MÉDÉA, MÉDÉE, UNE ENFANCE EN ALGÉRIE, DE JEAN BENSIMON

MÉDÉA, MÉDÉE, UNE ENFANCE EN ALGÉRIE, DE JEAN BENSIMON

 

Un homme se penche sur son passé. Bien que né à Alger, l’auteur a vécu à Médéa dans la région du plateau du Titteri où son père occupait les fonctions de payeur du Trésor. Il se souvient de son enfance, de sa mère, malade, de leurs voisins et amis, les Chemla, du notaire, Monsieur Serror, du minotier Bismuth, du boulanger Bensaïd, du ferblantier Zmirou, du coiffeur Caruso, du docteur Ben Mérabet, de ses copains, les frères Mansour, Khaled et Mohamed, de Robert, de Jacky et de Paul avec lesquels il disputait de belles parties de football et de sa voisine, Colette Lalouette. Sans oublier la femme de ménage, Zohra. C’était le temps des fortes chaleurs, de la sieste obligatoire et des lectures enfantines. Le temps aussi du hammam, bain maure, où il accompagnait sa mère. Et le temps des jeux de noyaux d’abricot ou des séances aux cinémas, le Rex et le Mondial. Et, à l’adolescence, le scoutisme, avec les E.I.F.

On découvre aussi la synagogue de Médéa et les offices qui y étaient organisés sous l’autorité du rabbin Tordjman.

Très jeune, Jean Bensimon réalise que ses parents ne s’entendent pas, que le couple qu’ils forment est mal assorti. Il décrit sa mère comme très colérique et raconte les nombreuses scènes de ménage auxquelles il assistait. Il avoue qu’il ne l’aimait pas beaucoup . « Mon désamour avait commencé tôt pour perdurer »

Adulte, l’auteur cherchera à faire traduire les nombreuses imprécations en langue arabe que sa mère utilisait. Il y parviendra.

Par-delà le récit familial et personnel, cet ouvrage donne un éclairage sur la vie des Juifs en Algérie, devenus français à part entière grâce au décret Crémieux de 1870. Ce qui n’empêcha pas, en 1934, le terrible pogrome de Constantine.

Original.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Orizons. 2018. 184 pages. 20 €.

 

Commentaires

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53 années 8 mois
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je plains celles et ceux qui n'ont pas eu une mère aimante

la mienne le fut ; cependant ses imprécations allaient bon train

un jour je le lui reprochai "comment peux-tu me souhaiter de devenir aveugle/d'avoir la variole/d'attrapper une maladie" 

elle me répondit "les malédictions d'une mère n'atteignent pas le ciel"

je fus rassurée...

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