Un changement radical s'est produit au lendemain du 7 octobre 2023, jour où le Hamas a massacré environ 1 400 Israéliens. Jusqu'alors marginale et périphérique, l'idée d'une victoire d'Israël sur les Palestiniens a acquis le statut de position dominante faisant consensus.

Dans le but d'éliminer un à un tous les membres de la Nakba, la branche militaire terroriste du Hamas responsable des attentats, Israël lance "Nili", une nouvelle unité de pointe montée à la hâte par les services israéliens. Ce nouveau commando est aujourd’hui chargé de neutraliser le commandement du Hamas.

Ils représentent environ 13% de la population et sont considérés comme étant «le dôme de fer spirituel» d’Israël. Alors qu'en France, Yakoov ne se sentait plus à sa place. Il a dû quitter le pays pour vivre pleinement sa religion il y a 18 ans, à contrecœur.

Compte tenu de l'histoire et de l'idéologie du Hamas, on pouvait s'attendre à ce qu'il attaque à nouveau Israël. Toutefois, l'ampleur et la nature de l'attentat ont été une surprise totale. Cela ressemble au 11 Septembre dans le sens où, à chaque fois, les djihadistes ont mis en œuvre une idée auparavant inimaginable.

L’intellectuel prédit dans une tribune virulente à «Haaretz» la mort de tout espoir de paix entre Israël et les Palestiniens pour les années à venir, et la fin du rêve sioniste d’un état libéral, juif et démocrate.

Depuis hier matin, comme vous, j’assiste sidéré à l’impensable, l’inimaginable, l’indicible. J’assiste à ce cauchemar renouvelé, de hordes de pogromistes faisant la chasse aux Juifs dans les villages, villes et kibboutz de la Terre d’Israël. Oui, de la Terre d’Israël !

Plusieurs vidéos tournées dans la Via Dolorosa montrent des juifs ultra orthodoxes crachant devant la porte d’une église ou aux pieds de groupes de pèlerins catholiques. Selon ces fidèles, ce type d'agressions ne cesse de s'intensifier. D’après la loi israélienne, le crachat sur une personne peut être puni de deux ans de prison s’il est motivé par des raisons religieuses.

C’est l’un des aspects les plus déconcertants de la crise israélienne actuelle : les protestataires misent sur l’étranger – non seulement l’opinion publique occidentale ou les communautés juives de la Diaspora, mais aussi et surtout l’administration Biden ou les gouvernements européens - pour bloquer la réforme judiciaire ou faire tomber le gouvernement Netanyahu.

Alors que le débat entamé voilà six mois autour du projet de Réforme judiciaire est en train de s'enflammer et que davantage de réservistes de l'aviation en Tsahal ont annoncé leur refus de servir si la 1ère tranche de cette réforme était adoptée par la Knesset, la grande confusion qui règne dans le pays n'est-elle pas sciemment organisée pour faire chuter le gouvernement Netanyahou pourtant démocratiquement issu des urnes du 1er novembre dernier ?

Depuis plusieurs mois, à l’appel d’organisations de gauche et d’opposants à Benyamin Netanyahu, des milliers de personnes manifestent en Israël aux cris de « Demokratia, demokratia ! ». Le Premier ministre, malgré certains succès politiques, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, est voué aux gémonies. On murmure qu’Israël, jusqu’ici montré en exemple comme pays de libertés, est en passe de devenir une dictature.