On sait tout ce que le Christianisme doit au Judaïsme. L’inverse serait difficile à démontrer; le Judaïsme ne doit évidemment rien au Christianisme. C’est ce qui pose problème dans le terme « judéo-chrétien ». Il est à sens unique. Par essence, le judéo-chrétien est chrétien. Il ne peut pas être juif. Et pour cause, le Catholicisme est la négation du Judaïsme.
Par définition, le Judaïsme est la religion des juifs, la religion des gens de Judée. Or, le Judaïsme est pluriel. Car la liberté est totale à l’intérieur de cette religion. Le Judaïsme a en effet essaimé au travers de différents courants. Il y en avait au moins quatre en Judée à l’époque de Jésus : les Pharisiens, les Esséniens, les Saducéens voire les Zélotes. Pourquoi donc le Christianisme n’est jamais considéré comme un courant du Judaïsme ?
Pourtant le Christianisme est né en Judée. Il est donc une religion de Judée, ce qui est la définition même du Judaïsme. Tout le monde convient que Jésus est juif.
Il est même appelé, dans les Evangiles, Jésus le Nazoréen. Or, les Nazoréens sont une secte juive. C’était la religion des douze apôtres, celle de Jacques, le propre frère de Jésus et chef de sa communauté à sa mort. Pourquoi donc le Christianisme n’est pas considéré comme un Judaïsme ?
La notion de « messie » en tant que sauveur d’Israël n’a d’ailleurs aucun sens pour un chrétien. Elle est une notion juive et seulement juive. Pour que les chrétiens aient été jusqu’à changer le nom de leur prophète en Christ, il fallait que cette notion ait du sens pour eux. Le Christianisme est un Judaïsme !
Pour cette raison, Il faut donc cesser de se référer à ce concept de « judéo-christianité ». Ce concept est un pléonasme. Il n’est question que de judaïté. Et ceux, en Europe, qui aiment tant à se revendiquer du judéo-christianisme, devrait crier haut et fort les racines juives de l’Europe. On devrait même l’inscrire dans la Constitution européenne. ..voire dans celle du Vatican.
Car, si Jésus est juif, et tout le monde en convient, alors le Pape est juif.