En reponse a l' article sur "Les Juifs de Gabès"

En reponse a l'article de Mr Jaouad sur "Les Juifs de Gabès"

 

J'ai été très ému de lire votre article qui touche plusieurs fois ma famille, mais dans votre récit vous oubliez aussi de parler de l'évènement très douloureux, dans la vie de nos deux communautés. L'évènement du 21 mai 1941

D'abord permettez que je présente quelques faits ;

Je crois que j'ai écrit sur le site HARISSA le plus grand nombre d'articles sur ma ville natale Gabès voici le lien pour 2 papiers sur "Dar Benatia";

http://harissa.com/news/article/dar-ben-attia-gabes-2e-guerre-mondiale-1ere-partie

 

http://www.harissa.com/news/article/dar-ben-attia-gabes-2e-guerre-mondiale-2%C3%A8me-partie

 

Voici l'arbre Généalogique de la famille (seulement une branche)

arbre

 

 

Un des deux juifs qui travaillaient chez M Sroussi (prénommé Hay) était mon père

Fraji Benatia. Voici une photo du vieux Magasin de Hay Sroussi avec l'éternel "Makinji" (photo prise lors d'un de mes séjours en Tunisie, l'été 1997).

avr

 

 

Bien que j'aie quitté Gabès en 1947 encore enfant, mon père et moi avions échappé de justesse, le 21 mai 1941, Le jour où 7 Juifs ont été massacrés par une horde d'arabes excités, sur la place de la Synagogue. Parmi les 7 martyres, il y avait l'oncle de ma mère, Azar Benatia (les assassins étaient ses amis, il leur a cousu la veille, des Cagoules, ils lui ont fait croire que c'était contre les français) et sa fille Bah'ria âgée de 10 ans. Evénement qui a reçu le nom de "Le pogrom de Gabès", voici le lien sur l'article que j'ai écrit en 2010.

http://www.harissa.com/news/article/le-pogrom-de-gabes-soixante-dix-ans-apres

Je vous prie, si vous avez plus de détails sur ce Pogrom, de me les fournir, à mon Email, à la fin de cette lettre, je vous en serai très reconnaissant,

Ce que vous avez appelé "Jara sghira", nous l'appelions Jara Dekhlania.  Il y avait là-bas une synagogue, que les Juifs avaient continué à fréquenter ; la route passait par des rues habitées exclusivement par des arabes. Mon père avait l'habitude d'y prier le premier jour de Pessah'. Je n'oublierai jamais, qu'une fois, je l'accompagnai à cette synagogue, quand soudain, des voyous nous saupoudrèrent de farine, sachant que cela nous était interdit à Pessah'.

Amicalement, Bar-Shay (Ben-Atia) Abraham  

absf@netvision.net.il

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