L'ancien président tunisien est décédé en Arabie Saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011. Les causes de sa mort ne sont pas encore connues.

L'ancien président de la République tunisienne de 1987 à 2011, Zine el-Abidine Ben Ali, est mort jeudi à l'âge de 83 ans, selon une information confirmée par sa propre fille. Il est décédé en Arabie Saoudite, où il vivait en exil depuis la révolution de 2011, a indiqué le ministère tunisien des Affaires étrangères.

"Nous avons eu la confirmation de sa mort il y a 30 minutes", a ajouté le ministère aux alentours de 17h (heure française), sans plus de détails.

Plusieurs rumeurs de décès auparavant

Zine el-Abidine Ben Ali avait été écarté du pouvoir en 2011 en marge du Printemps arabe. Affaibli et malade, il avait fui, le 14 janvier 2011, dans des conditions rocambolesques, vers Jeddah, en Arabie saoudite, où il vivait depuis en exil avec sa famille. Des rumeurs sur sa mort ont circulé à plusieurs reprises ces dernières années.

Le 12 septembre, Mounir Ben Salha, avocat autoproclamé de Ben Ali, avait déclaré que le président déchu se trouvait "dans un état critique". Il avait ensuite démenti les rumeurs de décès.

"Il n'est pas mort, mais son état de santé est mauvais. Il est sorti de l'hôpital et se soigne actuellement chez lui. Son état de santé se stabilise", avait-il indiqué à une radio locale. Les causes de sa mort n'ont pas été communiquées.

Enterré en Tunisie ?

Réagissant à ces dernières "rumeurs", le Premier ministre tunisien Youssef Chahed avait assuré qu'il était prêt à donner son "feu vert pour son retour".

"C'est un cas humanitaire. S'il est malade, comme le disent les rumeurs, il peut rentrer dans son pays comme tout Tunisien", avait dit Youssef Chahed, interrogé sur la chaîne Hannibal TV. "S'il veut rentrer pour être enterré ici, je donne mon feu vert".

En 2016, il avait été condamné par contumace à 10 ans de prison pour "abus de pouvoir". En 2018, à l'issue de procès par contumace pour "homicides volontaires", "abus de pouvoir" ou encore "détournements de fonds", il avait également été condamné à de multiples peines de prison, dont plusieurs à perpétuité.

Hugo Septier avec AFP