Nostalgies tunisoises : Maison modele, immeuble Ribet et colonne Morris

Nostalgies tunisoises : Maison modèle, immeuble Ribet et colonne Morris

Par Hatem Bourial 

L’avenue au cœur de Tunis regorge de souvenirs visibles et invisibles. Parfois, des bribes demeurent et des photographies d’époque témoignent.

Du coup, c’est la nostalgie qui renaît à tous les coups et invite aux remontées de la mémoire comme nous y invitent ces trois photographies.

La Maison modèle trônait littéralement, avec ses grandes vitrines et son escalier monumental qui accueillait les visiteurs. A ses côtés, non loin du Théâtre municipal, le Midi Minuit et la Pâtisserie royale ont aussi laissé le meilleur souvenir à plusieurs générations. Désormais, c’est la Banque internationale arabe de Tunisie qui occupe tout l’îlot urbain.

Un peu plus bas, sur l’avenue Bourguiba, à l’angle de la rue Ibn Khaldoun qui portait alors le nom de Thiers comme l’avenue celui de Ferry, l’immeuble Ribet était visible de partout.

Il a de nos jours laissé sa place au building Studio 38, reprenant ainsi le nom du cinéma et du café-bar qui se trouvaient au rez-de-chaussée.

De belle allure, cet immeuble qui porte le nom de son promoteur était accessible par le passage Ribet. Notre photo témoigne de la splendeur inaugurale de cet édifice pour lequel je garde personnellement une grande affection.

En effet, le journal Le Phare y avait ses bureaux et j’y ai ainsi travaillé entre 1980 et 1983. Je me souviens des balcons qui dominaient l’avenue et offraient une vue imprenable.

Notre troisième photo nous ramène vers les Arcades et l’avenue de France. On y reconnait le kiosque qui se trouve à l’entrée de la rue Amilcar. Il sera repris par Ali Ben Yahia qui y vendit journaux et revues pendant des décennies.

Au premier plan, une colonne Morris vient nous remettre à l’esprit l’un des héritages du centre-ville.

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Comme en France, ces colonnes servaient pour l’affichage et faisaient pleinement partie du mobilier urbain. Celle-ci nous apprend d’ailleurs la présence de Dario Moreno, une star des années cinquante, à Tunis.

Que reste-t-il de ces colonnes Morris pour la plupart très détériorées ? Pas grand-chose ! En tous cas, elles n’ont plus de fonction publicitaire et restent toutefois visibles sur quelques avenues de Tunis.

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Trois photos et autant de prétextes pour une promenade nostalgique sur la plus belle de nos avenues !

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