LA LÉGENDE DE LA OSBANA Mayo.
LA OSBANA EST JUIVE ceci est pour les antisémites.
(Tout rapprochement avec un récit connu n’est que pure coïncidence, les noms cités sont imaginaires ainsi que les dates.)
Dans le quartier de LA HARA, l’ancien ghetto juif de Tunis, qui, à l’époque, était gardé par des janissaires aux portes, personne ne pouvait entrer et sortir après une certaine heure, Mathilde alias Mayo, parce qu’un jour, elle a dit ‘..Medebiye nemchi el sét bel MAYOU….( j’ai envie d’aller à la plage en maillot) maman de 5 enfants en bas âge, peinait à nourrir sa marmaille, son époux décéda suite à une épidémie. Elle faisait du porte à porte pour quémander qqs subsides et les familles, aussi modestes qu’elles fussent l’aidaient autant que possible. Kiki le boucher, lui donnait chaque semaine qqs abats, histoire de relever la purée de pomme de terre de ces plats légers, le boulanger Chmyane, lui donnait qqs miches de pain rassis etc...Un matin, elle remarque que Kiki LE BOUCHER, son voisin, jetait dans sa poubelle qqs boyaux d’intestins, bien sales et de menus abats. Elle lui demande la permission de les prendre. Kiki ne refuse pas. Son paquet en main, elle passe devant Cohin, le marchand de quatre saisons qui lui remet en mains qqs banches de céleri, klafess, un peu de korchef, qqs feuilles d’épinards légèrement écornées, bref, des ‘taftouféts épars ‘pour agrémenter ses diverses soupes, car chez ces gens là, messieurs, les sans dents selon la formule consacrée du ventru bien connu, le pain rassis dans l’eau aidait à ne pas trop mâcher. Il suffisait d’avoir le ventre plein et pas creux pour s’entendre dire ‘..Aâliq el hamd yé mouléné.. !’ Merci mon D ieu… !’ Oui merci mon D ieu de ne pas crever de faim. Elle rentre à la maison, étale sur sa ‘dekana’ les qqs provisions en vrac, ramassées ici et là et s’apprête à cuisiner. Elle ne sait que faire de ses boyaux, mais elle les rince, les nettoie et les pose sur sa ‘dekhéne’ ( battit) son plan de travail en carreaux.
Elle met une casserole à bouillir, et plonge ses pommes de terre, avec deux œufs. Tout cela bout. Elle épluche ses pommes de terre, a^rés cuisson, coupe les œufs durs en deux et sert ses enfants, certains sont assis par terre sur une hssira (natte). Mijérie qd tu nous tiens.
La jeune dernière Marie, 8 ans, est dans la cuisine, elle n’a pas faim mais elle remarque les boyaux. Elle s’empare d’un morceau et pour s’amuser, elle se met à souffler dedans. Elle a devant elle, une sorte de petit ballon longitudinale. Puis, elle introduit dedans qqs bombons que l’épicier Breitou lui avait donné. Oullét saqssaqa, une tirelire, un bas de ‘laine’
Rentre à ce moment là, sa maman, qui, surprise, aperçoit ce boyau, devenu un sac transparent. Elle demande à sa fille comment elle a fait. La jeune fille croyant avoir fait une bêtise se met à pleurer. Sa maman la réconforte mais voilà qu’une idée germe dans la tête de MAYO. Elle retire les bombons, se remet sur son plan de travail, sort un couteau usé et se met à couper les abats en petits carrés, deux oignons frais en quartiers, une pincée de sel qqs graines de riz, trouvés dans le mariou ( petite réserve) un peu de poivre, une gousse d’ail, les épinards coupés, et un chwiyé de coriandre, tout cela improvisé.. sans aucune mesure, un peu d’huile et elle remue le tout à feux doux, allah bab allah, au petit bonheur la chance. Elle plonge le tout dans une ‘cassaroulla’.
Elle obtient une sorte de farce assez molle. Elle demande à sa fille de l’aider en tenant ‘la mesrana’ à son extrémité. Matila souffle au préalable ‘la vessie’ puis introduit le bout d’un kmââ ( entonnoir’) et avec son doigts, elle farcie le boyau, jusqu’au bout. Elle obtient ainsi, un petit tunnel multicolore, transparent. Elle replonge tout ce cela, cette longueur, dans une marmite pleine d’eau, un bouillon qui au bout de qqs minutes, rend la OSBANA compacte. Elle pique un peu le boyau légèrement durci. Elle sort ses 70 cms de l’eau, ce cordon, le pose dans une assiette et goûte. Elle trouve la chose géniale, bien assaisonnée et bien cuite. Le soir, elle sert à ses enfants, avec la purée de pomme de terre, un morceau de Osbana. Les enfants tombent des nus. Chwilen ‘..Chnoué édè yé mââ…. ? ‘..OSBANAT MAYO….La saucisse de MAYO.
Forte de sa découverte, elle récidive le lendemain en améliorant le goût, et fier de son un mètre de OSBANA s’en va voir Kiki...’..Yé Kiki, chouff, tnejem tenssar el Osbana é’di, ou cent tne’jem tbiyé jedda, mé chkhach t’khaless’ni, biy ou bââd ââtini eli thab… !’ ( Kiki, s’il te plaît, peux tu accrocher, ce morceau de saucisse et le vendre, ensuite tu me payeras qd tu voudras…!) Ainsi parla Mayo. Le succès de sa trouvaille ne se fit pas attendre et Kiki, lui propose même de venir travailler dans son magasin.
Grâce à son salaire important, MAYOU a pu s’offrir après 65 ans, des vacances en maillot à la plage de la Goulette, face CASINO.
Ainsi est née la OSBANA MTA MAYO connuE par tous les tunes.
Qd à son nom de OSBANA….N’entendez vous pas le son SBAA...Doigt...Parce que elle était enfilée avec le doigt, le pouce dans le kmââ, entonnoir..Yé jmââ kmââ. Lol
PAR BREITOU OSBANA MAYOU.
Commentaires
Osbana mayo
Plus vrai que nature.
Tu nous régales avec ta gouaille tunisienne.
On en redemande
Kol Hakavod ou Barkele Alik, zid ou zid !
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