Expliquer aux “étrangers” de mes amis  comment un plat simple, basique, peut être célébré dans les restaurants de grands chefs, s’ils sont sympathiques. 

Ce plat unique s’appelle “leblebi”.
Une sorte de soupe de pois chiches, bien épicée, piquante. 
Au fond du bol, quelques morceaux de “gelda” archi grasse, pour épaissir le liquide subtil.

On termine par jeter deux oeufs à la coque, ou crus.

Et le tout est à déguster avec quelques morceaux de pain. Plutôt de taboun.

Pour les grands spécialistes, classés 2/6 au guiness du kiffeur, ce plat doit se manger à Tunis, vers 3 heures du matin, avant de rentrer se coucher …

Entouré de quelques fous furieux qui crient plus fort que le pauvre Muezzin qui s’égosille pour s’en sortir avec autant de maboulines.

José Boublil

Commentaires de lecteurs connaisseurs:

“Précision: le bol de pois chiches cuites plutôt avec du pied de bœuf et déjà assaisonnés avec cumin et harissa s’appelle “Heregma”.
Le “lablabi” c’est juste des pois chiches cuits dans l’eau, que l’on assaisonne à son goût dans son propre bol avec cumin, harissa, sel, aïe, huile d’olive.
Pour le complet, on rajoute des œufs coque, des câpres, du thon…

Plus les bouts de pains plutôt rassis puisque c’est censé être un plat du pauvre pour accommoder le pain restant de la veille”.

“Albert Memmi en parle dans “La statue de sel” de ce plat du pauvre…
Nourrir toute la famille  une fois par semaine pour maîtriser les dépenses de la semaine, c’était la solution trouvée par son père…”

“J’ai lu à mon mari ,il acquiesce avec un sourire plein de nostalgie”

“Affreux… Après la plage, c’est le kif number 2”