Agression antisémite à Paris: l'agresseur de Marco condamné à trois ans de prison avec mandat de dépôt

Agression antisémite à Paris: l'agresseur de Marco condamné à trois ans de prison avec mandat de dépôt
 

 

L'homme avait violemment agressé Marco, 62 ans, il y a plus d'un mois devant une synagogue à Paris.

L'homme qui avait violemment agressé Marco, 62 ans, devant une synagogue à Paris, a été condamné à trois ans de prison avec mandat de dépôt dont un an de sursis avec mise à l'épreuve, a appris BFMTV ce vendredi 19 avril.

Pour ces faits, l'individu condamné encourait jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

    L'avocate de Marco, Me Corine Serfati-Chetrit, s'est félicitée de cette condamnation. "Je suis très satisfaite de cette décision à la hauteur de la gravité des faits et des préjudices", a-t-elle indiqué au micro de BFMTV.

L'homme interdit du 20e arrondissement pendant 5 ans

Le conseil de la victime s'est également félicité et a indiqué que "la peur devait changer de camp".

    "Par cette décision sévère, le tribunal vient rappeler que la justice française ne peut tolérer l’antisémitisme. Par cette décision, le tribunal vient de dire que face à l’antisémitisme, la tolérance zéro est admissible, et que la peur doit changer de camp."

Selon Me Corine Serfati-Chetrit, l'homme a également été "interdit du 20e arrondissement de Paris pendant 5 ans".
"Ce serait bien qu'il s'excuse"

Avant l'ouverture du procès, Marco s'est exprimé auprès de BFMTV. "Ce serait bien qu'il s'excuse, qu'il dise qu'il ne va pas recommencer", souffle-t-il.

Le 1er mars dernier, vers 17h30, Marco sortait d'une synagogue du 20e arrondissement quand il a été agressé par un homme qui lui a donné des coups de poing et de pied.
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Nez cassé, ouvertures sur le front, douleurs au niveau des joues... Au micro de BFMTV, il avait alors témoigné pour alerter sur la situation actuelle vécue par la communauté juive, mais aussi pour exposer les stigmates de son agression, encore bien visibles.

    S'il est difficile pour lui d'oublier les coups reçus près d'un mois et demi plus tard, le moral revient peu à peu. "Je suis très content parce que bon, je ne suis pas très beau à voir quoi", déclare-t-il évoquant les images de son visage tuméfié.

Il ajoute s'être senti "angoissé": "Mis à part les coups, je me suis senti diminué. Je me suis senti comme un vieux. Humilié".

Boris Kharlamoff avec Martin Regley

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