile dans le bazar de Téhéran. Les femmes votaient dans la communauté bahaïe dès avant la Première Guerre mondiale. Je me souviens qu’en 1981, le professeur Manoutchehr Hakim, célèbre médecin des pauvres et bahaï, a été assassiné. Les autorités se sont empressées de confisquer ses biens et ceux de son épouse française (1).

La «secte des égarés»

Je me souviens qu’au milieu des années 1980, le cimetière bahaï de Téhéran, où reposaient de nombreux membres de ma famille, a été profané, puis passé au bulldozer. Depuis un siècle et demi, chaque fois que les dirigeants iraniens sont en difficulté, ils s’en prennent à leur bouc émissaire habituel, érigé en ennemi intérieur : la communauté bahaïe. Même si, sous le régime islamique comme au temps de la monarchie, les bahaïs «n’existent pas», n’apparaissent dans aucune statistique et que les autorités ne les mentionnent que par «secte des égarés». Ils sont otages et étrangers dans leur propre patrie.

Les bahaïs sont sept à dix millions à travers le monde, dont seulement cinq cent mille d’origine iranienne. Enraciné dans les cinq continents, le bahaïsme n’est plus, depuis longtemps, une affaire irano-iranienne. Mais qui sont les bahaïs et que leur reproche-t-on ? Pourquoi le clergé iranien persiste-t-il à persécuter les fidèles de cette religion non-violente saluée par Léon Tolstoï, Gandhi, Romain Rolland, Eléonore Roosevelt, Arnold Toynbee, Bertrand Russell ?

La foi bahaïe est une religion née après l’islam. Y croire est considéré par la majorité des théologiens musulmans comme inacceptable et, par le clergé chiite, comme un crime d’hérésie et d’apostasie. Nombre de principes bahaïs leur sont irrecevables : la recherche individuelle de la vérité et le refus de tout clergé, l’éloge de la non-violence, l’égalité des droits de la femme et de l’homme, la science comme pilier de la vie du croyant, la vision internationaliste des affaires publiques, la démocratie interne. La communauté bahaïe est le seul groupe de cette envergure en Iran organisé de façon démocratique, avec des élections annuelles, sans candidature, sans dirigeants permanents, sans chef, ni clergé. Il faudrait dire «était» organisé, car à deux reprises, ses dirigeants élus, parmi lesquels plusieurs femmes, ont été enlevés, puis exécutés clandestinement au début de la Révolution islamique. Depuis, toutes les organisations bahaïes, se sont autodissoutes. Au printemps, les sept administrateurs de la communauté, interlocuteurs habituels et très surveillés des autorités, dont la tâche essentielle était de réduire le poids de l’oppression, ont été arrêtés, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Depuis, une campagne les accuse de trahison, d’espionnage et même d’avoir organisé l’attentat du 12 avril à Chiraz, avec l’appui des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël.

Dans la Perse rétrograde du milieu du XIXe siècle, le babisme, précurseur du bahaïsme, proposait une réforme radicale des mœurs politiques, religieuses et sociales du Moyen-Orient. La fine fleur des lettrés et des théologiens iraniens de l’époque ont adhéré au babisme. Contre les babis, la réaction du clergé chiite et de son bras séculier, le pouvoir impérial, a été si sanglante que des diplomates occidentaux, pourtant habitués à la cruauté des Qadjars (1798-1925), avaient dû s’en mêler pour sauver des vies.

La figure la plus exceptionnelle du mouvement babi est la poétesse Tahéreh-Qorratol’Aïn (1817-1852). Théologienne, elle enseigne sans se voiler, écrit des poèmes d’amour, prend la défense des femmes, organise des cours d’alphabétisation pour nombre d’entre elles, quitte son mari, tient tête à sa famille, au clergé et au pouvoir impérial. Pour faire taire à jamais cette dangereuse hérétique devenue célèbre, Nasser-ed-Edine Chah la fait étrangler en août 1852, après une fatwa des théologiens de la cour (2). Ironie du sort, si elle est exécutée c’est qu’en tant que savante et théologienne, elle a rang d’homme, donc passible de la peine de mort pour apostasie. Une simple femme, mineure devant la loi aurait été remise à un homme de sa famille pour être rééduquée !

Baha’u’llah (1817-1892) prend à son compte une grande partie des enseignements du Bab et fonde une religion nouvelle à vocation mondiale, le bahaïsme. Il allie les réformes politiques et sociales à un renouveau de l’humanité dans la spiritualité. Emprisonné, torturé, il meurt en exil à Saint-Jean-d’Acre. Les bahaïs résument son message temporel par : «La Terre n’est qu’un seul pays et tous les humains en sont les citoyens.»
Monnaie d’échange

Les persécutions contre les bahaïs continuent au XXe siècle. Ils n’ont jamais eu le droit de vote, leur mariage n’est pas enregistré si bien que tout enfant bahaï est considéré comme bâtard et à ce titre exclu de l’héritage. Les deux monarques de la dynastie Pahlavi (1925-1979) n’ont jamais mené de politique définie à l’égard des bahaïs. En fait cette communauté leur a servi de monnaie d’échange dans leur relation avec le clergé. En 1934, dans un pays sous-équipé en établissements scolaires, le gouvernement du chah Reza (1925-1941) fait fermer des dizaines d’écoles et lycées administrés par les bahaïs, laissant sans scolarité des milliers d’élèves de toutes origines religieuses et sociales. Au début des années 1950, sous le règne du chah Mohammed Reza (1941-1979) les services secrets impériaux organisent l’émergence d’un groupe extrémiste fanatique : le Hodjatieh, dit «Association pour l’éradication du bahaïsme». Ce groupe politico-religieux sera la pépinière de nombreux dirigeants de la République islamique, dont le président Ahmadinejad. Au printemps 1955, une campagne de haine à la radio d’Etat, dans les journaux et au Parlement donne le signal et encourage les violences contre les bahaïs : les fonctionnaires sont exclus des administrations, l’Etat confisque ou détruit des biens, des foules pillent, tuent et restent impunies. Cette campagne orchestrée en pleine Guerre froide, a pour but d’acheter le silence du clergé, au moment de la signature du pacte de Bagdad et des accords déshonorants avec les consortiums pétroliers internationaux. Dans l’Iran de l’époque, on accuse les bahaïs d’apostasie, de trahison et d’inféodation à la Russie communiste et athée (on feint d’oublier que Staline a anéanti la communauté bahaïe de l’URSS dans les années 1930). A un régime impérial casqué et botté, mégalomane et dictatorial succède un régime enturbanné, xénophobe, misogyne, totalitaire encore plus répressif.

Le pouvoir iranien islamiste persécute aujourd’hui, à des degrés divers, tout ce qui est différent de lui, paraît le contester, en particulier les jeunes femmes, les étudiants, les minorités ethniques et religieuses (les zoroastriens, les juifs et les chrétiens, dits «gens du Livre», citoyens de seconde zone) et même les musulmans sunnites et soufis. Avec la République islamique, le clergé chiite tente ce qu’il n’avait pu faire sous les dynasties impériales : le nettoyage religieux de l’Iran. Depuis trois décennies, le pouvoir politico-religieux en place a émis de nombreux édits de persécutions. Publiques ou secrètes, ces fatwas laissent le champ libre aux polices et à des femmes ou à des hommes de mains. Enlèvements, disparitions et exécutions des intellectuels et des responsables élus de la communauté, viols de prisonnières avant d’en exécuter certaines, autodafés de livres, spoliations massives des biens, expulsions des emplois publics, interdiction de les embaucher et de commercer avec eux, tel a été le lot des bahaïs. Nombre de leurs lieux historiques ou sacrés, datant des XVIIIe et XIXe siècles, entretenus avec ferveur, héritages de tous les Iraniens, ont été détruits. Régulièrement les cimetières sont profanés ou passés au bulldozer, des maisons sont incendiées.

Université de l’ombre

Depuis plus de deux décennies, l’accès à l’enseignement supérieur leur est, dans les faits, interdit. Avec le renouvellement des générations, il n’y a plus de bahaïs exerçant des professions libérales, telles avocat, médecin, pharmacien. On imagine l’ampleur du drame, dans une communauté qui valorise, au plus haut point, le savoir et la science. Alors, ces militants de la connaissance ont mis en place une université souterraine : l’Institut bahaï d’études supérieures. Grâce à des enseignants locaux, bahaïs ou non, et à un réseau mondial, avec l’aide d’universités de pays démocratiques qui valident les enseignements, quelques centaines de jeunes femmes et hommes arrivent, tous les ans, de haute lutte, à acquérir des diplômes. Les autorités harcèlent régulièrement cette université de l’ombre, arrêtent des enseignants et des étudiants ou confisquent le matériel éducatif. L’un des principaux animateurs de cette université, Bahman Samandari, a été exécuté au début des années 1990.

Depuis un siècle et demi, rares sont les lettrés qui, bravant le pouvoir clérical, ont pris la défense des bahaïs. Ils occultent les apports majeurs de cette minorité à la Révolution constitutionnelle de 1905, à l’amélioration du sort des femmes ou à l’éducation de la jeunesse : ils ont ouvert, au XIXe siècle, des écoles modernes à travers tout le pays, instruit des milliers de femmes et d’hommes, donné l’exemple de la démocratie. Parmi les politiques, le docteur Mossadegh, Premier ministre dans les années 1951-1953 - renversé par le coup d’Etat de la CIA - est un des rares qui ait refusé de persécuter les bahaïs pour s’attirer les bonnes grâces des fanatiques religieux. Heureusement, avec les militants défenseurs des droits humains, en particulier la courageuse Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix, les choses changent. A présent des intellectuels iraniens s’intéressent publiquement au sort des bahaïs et prennent leur défense avec plus de vigueur. Il y a quelque mois, l’armée, la milice des Pasdarans, les services secrets, ont reçu l’ordre secret du Guide suprême de recenser tous les bahaïs, «sans oublier les enfants». La présidence française de l’Union européenne pourra-t-elle mettre fin à cette conspiration du silence et réveiller chez les gouvernants de la République islamique la tradition de tolérance du vieil empire multiethnique et multiculturel perse ?

(1) Christine Hakim, les Baha’is ou victoire sur la violence, éd. Pierre-Marcel Favre, Lausanne, 1982.
(2) Bahiyyih Nakhjavani, la Femme qui lisait trop, éd. Actes Sud, 2007.

[www.liberation.fr]
© Libération
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
29 août 2008, 07:49
Un site intéressant

Cartes Postales Anciennes d'Afrique du Nord

ALGERIE - MAROC - TUNISIE

Judaica - Scènes & Types - L'Armée d'Afrique


[www.abcdelacpa.com]
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
29 août 2008, 08:50
LE MONDE | 29.08.08 | 15h22
Noa Yaron-Dayan
Des sunlights à la Torah

L'ancienne vedette de la télévision israélienne a quitté les feux de la rampe il y a douze ans. Depuis, mariée et mère de six enfants, elle vit selon des préceptes ultraorthodoxes. Une expérience qu'elle raconte dans un livre

lle avait le sourire le plus ravageur de la télévision israélienne. Son émission sur la chaîne 2 l'avait propulsée au rang d'emblème de la jeunesse hédoniste de Tel-Aviv. Croqueuse d'hommes, fashion victim, pilier de bars et des boîtes de la rue Allenby, Noa Yaron-Dayan s'était fixé pour devise de vivre vite et fort. Douze ans plus tard, la reine des nuits de Tel-Aviv s'est muée en une respectable mère de six enfants. Le sourire est toujours aussi joli, mais beaucoup plus sage.

Noa Yaron-Dayan est devenue une " b'aalei-tshuva ", le surnom donné en hébreu aux nouveaux convertis, ceux qui reviennent à la foi. Aujourd'hui âgée de 36 ans, elle vit selon les préceptes de la communauté breslav, une frange du monde ultraorthodoxe juif, fondée au XVIIIe siècle par le rabbin Nahman de Breslav, en Ukraine. Un courant en plein essor, emprunt d'ésotérisme new age et d'allégresse hippie, dont les adeptes se plaisent à danser et chanter, guitare à la main, sur le trottoir des centres-villes.

" Si on m'avait dit sur un plateau de télé : "Dans dix ans, tu auras six gamins et les cheveux couverts", j'aurais éclaté de rire ", confesse Noa, vêtue d'une longue tunique noire et d'un chemisier bleu ciel, dans un café de Bet Shemesh, une ville de la banlieue de Jérusalem où elle réside désormais. " Mais c'était mon destin, mon gros lot. Pas moyen de l'éviter. "

Ce parcours spectaculaire, Noa l'a raconté dans Mekimi (éd. Am Oved, 2007), l'un des best-sellers de l'année en Israël. Les noms sont changés, les anecdotes ne sont pas toutes véridiques, mais la trame est nourrie directement par sa propre trajectoire spirituelle. Forcément édifiant et parfois prosélyte, le récit a séduit un large public, du fait de l'humour, de l'extrême sincérité de son auteur et de la force de vie qui s'en dégage.

Tout a commencé par un défi de potache. Agacé que l'un de ses amis l'assomme en permanence de citations du rabbin Nahman, Yuval, partenaire de l'époque de Noa (et son actuel mari), accepte d'assister à un cours de Torah à la mode breslav, à la condition que ledit ami cesse son manège aussitôt après. Il est censé rester une heure sur les bancs de la classe. Il réapparaît six heures plus tard et, bouleversé, persuade Noa de l'accompagner au cours suivant.

Débute alors une période de troubles intenses. La jeune animatrice est torturée entre son coup de foudre pour la philosophie breslav et sa peur panique de rompre avec un milieu qui l'a couronnée. Dans le livre, Alma, l'héroïne, persuade son ami de fuir en Hollande, dans un village reculé, où, signe du destin, la seule chambre d'hôte s'avère tenue par un dénommé Jacob, juif religieux et grand lecteur du Livre des Psaumes.

Très vite, la décision s'impose. " J'étais affamée, dit Noa. En moi, il y avait un manque énorme. Pour me sentir vivante, je me suis mise à flirter avec la mort. Boire, fumer, coucher... Mais quand j'ai rencontré le monde des breslav, j'ai finalement ouvert les yeux. " En quelques semaines, elle rompt avec tout ce qu'a été sa vie jusque-là. Elle change de livres, d'amis, de vêtements, de nourriture et d'appartement. Elle démissionne de la télévision, de la radio de l'armée dont elle était l'une des présentatrices vedette, et disparaît d'un coup de la scène médiatique.

Un choc pour ses parents, des bourgeois bon teint de Tel-Aviv. " Mon père m'a dit : "Va en Inde, deviens lesbienne, mais épargne nous ça." A chacun de mes accouchements, ma mère est venue me voir à la maternité pour me dire : "C'est bon maintenant, tu peux t'arrêter." Malheureusement pour eux, j'ai dû désobéir. "

Douze ans après sa conversion, Noa se sent suffisamment forte pour affronter le regard des autres. Pour la promotion de son livre, elle s'est même rendue dans l'émission de Yaïr Lapid, l'un des symboles du " bel Israël " ashkénaze et laïque, dont le défunt père, Tommy, dirigea l'éphémère parti Shinuï qui avait fait de la haine des rabbins sa marque de fabrique. " Ça ne te manque pas cette ambiance ? ", lui a lancé Yaïr Lapid en désignant le public dans les gradins du studio. " Non, pas du tout, si tu cherches un remplaçant, ne compte pas sur moi ", lui a répondu Noa, après avoir poliment refusé de serrer la main qu'il lui tendait.

" On s'est envoyé des piques, mais c'était fait avec beaucoup de respect ", se souvient Noa. Elle trouve que le monde des médias a changé en Israël et se souvient que lorsqu'elle est partie, les journalistes l'ont harcelée. " Aujourd'hui, il est beaucoup plus facile de parler de judaïsme à la télévision. C'est même devenu branché. Mon mari donne un cours de Torah qui attire de nombreuses stars du show-biz. "

Ce travail de réconciliation entre deux mondes qui s'ignorent est selon Noa l'un des devoirs du b'aalei-tshuva. Elevé dans un environnement laïque, engagé dans la sphère orthodoxe, le nouveau converti doit être un passeur, assure-t-elle. " Les politiciens de tous bords se plaisent à entretenir l'idée d'un schisme entre religieux et non-religieux. Mais chez l'homme de la rue, il y a une véritable soif de dialogue. " L'enseignement du rabbin Nahman qui s'apparente à un mysticisme existentiel, parle d'ailleurs facilement aux laissés-pour-compte de la crise des idéologies. " Il véhicule une idée de rédemption individuelle, explique le rabbin Daniel Epstein. Il redonne une joie, une dignité. C'est ce qui est arrivé avec Noa Yaron-Dayan. Elle avait Israël dans le sang et puis peu à peu, elle a découvert l'aspect factice de la société contemporaine. Breslav l'a fait renaître. "

Le rabbin Nahman serait-il le nouveau gourou d'une société en mal de repères ? Le journaliste Marius Shattner, auteur d'un livre sur la discorde religieux-non religieux (L'Autre Conflit, en librairie en octobre) et père lui-même d'une b'aalei-tshuva passée chez les breslav, tempère le messianisme de Noa Yaron-Dayan. " Ils parlent aux déboussolés, ils prospèrent sur le désarroi contemporain. Mais fondamentalement, ils n'acceptent pas l'autre. Dans leur esprit, le non-religieux est soit un ignorant, soit un mécréant. "

La relation de Noa avec sa famille en dit long sur ce dialogue inégal. Alors qu'elle refuse de venir passer le shabbat chez ses parents, ceux-ci acceptent de faire le trajet inverse. Mais avant de rentrer chez sa fille, le père doit coiffer une kippa, condition sine qua non de sa venue. " Je veux qu'il soit un grand-père aimé, dit Noa avant d'ajouter, candide : Je ne veux pas que mes enfants le voient comme un laïc. "

Benjamin Barthe


Pièces jointes:
Noa Yaron-Dayan-jpeg.JPG
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
30 août 2008, 03:40
RSA: les effets pervers d'une réforme consensuelle
Malakine explore la face cachée du Revenu de solidarité active. Chacun salue l'aide apportée aux bénéficiaires de minima sociaux qui reprennent du travail. Mais le RSA fonctionnera en réalité comme un complément de salaire public aux travailleurs à temps partiel. Une manière d'en finir avec le SMIC ?



Depuis plusieurs mois, le débat sur le revenu de solidarité active de Martin Hirsch se focalise sur les modalités de son financement. Son principe même fait en revanche consensus, à droite comme à gauche et chez les éditorialistes. Tout le monde se félicite de cette réforme d'inspiration sociale, d'autant plus maintenant qu'elle va être financée par un prélèvement sur les revenus du capital.

Il y a pourtant quelque chose dans son principe qui dérange et qui semble lourd d'effets pervers, beaucoup moins "sociaux". Comme l'idée généreuse du revenu minimum s'est transformée en trappe à inactivité, le RSA, qui cible les travailleurs pauvres, risque d'encourager le développement des petits boulots mal payés en habituant les entreprises à l'idée que l'Etat à vocation à compléter des salaires insuffisants pour vivre. Ce faisant, le RSA annonce, ni plus, ni moins, que la suppression du SMIC !

La réforme prend appui sur le travers historique du RMI qui cumulait indifféremment revenus du travail et revenu d'assistance pour la définition du revenu minimum. Ainsi, lorsqu'un RMIste retrouvait un travail, le montant de son nouveau salaire était déduit de son allocation, ce qui incitait peu à la reprise d'emploi, surtout lorsque celle-ci est accompagnée de dépenses nouvelles.

L'idée de base du RSA était donc de permettre un certain cumul entre revenus du travail et revenus d'assistance, de manière à ce qu'une reprise d'activité, même pour un petit boulot, se traduise par un surcroît effectifs de revenus. Présentée de manière dynamique, dans le cadre d'une trajectoire de retour à l'emploi, la réforme semble inspirée par le pur bon sens et parfaitement incontestable.



Un complémente de salaire pour travailleur à temps partiel
Le problème, c'est que le RSA n'est pas qu'une allocation temporaire destinée à accompagner le retour à l'emploi. C'est une allocation universelle qui a vocation à se substituer aux minimas sociaux. Elle s'appliquera à donc tous, aux anciens RMIstes comme aux travailleurs pauvres.

Le choix d'une l'allocation liée au retour à l'emploi, dont l'assiette aurait été calculée sur l'évolution des revenus de l'allocataire, aurait pu être fait. Il me semble d'ailleurs que c'était l'esprit initial du dispositif. Outre que cela aurait été très compliqué à mettre en oeuvre, cette option aurait posé un problème au regard du principe d'égalité. Pour un même travail à temps partiel, un ancien RMIste aurait gagné plus que quelqu'un qui ne serait pas passé par le RMI. Et surtout, le mode de sortie de l'allocation aurait été probablement difficile à gérer. Les bénéficiaires (qui par hypothèse ont des revenus faibles) auraient certainement mal vécu de voir leur revenus décroître progressivement ou brutalement quelques mois ou quelques années après la reprise d'un travail.

Le choix à donc été fait de faire du RSA une allocation universelle qui concerne aussi bien les travailleurs pauvres que les titulaires des minimas sociaux selon le principe « à salaire et situation familiale identique, aide identique ». Ainsi, le RSA s'appuie sur un montant de base correspondant au RMI auquel on retranche 38% des revenus du travail. Pour un célibataire sans enfant, le RSA représentera 317 € pour un SMIC à tiers temps, 251 € pour un smic à mi-temps et presque plus rien pour un SMIC. En clair, la nouveauté du RSA est d'instituer un complément de salaire pour les travailleurs à temps partiel.



Le SMIC supprimé de fait ?
Pour les personnes concernées, il s'agit incontestablement d'une très bonne nouvelle, d'autant plus que les petits boulots se sont considérablement développés ces dernières années, faisant apparaître cette nouvelle catégorie de « travailleurs pauvres ».

Le RSA ressemble furieusement à un traitement symptomatique. En se contentant de traiter au moyen d'une aide sociale un effet indésirable du système économique (les travailleurs pauvres) sans s'attaquer à la cause, on risque d'encourager le phénomène et d'entrer dans une spirale inflationniste.

Le RSA est une réforme d'inspiration éminemment sarkozyste, illustration du « travailler plus pour gagner » plus à destination des précaires et de la volonté présidentielle de « libérer le travail ». La faille du RSA apparaît plus clairement lorsqu'on remet la réforme dans la perspective de politique du temps de travail du gouvernement. Dans sa volonté d'en finir avec le fameux « plafond » des 35 heures, le gouvernement a décidé d'encourager fiscalement les heures supplémentaires, pour le salarié comme pour l'entreprise, mais il a aussi utilisé l'outil normatif pour accroître les contingents d'heures-sup.

En toute logique, cette politique d'accroissement de la quantité de travail devrait être accompagnée d'une action similaire pour les situations de sous emploi. Or le RSA ne traite le problème que sous l'angle du salarié. Rien ne vient inciter l'entreprise à donner à ce salarié plus d'heures de travail, ni même limiter le recours au temps partiel.

Sarkozy a répété pendant toute sa campagne que les 35 heures devaient être « un plancher pas un plafond ». S'il a fait sauter le plafond, il a oublié de poser le plancher. Le RSA, tel qu'il a été conçu, fait donc peser sur la collectivité tout le coût du temps partiel contraint. Si une entreprise décide de supprimer un poste à temps plein pour le remplacer par trois tiers temps, elle gagne en flexibilité sans que cela ne lui coûte rien de plus. Et cette décision entraînera une dépense de 951 € (s'il s'agit de célibataires sans enfants) à la charge de l'Etat ! De ce fait, il encourage les entreprises à recourir à des petits contrats de tiers ou de mi-temps. Le RSA est, de fait, un vecteur de l'émiettement du temps de travail.

On pourrait pourtant considérer aisément qu'une entreprise lorsqu'elle embauche quelqu'un, a le devoir de lui accorder un salaire qui lui permet de vivre décemment. C'est précisément l'objet du SMIC. Le RSA, en renonçant à ce principe fondamental change le rapport entre l'entreprise et son salarié. Elle n'est plus un "employeur" mais seulement une "utilisatrice de main d'œuvre". En reportant intégralement sur l'Etat la responsabilité de veiller à ce chacun puisse vivre par son travail, le RSA porte donc en germe, la suppression du SMIC.

Pièces jointes:
rsa.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
31 août 2008, 15:40
Quand la droite et la gauche du PS tentent de s'allier contre son centre



L'attelage baroque entre strauss-kahniens et fabiusiens a de quoi faire sourire. Mais cette convergence pourrait dessiner une nouvelle majorité regroupant la droite et la gauche du PS pour battre le centre du parti incarné aujourd'hui par Bertrand Delanoë. Un schéma qui rappelle celui du fameux congrès d'Epinay.

Cartes postales à l'université d'été du PS.

La raillerie est commode. Le rapprochement opéré, non sans une certaine confusion, entre strauss-kahniens et fabiusiens a tout de l'attelage baroque. Les premiers campaient jusqu'à présent sur l'aile modérée du PS tandis que les seconds s'étaient déportés à sa gauche. Le traité constitutionnel européen avait gravement divisé les partisans de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius. Quelle pourrait bien être la cohérence politique d'une motion les regroupant ? Il est aisé de discréditer leur démarche en la ramenant à une simple manœuvre destinée à bloquer la prise du PS par un des deux présidentiables les plus en vue, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Le procès serait encore plus facile à instruire si ce rassemblement s'élargissait à la fois du côté des barons locaux (Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini) et du NPS (Benoît Hamon).

On aurait pourtant tort de réduire cette entreprise à sa dimension négative. L'opération des « reconstructeurs » alliés à Martine Aubry peut aussi être lue comme une tentative originale de remettre en mouvement le PS. L'idée est de faire travailler ensemble tous ceux qui veulent que les socialistes bougent, quelle que soit la direction dans laquelle ils regardent. Depuis qu'il est lesté par le soutien de François Hollande, et même s'il s'en défend, le maire de Paris occupe une position objectivement conservatrice. L'audace annoncée n'est toujours pas au rendez-vous de son côté. Quant à Ségolène Royal, sa posture rénovatrice est affaiblie par sa difficulté persistante à s'adresser à des socialistes qu'elle menace publiquement de disparition.

La recette du congrès d'Epinay

En filigrane, se dessine une alliance entre la droite et la gauche du parti contre le centre. Celui-ci est aujourd'hui incarné par Delanoë, véritable successeur d'un Lionel Jospin qui a toujours voulu se situer à l'exact point d'équilibre entre les sensibilités diverses du parti. Socialiste à la fois traditionnel et moderne, ancien apparatchik du parti devenu grand élu, le maire de Paris occupe le cœur du PS. C'est à la fois sa force et sa faiblesse.

Il sera peut-être menacé par cette alliance improbable entre sensibilités contradictoires. Ce ne serait pas la première fois, dans l'histoire du socialisme français, que la droite et la gauche du parti prendrait en sandwich son centre. Tel était la configuration du mythique congrès d'Epinay (1971): l'aile droite (Gaston Defferre, Pierre Mauroy) avait passé une alliance apparemment contre-nature avec l'aile gauche (le CERES de Jean-Pierre Chevènement) pour abattre la direction mollétiste sortante (Alain Savary). Mais cette audacieuse combinaison s'était construite autour d'un présidentiable avéré, François Mitterrand. C'est ce fédérateur qui manque encore aux carpes et aux lapins socialistes tiraillés entre Martine Aubry et Pierre Moscovici.

Pièces jointes:
dg.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
31 août 2008, 15:52
Constitution : Dupont-Aignan dénonce les pressions


Le député ex-UMP n'y va pas par quatre chemins : pour lui, la Constitution n'a pu être adoptée que grâce aux pressions exercées par l'Élysée sur les députés. Un reproche qui rejoint certaines des critiques que l'on peut entendre dans la majorité et même à l'Élysée.

La victoire de Nicolas Sarkozy a un goût plutôt amer dans son propre camp, qui n'est absolument pas uni sur ce sujet. A l'Élysée comme à l'UMP, le projet présidentiel est très loin de faire l'unanimité, même si le vote du Congrès ne le reflète pas.

Concocté par la conseillère Emmanuelle Mignon, le texte est notamment critiqué pour son juridisme. Le défenseur des droits des citoyens - le poste promis à Jack Lang - ainsi que d'autres dispositions - le recours en constitutionnalité, le droit à l'enseignement des langues régionales, la règle d'or sur le budget - sont susceptibles d'être interprétées à maxima par les juridictions concernées. L'esprit de la Constitution - et c'est en cela qu'elle plaît aux «Modernes» - se situe dans une logique de protection des citoyens face à l'État, dans la plus pure tradition anglo-saxonne.

Autre critique entendue et répétée, celle concernant les méthodes ayant permis l'adoption du projet. On parle de députés ayant monnayé leur vote par une tête de liste aux élections régionales, ou bien encore le maintien de leur caserne. Le Président a, semble-t-il, confirmé ses dispositions à jouer sur plusieurs registres : celui des promesses bien entendu, mais aussi celui de l'affectif («Tu ne peux pas me faire ça»). Sans parler du registre qu'utilise depuis longtemps le Président, celui des menaces.

Nicolas Dupont-Aignan l'a dénoncé haut et fort ce matin sur France 2 (écouter la vidéo à partir de 2 minutes pour le passage concernant les menaces contre un élu UMP) :
La video sur :


[www.marianne2.fr]
Pièces jointes:
DA.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
31 août 2008, 22:34
Israël vend de la neige à la Suisse

Une société israélienne a vendu un canon à neige à la station de ski de Zermatt en Suisse. L'appareil, d'une valeur de 7 millions de shekels (environ 1,3 millions d'euros), sera livré le mois prochain.
On peut s'étonner que cette machine ait été achetée en Israël. Elle est dérivée d'une machine à dessaliniser l'eau de mer. Contrairement aux autres canons à neige déjà en usage, l"appareil israélien peut fonctionner à une température extérieure bien supérieure à 0°C, et elle ne nécessite ni eau potable, ni additifs chimiques. La ville de Zermatt (1600m) l'a achetée pour avoir de la neige hors-saison, ce qui était impossible jusqu'à présent.
Commentaire d'un lecteur israélien : "Il ne nous reste plus qu'à vendre du sable à l'Arabie Séoudite".

Selling snow to the Swiss

Israeli company sells locally made snow machine to empire of winter and ski

Daniel Bettini Published: 08.29.08, 14:10 / Israel Culture

An Israeli company has managed to sell a locally made snow machine to Switzerland, a country whose middle names are winter and ski.

After last year's snow fall was delayed, and the ski slopes went without snow for most of the season, the Swiss began to worry about their successful tourist business.

Tout l'article en anglais dans

[www.ynetnews.com]

Il est prévu d'ouvrir au Mont Gilboa (320 m) en Israël une station de ski fonctionnant toute l'année, en utilisant une substance artificielle imitant la neige : [www.ynetnews.com]

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
01 septembre 2008, 06:31
Est-ce que la vente à la Suisse de ce canon à neige israélien (bien pacifique), qui favorisera son industrie touristique, suffira à changer l'attitude du ministre helvétique des affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, favorable à l'Iran et à Ben Laden ?
On peut fortement en douter.
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