Il est le quatrième Français à remporter cette récompense norvégienne qui ambitionne de compenser l'absence de prix Nobel dans cette discipline.
Le Point.fr
C'est une consécration qui va faire chaud au cœur des . Alors que l'enseignement de la discipline ces derniers temps, le Français Yves Meyer, 77 ans et chercheur à l'École normale supérieure Paris-Saclay, s'est vu décerner le prestigieux prix Abel, une récompense norvégienne créée pour pallier l'absence de Nobel dans ce domaine. Une distinction accordée « pour son rôle majeur dans le développement de la théorie mathématique des ondelettes », a annoncé l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Ces travaux ont des applications dans de nombreux domaines, « tels l'analyse harmonique appliquée et numérique, la compression de données, la réduction de bruit, l'imagerie médicale, l'archivage, le cinéma numérique, la déconvolution des images du télescope spatial Hubble et la récente détection par l'observatoire LIGO des ondes gravitationnelles créées par la collision de deux trous noirs », a-t-elle fait valoir.
« Un peu choqué par la nouvelle »
Formellement à la retraite, mais toujours membre associé du Centre de mathématiques et de leurs applications de l'ENS, Yves Meyer est à recevoir le prix Abel depuis sa première attribution en 2003. Dans un appel téléphonique préenregistré, le lauréat s'est dit « un peu choqué par la nouvelle ».
Décrit comme un « nomade intellectuel » qui a grandi à Tunis, le mathématicien recevra sa récompense dotée de 6 millions de couronnes (environ 675 000 euros) des mains du roi Harald V de Norvège le 23 mai à Oslo. Portant le nom du mathématicien norvégien Niels Henrik Abel (1802-1829), le prix a été créé par le gouvernement norvégien avec l'objectif de combler l'absence de prix Nobel de mathématiques.