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Souvenirs

À l'occasion de la parution de son nouveau livre « Les Juifs de Tunisie sous la botte allemande. Chronique d'un drame méconnu » (1), Jean-Pierre Allali a réuni, à bord de la péniche « La Barge », amarrée au port de la Rapée, la soixantaine de témoins dont le récit constitue la partie centrale de son ouvrage.

"Ce chemin nous amènera de l'aéroport à l'hôtel Abou Nawas" me disait Ali. Je ne pouvais pas observer quoi que ce soit à travers la fenêtre de la voiture. Tout me paraissait étroit et les distances semblaient être courtes.

André Giami nous a quittés le 24 Février 2011, à l'âge de 85 ans.  Il venait de passer six semaines à l'hôpital Bégin à Vincennes d'abord puis au Val de Grâce ensuite. Son optimisme indéfectible l'a certainement aidé à survivre et à se projeter dans l'avenir en faisant abstraction du présent. 

De là-haut je pouvais voir d’un côté le paysage silencieux avec ses plaines vertes et ses collines ondulées, de l’autre côté notre ville avec ses toits rouges et ses terrasses blanches en forme d’escaliers qui me paraissaient comme une géante peinture. 

Fille du Soleil du levant,
Enfant du pêcheur sur la plage,
Déroulant les filets d'argent
A la Goulette sur mer de sable.

Elle raconte la saga romancée d’une famille à travers cinq générations depuis l’année de la création de l’ORT en 1880 à St Pétersbourg, en Russie tasariste, grâce à  trois visionnaires

Les allemands étaient bien à Tunis, à Bizerte etc…Mais sont t’ils passés par la Goulette les CHLEUX… ? Je suis pourtant un fan du site HARISSA.COM mais je n’ai pas lu une seule anecdote sur leur passage dans notre cité.

Je ressens une boule au plus profond de mon ventre. Plus rien n’existe, ni mon village, ni mes parents, ni mes amis, ni le soleil. Tout se dissout dans une implosion soudaine et inattendue. C’est pourtant jour de fête, le jour tant attendu de ma bar-mitsva et… je me mets à pleurer.

Déjà chez nous, dans notre palier goulettois, nous partagions entre famille certains plats. Les pâtisseries aussi. Il n’y avait pas de musulmans dans notre immeuble, ce n’est que bien plus tard, que notre famille avions gouté aux ‘succulences tunisiennes’. Un vrai bonheur de pâtisseries. 

Robert Henri Tibismuth, issu d'une famille juive tunisienne, est né à Tunis en 1931. Après avoir été un pongiste remarqué dans les années 1950, il devient photograveur puis imprimeur à son compte, collectionnant un impressionnant panorama de la Tunisie des années 1940 à 1970, et voyage régulièrement en France.

La marque est créée en 1892 lorsque le fondateur Frans W. Lindqvist construit le premier réchaud à kérozène qu’il nomme ‘Primus’.

1 - Quand ton grand père parle de ses origines il dit qu’il était de Tunis MEME

2 -Ta grand mère se rappelle parfaitement de la statue de Jules Ferry avenue de Paris

Le philosophe Roger Dadoun, originaire d’Oran qui a écrit un texte sur sa ville natale a accepté de répondre à nos questions à propos de ce recueil, qui ne manquera pas d’intéresser les Juifs nés sur le pourtour de la Méditerranée.

A 83 ans, le chanteur Henri Tibi ne fait plus guère recette dans les rues de Besançon. Ce chanteur de rue qui fait la manche depuis 16 ans au centre-ville,  a connu la gloire dans sa jeunesse. 

Tunisien et juif de culture, il est resté toute sa vie attaché à son passeport et à son identité. Un homme influent, côtoyant les chefs d'État et les ministres, mais aussi les petits, les chauffeurs de taxi, les serveurs.

En tant que secrétaire d’Etat à la Présidence (selon le système américain), il avait dirigé le gouvernement, composé par de grands ténors comme Taieb Mehiri, Mongi Slim, Ahmed Ben Salah et autres Hédi Khefacha, et longtemps conservé sous son autorité directe le ministère de la Défense nationale.

Contrairement aux pieds noirs, descendants de colons et d'immigrés italiens ou espagnols, ils étaient installés sur cette terre d'Algérie depuis 2000 ans. Pour ces communautés ancestrales de Constantine, de Henchir Fouara, de la région de Tebessa ou de Setif, ce départ vers la métropole, maquillé en "retour", fut un cruel déracinement et un déni, un exil. 

Mardouk ben Shimon était un petit artisan vif et actif qui subsistait avec plus ou moins de réussite de sa petite échoppe sur la place du marché de terre-battue où il s’était forgé une bonne réputation de réparateur en tout genre grâce à son esprit inventif et une intuition innée du bricolage.

Je parle aujourd’hui de nos méres et grands méres goulettoises ou autres parce qu’elles se ressemblaient toutes par l’affection dont elles nous entouraient .Leurs taches -à l’époque -consistaient à "tenir la maison " -propretè et gestion culinaire. Elles étaient les maitresses de maison aprés D.ieu le père. 

Dans une pièce sombre, faiblement éclairée par un puits de lumière, des hommes, assis à même le sol, fondent de l'argent et le versent dans des moules en argile. Sur sa carte de visite bariolée, Douini Barzouk, patron de la boutique, indique "fabrication de bijoux" et "anciens objets d'art".

DISCOURS PRONONCE LE 11 DECEMBRE 2011 A L’OCCASION DE LA CEREMONIE ORGANISEE PAR LA SOCIETE D’HISTOIRE DES JUIFS DE TUNISIE AU MEMORIAL DE LA SHOAH A LA MEMOIRE DES JUIFS DE TUNISIE VICTIMES DES NAZIS.

Un grand sportif de l'aube de l'Indépendance vient de nous quitter, laissant un immense chagrin au fond de chacun de ceux qui l'ont connu, sans pour autant nous faire oublier la carrière du boxeur de talent qu'il a été. L'ami sincère, le bon vivant serein, était d'une modestie désarmante. C'était toute une épopée qui a démarré au début de l'année 1956, à l'aube de l'Indépendance

«Nous sommes dans la dernière ligne droite, confirme Jacques Ouanniche, nous effectuons actuellement les repérages en Bulgarie mais aussi en Tunisie ou au Maroc. Le tournage pourrait débuter en octobre.» La sortie semble, a priori, programmée pour la fin 2012. Pour mémoire, ce boxeur juif tunisien devint le plus jeune champion du monde de boxe des poids mouche en 1931, avant de connaître la déportation à Auschwitz en septembre 1943. 

Une partie du «ghetto», le quartier juif, est sculptée à même le roc. Il est fascinant de visiter un ancien mikvé, un bain rituel creusé dans le roc utilisé lors des cérémonies de purification. Il est situé sous la jolie synagogue datant de 1598. Endommagée lors de la Deuxième Guerre mondiale, cette dernière a été complètement restaurée dernièrement.

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