Lexique du Judaisme
pour comprendre, lire, penser et parler dans les termes de la tradition juive
Il est indispensable de connaitre les concepts juifs pour pouvoir penser la Torah, pour vivre la vie juive, pour lire les commentaires et echanger en Juif. Une etude qui sera fructueuse par ses resultats. Le style est bref. Selon la loi et le dine Torah, ce lexique, fruit du travail personnel, ne peut pas être reproduit pour une autre fin que l'usage personnel de l'étude. Et ce, sous aucune forme. Le son 'H comme dans 'Hanouka est situé avant la lettre H. Le lexique est en cours d'insertion. Il n'est donc pas complet ni dans les termes ni dans la mise en page graphique.
- A'haronim
- Achga'ha, supervision (achga'ha). Désigne la surveillance affectueuse et bonne de Hachém, que le terme de Providence traduit mal ; également, la surveillance de la cacheroute organisée par les rabbins.
- Adafina ou Tafina ou Dafina ou Skhina. Plat mijotant longuement en étant maintenu à la chaleur et mangé le chabbate dans la majorité des communautés, en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbate.
- Adam bénoni. Un individu qui appartient à la moyenne et n'est pas un Sage ni un mécréant, ni un inculte, et qui essaie quelque peu de faire le bien.
- Adam cachér. C'est une personne à qui on peut faire confiance car elle est scrupuleuse dans l'application de la Torah et des mitsvotes.
- Adam gadol. C'est un grand Sage que l'on respecte.
- Afikomén. Traduction : Dessert. Explication : C'est une partie de la matsa centrale qui est brisée puis enveloppée, et cachée lors du séder de Pessa'h, et que l'on mange au dessert. Les enfants se maintiennent éveillés en songeant à la chercher pour recevoir un cadeau lors de la trouvaille. Références dans le Tanakh : Chémote 12, 17 et 34. A lire également : Michna Pessa'him 10,8.
- Aggada. Aggada, parties du Talmud non centrées sur les applications de halakha. Elles ne sont pas que des récits populaires mais sont pleines d'enseignements précis sur la Torah, et d'enseignements élevés, ainsi que de morale. Les auteurs cités sont les maîtres du Talmud.
- Ahavate hazzoulate. L'amour du prochain.
- Aïne hara Mauvais oeil. regard dépourvu de bienveillance. qui vit dans le mal intérieur et le projette sur autrui ; il voit alors le mal chez le prochain et le lui souhaite. Il se poursuit dans la médisance. le lachone harâ.
- Âkédate - Yits'haq. Nom d'un livre de R. Yits'haq Arama.
- Akhilate pérace. Consommation d'une demi-miche de pain.
- Âlénou léchabéa'h. Traduction : nous avons l'obligation de louer. Explication : C'est une prière de louange qui est dite à la fin des 3 offices de la journée, composée par Yéhoshua. le serviteur et successeur de Moché.
- Almane. veuf ; almana. veuve. Pluriel : almanim. almanote. Le veuf passe d'abord par l'état de onén, avant l'enterrement, puis la période des chelochim (30 jours), puis l'année de deuil, etc.
- Alouf. Champion. Très fort. Est utilisé dans le même sens que gaone, et concerne les grands Sages. Vient de aléf, la première lettre de l'alphabet; et la racine veut dire aussi enseigner.
- Alyah."Montée" désignant la montée pour lecture de la Torah ou l'émigration vers la terre d'Israël.Elle a été continue et permanente dans tous les siècles. et n'est aucunement une nouveauté datant du sionisme politique qui. cependant. lui a donné une importance et une extension incomparables s'inscrivant ainsi dans une trajectoire passée et future.
- Âm haarets. Peuple de la terre. Sens : ignorant total.
- Ama. C'est une mesure de longueur correspondant à environ 50 centimètres.
- Âmida. ou - Chémona Êssré. Explication : C'est le sommet de la prière des trois offices de la journée qui comporte 19 bénédictions.
- Amira léeino yéhoudi. Dire à celui qui n'est pas juif. Il est interdit de demander à un non juif de faire pour nous pendant le chabbat un travail que l'on n'a pas le droit de faire.
- Ânava. Traduction : humilité. modestie.
- Aneché knésséte haguédola. les Sages de la Grande Assemblée qui ont écrit les principales prières actuellement en cours. il y a plus de 2500 ans.
- Anges . Malakhim.'hayote. ophanim.
- Anoussim . Juifs contraints de se convertir sous la pression matérielle. économique. psychologique et sous la menace de mort. Le christianime a opéré au long des siècles de nombreuses conversions forcées de Juifs sous la menace du bûcher et a souvent mis ses menaces à exécution dans des autodafés se déroulant en fêtes publiques (voir le tableau de Francisco Rizi au Musée du Prado à Madrid). Pendant la seconde guerre mondiale. de nombreux Juifs ont été sauvés gratuitement par des Justes des nations ; mais. également,de nombreux enfants juifs sauvés ont été alors soumis aux pressions psychologiques et aux contraintes pour se convertir. Nombreux de ces enfants ou jeunes adolescents sont ainsi devenus par la suite membres du clergé. religieuses et membres de la hiérarchie catholique, autres victimes identitaires de la Shoa. Appellation désignant le martyr de ceux qui ont été tués en tant que Juifs. pour la foi juive, pour la non conversion mais aussi en tant que Juifs quel que soit leur degré de connaissance ou de sainteté. par exemple toutes les victimes juives de la Shoa.
- Âqéda. Explication : C'est le sacrifice d'Avraham (voir la paracha Vayéra).
- Âravotes. Traduction : Saules. Explication : Ce sont 2 branches de saules qui sont placées dans le loulav pour symboliser une partie du peuple d'Israël qui ne brille pas par ses fruits ni par ses parfums mais qui fait partie intégrante et nécessaire de l'unité du corps. On porte aussi à la synagogue une touffe de 5 branches de saule, à la fin de la fête de Souccote, dont on frappe le sol en lisant une prière ; cette pratique est déjà relatée dans la michna Soucca 4, 5-6. Voir aussi :Loulav Souccote
- Arbâ kanefote. 4 franges. surnom du petit tallite.
- Ârbite. Traduction : prière du soir.
- Arone haqqodéche. Armoire contenant les rouleaux de la Torah.
- Ashkénaze. Juif originaire d'un pays d'Europe. Le mot signifie l'Allemagne. Il est déjà cité dans la Torah (Béréchite 10, 3) et dans le Talmud. Il y a beaucoup d'autres catégories de Juifs, suivant leur origine : parsim (Iran), témanim (Yémen), séfaradim (de l'exil d'Espagne), etc.
- Âssara harougué malkhoute.
Traduction : Dix assassinés du Roi
Explication : Il s'agit de 10 grands Sages de la tradition juive qui furent exterminés de façon atroce par les Romains sous le gouvernement de l'empereur Hadrien (135).
Ces Sages sont :
Ribbi Âqiva ben Yosséf,
Ribbi Chimeône ben Gamliel,
Ribbi Elâzar ben Chamouâ,
Ribbi Elâzar ben Dama,
Ribbi 'Hananya ben hakhinaï,
Ribbi 'Hanaya ben Teradiyone,
Ribbi 'Hutspite hattourguemane.
Ribbi Yéhéchav Sofér,
Ribbi Yichmâel ben Elicha,
Ribbi Yichmael ha Cohén haggadol.
Les commentaires voient dans ce martyre un tiqqoune de la faute des frères de Yosséf qui le sacrifièrent. Voir sur ce point :
Middrache Michlé, 1.
Middrache Tehilim Cho'har tov 9, 13: E ika rabbati 2, 8
Rabbénou Bé'hayé, sur Béréchite 37, 3 et 38, 1 et 43, 15 et 44, 17 et 50, 17 et sur
Dévarim 33, 6.
Tiqouné Zohar 110 b.
Séfér haguilgoulim : aqdamotes 5 et 26 et 34 et 36 et 39.
- Âssérète haddibérote. Traduction : dix paroles. Explication : Ce sont les 10 commandements. Leur caractère condensé les a fait adopter par de nombreuses autres cultures comme symbole de la moralité publique minimale. A lire également : Chémote 20, 2-17 et Dévarim 5, 6-21.
- Âtifa. Explication : C'est l'action de recouvrir un plat chaud le Chabbate pour qu'il maintienne sa chaleur. C'est état s'appelle îtouf. On parle aussi de hatmana, action d'enfouir sous quelque chose, pour cela, par exemple sous une couverture. On dit alors du plat qu'il est mékhoussé, recouvert. La couverture s'appelle kissouï.
- Atifate haroche. Fait d'avoir la tête couverte.
- Atqafta. Objection dans le Talmud.
- Atsé 'hayim. Arbres de vie. C'est un autre nom donné aux rouleaux de la Torah.
- Auflauf. En yiddish. un soufflé aux fruits.
- Av, Mois de. Explication : C'est un mois (en été) qui a vu se dérouler les catastrophes les plus grandes : - promulgation de l'interdiction d'entrée en terre d'Israël pour la génération du désert qui avait fauté de façon répétée. - incendie du premier Temple (en 586 avant l'ère vulgaire) - destruction de Bétar par les Romains et et interdiction d'enterrer les milliers de morts. - la charrue est passée sur l'emplacement du second Temple, après sa destruction, par le Romain Turnus Rufus (année 68 ou 69 ou 70, dans le compte vulgaire). - et de nombreuses autres catastrophes : exterminations par les croisés, expulsion d'Angleterre en 1290, en 1306 expulsion de France par Philippe 4, décrêt de l'expulsion par les rois catholiques d'Espagne, décisions d'extermination des nazis dans notre génération. Pour nous, elles seront donc marquées par des commémorations de tristesse et de repentir dont les halakhotes pratiques peuvent varier d'une communauté à l'autre. Voir aussi : Mois de Av. Références dans le Tanakh : Vayiqra (Lévitique ) 26, 39-40. Jérémie 26, 18. Zacharie 8, 19. A lire également : Michna Taânite 4,6 ; Traité Taânite 13 a et 29 a
- Av Béit dine. Président du tribunal rabbinique.
- Avél. Endeuillé.
- Avéloute. Deuil.
- Avlé tsione. Courant des plus anciens dans le judaïsme. dont les membres sont sensibles à la destruction du Temple et en portent le deuil. (Baba Batra 60 b).
- Avote mélakha. Les principes du travail. Ce sont les 39 catégories de travaux interdits pendant le Chabbate.
- Avote. Pluriel de av. père. Avote désigne Avraham. Yits'haq et Yaâqov.
- Baâl habbrite. Traduction : Participant de l'alliance. C'est le père de l'enfant qui va être circoncis.
- Baâl kéri. Celui qui a eu une éjection de sperme soit lors d'un rapport, soit lors d'une perte.
- Baâl middote. Traduction : possédant des qualités. homme ayant de grandes qualités dans le comportement effectif.
- Baâl qoré. Celui qui a la fonction habituelle de lire la Torah dans la synagogue.
- Baâl téchouva. Actuellement : celui qui revient à Dieu. à la Torah et à l'amour du prochain. Le sens véritable de baâl est : "celui qui a atteint et possède" ce niveau de la Téchouva. ce qui n'est pas le cas de celui qui se dirige seulement vers.
- Baâl téfila. Celui qui mène la prière. On le nomme aussi chalia'h tsibbour. envoyé du public.
- Bal tach'hite. Interdit de détruire.
- Bamémadlikine. Passage du début de la michna de Chabbate traitant de l'allumage des lumières de Chabbate. et qui est lu le vendredi soir à la synagogue.
- Bar mitsva (Relevant des mistvotes) le garçon est "bar mitsva" à l'âge de 13 ans et est considéré comme adulte pour la prière. la montée à la Torah. pour le nombre de 10 Juifs nécessaire pour l'assemblée de prière dite miniane(compte). Désigne aussi ce jeune. le jour de la cérémonie. La fille est "bat mitsva" à partir de 12 ans et 9 mois.
- Baroukh ché amar. partie de l'office du matin (Cha'harite) dite debout après la préparation par les cantiques(zémirote) et qui indique l'entrée dans l'essentiel de la prière et de la qéddoucha (sainteté) ; on n'a plus aucune participation à une quelconque conversation à partir de ce moment.
- Bassar bé'halav. Viande dans le lait. Prescriptions interdisant de mélanger la viande et le lait. Références dans le Tanakh : Chémote 23, 19 et 34, 26. Dévarim 14, 21.
- Bassar taréf. Viande ayant certaines imperfections la rendant impropre à la consommation juive.
- Bat qol. Traduction : écho.Explication : Quand la prophétie s'est arrêtée en Israël avec les derniers prophètes Haguaï, Zékharia, Malakhi, des manifestations divines du roua'h haqqoddéche (esprit du Saint) se sont faites sous la forme d'une voix céleste. Références dans le Tanakh : Daniel 4, 28. A lire également : Traité Sanhédrine 11 a.
- Bédiavad. Après coup. après avoir fait une action.
- Bédikate 'haméts. Examen de la maison pour l'élimination du 'hamets.
- Bédiqa. Examen. inspection. Examen de la femme qui est attentive envers elle-même pour savoir si elle est sortie de l'état de nidda. Voir nidda.
- Béer Haggola. Le Puits de l’Exil. (voir Maharal).
- Béghéd. Vêtement. Souvent prononcé béguéd. Synonymes : lévouche. késsoute. méîl. Il doit traduire la beauté du créateur qui en a donné une participation à l'homme. La beauté. la propreté. la dignité, la majesté et la pudeur sont les caractéristiques du vêtement juif à travers nos textes. L'emblème essentiel et national est le couvre-chef qui caractérise le Juif à travers les âges. en référence à la soumission à la présence de Dieu.
- Beghrir. Crêpes. chez les juifs marocains.
- Béit dine. Traduction : tribunal. Pluriel : batéi dine. Explication : Le béit dine est le tribunal rabbinique rendant la justice selon les critères et les règles de la Torah (halakha). C'est aussi la composition de ce tribunal. En Israël, le tribunal rabbinique, pour le distinguer du Béit Hammichpate, juridiction civile de l'Etat qui juge selon les lois de la Knéssét..
Références dans le Tanakh : Chémote 18, 17-23.
A lire également : Le Traité Sanhédrine.
- Béit hammiqddache. Traduction : Temple.
Explication : C'est le Temple, le sanctuaire de Dieu qui se trouve à Yérouchalayim (II Chroniques 36, 17). On parle de - Béit miqddache qatan (petit sanctuaire) pour la synagogue, ou pour tout lieu que l'on veut honorer pour sa qualité de sainteté.
Le premier Temple fut construit par Salomon et détruit par le Roi Nabuchodonozor après 410 ans en l'an 586 avant l'ère commune.
Le second Temple commença 50 ans après la destruction du précédent et fut terminé 20 ans plus tard.
Le troisième Temple commença 20 ans avant l'ère commune par Hérode et fut détruit en l'an 68-69 ou 70.
- Béit knéssét. Traduction : synagogue. A lire également : Traité Bérakhote, page 6 a et b.
- Béit middrache. Maison d'étude. Modia est un béit middrache sur l'Internet.
- Békiqa. Examen. par exemple des animaux cachers.
- Bén Iche 'Haï. Nom d'un livre de R. Yosséf 'Hayim, et son titre.
Bénédiction des enfants par les parents (birkate horim). C'est une coutume qui remonte à la plus lointaine antiquité dans le judaïsme : Noa'h (Béréchite 9. 26-27). Yits'haq (Béréchite 27 et 28). Yaâqov (Béréchite 48 et 49). La formule utilisée pour les garçons est celle de Yaâqov bénissant ses petits-fils. bénédiction qui n'eut aucun effet négatif de rivalité ni de jalousie (Béréchite 48. 20). Pour la fille. la bénédiction de Ruth (Ruth 4. 11). On les fait suivre généralement de la bénédiction des Cohanim (Bamidbar 6. 24-26). Ces bénédictions ont lieu particulièrement chaque vendredi soir avant le premier repas de Chabbate. mais aussi en toute circonstance particulière. sous la 'houpa lors du mariage. avant des séparations. C'est un acte essentiel dans le judaïsme. Souvent les enfants baisent alors respectueusement le dos des doigts des parents.
- Béraïta. Chaque michna écrite postérieurement à celle de R. Yéhouda hannassi.
- Bérakha richona. Première bénédiction quand il y en a plusieurs à dire car on a mangé des aliments différents.
- Bérakha. Traduction : bénédiction. Au pluriel, bérakhote.
Explication : L'homme doit bénir avant l'usage des choses et avant les jouissances (birkhote hannéénine) car l'univers appartient à D.ieu et non à l'homme et Il le met à sa disposition. Il bénit également avant la réalisation des mitsvotes, prescriptions commandées par la Torah.
Références dans le Tanakh : Psaume 24, 1.
A lire également : Traité Bérakhote, 36 a.
- Béréchite Traduction : En un commencement de...
Explication : Béréchite est le premier mot de la Bible (Tanakh), Il désigne aussi le premier des cinq livres de la Torah. Les nombreux commentaires y trouvent le sens de la création, du couple, d'Israël et de la Torah. Egalement la première mitsva qui comprend toutes les autres (fructifiez et multipliez-vous).
Références dans le Tanakh : Jérémie 2, 3 et 27, 5 ; Proverbes 8, 22.
A lire également : Le premier commentaire de Rachi dans la Torah
- Béria. création.
- Bérikh - kitrakh. Bénédiction dite quand on sort les rouleaux de l'armoire de la Torah.
- Bérite. Bérite, ou- brite. Traduction : alliance.
C'est le lien essentiel entre Dieu et le peuple juif dans le lien à Avraham (Béréchite 17,9-12). C'est, à partir de là, le nom donné à la circoncision (brite mila)
Le sens de base est traité de paix, contrat (Chmouel I 18, 3).
Egalement c'est une coalition ou fédération d'intérêts dans l'hébreu moderne : les Etats-Unis se nomment Artsote habbrite.
C'est également un lien d'affection : bérite a'him (Amos 1, 9).
- Arone ha brite, C'est le coffre dans lequel on mettait les deux tables de l'alliance (lou'hote habbrite) données à Moché.
- Le Séfer habbrite, livre de l'alliance, c'est le passage qui décrit cette alliance (Chémote 22 et 23 et 24, 7).
A lire également : Avote 3, 11.
- Béssamim. Traduction : arôme, parfum. Explication : Moché lutte contre le perfide Qora'h par des parfums. Aharone sauve le peuple de l'épidémie mortelle par les parfums consacrés. Le Cantique des Cantiques se termine
sur le mot bessamim.
- Bét - knéssét. Synagogue.
- Béte miqddache. Temple.
- Bétsa. Oeuf. mesure de volume solide correspondant à environ la taille d'un oeuf.
- Bichoul béyom tov. Cuisson pendant un jour de fête nommé Yom Tov.
- Bichoul. Cuisson.
- Bilâ hammavéte lanétsa'h.... Début de la formule récitée en quittant un cimetière. après s'étre lavé les mains ; c'est le verset de Isaïe 25. 8 : "Il anéantira la mort pour toujours et ainsi Adonoute Hachém fera sécher toute larme sur tout visage. et l'opprobre de son peuple Il l'enlèvera de toute la terre. car Hachém a parlé".
- Bima. Petite tribune où se place l'officiant à la synagogue pour diriger la prier et lire la Torah.
- Bina. Traduction : compréhension. C'est la sagesse, qui comporte 50 voies.
C'est aussi le nom de la 3e séfira, étape dans le processus de descente de la bénédiction
sur le monde..
- Biour 'haméts. Elimination du 'hamets.
- Biqour 'holim. Traduction : la visite aux malades. Elle est obligatoire et basée sur l'exemple de Dieu qui rendit visite à Avraham après la circoncision. Il y a une grande activité de visite aux malades dans le judaïsme et cela est parfois organisé par des associations bénévoles.
Références dans le Tanakh : Béréchite 18, 1.
A lire également : Traité Chabbat 127 a.
- Birkate Cohanim. Traduction : bénédiction des prêtres, donnée au peuple par les cohanim lors de la prière. Elle se trouve dans Bamidbar 6, 24-26. A la synagogue, les cohanim, après s'être lavé les mains et s'être déchaussés, se couvrent la tête du tallite devant l'armoire de la Torah,
au lieu nommé Doukhane puis se tournent vers la communauté pour la bénir. On ne regarde pas les cohanim en train de bénir.
- Birkate haggomél. Bénédiction spéciale prononcée lorsqu'on a échappé à un danger, que l'on dit devant un miniane de 10 hommes, après avoir été dans un péril ou hors d'Israël.
A lire également : Traité Bérakhote 54 b.
- Birkate hallévana. Bénédiction de la lune pendant la première partie de sa croissance en début du mois, de préférence après la havdala faite à la synagogue. Les usages différent suivant les communautés. On dit également : Kiddouche hallévanah.
- Birkate hammazone. Traduction : bénédiction de la nourriture. Prière après le repas qui est prescrite dans la Torah. Références dans le Tanakh : Dévarim 8, 10. A lire également : Michna Bérakhote 7, 3. Traité Bérakhote 48 b.
- Birkhote hacha'har. Bénédiction de l'aurore. Ce sont les 18 bénédictions dites au lever.
- Birkhote hattora. Bénédictions dites avant l'étude de la Torah.
- Birkate horim. Bénédiction des enfants par les parents.
- Bita'hone. Traduction : confiance assurée
Exposons le concept selon le livre de Réchite 'Hokhma.
- Bita'hone (confiance en Dieu) et émouna (croyance confiante) vont de pair.
- Avraham en est le prototype, jusqu'à la âqéda (le sacrifice) et sa confiance en la présence de la bonté dans le monde.
- c'est ce qui caractérise le 'hassid dont le but est d'adhérer à Dieu lui-même à travers toutes choses et à tous moments.
- le principe en est que la cause de tout est Hachém, qu'Il voit tout et mène tout.
- il importe de ne pas nous fier à nos actes bons comme s'ils pouvaient assurer quoi que ce soit.
- a fortiori, ne miser jamais sur les crédulités, rites magiques d'aucune sorte.
- le bita'hone exclut l'angoisse, la honte et la crainte envers qui que ce soit.
- il suscite l'amour
Mots-clefs associés : Réchite 'Hokhma. 'Hovote hallévavote.
A lire également : Etude sur la paracha Miqéts.
- Boï cala. Viens. fiancée. Cette expression de l'accueil du Chabbate est déjà employée par Ribbi 'Hanina dans le Traité Baba Qama 32 b.
- Borer. Arbitre. - Boreroute. Arbitrage dans les affaires civiles.
Bouger le corps pendant l'étude et la prière (choukling. en yiddish). Dans l'étude. on doit mobiliser tout son corps et nos Sages disent que sans cela on ne retiendra pas. Dans la prière. les coutumes sont différentes suivant les communautés. Certains en font presque une technique d'éveil permanent ; les sépharades sont très discrets sur cette technique. A lire également : Traité Êrouvine, pages 53-54.
- Bourim. Explication : Chez les juifs de Tunisie, prononciation de Pourim
- Brayk. Explication : Chez les juifs de Tunisie, beignet farci de pomme de terre.
- Brick. Pâte fine de dessert. spécialement chez les juifs tunisiens. Elles entrent dans la composition des pastelles et de la mhencha.
- Brite mila. Alliance de la circoncision Ablation rituelle du prépuce qui a lieu 8 jours après la naissance ; c'est la première et la plus importante de toutes les obligations du Juif. Elle est exécutée par le père qui peut déléguer un mohel pour le faire. Un Juif qui n'aurait pas été circoncis dans l'enfance a l'obligation de se faire circoncire. La circoncision juive comporte des particularités et une simple circoncision chirurgicale non exécutée selon les formes n'est pas valable.
- Cachèr. Cacheroute. conforme aux prescriptions de la Torah. sur tous les plans (on peut être cachèr dans son style de vie. une maison peut être cachère. la nourriture peut être cachère). La désignation de cacheroute pour les produits vendus sur le marché relève d'une compétence et d'une supervision (achga'ha) organisée par les rabbins.
- Cadavre. Explication : Voir Névéla.
- Cala ou Kala. Terme qui désigne la fiancée. la nouvelle mariée. la belle-fille. Il s'applique également au peuple d'Israël face à Dieu. ou à la Chékhina face à Haqqaddoche baroukh Hou.
- Calendrier juif
Explication :
Il est mixte, lunisolaire : lunaire pour les mois et solaire pour les années.
Mois
Pour la détermination du mois, voir le mot "Molad".
Certains mois sont toujours de 30 jours (et dits malé) : ce sont les mois de Nissane, Sivane, Av, Tichri, Chévate et Adar I dans chacune des 7 années embolismiques.
Certains mois sont toujours de 29 jours (et dits 'hassér) : ce sont les mois de Iyyar, Tamouz, Eloul, Tévéte, Adar II dans chacune des 7 années embolismiques.
Année
Cela fera que les années auront un nombre de jours variables :
- entre 353-355 dans les années normales,
- entre 383-385 dans les annnées embolismiques.
Il faut ajuster le cycle de 12 mois au rythme du cycle solaire ; le motif en est la fixation des fêtes juives qui sont fixées dans les mois mais qui ont une référence aux saisons également (téqoufotes). Les fêtes et les mois ne peuvent donc pas se déplacer sur l'ensemble de l'année à des dates variables comme dans le calendrier musulman. Par exemple Pâques doit avoir lieu au printemps.
Ce réajustement se fait de la façon suivante : le cycle des 12 mois lunaires aboutit en 19 ans à un déficit de presque 209 jours ; on les compense en ajoutant un mois intercalaire à celui de Adar un certain nombre de fois pendant ces 19 ans, et nommé Adar II. Cela se réalise aux années 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19, dites embolismiques.
Saison
Elle se nomme téqoufa (au pluriel : téqoufote).
Dans l'ordre de l'année juive qui commence avec le mois de Tichri : Téqoufate Tichri correspond à l'automne. Téqoufate Tévéte correspond à l'hiver. Téqoufate Nissane correspond au printemps. Téqoufate Tammouzcorrespond à l'été.
Précisons une particularité sémantique ; le mot Téqoufa veut dire également autre chose : les jours spéciaux de l'année qui sont
- le plus long en été, au solstice (téqoufate Tammouz),
- le plus court en hiver, au solstice (téqoufate Tévéte)
- et les deux jours de nuit et jour égaux ; Téqoufate Nissane à l'équinoxe du printemps, et Téqoufate Tichri à l'équinoxe d'automne.
Mots-clefs associés : Molad, cycle, nidda.
- Cha'harite. Traduction : prière de l'aurore, prière du matin, instaurée par le patriarche Avraham ; c'est la plus importante prière de toute la journée. Les autres sont Min'ha et Ârbite.
- Chaâchouîm. Ce qui cause du plaisir ou le plaisir pris à quelque chose comme la Torah (Psaume 119, 174). En hébreu moderne, amusements, jouets. Yéléd chaâchouîm, est un enfant qui fait le plaisir de ses parents.
- Chaâtnez. Traduction : mélange de laine et de lin.
Le chaâtnez, mélange de laine et de lin, est interdit selon la Torah, dans les vêtements.
Références dans le Tanakh : Vayiqra 19, 19 et Dévarim 22, 11.
- Chabbate. Traduction : Chomage, cessation d'activité. Principale fête de sainteté dans le judaïsme (le samedi selon l'appelation non juive). Chaque jour de la semaine est nommé dans le calendrier juif en fonction du Chabbat (Jour premier dans le Chabbat, etc). Le Chabbate rappelle la création du monde et la sortie d'Egypte. La place de la femme et le couple sont essentiels dans le Chabbate. Références dans le Tanakh : Chémote 20, 8-10.
- Chabbate 'hazone. Chabbate qui précède Ticheâ béav, selon les premiers mots de la Haftara (début du livre d'Isaïe).
- Chabbate haggadol. Traduction : Chabbat du grand... chabbate qui précède Pessa'h et qui annonce le grand événement de la sortie d'Egypte et s'appuie aussi sur les mots de la Haftarah (Malakhie 4, 5-6).
- Chad'hane. Personne qui joue le rôle d'intermédiaire sage et expérimenté et qui facilite les rencontres pour les mariages. C'est une très ancienne institution dans la vie juive.
- Chaddaï. L'un des noms de Dieu indiquant sa toute puissance. en particulier dans la procréation. Il est écrit sur la mézouza en protection de la maison ; il est souvent écrit et porté en pendentif pour faire penser à cette bénédiction qu'Il peut accorder.
- Chakhén. Voisin.
- Chakiroute. Paiement en objets.
- Chaléte. dans la cuisine juive. plat à base de pomme. de mie de pain et de canelle.
- Chaloche séoudote. Traduction : les trois repas obligatoires pendant le Chabbate.
A lire également : Traité Chabbate 117-118.
- Chalom âléikhém. Ce chant de soir de Chabbate trouve sa source dans le Traité Chabbate 119 b.
- Chalom âlékhém "La paix sur vous". formule de bénédiction que l'on dit en arrivant. Beaucoup répondent : "âlékhem chalom".
- Chalom zakhar. Nuit d'étude avant la circoncision.
- Chamache. La lumière d'où l'on prend pour allumer les 8 lumières dans le chandelier de 'Hannouqa. Le gardien de la synagogue. L'assistant du rabbin.
- Chamor. Traduction : garder. Un mot important dans la transmission divine de la Torah, et rappelé dans le Lékha dodi chanté au début du Chabbate..
- Chana méoubéréte. Année embolismique. dans laquelle on ajoute un second mois de Adar. pour que le compte exact du temps et du calendrier soient bien ajustés.
- Chaôte zémaniyote. Les heures des temps. Les heures des prières sont très précises et doivent être respectées ; des calendriers les précisent.
- Chaytl. Perruque en yiddish.
- Ché'hita. Abattage rituel des animaux. acte de tuer l'animal de façon cachère.Traduction : égorgement. Il a été donné oralement à Moché au Sinaï. Les règles sont très précises concernant la qualité des animaux, et des instruments comme le couteau ('halaf), et la dignité de celui qui le fait.
Références dans le Tanakh : Dévarim 12, 21.
A lire également : Traité 'Houline 27-28.
- Chééla. Question ; ouverture d'une discussion talmudique par un problème posé.
- Chéélate 'hakham. Question posée à un rabbin en consultation pour soumettre à son arbitrage appuyé sur l'étude de la littérature, un problème de halakha. On parle aussi de chéélote outechouvotes.
- Chéélate chalom. S'interpeler pour se dire le bonjour. Il est des jours (Ticheâ bé av) ou des circonstances (en présence d'un cadavre avant l'enterrement) où on se disPense de chéélate chalom. temporairement.
- Chéfâ. Ce flux peut concerner le flux de la bénédiction, celui d'un courant, celui des menstruations féminines, des louanges, etc.
- Chégaga. Profanation des mitsvotes "par inattention involontaire" (bichégaga).
- Chéhakol : Tout aliment qui a une bénédiction autre que celle les produits de la terre.
- Chéhé'héyanou. "qui nous a fait vivre". Bénédiction de remerciement avant un premier fruit dans l'année. ou après toute joie.
- Chékhina. Traduction : habitation. C'est la présence divine. Elle est partout, mais particulièrement dans le Temple, avec ceux qui étudient, sur la terre d'Israël, dans le couple. Elle ne va pas de pair avec la tristesse.
A lire également : Traité Baba Batra 25 a.
- Chéloche êssré middote. 13 mesures. Désigne les 13 qualités que Dieu a révélées sur Lui-même à Moché (Chémote 34. 6-7). Egalement les 13 règles de raisonnement et d'interprétation de la Torah (voir le Lév Gompers. 11e session).Références dans le Tanakh : Chémote 34, 6-7).
A lire également : Béraïta dé Ribbi Yichmaël.
- Chélochim. Période de 30 jours comportant des rites particuliers après un décès.
- Chém Guédolim. Nom d'un livre de R. 'Hayim Azoulaï ('Hida).
- Chém hamméforache. Le nom de 4 lettres que l'on ne peut pas prononcer.
- Chémini Âsérète. Le 22 Tichri, après le dernier jour de la fête de Souccote arrive Chémini Âtsérète. En Israël, c'est également la fête de Sim'hate Torah (et on termine de lire la Torah : Vézote habbérakha.
Hors d'Israël, c'est seulement la fête de Chémini Âtséréte, qui se prolongera le lendemain dans la fête de Sim'hate Torah. La caractéristique la plus forte est le début de la bénédiction pour l'arrivée de la pluie (tiqqoune haguéchém) lors de la prière de moussaf.Voir aussi : - Souccote
- Chémirate haggouf. Vigilance pour la protection corporelle.
- Chemitate kessafim. L'annulation des dettes.
- Chémouâ qerova : Apprendre le décès d'un proche seulement dans le mois suivant le décès ; cela entraîne des règles spéciales pour le deuil.
- Chémouâ ré'hoqa. Apprendre le décès d'un proche seulement après le mois suivant le décès ; cela entraîne des règles spéciales pour le deuil.
- Chenate hachemita. L'année sabbatique.
- Chéqél. Pièce de monnaie dans la bible. nommée sélâ dans le talmud. Elle vaut 4 dinars d'argent et 768 proutotes. Le chéqél haqqoddéche vaut 2 chéqéls d'argent. Il faut en donner 5 à un Cohen pour le rachat d'un premier-né (pidione habbén. Chémote 13. 2).
- Chéqér. Mensonge.
- Chétiqa. Silence. le fait de se taire. Lire : Pirqé avote.
- Chévér. Traduction : brisure. sonnerie du Chofar. prolongée mais entrecoupée.
- Chévouâ. Serment. voeu.
- Chidoukhine. Arrangements précédant le mariage. Aujourd'hui. c'est aussi l'intervention d'une personne tierce qui recherche et présente entre eux les candidats au mariage. "Un chiddoukh, c'est l'action et l'ensemble du processus qui met en relation deux candidats au mariage, les invite à se rencontrer pour échanger sur leurs compatibilités et, parfois, arrangement des conditions. Le terme vient de l'araméen et signifie "arrangé en bon ordre et dans le calme, le repos et la sérénité". Cette préoccupation est déjà notée dans Ruth 1, 9. S'ils se conviennent on parle de ateama.
- Chinouya. Interprétation ou réponse dans le Talmud.
- Chir hakkavod. Poème composé par Ribbi Yéhouda hé'hassid (12e siècle) et chantant le monde de la gloire divine. Il est chanté dans les synagogues ashkénazes à la fin de l'office du matin le Chabbate. souvent par un enfant.
- Chir. Chant. cantique. poème (au pluriel. chirim ou chirote).
- Chita. Méthode. opinion partagée par un certain groupe de Sages dans le Talmud.
- Chita Méqoubétséte. Nom d'un livre de R. Bétsalél Achkénazi.
- Chiveâ bérakhote. Sept jours pendant lesquels on fête les jeunes mariés par un repas et des bénédictions.
- Chiveâ. Les sept premiers jours du deuil. après l'enterrement d'un proche parent au premier degré (père. mère. frère. soeur. fils. époux ou épouse). Ces jours comportent des interdictions : chaussures en cuir. saluer. travailler. étudier la Torah. avoir des relations conjugales. (et jusque 30 jours : couper les cheveux ou la barbe. laver le linge. se marier ; interdiction de se marier pendant 90 jours pour la veuve). et jusque un an : interdiction de participer à des festivités. Il y a des coutumes et usages divers. Les comportements du deuil sont suspendus pendant le Chabbate inclus dans ces 7 jours.
- Chla. (voir Horowitz).
- Chli'him. Envoyés. émissaires ; nom souvent donné aux représentants de communautés d'Israël qui vont dans les communautés de l'exil pour transmettre des messages d'Israël. demander l'aide ou inciter à la alya.
- Chlocha âssar îqarim. Les 13 principes de foi. Il n'y a aucune place dans le judaïsme pour des dogmes. disent les Sages. spécialement Abrabanel. En effet. ce serait réduire la Torah à seulement quelques points parmi toute la Torah qui est un ensemble. un corps. où tout est d'égale valeur. Elle est entièrement parfaite et tout y a également sens. On ne découpe pas des parties d'un corps pour les mettre dans une vitrine en disant que ce sont les parties essentielles. C'est le motif pour lequel on veille à ne pas placer les 10 commandements à une place qui dominerait l'ensemble. Chaque fois qu'un courant a voulu mettre un principe en place privilégiée ou en place mineure. il s'est éloigné du judaïsme. a dévié en secte ou en philosophie universelle. Le judaïsme est caractérisé par les 613 mitsvotes. les 13 règles d'interprétation de la Torah mais ce ne sont pas des dogmes.
- Chnéï Lou’hote Habbrite. (voir Horowitz).
- Cho'héte. Celui qui tue l'animal selon les règles de la halakha.
- Chochvine. Ceux qui accompagnent le marié ou la mariée vers la 'houpa. En yiddish : unterfierer.
- Chofar. Traduction : Corne servant de trompe. L'origine du chofar est la suivante : comme la veau du veau d'or vint en partie de ce que le peuple avait mal compté les 40 jours d'absence de Moché et en avait tiré des conclusions désespérantes, Moché fit sonner du chofar aux quatre coins du camp le 1e, en montant la seconde fois. C'est une explication historique.
Mais il y a plus. Le chofar est destiné à remuer par le son jusqu'au fond des entrailles celui qui l'entend, et déclancher un réveil, un trouble, un ébranlement, une alarme, un bouleversement, des larmes et des sanglots, un rappel des enseignements et de la sainteté, un apaisement. Il fend le coeur et les cieux. Pour cela, sa sonnerie (tokéâ, tékiotes au pluriel) agit selon 3 types de sons : prolongés et séparés (térouâ), brefs et saccadés (chévarim), longs comme 9 ou 18 petits sons (téquiâ). Il y a des séries de 30 sonneries pour aller jusqu'à 100. Un autre élément qui agit est l'ordre des séquences et leur nombre. Tout peut être résumé dans le mot retour (techouva).
Voir aussi : Eloul
Références dans le Tanakh : Psaume 27
- Cholent. Plat typique juif dû à la nécessité de laisser au chaud un plat pour les différents repas du chabbat ; il se retrouve avec des variantes dans les différentes communautés. avec des appellations différentes (hamim. etc).
- Chou. Utilisé dans le court-bouillon asbane (sépharade). et le géfilte maguéne (alsacien). le gansnäschereise d'Europe centrale.
- Chouchane habbira. Suse. la capitale ; dans le livre d'Esther.
- Choukchouka. Confit de poivrons et de tomates au paprika. spécialement chez les juifs marocains.
- Choulkhane Aroukh. Nom d'un livre de R. Yosséf Qaro.
Le Choul'hane Âroukh est, avec le Tour et le Sémag, un livre de base dans l'étude des halakhotes. Il reprend le plan du Tour.
Il a été écrit par Ribbi Yosséf Caro (1488-1575) à Saféd.
Le style clair et simple s'aligne sur celui de Maïmonide.
Il y a 4 livres dans le Choul'hane Âroukh
1. Ora'h 'Hayim, qui traite des prières quotidiennes, du Chabbate et des fêtes de toute l'année ;
2. Yoré Déâ, qui traite de la cachroute, des lois de nidda (pureté familiale) et tévila (usage du bain rituel), des voeux, de la tsédaqa ou bienfaisance, des conversions et du deuil, de ce qui est permis et interdit (Hilkhote issour vé éter) ;
3. Évén Haêzér, qui traite du mariage et du divorce ;
4. 'Hochén Michpate, qui traite du droit civil.
Ora'h 'Hayim a 697 simanim ou chapitres, c'est le plus long de ces 4 livres.
Yoré Déâ a 403 simanim.
Évén Haêzér a 178 simanim, le plus court des 4 livres.
'Hochén Michpate a 427 simanim.
Les chapitres comportent un nombre très différent de paragraphes ou séifim (de 2 dans le chapitre bassar à 1056 dans le chapitre chabbate.
Les deux principaux commentateurs de la page du Choul'hane Âroukh sont, par livres :
1. Pour le Ora'h 'Hayim :
- le Maghén David, de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) qui était déjà reconnu comme un brillant talmudiste dès son enfance ;
- le Maghén Avraham, de Rabbi Avraham Abeli Gombiner (1637-1683) qui mérita de voir de nombreux commentaires écrits sur le sien. Citons aussi Michna Béroura.
2. Pour le Yoré Déâ :
- le Touréï Zahav (Taz), de Rabbi David ben Chmouel Hallévi (1586-1667) ;
- le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohen (1622-1663), élève brillant du Séma et du Maharam, nommé le Chakh, qui souffrit des pogromes des cosaques de Chmielnicki.
3. Pour le Évén Haêzér :
- le Béit Chmouel, de Rabbi Chmouel Phoébous (fin du 17e siècle) ;
- le 'Hélkate Mé'hoqéq, de Rabbi Moshé Lima (1605-1658) qui ne couvre pas l'ensemble du Évén Haêzér.
4. Pour le 'Hochén Michpate :
- le Séfér Méirate Êynayim (Séma), de Rabbi Yehoshua Falk (1550-1614), élève du Rama et du Maharchal, qui a fait un commentaire sur l'ensemble du Choul'hane Âroukh ;
- le Siftéï Cohén, de Rabbi Chabse Haccohén (1622-1663).
Nous trouvons aussi dans la colonne extérieure le Béer Haggola, du Rav Moshé Rivkés (dcd vers 1672). De Vilna, il se réfugia temporairement à Amsterdam pendant les pogromes de Chmielnicki et y publia son livre, qui est une somme des références, talmudiques ou plus récentes, pour chaque halakha du Choul'hane Âroukh. Il fait donc
le lien entre l'étude du talmud et le Choul'hane Âroukh.
Le Choul'hane Âroukh est le livre de base de la halakha.
Mais n'oublions pas que le Choul'hane Âroukh est un résumé du commentaire de Marane sur le Tour, commentaire dont le nom est le Béit Yossef. En cas de difficulté sur la compréhension ou en cas d'étonnement sur une halakha, il faut se reporter au Béit Yossef, qui donne la formulation la plus précise.
Au second niveau, il sera utile d'étudier le Tour.
- Choul'hane. Table.
- Choura. Ligne. Après l'enterrement. l'endeuillé passe du statut de onéne à celui de avél. Alors. au cimetière. les hommes se mettent en deux rangées entre lesquelles l'endeuillé sortira. pour l'entourer. Il y a des détails particuliers selon les communautés. Chacun veille à ne pas imposer aux endeuillés ses propres coutumes. à ne pas susciter de discussion sur l'usage à suivre. et à agir avec délicatesse.
- Chéqiâ. Début du coucher du soleil. On dit aussi chéquiâte hachéméche.
- Chtibél ou - Chtiblekh. Petite maison d'étude et de prière ouverte en permanence dans les comunautés 'hassidiques.
- Circoncision. Explication : Voir Brite mila.
- Clal. Règle. principe. généralité.
- Conversion. Convertis. Voir Guér.
- Coutume (minhag)
I - Qu'est-ce qu'un minhag ou coutume ? Quelle en est la validité ?
En ce qui concerne les us et coutumes ou minhaguim (minhag, au singulier), il n'est pas toujours clair de savoir s'ils sont référés à la Torah ou non (Houline 28 a, Meguila 31). Cette question touche à la plus vive sensibilité populaire car toute coutume est la forme la plus affective du lien entre les générations familiales (Voir Meguila 19 b, Êrouvine 21 b, Berakhote du talmud de Jérusalem 1, 5, 3 b). Il nous faut donc avancer
très prudemment et sérieusement dans l'analyse.
II - Force du minhag.
L'expression : minhag avotéihém béyadéhém (le minhag des ancêtres est dans leurs mains, Chabbate 38 b, Irouvine 104 b, Taânite 28 b), sous-entendrait que les descendants l'ont reçu en héritage et ne peuvent le modifier (Qiddouchine 37 b.) ; osons dire que, dans les débats de la vie courante, cela est souvent utilisé comme un argument d'autorité très simple pour défendre sa propre pratique, quelle qu'elle soit. Le traité Sanhédrine 20 b s'exprime avec force : minhag avotéinou torah hi, la coutume de nos ancêtres, est Torah.
Également l'expression : Minhag Yisrael Torah hi (Maté Éphraïm 610) ou Minhag avotéinou, minhagane chél Yisrael.
Abbayé l'amora emploie la formule naqtinane (est admis chez nous) pour indiquer qu'il va donner à l'appui du problème une tradition de halakha reçue de sa tradition, et Rachi le précise : massoréte avotéinou,minhag avotéinou, la tradition transmise par nos pères, de génération en génération.
III - Risques
Les Sages ont été sensibles au risque d'immobilisme ou de transmission de coutumes erronées qui pouvait en découler car la fidélité affective à des erreurs récentes des dernières générations peut ainsi conduire à des traditions nouvelles contraires à la Torah ; c'est pourquoi les Sages ont apporté des règles sûres et faciles à comprendre pour trier le pur de la fantaisie crédule ou de l'imitation des coutumes locales d'autres
peuples, surtout quand on invoque le principe exact mais parfois mal compris : minhag mévatél halakha (la coutume annule la halakha, Yérouchalmi Yévamote).
En fait, ce principe exact ne s'applique que pour un minhag qui est "antique". Le Séfér
Hakkéritoute (4, 3, 19) le dit explicitement, en reprenant la suite de ce texte : minhag ché amrou ché mévatél halakha minhag vatiqine
un minhag dont on dit qu'il annule la halakha est le minhag ancien, minhag vatiqine :et ce n'est pas seulement celui que l'on a vu pratiquer soi-disant "depuis toujours".
Et le Séfér Hakkéritoute ajoute nettement et délicatement l'adage :
aval minhag ché eïn lo réaya mine hatTorah eïno élla kétoêh béchiqoul haddaâte:mais le minhag qui n'a en lui rien de la Torah n'est rien d'autre qu'une faute dejugement.
IV - Le minhag ancien
Il faut donc distinguer entre ce que l'on appelle un minhag vatiqine (qui vient des anciens) et celui que l'on a vu pratiquer par les générations précédentes mais qui pouvaient être des usages qui se sont détériorés lors de l'assimilation qui a marqué ces générations occidentalisées qui faisaient beaucoup de compromis. Le minhag vatiqine est celui qui remonte à la tradition effective et continue.
Donc, seul un talmid 'hakham (disciple des Sages) instruit dans toute la tradition de la Torah et dans l'histoire de la tradition d'une communauté particulière peut se prononcer sur ces questions, et les particuliers confrontés à ce problème ne doivent pas s'en référer à leur seule fidélité affective envers leurs proches, ni à leur jugement
insuffisamment éclairé. On ne peut se permettre de se tromper en ce qui concerne la Torah elle-même.
V - "Le" critère
Donc, la base de jugement est ce que dit le texte du Yérouchalmi : certes, le minhag annule la halakha mais à condition qu'il s'agisse d'un minhag vatiqine ; mais un minhag qui n'a en lui rien de la Torah (chééine lo réiya min hattora) n'est rien d'autre qu'une erreur de jugement (éino ella kataoute béchqoul hadaâte).
VI - Le discernement
Les principes de discernement sont donc bien posés par la tradition qui a toujours été affrontée à ces questions. Spécialement, comme on le dit quaand on découvre des coutumes d'une communauté, et que l'on ignore.
VII - Règles
Le Rav Ôvadia Yossef, Richone létsione, recense 24 règles s'appliquant aux minhaguim, dont celles-ci :
- ce que la Torah permet, si on y applique des interdits, ils viennent des rabbins qui sont des Sages et décisionnaires reconnus et habilités (talmidéï 'hakhamim, posseqim)et ce ne sont pas les particuliers qui ont la compétence pour se prononcer à leur sujet ;
- quand un minhag est en contradiction avec une prescription de la Torah, on ne peutpas lui appliquer la règle minhag mévatél halakha, (le minhag annule la halakha) ;
- un minhag qui ajoute des interdits qui conduisent à faire des transgres sions de la Torah, c'est une mitsva que de l'annuler, etc.
La technicité et la gravité du problème exigent donc une grande connaissance des règles en la matière.
VIII - Conclusions
En fait, la source de la majorité de ces coutumes diverses vient de la dispersion du peuple juif, car lorsque le Sanhédrine, le Béit dine Haggadol, existait à Jérusalem et assurait l'unité, il n'y avait pas de disputes au sujet de ces coutumes : il en établissait la validité et leur diversité éventuelle ne faisait que correspondre clairement aux
différentes voies de la transmission qui sont une nécessité comme nous le verrons en fin de ce texte.
Yérouchalmi Yevamote, 12.
- Cycle mensuel de la femme. Pour déterminer l'entrée et la sortie de l'état de nidda. la tradition a distingué plusieurs types de cycles menstruel de la femme (véssét) : le cycle régulier (véssét haaflaga qavouâ). le cycle irrégulier (véssét chéeïno qavouâ). le cycle fixé par l'avertissement de réactions corporelles (véssét haggouf). Les deux conjoints doivent acquérir une formation pour bien connaître ces questions. les repérer et les gérer dans leur relation pour que la vie du couple soit dans la pureté et la sainteté. Des calendriers pratiques spécialisés permettent de tenir ces comptes facilement. Voir - nidda.
- Daf Yomi. Feuille quotidienne. Un rite s'est instauré dans le monde actuel d'étudier chaque jour la même page de Talmuddans toutes les communautés et de parcourir ainsi tout le Talmud en 7 ans.
- Dafina ou - Tafina ou - Adafina. ou - Skhina. Plat mijotant longuement en étant maintenu à la chaleur et mangé le chabbat. dans la majorité des communautés. en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbat.
Dafina. plat de Chabatte composé de viande. pommes de terre. pois chiches. riz. ail. huile et paprika. spécialement chez les juifs marocains. qui mijote longuement après cuisson.
- Dag. Poisson.- Dam bétsim. Sang dans les oeufs. entrainant des problèmes de consommation permise ou non
- Daqqa. Chez les- Juifs en Tunisie, coup frappé à la Daqqa/porte ou à la fenêtre de bonne heure pour réveiller ceux qui doivent venir à la prière du matin, cha'harite. On crie alors "déqaqa!".
- Darkéi Chalom. Chemins de la paix. C'est la science du comportement qui crée la paix entre les hommes. spécialement chez les non-Juifs par une qualité des attitudes et des actes envers eux de la part des Juifs. Par exemple : il faut secourir les pauvres des autres nations. visiter leurs malades et enterrer leurs morts aussi bien que ceux d'Israël (Traité Guittine. page 61).
- Davar haavéd. Action susceptible de causer une perte financière.
- Dayane haémète. Juge de vérité. C'est l'appellation utilisée dans la bénédiction que l'on dit à l'occasion de la mort d'un proche ou d'un Sage. ou lors de l'audition d'une nouvelle très triste. Béit Yossef et Choul'hane Aroukh. 340.
- Dayane. Juge au tribunal rabbinique. Pluriel. - dayanim. Ils composent un béit dine. tribunal. La fonction est la dayanoute. La Torah décrit les qualités exigées des juges Chémote 18. 13-26. Dévarim 16. 18-30. Le Talmud discute longuement de ces fonctions et du nombre de juges nécessaire suivant les types de jugement (Traité Sanhédrine).
- Déluge. Le 27 Kislév, c'est la fin des 40 jours du déluge, selon Ribbi Eliézér, quand Noa'h avait 600 ans. Elles avaient commencé à tomber le 17 'Hechvane. Les eaux ont continué à monter en soulevant l'arche (Béréchite 7, 18) pendant 150 jours jusqu'à la fin du mois de Yiyar (7, 24).
Le 28 Kislév, c'est la fin des 40 jours du déluge, selon Rachi.
- Dérabbanane. Ce sont les prescriptions formulées par les rabbins et qui n'étaient pas explicitement écrites dans la Torah ; elles précisent la Torah ou forment des haies de protection à la pratique de la Torah, par exemple manger des herbes amères le soir de Pessa'h (Traité Pessa'him 120 a).
C'est aussi, dans la discussion talmudique, l'avis de l'ensemble des Sages anonymes
opposé à l'avis d'un seul enseignant (tanna).
Rabbane veut dire nos Sages, nos rabbins.
Dans une discussion talmudique entre plusieurs types de partenaires, l'expression
rabbanane batraé réfère au dernier Sage nommé précédemment.
- Dérékh Eréts.
C'est un comportement moral dans tout ce qui constitue la vie sociale avec une priorité donnée a la paix, le respect d'autrui, la bonne entente, la courtoisie, l'harmonie, etc. et sur toute autre considération importante. Cela suppose un contrôle du langage, le souci de ne pas blesser autrui, de la mettre en valeur et de préserver son honneur.
Cette qualité a précédé dans la création même la Torah, c'est dire son importance (Vayiqra Rabba 9, 3).
Elle doit se manifester envers tout humain.
A partir de là, comme une application, l'expression "dérkh éréts" est utilisée dansd'autres contextes :
- le comportement humain, en général, ou celui de telle ou telle tranche d'âge.
- la profession.
- la relation sexuelle.
Il s'ensuit de nombreuses conséquences dans l'exercice des qualités (middotes) :
- ne pas donner de surnoms,
- ne pas railler, ne pas faire d'humour qui humilie,
- ne pas appeler quelqu'un par son nom quand il est en position supérieure ou importante,
- respecter les personnes âgées et les parents,
- ne pas entrer à l'improviste chez soi ou dans une pièce, même par rapport à son conjoint,
- être digne et propre dans la tenue,
- remercier, donner des bénédictions,
- ne pas se mettre dans des situations de proximité avec des personnes de l'autre sexe qui peuvent être mal interprétées. Il ne faut pas penser qu'il s'agit simplement de "morale sociale" évidente mais, en fait, c'est l'attitude même du créateur envers ses créatures, envers Avraham qu'Il visite quand il est malade, envers ses partenaires dont Il prend conseil, envers Moché ou les prophètes qu'Il appelle et nomme avant de leur transmettre des consignes, etc. C'est donc dans la Torah que le Juif apprend ces règles.
Le Traité Dérékh Eréts (2 volumes), placé à la fin de l'Ordre des Dommages (Néziqim) développe ces questions à l'aide de nombreuses situations de la vie de nos Sages. Mais presque toutes les pages du Talmud ou du Middracheet des Pirqé Avote parlent de cette question.
Mots-clefs associés : Guémiloute 'hassadim.
Références dans le Tanakh : Lire le commentaire sur la paracha Vayé'hi.
A lire également : Bérakhote 61... Chabbat 113...
- Dévarim chébétsineâ. Des choses que l'on réalise en privé et ne sont pas portées à la connaissance d'autres.
- Minhag, voir coutume
'Hag Traduction : Fête Explication : Ce terme indique une célébration ('haguim, au pluriel), qui revient circulairement ; ce sont les fêtes de pélerinage : Pessa'h, Chavouôte et Souccote (donc, dans cette perspective du pélerinage qui revient, Roche hachanah et Yom Kippour ne font pas partie des 'haguim).
- 'Hakham. 'Hakham.Explication :Ce terme définit :- un Sage en Torah. (pluriel : 'hakhamim).- une personne douée d'intelligence et de discernement.- un enseignant de qualité.- un expert. Expressions :- 'Hakham bacha, chef de la communauté juive dans les pays musulmans. - Talmid 'hakham, élève des Sages, nom donné à celui qui a atteint un niveau élevé dans la connaissance de la Torah, selon la tradition exacte. - Chéélate 'hakham, consultation par question posée à un Sage et qui comporte sa réponse. A lire également : Proverbes 1, 10. Lamentations de, 14.
- 'Hala. partie du pain que l'on prélève lors de la fabrication. en souvenir des rites du Temple (Bamidbar 15. 18-21). Le Talmud en définit la quantité comme la 1/24 e partie de la pâte servant à faire le pain.
- 'Halav Yisrael. c'est un lait qui a été préparé selon toutes les règles de la cachroute.
- 'Halitsa. enlever sa chaussure. Dans le rite de yiboum. mariage dans lequel le frère du défunt épouse sa femme ; il y renonce par le rite de 'halitsa.
- 'Hallal. vide.
- 'Haloutsa. veuve dégagée de l'obligation d'être épousée par le frère de l'époux défunt (Dévarim 25. 5-10). Cet époux est nommé yavam. et la pratique 'halitsa. Références dans le Tanakh : Dévarim 25, 5-10.
- 'Haméts levain. Tous les aliments susceptibles de lever sont appelés 'haméts et sont interdit pendant la semaine de la fête de Pessa'h. La recherche du 'haméts s'appelle bédiqate 'haméts. et son élimination se nomme biour 'haméts. (Chémote 12. 15).
- 'Hamsa. cinq. dessin de la main avec les cinq doigts. référant à la 5e lettre de l'alphabet hébraïque qui est le signe du nom de Dieu. Pendentif portant se dessin et utilisé pour se rappeler cette présence et protection.
- 'Hanouka Explication :Fête juive des lumières durant 8 jours à partir du 25 Kislév.
- 'Hanoukate habayite. fête à l'occasion de l'emménagement dans un nouveau domicile.
- 'Hanoukiya. chandelier particulier de la fête de 'Hanouka.
- 'Hara Explication :Chez les juifs de Tunisie, quartier juif, ghetto.
- 'Hara Kbira Explication : Chez les juifs à Djerba en Tunisie, nom du plus grand quartier juif. Le second était 'Hara Sghira et le plus petit 'Homt Souq.
- 'Hassidisme
Histoire
Le 'hassidisme est un mouvement qui a pris naissance en Russie blanche et en Pologne après les terribles persécutions quand le peuple était abattu, dans la misère et souvent inculte. Plus de 200.000 juifs avaient péri dans les massacres de Chmielnitzki en 1648-9, par exemple.
Caractéristiques
Des leaders charismatiques se sont levés, ont présenté un enseignement caractérisé par la continué de l'étude traditionnelle et de la pratique des mitsvotes mais avec une insistance primordiale sur le côté chaleureux et affectif ('hassidoute), l'enthousiasme et la ferveur intérieure et extérieure (hitlahavoute), l'amour (ahava) de D.ieu, du prochain, des rites et de la création, un prosélytisme dans la communauté, une vie communautaire avec un style de vie commun, des techniques de chant (niggoune), de méditation et d'orientation des intentions dans la prière (cavanna), etc.
Le Rebbe
Ces leaders ont organisé des communautés centrées autour de leur charisme, de leur orientation et de leur orientation. Leur rôle va bien au delà du rôle classique du Roch Yeshiva, du talmid 'hakham, du tsaddiq mais le Rebbe est vu comme le modèle, le canal de la bérakha (bénédiction). Les fondateurs sont à l'origine de véritables dynasties de maîtres dont les fonctions se transmettent héréditairement de manière monarchique.
Sur tous ces points il y a des différeences entre chaque courant du 'hassidisme.
Décimées par la Choa, ces communautés ont eu une remarquable renaissance. Les courants contemporains de retour au judaïsme ('hazara bitéchouva) fournissent d'importantes forces à certains courants comme les Loubavitch.
Localisation
Certains courants sont défavorables à la montée actuelle sur la terre d'Israël (Satmar), la majorité sont favorables, plusieurs courants sont très favorables et engagés.Presque tous ont des communautés puissantes en nombre et rayonnement en Israël et dans d'autres pays ; une circulation rapide et continue existe entre ces centres.
Pays
Le 'hassidisme avait donc commencé en Russie blanche avec Rabbi Chnéour Zalmane de Lyadi et Dov Beer. Il se développa en Galicie avec Rabbi Méïr, Rabbi Yisraël de Riskine et Rabbi Elimélékh de Lizensk.
En Pologne ses promoteurs pricipaux furent le Voyant de Loubline, Rabbi Lévi de Berditchév et le Kotsér Rebbe.
En Hongrie, commença le courant de Rabbi Moché Teitelbaum et de Rabbi Tsvi de Dinov.
Nomination
Les communautés sont souvent nommées par le nom de leur ville d'origine qui désignent également la dynastie.
Dynasties
Les plus connues de ces dynasties sont Alexander, Apta-Koupichnitz, Belz, Berditchév, Bobov, Chernobyl-Dkever, Dinov-Bluzhov, Dinov-Mounkatch, Ger ou Gour, Hanipol, 'Houst, Kaliv, Karline-Stoline, Kossov-Viznitz, Liadi, Loubavitch, Mézéritch, Modzhitz, Nechiz-Novominsk, Prémychlane-Nadverna, Qotsq, Radomsk, Ropchitz, Salenter, Sanz, Satmar-Sighéte-Oujel, Vilna, Vorki-Amchinov.
Vie interne
On le voit, il s'agit de toute une société qui a sa presse, ses publications, ses circuits continus de déplacement, ses immenses réunions mondiales à l'occasion des mariages ou enterrements ou nominations du successeur. Chaque groupe a des rites particuliers et célèbre avec ferveur les anniversaires de son propre courant dans l'histoire.
On parle couramment des nouvelles l'Alexander Rebbe, du Belzer Rebbe, du Gerer Rebbe, du Satmarer Rebbe, etc.
Noms actuels
Dans notre génération, voici quelques noms des grands Rebbe selon les courants.
Leurs nouvelles et actes parcourent la presse spécialisée ou, souvent, nationales : Alexander : R. Avraham Ména'hem Danziguér, l'Alexander Rebbe (Bné Braq). Belz : R. Issakhar Dov, le Belzer Rebbe.
Chernobyl : R.David Twersky, le Skever Rebbe.
Gour : R. Pin'has Ména'hem Alter, le Gere Rebbe.
Kalev : R. Ména'hem Mendel Taub, le Kalever Rebbe.
Karline : R. Baroukh Meïr Chochét, le Stoliner Rebbe.
Loubavitch : R. Ména'hem Mendel Schneerson, le Loubavitcher Rebbe (1902-1994).
Mézéritch : R. Na'houm Dov Brayer (Jérusalem).
Novominsk : R. Yaâqov Perlow, le Novominsker Rebbe (New York).
Prémichlane-Nadverna : R. Moché Léifer (Nex York).
Satmar : R. Moché Teitelbaum, le Satmarer Rebbe (New York).
Viznitz : R.Mordékaï, le Viznitzer Rebbe (New York-Bné Braq).
Vorki : R. Yossef Kaliche, le Amchinover Rebbe.
Merci de me signaler les erreurs, compléments, et de participer à l'actualisation.
A lire également : Avraham Yaakov Finkel. The great Chasidic Masters.. Ed. Aronson.
USA Avraham Yaakov Finkel. Contemporary Sages. Ed. Aronson. USA. Calendrier
Hassidique. Ed. Beit Loubavitch. Paris.
- 'Hatane. terme qui désigne le fiancé qui va vers la cérémonie du mariage. ou le gendre.
- 'Hatouna. cérémonie du mariage. Voir 'Houpa.
- 'Hatsote hayom. midi. 'Hatsote halaila. minuit.
- 'Hazane. au départ le terme indiquait le gardien des lieux de la communauté. celui qui annonce les heures des offices et sonne du chofar. ainsi que l'enseignant primaire (?ichna Chabbate 1. 3) ; il désigne actuellement celui qui anime l'office en chantant. La 'hazanoute est la discipline organisée et enseignée des chants de synagogue. Le terme strict qui indique celui qui anime au nom des autres qui prient est le chalia'h tsibbour. l'envoyé du public. A lire également : Michna Chabbate 1, 3.
- 'Hazaqa. présomption de possession légale d'un bien. souvent établie simplement par l'usage continu de ce bien. sans qu'on aie la preuve juridique de cette possession. A lire également : Traité Baba Batra.
- 'Hazara. répétition à haute voix de la prière par le Chaliya'h tsibour (meneur qui représente la collectivité) ou - 'Hazane. après que chacun l'ait dite en silence.
- 'Hazone. vision prophétique. C'est une vision en rêve ou en imagination (Isaïe 29, 7). De là, une vision prophétique (Isaïe 1, 1). Ôd 'hazone la moêd, veut dire que ce que l'on espérait n'est pas encore arrivé ('Habaqouq 2, 3).
- 'Hédér Ecole juive de premier niveau pour les enfants ; sla. dans les pays de langue arabe.
- 'Hélév. Voir Sang et Névéla.
- 'Hérém de Yehoshua bin Noune. C'est une coutume de quelques communautés anciennes de Jérusalem d'une formule dite devant le cortège funèbre et indiquant. lors de l'enterrement d'un homme. que ses proches descendants ne l'accompagnent pas vers la tombe mais seulement des personnes moins proches. 'Hérém. signifie "exclusion. interdit prononcé sur".
- 'Hésséd. bonté. Avraham a découvert que le monde est fondé sur la bonté et non d'abord sur les forces physiques. à l'aimage du Créateur. En conséquence. chaque juif a le devoir de se comporter ainsi envers son prochain. envers les pauvres comme Dieu l'a fait envers Avraham en le visitant quand il était malade. travailler à la paix entre les créatures. ce que l'on appelle guémiloute 'hassadim (Pirké avote 1. 12-15). En conséquence. 'hésséd est aussi l'une des séfirotes dans la qabala. Mots-clefs associés : Guémiloute 'hassadim. Références dans le Tanakh : Voir le commentaire de la paracha Vayé'hi. A lire également : Pirké avote 1, 12-15.
- 'Hévra qaddicha société sainte ; nom de l'association volontaire qui se charge d'organiser les enterrements.
- 'Hilloul chabbate. profanation du Chabbate. On distingue la profanation du Chabbate par inattention involontaire (bichégaga). et par volonté délibérée (bézadone).
- 'Hilloul hachém, profanation ou diffamation souvent publique du Nom divin, que ce soit dans le langage grossier et méprisant envers la Torah, dans l'exposé de théories, ou dans l'exemple donné par des actes nettement répréhensibles. A lire également : Bérakhote 19 b. Kiddouchine 40 a.
- 'Hochéne Michpate. Voir Choul'hane Âroukh.
- 'Hokhma. sagesse. C'est d'abord la sagesse, sous toutes ses formes : spiritualité, discernement, expérience longue ayant donné l'intelligence des choses et des êtres avec pondération, exactitude et efficacité. C'est aussi l'expertise. La seconde des séfirotes. 'Hokhma nistara, sagesse cachée, c'est la science du sod (secret) de la Torah, la qabala.
- 'Hokhma yévanite, la philosophie grecque.
- 'Hol. ce mot signifie ce qui est différent de la sainteté qui caractérise la vie juive. et lui est étranger. Celui qui se revendique comme 'hiloni pour dire qu'il n'a pas de croyance et ne veut pas vivre selon la Torah. va plus loin que se définir comme laïc (terme occidental opposé à clerc) ; il fait choix d'être étranger aux valeurs de la culture juive qu'il définit par ignorance selon la définition occidentale de la religion. Il y a ceux qui en sont conscients et militent intensément pour cela et pour bâtir un Israël étranger à sa culture traditionnelle ; il y a la majorité des 'hilonim qui le sont simplement par ignorance et par participation sociologique au groupe dans lequel ils sont nés et où. en Israël. on a voulu délibérément "ne pas" leur transmettre leur héritage. Cela se jouant sur plusieurs générations et dans les fidélités affectives aussi bien que dans les luttes politiques. et les conflits intercommunautaires. la solution ne sera que dans les darkhé chalom. la volonté de vie selon la paix ensemble. et l'estime réciproque. Dans la conscience d'être un seul corps et tous dans un processus progressif de rassemblement.
- 'Hom ché hayad solédéte bo, c'est la température minimale que la main ne peut pas supporter dans un liquide chaud. Pendant le chabbat, il est permis de chauffer un liquide jusqu'à cette température seulement. C'est environ 45 degrés.
- 'Hoq léYisrael. livre comportant le texte de la Torah selon une répartition journalière qui est accompagnée chaque jour d'un passage de la michna. de la guémara. du Zohar et de halakha. pour en faire un étude quotidienne.
- 'Houpa. partie de tentures supportée par quatre colonnes sous laquelle se réalisa la cérémonie du mariage. Cela symbolise les cieux. car le mariage devrait se dérouler directement sous le ciel. Par extension. le mariage qui s'y déroule et qui synthétise actuellement les fiançailles (éroussine) et le mariage (nissouïne). Il se déroule selon des coutumes diverses (accomlpagnement. tourner autour du mari. briser un verre) mais comporte quelques phases essentielles : la lecture du contrat protégeant spécialement les droits de la femme (la kétouba) et les obligations du mari. les bénédictions. la déclaration de mariage et la bague passée au doigt.
- 'Houst. Rabbins 'Hassidiques. Explication : Le 9 Adar 1929, ce fut la hiloula de Rabbi Yisraël Yaâqov Leifér, de 'Houst, en Tchécoslovaquie. Il est la 6e génération depuis Rabbi Méïr de Prymichlane, élève du Baâl Chém Tov, après Rabbi Aharone Léb, Rabbi Yits'haq de Kaliche, Rabbi Méïr de Prymichlane, Rabbi Issakhar Ber (dit Reb Bertche), et son père Rabbi Mordékhaï de Nadverna en Hongrie (décédé en 1894 et dit Reb Mord'hélé) qui écrivit Maamar Mordékhaï sur la Torah et fut considéré comme un faiseur de miracles. Mots-clefs associés : Voir Baâl Chem Tov, Belz, Berditchév, Braslav, Chernobyl, Eizik, 'Houst, Gour, Lipqin, Mendel, Prémychlane, Satmar, Schneersohn, Vitznitz.
- 'Hovote hallévavote. Traduction : Devoirs des coeurs. Explication : C'est le nom d'un livre de moussar (morale de vie) de Ribbi Ba'hya ben Yosséf ibn Paqouda, sépharade (16e siècle). Il est lu dans toutes les communautés pendant le mois de Eloul pour revenir au juste regard sur la vie et faire pénitence avec Roche Hachanna. Ce livre est une prise de position contre une conception étroite du judaïsme qui regarde d'abord les obligations des actes à poser, alors que les mitsvotes des coeurs sont aussi importantes et donent leur sens à toutes les autres.
Les chapitres sont :
- l'unité de Dieu (hayi'houd),
- la contemplation (habbé'hina),
- le service de Dieu (âvodate haEloqim),
- la confiance (habbita'hone),
- l'unité dans l'action (yi'houd hammaâssé),
- la soumission (hakkéniâ),
- le retour (hattéchouva),
- l'examen de conscience ('héchbone hannéféche),
- l'ascèse (happérichoute),
- l'amour de Dieu (ahavate Hachém). Le livre emprunte aussi à des sources non juives, chrétiennes parfois, souvent musulmanes et grecques parfois. Mots-clefs associés : Rechite 'Hokhma.
- Hachkava. nomination séfarade de la prière en l'honneur d'un défunt pour le repos de leur âme. Les achkénazes emploient davantage le terme de yizkor (se souvenir) ou hazkarate néchama (faire souvenir de l'âme). La hachkava se dit dans diverses circonstances. après la montée à la Torah. à la demande et dans le service de Yizkor qui se déroule le dernier jour de Pessa'h. le second jour de Chvouôte. à Yom Kippour et à Chémini Âtsérète.
- Hachkava. prière de souvenir envers les défunts chez les sépharades. Les ashkénazes utilisent l'expression El malé Ra'hamim.
- Hachmaâte kol. entendre un son ; c'est l'interdit de jouer d'un instrument pendant le Chabbat.
- Hadassim. Traduction : Myrtes
Ce sont trois branches de myrtes qui embaument et sont placées dans le loulav pour symboliser une partie du peuple d'Israël qui apporte à l'ensemble même s'il ne donne pas de fruits.
- Haftara. passage des prophètes lu à la synagogue le chabbat. après la lecture de la Torah. Il lui est exactement parallèle. la plupart du temps. Cela a été introduit aux époques d'interdiction de la lecture de la Torah par les persécuteurs. Celui qui lit la haftara s'appelle le maftir.
- Hagâlate kélim. C'est le fait de plonger des ustensiles dans l'eau bouillante pour les cachériser. Bamidbar 31. 22-23.
- Hagbaa. action de lever le rouleau de la Torah pour le montrer à toute l'assistance. C'est un rôle très important.
- Haggada. Récit de la sortie d'Egypte, lu et commenté lors du rite du Sédér de Péssa'h.
- Hag haqqatsir. Traduction : Fête de la moisson
C'est un autre nom de la fête de Chavouôte qui se déroule à l'époque de la moisson.
Voir aussi : Chavouôte
- Haggahote Maïmouniyote. Voir Maharam.
- Hakafote. action de tourner autour. Cela se fait à la fête de Hochaâna Rabba autour de la Torah. Egalement au tour de la tombe lors de l'enterrement.
- Hakétiya. dialecte juif spécifique du Maroc et qui est composé d'hébreu. arabe et espagnol et écrit en caractères hébraïques.
- Hakhanate Chabbate. C'est la préparation du Chabbat.
- Hakhcharate habbassar. C'est la cachérisation de la viande.
- Hakhnassate oré'him. C'est l'accueil des invités. L'exemple en est Avraham avinou. Références dans le Tanakh : Béréchite 18, 1-8.
- Halakha. C'est la somme des règles de la pratique de vie qui découlent de la Torah et explicitées par la Michna et par le Talmud. Elle a été transmise par Moché, de qui ont découlé de multiples traditions d'analyse de texte et de raisonnement. Le Sanhédrine, tribunal des Sages, faisait la synthèse et l'unité de la halakha. Depuis la disparition du Sanhédrine, il y a plusieurs Ecoles. Seuls les grands Sages peuvent fixer la halakha qui demande une connaissance immense. Chaque jour le juif doit étudier la halakha pour être capable de vivre effectivement selon la Torah.
- Halala. C'est une femme née d'une union entre un Cohen et une femme qui lui est interdite.
- Hallél. suite des psaumes 113 à 118 de louange que l'on dit au premier jour du mois sous une forme abrégée, ou en entier (ligmor éte hahallél) les deux jours de Pessa'h, aux 9 jours de Souccote, à Chavouôte, et en diverses circonstances. Le Talmud Pessa'him 118 nomme hallél haggadol le psaume 136.
- Halvaya. escorte du défunt vers le cimetière. On dit aussi Halvayate hammét (escorte du défunt). C'est un devoir de la plus grande importance pour rendre hommage au défunt, pour réaliser un acte de pure bonté (guémiloute 'hassadim) pour lequel on ne recevra pas de remerciement ; mais aussi, parce que le cadavre garde jusqu'aà la résurrection des morts un lien avec le néphéche (l'âme) du défunt, selon nos textes et les plus grads Sages. C'est le motif pour lequel on se rend sur les tombes des proches et des tsaddiqim.
- Hamapil. c'est l'une des bénédictions dites avant le sommeil.
- Hamichpate haîvri. Nom d'un livre de R. Moché Elone.
- Hamichpate haîvri. Nom d'un livre de R. Na'houm Raqover.
- Hargachote. sensations. Terme désignant les différentes sensations internes qui indiquent à la femme qu'elle est susceptible d'être nidda à l'approche du cycle menstruel. Voir nidda.
- Harira. soupe de légumes secs à la coriandre et au citron. spécialement chez les juifs marocains.
- Haskala. illumination. C'est une conception qui prône la culture profane comme dans la "période des lumières" (18e siècle et suite) en occident.
- Hatov véhamétiv. bénédiction récitée quand des bonnes choses surviennent.
- Havdala. séparation. cérémonie qui marque la séparation du chabbat (domaine de la sainteté, qoddéche) et des jours de la semaine (domaine du 'hol). Après le chabbate. on dit 4 bénédictions : sur le vin (guéfène). les odeurs (béssamim). la lumière (or). la séparation entre le domaine de la sainteté et celui du profane (hammavdil). Il y a différentes coutumes liées à la havdala (forme de la bougie, rire, gestes avec le doigt trempé dans le vin, chants pour le prophète Elie, etc.). A lire également : Traité Bérakhote 33 a.
- Héikhal. palais divin.
- Héir kol péné hammizra'h. moment où la lumière du jour jaillit sur tout l'orient.
- Hékhal haqqoddéche. Saint sanctuaire du Saint. nom donné à l'armoire dans laquelle on range les rouleaux de la Torah. et devant laquelle se placent les cohanim pour donner leur bénédiction. Le nom fait référence au hékhal du Temple. réservé aux Cohanim
- Henna ou hénné. Cérémonie des communautés séfarades et orientales. se déroulant surtout avant le mariage, mais aussi parfois avant la bar mitsva dans laquelle on teint au henné les mains, les pieds et les cheveux des femmes.
- Hespèd. C'est l'éloge d'un défunt.
- Hétér Iska. C'est un contrat d'affaire passé devant une autorité rabbinique.
- Higayone. C'est
- une pensée, une idée,
- une activité ou un processus logique,
- une lecture cursive,
- une méditation,
- un son musical (psaume 92, 4).
On voit par là que la pensée juive est toujours à la fois rationnelle, multiple et poétique, comme l'exprime aussi le mot taâm (voir le Lév Gompers, page 200).
- Hilkhote Néziqéï Mamone. Ce sont des halakhotes concernant les dommages d'argent.
- Hiloula, louange. Fête populaire pour l'anniversaire du décès d'un Sage dont la mort est considérée comme un mariage. C'est aussi le nom de la date de ce décès ou le pélerinage sur la tombe de ce Sage, par exemple sur la tombe de Ribbi Chimeône bar Yohaï à Mérone.
- Hine. C'est une mesure de volume liquide correspondant à environ 4 litres, dans le Talmud.
- Hirhour. méditation. action de penser. ou lecture en silence.
- Hitbodédoute. isolement dans la méditation pour se rapprocher de Haqqadoche baroukh Hou. Ce concept est important dans la caballe et le 'hassidisme.
- Hitlahavoute. Enthousiasme, ferveur (dans la prière ou dans la confiance).
- Hochaâna Rabba. Traduction : Implorations (hochaânotes, au pluriel).
C'est la fin de la fête de Souccote. C'est 'Hol hammoêd. Les hochaânotes ont lieu car la décision finale prise par le Ciel à notre encontre à Kippour devient exécutive aujourd'hui. Il est encore temps de revenir, de faire techouva. C'est donc à la fois un jour impressionnant, mais c'est aussi un jour de joie car on revient et on se réjouit de la bonne direction prise. Il y a des coutumes particulières ce jour-là.
- Hod. splendeur. Nom de l'une des séfirotes.
- Hotsaa Traduction : sortie. C'est l'interdiction de transporter des objets du domaine privé au domaine public et inversement, pendant le Chabbat.
- Hou haya. véHou hové véHou yiyé : Il était. et Il est. et Il sera.
- Inauguration du Temple. Explication : Le 25 Kislév, ce fut la fin de la préparation des matériaux du sanctuaire (voir Chémote Rabba 52, 2), et l'inauguration du Temple par les 'Hachmonaïm
- Intermariage. C'est le mariage d'un juif avec un ou une non-juifs. Il est interdit (Chémote 34. 16) car il conduirait à l'abandon de la participation à l'alliance entre le peuple d'Israël et son Dieu par mélange des croyances et "adoration" d'autres "divinités".
- Issour kélim. interdiction de mélanger les espèces dans l'agriculture.
- Îqarim, principes, voir Chlocha âssar îqarim.
- Îrbouv. Explication : C'est le mélange, par exemple d'eau chaude et froide le Chabbat.
- Îrouï mikéli. Explication : Cela concerne l'eau ou un liquide le chabbat (voir également kéli). Si on fait couler l'eau brûlante directement sur un aliment pour le cuire ainsi, on parle de îrouï mikéli.Si l'eau qui a été chauffée s'est refroidie, on parle de nozél mévouchal tsonéne.
- Issour kélim. Explication : Interdiction de mélanger les espèces dans l'agriculture.
- Îyoune séfarade Traduction : Examen séfarade du texte talmudique
Explication : C'est une méthode d'étude du Talmud qui consiste aussi à mettre en évidence toutes les règles structurales du texte, de la langue (particularités, manques, adjonctions), du raisonnement, et les caractéristiques des interlocuteurs dans une intention : comprendre le message effectif est un préalable nécessaire, avant d'entrer dans tout approfondissement sophistiqué sur un point particulier du message.
- Jiziya. impôts spéciaux imposés aux juifs dans les pays arabes en raison du statut de dhimmi. statut de "protection" des juifs et des non musulmans en pays arabes. Cette dite "protection" concédée se traduisait de fait par une autonomie communautaire et cultuelle mais aussi par de nombreuses contraintes et vexations.
Juderia. quartier juif en Espagne.
- Kaâs. La colère est fréquente dans nos textes traditionnels, sous divers termes : kaâs, roguéz, qétséf, 'hara, itmarméroute... Elle est citée des centaines de fois dans le Talmud, les middrachim et le Zohar. Elle est vue comme une réaction de l'instinct qui est provoquée par les fautes obstinées du peuple et par sa mauvaise foi, par son manque de persévérance. Parfois, le mot est relié au chagrin (Lamentations 1, 18 ; 2, 23). Voyez Rachi sur Devarim 29, 19 ; 31, 20 ; 32, 27. Les Proverbes 17, 25 disent que la bêtise que manifeste un enfant suscite la colère du père et l'amertume de la mère. Les textes insistent sur son effet destructeur (Bérakhote 63 b) sur toute la collectivité. Il y a des colères valorisées qui apportent la bénédiction et descolères blâmées qui sont destructrices comme un incendie qu'on ne peut arrêter. C'est un moment où la qéddoucha et le soutien de Hachém, l'intériorité, la sagesse ne sont plus pris en compte, sont éloignés, et on l'assimile alors à l'idôlatrie, à la faute, à l'écart. Elle éloigne la qéddoucha et entraîne l'homme à s'en éloigner. Elle est assimilée à une drogue de mort, sam mavéte.Elle évolue vers la haine. La colère silencieuse est la pire de toutes car elle est comme un serpent qui observe en silence et tue. Il faut se détourner de celui qui est en colère. On prie le matin, après la lecture du sacrifice d'Avraham, pour que la colère soit surmontée par Ra'hamim, la miséricorde.C'est dans la colère que l'on découvre qui est l'homme.
Il faut donc veiller à l'éviter, particulièrement le Chabbate qui est le temps de la qéddoucha. Celui qui fait téchouva de cette caractéristique qui est une anti-qéddoucha, apporte la qéddoucha.
- Kabbalate chabbate. Réception du Chabbate. On y dit les psaumes 95 à 99 et 29 dont les lettres initiales ont la guématria du mot néféche, puis le Lékha dodi et les psaumes 92 et 93..
- Kahal. l'assemblée. Il s'agit de collectivités organisées pour se faire représenter auprès des autorités civiles. Egalement. une assemblée de personnes qui prient ou étudient ensemble et sur qui règne la chékhina. résence divine ; on la désigne alors par l'appellation de qahal qaddoche.
- Kaporéte. C'est le couvercle d'or posé sur le coffre qui renferme les tables de l'alliance (lou'hote habbrite) et sur lequel étaient les deux séraphins.
Par extension, on nomme béit hakkaporéte, le saint des saints.
On désigne, par analogie, le rideau qui est suspendu devant le arone haqqodéche où sont placés les rouleaux de la Torah dans la synagogue.
Références dans le Tanakh : Chémote 25, 17..
- Kappara pardon. réparation. sacrifice de demande de pardon avant Yom Kippour et consistant dans l'aveu des fautes. On parle. au pluriel. de kapparotes quand ces fautes sont déplacées symboliquement sur une volaille sacrifiée. Cette coutume très ancienne est louangée ou critiquée par différents Sages.
- Karète. retranchement du peuple. banissement.
- Karpas. céleri. Dans le Sédér de Péssa'h. le chef de famille prend un peu de persil ou céleri et le trempe dans l'eau salée. dit une bénédiction et distribue. Même si cela repose sur des coutumes ancienes de repas. la façon originale de le faire a pour but de susciter l'attention de l'enfant lors de la cérémonie.
- Kavana. c'est l'intention de la pensée et du coeur dans la réalisation de la mitsva ou de la prière. Elle est obligatoire pour qu'il y ait réalisation de la mitsva. Cela a été amplifié comme connaissance et comme technique dans les courants 'hassidiques et dans la qabale. Des livres de prières portent en mention les cavanotes appropriées au texte. Il faut une formation particulière auprès de Sages compétents pour apprendre ces kavanotes. sans quoi non seulement on erre mais on produit des profanations. (Pluriel. kavanote).
- Kebab. brochettes.
- Kéhila. communauté (pluriel. kéhilote).
- Kélala. malédiction. Références dans le Tanakh : Dévarim 11, 26.
- Kéli (voir également eau). Différents types de récipients, selon la cachroute du Chabbate. Le kéli richone est le récipient dans lequel l'eau, préparée pour le Chabbate, a été chauffée, il est donc sur le feu. Le kéli chéni est le récipient dans lequel on a versé le liquide (nozél) l'eau qui a été chauffée dans le premier récipient. Le - Kéli chélichi est un troisième récipient qui reçoit du deuxième récipient. On parle de a'hzarate kéli quand on a retiré un récipient de la source chauffante et qu'on l'y remet.
- Kéli chéni. récipient second. C'est le récipient dans lequel on verse le liquide qui était dans le premier récipient placé sur le feu pendant le chabbat.
- Kéli richone. récipient premier. C'est celui qui est mis sur le feu pendant le chabbat.
- Kériâ. déchirure obligatoire du vêtement de l'endeuillé. accompagné d'une bénédiction (dayane ha éméte. juge de vérité). Ce rite précis concerne les 7 proches du défunt.
- Kériate chémâ âl hammita. C'est la lecture du Chémâ Yisraël accompagnée de psaumes avant de s'endormir. Les enfants ont une version abrégée. Traité Bérakhote 60 b.
- Kériate séfér Tora. lecture du rouleau de la Torah.
- Kérouv. chérubin ; pluriel. kérouvim. chérubins.
- Keswa ek kbira. magnifique robe brodée d'or des parures des juives du Maroc.
- Kétér. couronne. L'une des séfirotes.
- Kétonète passim. la robe de Yossef que ses frères couvrirent de sang pour la présenter à leur père.
- Kétonéte. tunique. comme celle de Joseph.
- Kétouba. contrat de mariage juif. écrit en araméen et protégeant la femme. indiquant ses droits. les obligations du mari et les dédommagements en cas de divorce. A lire également : Traité Kétouvote.
- Kevod av vaém. respect envers le père et envers la mère. C'est l'un des 10 commandements (âssérète haddibérote). Chémote 20. 2-17 et Dévarim 5. 6-21.
- Kévod habbériote. attention effective à la dignité de la personne humaine dans la relation à autrui.
- Kézayite. mesure de volume solide correspondant à environ la taille d'une grosse olive. dans le Talmud.
- Khligh. dans la cuisine juive. confit de petits morceaux de boeuf mijotés lentement.
- Kiddouche Hachém. martyre. par lequel on sanctifie le Nom divin. sanctification du Nom. Kiddouche Hachém, sanctification du Nom. Il y a une dimension intérieure de sanctification du Nom qui peut être en jeu dans tout acte suivant l'intention caractérisée par sa pureté, par sa gratuité, par l'amour de Hachém et pour Sa seule gloire. Cela autant dans la prière, que dans la réalisation de mitsvotes, et particulièrement dans les mitsvotes concernant le prochain.
Appellation désignant le martyr de ceux qui ont été tués en tant que juifs, pour la foi juive, pour la non conversion mais aussi en tant que juifs quel que soit leur degré de connaissance ou de sainteté, par exemple toutes les victimes juifs de la Shoa.
- Kikar. mesure de poids correspondant à environ 25 kilogs. dans le Talmud.
- Kiniane. acte d'engagement.
- Kinote. lamentations.
- Kippour ou Yom Kippour. Traduction : Jour du pardon
Fête juive qui arrive le 10 Tichri, en septembre-octobre, 10 jours après le jour de l'an, Roche Hachana. C'est un jour de convocation de tout le peuple par le chofar, un jour de mortification et jeune, de pénitence pour nous purifier, obtenir le pardon et modifier notre vie. La réparation effective des torts faits à autrui est la condition de tout. Il s'agit d'être sensible à la demande de retour exprimée par Dieu à l'homme.
Références dans le Tanakh : Vayiqra chapitres 16 et 18, Isaïe 57, 14-30 et 58, le livre de Jonas.
- Kitsour Choul'hane Âroukh. Nom d'un livre de R. Chlomo Ganszfield.
- Kittél. grande blouse blanche. signe de pureté que les ashkénazes revêtent le soir de Pessa'h. à Kippour et parfois au mariage et dans lequel ils seront aussi enterrés.
- Klal Yisrael. l'ensemble du peuple juif.
- Knèdles. dans la cuisine juive. boulettes composées de pain. de pomme de terre et assaisonnées.
- Knéssét haguédola. Nom d'un livre de R. 'Hayim Benvéniste.
- Kofér béîqar. celui qui nie un principe essentiel du judaïsme.
- Kollél Deux significations. Etablissement d'enseignement de la Torah pour adultes. Institution organisée sur la terre d'Israël pour maintenir le lien entre les communautés de la diaspora et Israël : cela se traduit par deux mouvements : dons vers Israël. déplacement d'envoyés vers les communautés pour leur apporter l'esprit de la terre d'Israël et leur demander leur aide.
- Korbane 'haguigua. Sacrifice offert lors de Pessa'h au Temple.
- Korbanote. sacrifices.
- Kouttab. Explication : Chez les juifs de Tunisie, école rabbinique élémentaire.
- Kraâros. Explication : C'étaient, en Tunisie, les fiacres à deux chevaux qui étaient conduits par des juifs.
- Kvatér. celui qui tient l'enfant en attendant que tout soit prêt pour la circoncision (mila).
- Kvittel. C'est un papier que l'on transmet à un tsaddiq et sur lequel on a écrit une demande qu'il transmettra dans sa prière.
- Ladino judéo-espagnol. Au sens strict. traduction des textes hébraïques dans le judéo-espagnol. Au sens large. langage parlé judéo-espagnol que l'on doit nommer plus exactement judezmo. spaniolish. romance. etc. suivant les régions de la dispersion d'Espagne. Il comporte une littérature écrite et chantée.
- Lag baÔmér
Ce jour-là, s'est arrêtée l'épidémie mortelle qui a tué 24000 élèves de Ribbi Âqiva. Et il a pu reprendre l'enseignement de la Torah à ses grands disciples. C'est au 33e jour de l'Ômér où on célèbre en grande joie la hiloula (jour du décès comme entrée dans la gloire d'En-Haut) de Rabbi Chimeône bar Yo'haï. C'est un peu le modèle de l'union que le peuple juif et chacun devraient avoir avec le Créateur.
Les fêtes et mariages reprennent.
On allume beaucoup de lumières, bougies, et on fait des feux de joie, surtout à Jérusalem.
Des milliers de juifs vont en famille à Mérone sur la tombe de Rabbi Chimeône bar Yo'haï. Ils y prient pour que la miséricorde (Ra'hamim) se répande sur tout Israël. Il y a d'autres coutumes populaires.
- Lait. Voir mélange lait-viande.
- Larik. en vain. indigne.
- Lé'hém michné. Ce sont les deux pains sur lesquels on dit la bénédiction, le Chabbat. Ils réfèrent à la double portion de manne recueillie avant le Chabbate, et à beaucoup d'autres significations élevées.
Références dans le Tanakh : Chémote 16, 22.
- Lé'hém Michné. Rabbi Avraham di Botone, de Salonique (1560-1606) a écrit le Lé'hém Michné. Ce livre traite uniquement de ce que le Késséf Michné n'a pas commenté. Sur la page de Michné Torah, il est situé juste sous le texte de Rambam.
- Léchone harâ. médisance. La Torah interdit non seulement de dire du mal et des choses mensongères contre autrui. mais également de colporter des choses exactes mais qui portent préjudice et portent atteinte à l'image du Créateur dans l'homme. Vayiqra 19. 16. Voir Paracha Chéla'h lékha.
- Léhitatéf bétsitsite. C'est s'envelopper dans le tallite portant les tsitsites, les franges référant aux mitsvotes à accomplir.
- Lékhat'hila. dès le début. avant même d'entreprendre quelque chose.
- Lékhém michné. double portion de pain. cela fait allusion à la manne dans le désert avant le Chabbate (Chémote 16. 22). et aux deux pains à la table du Chabbate.
- Létéâvone. pulsions qui s'imposent à la personne. Littéralement. selon l'appêtit.
- Létsim. les railleurs. Le premier psaume, le début du livre de halakha (le Tour) insistent sur la plus grande gravité de ce comportement.
- Lettre. Prononciation phonétique : Ote, pluriel otiote
La lettre juive n'est pas seulement un outil linguistique et grammatical, elle a une signification dans le mot et elle porte une vie particulière. La première de la Torah en est l'exemple.Elle est donc objet d'étude dans le texte, et de mditation jusqu'à la prière.
Le jeu des lettres entre elles comporte des règles transmises par la tradition depuis Moché au Sinaï, il ne relève pas des jeux imaginatifs sur des codes. Il y a 304 805 lettres dans la Torah.
- Lévatala. en vain ; par exemple. une bénédiction dite alors qu'il n'y a pas à la dire. ou quand on ne fait pas ensuite l'acte pour lequel on a prié.
- Lévaya. accompagnement du défunt lors de l'enterrement.
Liboune. chauffer au rouge des ustensiles pour les cachériser.
- Lifnim michourate haddine. en deçà de la limite de la rigueur. Cela signifie que l'on ne tient pas compte seulement du droit et de la justice mais aussi de la miséricorde (ra'hamim).
- Ligmor. terminer ; appellation qui indique que l'on va dire tout le hallel et non pas la version abrégée.
- Likoute âtsamote. transfert de sépulture. Les règles de halakha en sont très précises.
- Loég larakh. c'est l'interdit de ridiculiser le faible.
- Log. mesure de volume liquide correspondant à environ 0.3 cm3. dans le Talmud.
- Loulav. Le loulav a deux significations :
- soit la tige de palmier seule (kapote témarim),
- soit l'(ensemble des 4 espèces que l'on agite à Souccote. Le loulav représente l'ensemble du peuple d'Israël qui doit être réuni.
Références dans le Tanakh : Vayiqra 23, 40.
- Lumières de chabbate. Le symbolisme de ces deux lumières réfère. entre autres. aux deux commandements de "souviens-toi" et "maintiens" (Chémote 20. 8 et Dévarim 5. 12).
- Ma'hatsite hachékél. demi chékél que chacun devait donner pour les sacrifices et pour l'entretien du Temple. Chémote 30. 11-15.
- Ma'hloqéte. Traduction : discussion. Discussion comportant une discorde. C'est une méthode d'élucidation talmudique qui est orientée vers la connaissance de D.ieu. Quand le débat est clos, les relations sont fraternelles.
- Ma'hzor de Vitry. Un des plus anciens livres de prière. du 11e siècle rédigé par Ribbi Sim'ha ben Samuel. de Vitry. élève de Rachi. C'est un indice très important pour l'étude de l'évolution des prières.
- Maâ. pièce de monnaie correspondant à la valeur de 1/6 dinar d'argent. dans le Talmud.
- Maabarotes. Camps d'accueil et de transit pour les immigrés en Israël au début de la création de l'Etat. Les conditions difficiles d'existence dans ces camps ont laissé de profondes blessures familiales et entre les communautés.
- Maâmadote. haltes. Ce sont des pauses dans le cortège funèbre pendant lesquelles on lit des textes ou prières. Le nombre en varie selon les coutumes.
- Maâssé omane. travail professionnel dans lequel on est expert.
- Maâssé. cas concret de la vie qui est prix comme exemple. comme démonstration ou preuve dans le Talmud.
- Maâssér. Traduction : 1/10e. Prélévement du 1/10e des revenus de chaque ben Israël pour le donner aux Lévis qui en donneront à leur tour le 1/10 aux Cohanim qui n'ont pas non plus de propriété sur la terre d'Israël (c'est la téruma, don).
Un don volontaire et non imposé est une nédava ; les sépharades utilisent souvent ce mot "nédava" pour le don de bienfaisance ou tséqaqa.
Références dans le Tanakh : Bamidbar 18, 21 et Dévarim 14, 22-27 .
A lire également : Le commentaire sur la paracha Vahé'hi.
- Machguia'h. C'est le surveillant et examinateur de la cacheroute. Pluriel. machgui'him.
- Maftir. Celui qui lit la haftara s'appelle le maftir. La haftara est un passage des prophètes lu à la synagogue le chabbat. après la lecture de la Torah. Il lui est exactement parallèle. la plupart du temps. Cela a été introduit aux époques d'interdiction de la lecture de la Torah par les persécuteurs.
- Maguène Avraham. Livre. Voir Choul'hane Âroukh.
- Maguène David. Livre. Voir Choul'hane Âroukh.
- Maguide Michné. Rabbi Vidal Tom Tov di Tolossa, d'Espagne (14e siècle) qui est de la génération du Rabbi Nissim, le Rane, a écrit le Maguide Michné.
Ce livre donne les sources de Maïmonide et prend sa défense contre les attaques du Rabad. Sur la page de Michné Torah, il est situé en haut à droite.
- Makhloqéte. discussion. discorde.
- Malbim. Notanicone, pour R. Méïr Léib ben Yé'hiél Mikhal.
- Malkhoute. royauté. Ce mot réfère à
- la charge du roi.
- les attributs du roi : le trône (kissé malkhoute), la couronne (kétér malkhoute).
- la durée de son règne ou ce qui le caractérise (malkhoute David).
- l'état gouverné par un roi : royaume.
- la dernière des séfirotes dans l'ordre de descente de la bénédiction ; c'est la zone de la chékhina et de la "reine du chabbate", la malka.
- ce qui caractérise une bénédiction : la présence des mots "éloqénou mélékh haôlam" car sans cela il n'est pas vraiment de bénédiction (Bérakhote 12 a).
- Malkhoute chamayim, réfère à notre obédience volontaire à la volonté du Ciel.
- Malkhoute chaddaï, réfère à la fructification en cours de réalisation de cette bénédiction divine qui est au delà de notre pouvoir.
- Mamzér. enfant né d'une union interdite. incestueuse ou avec une femme mariée à un autre homme. La traduction par "bâtard" est inexacte. L'enfant né d'une femme non juive n'est pas mamzér. (Dévarim 23. 3). Les lois réglant les mariages des enfants mamzérim sont complexes. Michné Tora. Issouré Bia 15. Choul'hane Âroukh. Evéne haÊzér 4.
- Mané. pièce de monnaie correspondant à la valeur de 100 dinarim d'argent. dans le Talmud.
- Maôz Tsour. Forteresse Rocher ; hymne achkénaze de 'Hanouka chanté après l'allumage des lumières. datant du 15e siècle. Isaïe 17. 10.
- Marabout. nom d'un Sage dans les pays musulmans. Egalement. nom du bâtiment qui protège sa tombe.
- Marite haâyine. impression erronée et mauvaise que l'on donne de son comportement à autrui si on ne prend pas garde à certaines précautions. Littéralement. vision de l'oeil.
- Maror. herbes amères diverses (laitue. par exemple). A Pessa'h.
- Marranes. ou marranos. nom de mépris donné par les chrétiens aux juifs convertis de force en Espagne et au Portugal. et qui continuaient en secret à pratiquer leur judaïsme. Ils furent souvent victimes de persécutions véritables. d'autodafés et brûlés publiquement après les mesures prises par le pape Paul IV au 16e siècle.On parle aussi de "nouveaux chrétiens". d'anoussim. de chouetas. ou de conversos. Beaucoup parvinrent à s'enfuirent et constituèrent des communautés importantes en diaspora.
- Maskil. penseur éclairé.
- Massa oumatane baémouna. la droiture dans les affaires.
- Massoréte hachass. Nom d'un livre de R. Yehoshua Boâz.
- Matanote laévionim. Envoi de cadeaux à deux pauvres, au moins, à Pourim.
- Matsa. Traduction : pain sans levain
Il est mangé pendant la fête de Pessa'h et symbolise la séparation d'avec toute impureté et esclavage; sur tous les plans. Pluriel : matsote. Il est opposé au 'haméts.Elle est obligatoire le premier soir de la fête pendant le Sédér où elle doit doit être faite uniquement avec de l'eau, aucontraire de la matsa achira (riche) qui intègre d'autres éléments et qui est autorisée aux personnes faibles. On l'appelle aussi lé'hém ôni, pain de misère (Dévarim 16, 3).Références dans le Tanakh : Chémote 12, 18 et 39.
A lire également : Choul'hane Âroukh, Ora'h 'Hayim 462.
- Matsa achira. (riche) celle qui est préparée avec autre chose que de l'eau.
- Matsate mitsva. c'est la matsa que l'on doit obligatoirement manger pendant le sédér de Pessa'h.
- Matséva. pierre tombale. qui reçoit l'inscription du nom du défunt et localise la tombe (Béréchite 35. 20). Ne pas confondre avec le terme biblique désignant une pierre prise comme lieu de culte aux idoles. pratique dénoncée par les prophètes.
- Mavo Hattalmoud (voir Chmouel Hannaguide).
- Mayim a'haronim. ablution obligatoire et sans bénédiction du bout des doigts à la fin des repas. avant la prière de remerciement.
- Mayim chélanou. l'eau utilisée pour la confection des matsotes de Pessa'h.
- Mazal. sort. Egalement goral. le sort qui tombe sur quelqu'un.
- Méaméts Koa'h. Nom d'un livre de R. Moché Almosnino.
- Méchoui.Explication : Plat de viande à l'huile et aux épices, macéré et cuit lentement, spécialement chez les juifs marocains.
- Méditation : hirhour, siya'h, higayone, hitbodédoute...
- Mégorachim. Explication : Ce sont les juifs expulsés d'Espagne et du Portugal.
- Méguila. Traduction : rouleau.
La Torah est écrite sur une méguila. C'est l'appellation donnée spécialement au rouleau du livre d'Esther qui est lu à la fête de Pourim : on dit : la "méguilate Esther". C'est aussi le 10e traité de la partie Moêd de la Michna et du Talmud ; il traite spécialement de l'écriture de ces rouleaux et de ces fêtes.
- Mé'hitsa. séparation. On parle de mé'hitsa chaque fois qu'on place quelque chose qui marque dans l'espace la séparation entre deux catégories (de nourriture. entre les sexes. etc). Par exemple. à la synagogue. entre les hommes et les femmes. Il y a des règles précises pour cela.
- Mé'houbarote. deux parachiyotes "liées" en une seule lecture.
- Méla'h. Traduction : sel.
Le mot est composé des mêmes lettres que pain et rêve, en hébreu.
- Méa bérakhote. les 100 bénédictions que l'on doit dire chaque jour. et spécialement le Chabbat.
- Méâm loéz. Oeuvre populaire sur la Torah. d'initiation au judaisme. publiée en 1730 en judéo-espoagnol par Yaâqov Culi pour ramener les juifs ignorants ou égarés par la triste épopée de Sabbataï Tsvi. Elle est surtout composée de middrachim.
- Méchoui. plat de viande à l'huile et aux épices. macéré et cuit lentement. spécialement chez les juifs marocains.
- Méditation : hirhour. siya'h. higayone. hitbodédoute...
- Mégorachim Ce sont les juifs expulsés d'Espagne et du Portugal
- Méguila. rouleau. La Torah est écrite sur une méguila. C'est l'appellation donnée spécialement au rouleau du livre d'Esther qui est lu à la fête de Pourim : on dit : la "méguilate Esther". C'est aussi le 10e traité de la partie Moêd de la Michna et du Talmud ; il traite spécialement de l'écriture de ces rouleaux et de ces fêtes.
- Méla'h. sel. Le mot est composé des mêmes lettres que pain et rêve. en hébreu.
- Mélakha. travail interdit pendant le chabbat ; il y a 39 catégories et des dérivés.
- Mélange lait-viande. Il est interdit à la consommation. Chémote 23. 19 ; Chémote 34. 26 ; Dévarim 14. 21.
- Mélanger. "Se mélanger les pédales" ; en yiddish. on l'exprime en disant de quelqu'un qu'il intervertit les prières de yotser or (avant le chémâ) : "er hawt farmisht di yoitzres".
- Mélavé malka. accompagnement de la reine ; C'est le quatrième repas du Chabbate (Traité Chabbate 117 b- 119 b) pour fêter la "reine Chabbate" avant son départ. Il est accompagné de chants en l'honneur du prophête - Eliahou (Elie). La coutume est présente dans le Talmud. elle remonte au Roi David. célébrant sa vie à l'issue de chaque Chabbate. sachant qu'il mourrait pendant un Chabbate. Elle a pris une grande importance à Tsfate (Saféd) et dans le monde 'hassidique.
- Mélékhéte Chlomo. Nom d'un livre de R. Chlomo Adéni.
- Mellah. quartier juif au Maroc. en opposition à "la ville". la medina.
- Ménakère. celui qui réalise le nikkour. extraction du guid hannaché. nerf sciatique impropre à la consommation juive. Mots-clefs associés : Voir guid hannaché.
- Ménora. chandelier. candélabre. Spécialement. allusion au chandelier à 7 branches du Temple (Chémote 25. 31-40 et 37. 17-24). Dessin comportant cette représentation avec un psaume dessiné selon les branches du chandelier. Il comporte de nombreuses significations (simples et dans le champ de la caballe) et de multiples fonctions dans la vie juive. au point qu'il est devenu l'un des symboles essentiels du judaïsme.
- Ménorate hammaor. Nom d'un livre de R. Yits'haq Abouhav.
- Merkava. char. Support de la présence divine.Le peuple d'Israël. ou les patriarches sont merkava.
- Messadér kiddouchine. Traduction : règle, réalise le mariage. celui qui officie lors du mariage.
- Méssilate Yécharim (voir Luzzatto).
- Mézonotes. patisseries ; elles ont des bénédictions particulières.
- Mézouza. étui protégeant un petit rouleau sur lesquels il est écrit quelques textes de la Torah. et que tout juif doit fixer sur chaque portail de sa maison. à l'extérieur et à l'intérieur (Dévarim 6. 9 et 11. 20). Il a une fonction de protection et de rappel de la Torah. Sur 22 lignes y sont écrits les versets de Dévarim 6. 4-9 et 11. 13-21 et trois nom saints en lettres décalées. Avec la mila. circoncision et la fête de Kippour. c'est l'une des pratiques les plus répandues du judaïsme. Elle exerce une fonction de stimulation de l'amour envers Dieu. qui à son tour protège son peuple dans une achga'ha (providence) très individuelle (Traité Méha'hote 43 b).
- Mherqua. ruban de pâte fine frite et sucrée. spécialement chez les juifs marocains.
- Michloa'h manote. envoi de cadeaux comestibles à. au moins. un ami à Pourim.
- Michna Béroura, la michna éclaircie, est un livre qui résume et commente la halakha selon la tradition achkénaze à partir de la partie du Choulkane Aroukh intitulée Ora'h Hayim.
Il est écrit par Rabbi Yisraël Méïr HaCohen de Radin en Pologne (1839-1933).
Mots-clefs associés : Ora'h 'Hayim. Choul'hane Aroukh.
- Michna étudiée pour le repos de l'âme du défunt. C'est une coutume appliquée quotidiennement pendant la première année de deuil par beaucoup. spécialement le chapitre 7. 4-7 du Traité Miqvaote dont les initiales forment le mot néchama (âme).
- Michna mise par écrit de la tradition orale de la Tora. c'est la base du Talmud.
- Michné la mélékh. Rabbi Yéhouda Rosanés (1657-1727), de Turquie a écrit le Michné la mélékh. C'est une analyse très aiguisée du texte de Michné Torah de Maïmonide.
- Michné Torah (voir Maïmonide).
- Michné Torah. Les commentateurs.
Dans un livre de Michné Torah, du Rambam (Maïmonide, né à Cordoue, 1135-1204), on trouve au centre le texte, et autour, des commentaires très importants dont les principaux sont :
- le Ravad, de Rabbi Avraham ben David de Posquières (1120-1198) ; c'est un des plus grands richonim, souvent nommé le Baâl Hahassagote, qui écrivit également sur la Torah, sur le talmud, sur les problèmes de permis et interdit et sur le Rif dont il défendait les vues. Ses analyses sont reconnues comme les plus importantes et sont souvent très critiques envers le Rambam. En raison de sa sainteté exceptionnelle, il fut comparé à Rabbénou Haqqadoche et les cohanim furent autorisés à assister à son enterrement.
- les Haggahote Maïmoniyote, de Rabbi Méïr Haccohén de Rottenbourg (13e siècle), le Maharam, l'un des derniers tossafistes achkénazes et le maître du Roche. Il fut cruellement emprisonné et refusa la libération dont le prix eut été exorbitant pour la communauté. Il commente et complète les halakhotes de Maïmonide avec les écrits parallèles des tossafistes. Sur notre page, il est situé en bas à droite.
- le Migdal Ôz, de Rabbi Chém Tov ben Rabbi Avraham, Gaone d'Espagne (14e siècle), élève du Rachba, Rabbénou Chlomo Adérete ; il succéda au Rambane, son maître, en Espagne ; il était un grand halakhiste et auteur de commentaires importants sur le talmud ; il commenta également le Rambane. Il monta en Éréts Yisrael. Sur notre page, il est situé en bas à gauche.
- le Késséf Michné, de Rabbénou Yossef Qaro, Marane (1478-1575), que nous avons déjà présenté. Il monta en Éréts Yisrael. Sur notre page, il est situé en haut à gauche.
- le Maguide Michné, de Ribbi Vidal Tom Tov di Tolossa, d'Espagne (14e siècle) ; il est de la génération du Rabbi Nissim, le Rane, donne les sources de Maïmonide et prend sa défense contre les attaques du Rabad. Sur notre page, il est situé en haut à droite.
- le Lé'hém Michné, de Rabbi Avraham di Botone, de Salonique (1560-1606). Il écrit uniquement sur ce que le Késséf Michné n'a pas commenté. Sur notre page, il est situé juste sous le texte de Rambam.
- le Michné la mélékh, de Rabbi Yéhouda Rosanés (1657-1727), de Turquie. C'est une analyse très aiguisée du texte.
Michné Torah. Thèmes, chapitres.
Les 14 livres du Michné Torah sont généralement imprimés en 6 volumes.
Quels sont les 14 livres de Michné Torah ?
1. Le livre de la connaissance
2. Le livre de l'amour
3. Le livre des époques
4. Le livre des femmes
5. Le livre de la sainteté
6. Le livre des exceptions
7. Le livre des semences
8. Le livre du service
9. Le livre des sacrifices
10. Le livre de la pureté
11. Le livre des dommages
12. Le livre de la possession
13. Le livre des jugements
14. Le livre des juges.
- Middote tovote. attitudes bonnes envers le prochain. dans le coeur et dans les actes (Pirké avote).
- Middrache. récit interprétatif. Il comporte une forme halakhique et législative (middrache hakakha). et une forme de commentaires symboliques (middrache haggada).
- Migdal Ôz, et son auteur. Le Migdal Ôz est un ouvrage de Rabbi Chém Tov ben Rabbi Avraham, Gaone d'Espagne (14e siècle), élève du Rachba, Rabbénou Chlomo Adérete.
Il succéda au Rambane, son maître, en Espagne ; il était un grand halakhiste et auteur de commentaires importants sur le talmud ; il commenta également le Rambane. Il monta en Éréts Yisrael. Sur la page du Michné Torah, il est situé en bas à gauche.
- Mikvé (rassemblement de l'eau) bain rituel de purification organisé selon des règles très précises. en liaison avec les pratiques du Temple. Aujourd'hui. il est surtout pratiqué après les périodes menstruelles ou dans l'intention de purification morale et spirituelle. tant par les hommes que par les femmes. spécialement avant le Chabbate et les principales fêtes ; également avant le mariage. avant la conversion au judaïsme. pour les nouveaux ustensiles fabriqués par des non-juifs. Le Traité du Talmud Mikvaote détaille les règles très précises de construction d'un miqvé valide. (Vayiqra 15 ; Bamidbar 19 et 31. 22-23).
- Mil. mesure de longueur correspondant à environ 1000 mètres. dans le Talmud.
- Mila. circoncision. Voir Brite mila. et paracha Lékh lékha.
- Milchig. Voir parvé.
- Mimouna (bonne augure. en arabe). à l'origine. fête des juifs marocains à l'issue de Pessa'h pour le retour à la nourriture faite avec du levain ; les voisins. juifs et musulmans. se rendaient visite et on se rendait en pique-nique à la campagne. Aujourd'hui cette fête a pris une extention en Israël comme fête de promotion des juifs séfarades. et fête de l'unité du peuple. Les divers leaders politiques tiennent à y faire acte ostensible et utilitaire de présence.
- Min'ha guédola. écart de temps maximum pendant lequel on peut dire la prière de min'ha.
- Min'ha kétana. écart de temps minimal pendant lequel on peut dire la prière de min'ha et qui correspond à l'intervalle de temps pendant lequel le sacrifice de Tamid était offert au Temple.
- Min'ha. offrande. Office de prière de l'après-midi. en référence aux sacrifices du Temple. Il est sous l'égide du patriarche Yits'haq qui l'a instauré. Il commence au plus tôt une demi-heure après la moitié de la journée solaire et peut se faire jusqu'au coucher du soleil. (Daniel 6. 11. Traité Bérakhote 26 b).
- Min'hag. coutume.
- Mine hachamayim ténou'hamou. Formule de consolation lors de la visite aux endeuillés et signifiant : "du Ciel. soyez consolés". On dit également : Mirouchalayim ténou'hamou. "de Jérusalem. soyez consolés"
- Miniane. nombre de 10 juifs âgés de plus de 13 ans nécessaire pour constituer l'assemblée de prière (téfila bétsibbour. prière publique) dans laquelle on lit la Torah. on dit le Kaddiche et la Kéddoucha. La base en serait Bamidbar 14. 27. De grandes significations sont données à ce chiffre.
- Min'hag (voir coutume).
- Miqvé. Pluriel : miqvaôte.Traduction : rassemblement de l'eau.
C'est le bain rituel de purification organisé selon des règles très précises, en liaison avec les pratiques du Temple. Aujourd'hui, il est surtout pratiqué après les périodes menstruelles de la femme, ou dans l'intention de purification morale et spirituelle, tant par les hommes que par les femmes, spécialement avant le Chabbate et les principales fêtes ; également avant le mariage, avant la conversion au judaïsme, pour les nouveaux ustensiles fabriqués par des non-juifs.
Le Traité du Talmud Mikvaote détaille les règles très précises de construction d'un miqvé valide. Références dans le Tanakh : Vayiqra 15 ; Bamidbar 19 et 31, 22-23.
- Mitnéguéd. Opposant au courant des 'hassidim.
- Mitsva beïne adam lammaqom. C'est une mitsva dont l'action est d'abord orientée vers Dieu.
- Mitsva beïne adam lé'havéro. C'est une mitsva dont l'action est d'abord orientée vers le prochain.
- Mitsva léalvaote. la mitsva de prêter sans intérêt.
- Mitsva. commandement. ordre. Prescription précise donnée dans la Torah. Faire une mitsva. faire une bonne action. Pluriel. mitsvote. Voir Tariag. Mots-clefs associés : 'houqim, michpatim.
- Mitsvote âssé. prescriptions positives. n'ayant pas une interdiction dans leur formulation.
- Mitsvote hatelouyote baaréts. les mitsvotes concernant la terre d'Israël.
- Mitsvote lo taâssé. Traduction : commandements ne fais pas. Ce sont des prescriptions ayant une interdiction dans leur formulation.
- Mizbéa'h. lieu du sacrifice et. par extension. autel. L'autel principal est celui du Temple de Jérusalem.
- Mizmor chél yom. psaume différent qui est lu chaque jour à la fin de la prière du matin. Il était chanté par les Lévi au Temple.
- Mizra'h. Est. Comme les juifs doivent se tourner vers la terre d'Israël. puis vers Jérusalem. puis vers le Temple et enfin vers le Saint des Saints. à l'instar de Daniel 2. 10. les juifs occidentaux disent qu'ils se tournent vers l'Est. et ils plaçaient chez eux une inscription appelée mirza'h permettant à chacun de se repérer pour dire la prière. Mais. il va de soi que celui qui est au Sud de Jérusalem devra se tourner vers le Nord. et ainsi de suite ; donc il ne parlera pas de "mizra'h" ; il demandera la direction de Jérusalem ou du Temple.
- Mizra'hi. R. Eliyahou Mizra'hi. Voir Réem.
- Mohél. circonciseur. Il reçoit la délégation du père quand celui-ci n'est pas compétent pour réaliser la circoncision de son fils.
- Motsi faire sortir. Avant le repas. bénédiction du pain "que Dieu a fait sortir de la terre".
- Molad. Période brève dans le mois où la lune est invisible et au point le plus proche du soleil. Elle est alors entre la terre et le soleil et elle présente à la terre sa face non éclairée et donc non visible pendant un jour environ, c'est le molad. C'est le début officiel du nouveau mois. Ce moment est annoncé à la synagogue le chabbate qui précède le nouveau mois. Entre un molad et le suivant, il y a 29 jours, 12 heures, et 44 minutes, 3 secondes 1/3 exactement. Entre la fin de la vision de la lune et sa nouvelle vision, il se passe environ deux jours, un avant le molad et un après. A Jérusalem, les gens guettaient la réapparition et allaient courir en témoigner au Sanhédrine.Pour parvenir à réaliser la fixation par des calculs, notre tradition a divisé arbitrairement et magistralement l'heure en 1080 parties ou 'haloqim parce que ce nombre est divisible par 2, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 10, 12, 15, 18, 20, 24, 27, 30.Le mois juif fera 29 jours, 12 heures, et 876 'haloqim (44 minutes, 3 secondes 1/3 exactement). L'année juive comprend 354 jours, 8 heures et 876 'haloqim. Voir Rambam, Michné Torah, Hilkhote Qiddouche ha'hoddéche, dans leSéfér Zémanim, souvent dans le volume II sur VI volumes. La référence de base est le molad à Jérusalem. Ensuite, le prochain soir après le molad, on verra la lune réapparaître le soir un très bref instant près de l'horizon après le coucher du soleil, du côté de l'Ouest, sous la forme d'un mince croissant dont le côté bombé est tourné vers le soleil qui s'est couché. Le lendemain, au même endroit, mais plus haut sur l'horizon ce même fin croissant apparaîtra encore mais il y restera un peu plus de 45 minutes. Chaque soir le temps augmentera ainsi que la taille du croissant jusqu'au premier quartier après une semaine puis jusqu'à la pleine lune le 15 du mois. Voir cycle, nidda, calendrier, téqoufa.
Références dans le Tanakh : Chémote 12, 2.
A lire également : Voir Rambam, Michné Torah, Hilkhote Qiddouche ha'hoddéche, dans le Séfér Zémanim, souvent dans le volume II sur VI volumes.
- Mouktsé. objet qui est retiré de notre usage pendant le chabbat parce qu'ils pourraient nous entraîner à des actions interdites ce jour-là. comme l'argent. ce qui concerne le feu et la cuisson. le travail. les animaux. des instruments de musique. du métal. des fruits cueillis par un non juif ce jour-là. etc ; il faut étudier ces lois rabbiniques pour en comprendre les principes. Cela forme une haie qui protège la Torah. séyag la Torah.
Moumar. c'est une personne qui nie l'existence de Dieu et de la valeur des mitsvotes et de leur pratique. Pluriel. moumarim.
- Moussaf. ajouté. C'est la prière ajoutée après l'office de Chabbat. des fêtes. de Roche 'Hodéche. en souvenir des sacrifices supplémentaires (moussafim) réalisés au Temple ces jours-là. Cela se réalisait déjà à cette époque. La âmida de moussaf comprend des textes spéciaux. et l'office de moussaf de Roche hachan est particulière long. On comence à dire les demandes pour la pluie lors de moussag de la f^te de Chémini âtsérète (8e jour de Souccote ; on commence à faire la bénédiction sur la rosée (au lieu de la demande de pluie) lors du moussaf de Pessa'h.
- Mrato ghalabtho. Explication : Chez les juifs de Tunisie, "sa femme l'a vaincu", expression dite lors de Qossane el 'houta, cérémonie de la coupe de poisson qui clotûre le mariage, chez les juifs de Tunisie.
- Naânouim.Traduction : Agitations. Ce sont les gestes que l'on fait avec le loulav dans les six directions de l'espace, ou avec les branches de saule lors de la fête de Souccote.
- Naâra. selon la halakha. c'est une fille ayant dépassé l'âge de la bat-mitsva mais n'ayant que entre 12 ans et 12 ans et demi.
- Naguid. chef de la communauté juive en Espagne et en Egypte.
- Nappe blanche du chabbate. Elle est déjà citée dans le Traité Pessa'him 100 b; tossafotes.
- Navi. Navi, prophète. Le premier sens est "le voyant" face au présent, à l'invisible, au caché, au sens des choses, au monde du bien et du mal, au passé et au futur.
Le second sens, est celui qui -en plus- reçoit le message divin et l'ordre de le communiquer sous une certaine forme auprès de certaines personnes ou du peuple. Il devient un messager et l'exécuteur d'une mission, un envoyé.
Il y avait des écoles de formation de prophètes (néné hannéviyim), des prophètes vrais et sûrs et des prophètes mensongers (navi chéqér) ou parlant au nom des idoles.
Chaque prophète a un style particulier qui correspond à la fois à sa personnalité et à sa mission.
L'autre sens, au pluriel, néviyim réfère à la deuxième partie du mot tanakh (initiales de Torah, néviyim, kétouvim) ; elle comprend
1. Les premiers prophètes (Yehoshua, les Juges, 2 livres de Samuel, 2 livres des Rois).
Il y a 69.359 mots et 263.600 lettres dans cette partie.
2. Les derniers prophètes
- les 3 livres très longs des plus grands prophètes (Isaïe, Jérémie, Ezéchiel) ;
- les livres courts de 12 petits prophètes : Osée, Yoél, Amos, Ovadia, Yona ou Jonas, Mikha ou Michée, Na'houm, 'Habaqouq, Tséfaniya, Agaï, Zékharia, Malakhi.
Il y a 72.055 mots et 273.900 lettres dans cette partie.
Alors que dans la Torah il y a 79.847 mots et 304.805 lettres.
Le Sage instruit est plus important que le navi ('hakham padif minavi), Baba Batra 12 a.
- Eïne navi béîro, nul n'est prophète en son pays.
- Néchima. respiration.
- Nédér. voeu fait à Dieu ; c'est un acte grave que la Torah limite. La veille de Kipour. on fait l'annulation des voeux inutiles.
- Néféche Ha'hayim (voir Volozhyne). Néféche (Hayim. Nom d'un livre de R. 'Hayim de Volojine.
- Néféche. ce terme a plusieurs acceptions au sens large et au sens plus restreint qu'il ne faut pas confondre ; il désigne l'être humain créé par Dieu et qui comprend le gouf (corps). le néféche (l'identité). le roua'h (esprit). la néchama (âme). la 'haya. la yé'hida ; la néchama est nommée aussi comme comprenant ces deux derniers niveaux supérieurs.
- Néfel. foetus avorté.
- Néfilate apayim. prière que l'on dit après l'office en inclinant la tête sur le côté gauche en disant le psaume 25. Les achkénazim posent leur tête sur le coude gauche. Cette coutume a de hautes significations.
- Néila. fermeture. C'est la prière de clôture de la fête de Kippour.
- Ner mitsva. Nom d'un livre de R. Yehoshua Boâz.
- Nér tamid. lumière allumée en permanence. en souvenir de la ménora du Temple.
- Nerf sciatique (Guid hannaché) impropre à la consommation juive. (Béréchite 32. 32. Voir l'étude de la paracha Vayichla'h).
- Nérote chabbate. les chandeliers de Chabbat ; par extension. on nomme ainsi les lumières de Chabbate.
- Nés. Miracle.
- Nétilate yadayim. élévation des mains. action de faire couler de l'eau sur les mains selon un rite précis dans diverses occasions (ne pas confondre avec "se laver les mains") ; parfois cela est accompagné d'une bénédiction : au lever. avant les repas comportant du pain . D'autres fois. il n'y a pas de bénédiction et il s'agit davantage d'un rite d'hygiène et de prification avant une activité religieuse. (Psaume 134. 2).
- Nétilate yadayim. lavage rituel des mains. le matin. avant les repas où l'on mange du pain. après avoir été à proximité d'un mort et en sortant d'un cimetière. en sortant des toilettes. et chaque fois que l'on veut se purifier.Certains se disent avec bénédiction. d'autres non.
- Nétsa'h. victoire.
- Névéla. cadavre d'animal mort. Il est interdit à la consommation. étant donné que le sang de l'animal n'a pas été enlevé ; or celui-ci est le siège de la vie et ne peut être absorbé par l'homme. (Vayiqra 17. 11-12).
- Nézéq. dommage envers autrui. Pluriel. néziqim ou néziqine. Ces problèmes sont examinés à la lueur de la Torah dans les Traités de l'ordre Nézéqine de la Michna et du Talmud. spécialement dans Baba Qama (qui est la base du Lév Gompers). Baba Métsiâ. Baba Batra et dans les traités consacrés aux femmes (Nachim).
- Ni'houm avélim. consolation des endeuillés. C'est une mitsva obligatoire (Baba Qama 99 a sur Chémote 18. 20). Rambam en attribue la précision aux rabbins (Hil'hote avel 14. 1). Elle repose sur le comportement du créateur Lui-même (Béréchite 25. 11 et Sota 14 a). On quitte les endeuillés sur ces paroles : Hammaqom yina'hém étkhém (Que le Tout-Puissant vous console) ou Hammaqom yina'hém étkhém betokh avlé tsiyone virouchalayim (Que le Tout-Puissant vous console parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem). Les sépharades disent aussi : Mirouchalayim ténou'hamou (Puissiez-vous être consolés par Jérusalem.
- Nidda. c'est l'état de la femme pendant la période du mois pendant laquelle elle ne peut pas avoir de relation conjugales. selon la Torah, ou après une naissance (Vayiqra 12. 1-5 et 15. 19-24), ou après des écoulements. Il est dit qu'elle est "nidda". Le rite du miqvé marque la fin de cette période. Ces questions sont précisées dans le Traité Nidda. composé de 10 chapitres ; il est le 7e des 12 traités de la dernière partie de la Michna. la 6e. intitulée Tahorote. Cet état de séparation dure pendant la période des règles et 7 jours supplémentaires (chévâ néqiyim; sept propres) dont la fonction est de raviver l'affection et le désir dans le couple (Traité Nidda 31 b). La fin de cette période (hefséq tahora) est établie par un examen personnel par la femme (bédiqa) à l'aide d'un linge adapté (aïd). et par un examen de confirmation (mokh da'houq). Ensuite. arrive le miqvé (qui concerne également tout homme qui a eu des écoulements ou qui veut se purifier spirituellement) qui commence par une toilette prélable complète et minutieuse (ré'hitsa) et. enfin. l'entrée dans le miqvé (tévila). Ce rythme est donc dépendant des caractéristiques du cyle de la femme. Voir : mikvé, cycle, molad, calendrier juif.
- Niddouye. C'est un ban, une mise au ban ('hérém), l'interdiction de participer à la vie de la communauté sous toutes ses formes pendant une période donnée ou définitivement, pour une raison grave et qui a fait l'objet d'un examen.
De façon plus large ou au sens figuré, l'expression est utilisée pour parler d'une mise à l'écart, intentionnel ou de fait.A lire également : Béralhote 63 a.
- Niggoune. Chant. Chant 'hassidique.
- Nikkour. C'est l'extraction du guid hannaché, nerf sciatique impropre à la consommation juive. Mots-clefs associés : guid hannaché, nerf sciatique.
- Nissouine. Il comprend la connaissance libre et en privé préalablement par les futurs époux et leur accord, la rédaction de la kétouba (contrat), les bénédictions sous la 'houpa, la cohabitation conjugale.
- Nitsotsote. Etincelles de sainteté dispersées dans le monde.
- Noga. lueur.
- Nom hébraïque. il y a plusieurs façons de le formuler. Le nom hébraïque est ce que l'on appelle le prénom individuel dans d'autres langues. Il est généralement suivi du nom du père. par exemple David ben Yosséf (ou de la mère chez les sépharades quand on prononce le nom d'un défunt. David ben Sarah). Le nom de famille n'a donc pas la prééminence. même s'il est utilisé également. Suivant les communautés. on donne ou on ne donne pas à l'enfant le nom du grand-père tant que ce dernier est vivant. Les convertis (qu'ils viennent au judaïsme ou y reviennent après des détours de plusieurs générations) sont souvent nommés ben Avraham ou bat Sarah. car la tradition dit qu'ils sont nés des unions de ces tsaddiqim qui furent les premiers "guérim" (Zohar I 96 a. II 168 a).
- Nozél mévouchal tsonéne. Explication : Cela concerne l'eau ou un liquide le chabbat (voir également kéli). Si on fait couler l'eau brûlante directement sur un aliment pour le cuire ainsi, on parle de îrouï mikéli.Si l'eau qui a été chauffée s'est refroidie, on parle de nozél mévouchal tsonéne.
- Nuit de cristal. Explication : 9 novembre 1938. Nuit de cristal : destruction des synagogues en Allemagne et Autriche sur le prétexte de l'assassinat de E. von Rath, secrétaire de l'ambassade allemande à Paris par Herschel Grynszpan.
- Ôlam habba. le monde à venir.
- Ôlam 'holéf. monde transitoire.
- Ôlam nit'hi. monde éternel.
- Ôlé. Explication : C'est celui qui monte à la lecture de la Torah. Celui qui monte pour vivre sur la terre d'Israël.
- Ômér. C'est une mesure de volume solide correspondant à environ 2.5 litres.
- Ômér. C'est une période qui commence dès la fête de Pessa'h. La libération de ce que représentait Mistrayim, l'Egypte, (angoisse, esclavage volontaire, perte de l'identité, assimilation à d'autres cultures et à d'autres dieux, glissement progressif vers la destruction) s'est faite par don gratuit de Hachém pendant le jour de Pessa'h ; mais, ces forces négatives se ravivent et augmentent immédiatement leur prise après Pessa'h, si un travail personnel n'est pas entrepris sur soi-même. Par cela, nous devons être capables de recevoir la Torah pendant la fête de Chavouôtes.
Ce processus personnel de libération doit être fait systématiquement sur chaque dimension de nos tendances (middotes).
- Onéne. endeuillé. terme utilisé pendant la période qui précède l'enterrement.
- Oraah. Explication : C'est une tradition sur un enseignement ou sur une halakha. établie par accord dans une Ecole.
- Ora'h 'Hayim. Voir Choul'hane Âroukh.
- Or ha'hayim. commentaire de la Torah. de Ribbi 'Hayim ben Moché Ibn Attar (1696-1743). Né à Salé au Maroc. il partit en 1739 pour la terre d'Israël. préchant la téchouva sur son parcours et suscitant de nombreux retours au judaïsme fervent. Il manifesta un grand amour pour l'ensemble du peuple juif. ses étudiants priant constamment pour ceux de la diaspora. jour et nuit. Comme d'autres célèbres. il mourut peu d'années après son arrivée en Israël. Or hah'ayim fut très apprécié dans toute l'Europe. On dit que Israël Baâl Chem Tov voulut monter en Israël pour étudier auprès de lui.
- Or pnimi. lumière intérieure.
- Oraah. tradition sur un enseignement ou sur une halakha. établie par accord dans une Ecole.
- Oréa'h. invité.
- Oreilles d'Amane. patisserie typie de la fête de Pourim.
- Ôrla. Traduction : Le terme réfère à l'état d'incirconc
Ce sont les fruits réservés pendant les trois premières années de croissance de l'arbre.
Interdits de consommation. Le mot réfère à l'état d'incirconcision. En effet, on dénomme aussi ôrla le prépuce qui sera enlevé.
Le terme désigne aussi un état de non pureté.
- Ouchpizine. Hôtes, invités. Dans le texte parlant de la soucca, il est écrit d'y être sept jours et non "pendant sept jours", aussi la tradition y voit chaque jour comme la personnification d'un des ouchpizim, invités saints, qui sont dans l'ordre Avraham, Yits'haq, Yaâqov, Moché, Aharone, Yossef, David. A tout de rôle chacun d'eux, chaque jour, imprègne la soucca de ses caractéristiques, on l'accueille comme un hôte de choix.
- Oulad el-bayyout. Traduction : enfants du piyoute. Ce sont les enfants que l'on réunissait chaque semaine, chez les juifs de Tunisie, pour leur apprendre les chants de la synagogue.
- Ozél mévouchal tsonéne. C'est le problème de l'eau ou d'un liquide le chabbat (voir également kéli). Si on fait couler l'eau brûlante directement sur un aliment pour le cuire ainsi, on parle de îrouï mikéli.Si l'eau qui a été chauffée s'est refroidie, on parle de nozél mévouchal tsonéne.
- Panim 'haddachote. Traduction : visages nouveaux.
Lors des 7 jours de repas des Chéva bérakhote après un mariage, il faut qu'il y ait des personnes qui n'étaient pas aux repas précédents.
visages nouveaux. Lors des 7 jours de repas des Chéva bérakhote après un mariage. il faut qu'il y ait des personnes qui n'étaient pas aux repas précédents. Par extension. nom donné à quelques rares Sages qui ont brillé par leurs connaissances en tous les domaines du judaïsme et dans la sainteté de leur vie. comme le Gaone de Vilna. Voir psaume 47. 5.
Par sens dérivé, on emploie aussi ce terme de "tiqqoune sofrim" pour toute correction élégante du style ou de la prononciation.
- Paracha pétou'ha. paracha ouverte. Dans la Torah. paragraphe contenant un sujet délimité et qui commence en début de ligne. Il est accompagné de la lettre hébraïque pé.
Paracha sétouma. paracha fermée. Dans la Torah. paragraphe contenant un sujet délimité et qui ne commence pas en début de ligne. mais succède immédiatement au texte précédent sur la même ligne. Il est accompagné de la lettre hébraïque samékh.
- Paracha. Paracha. Section de la Tora qui traite d'un seul sujet ; cela peut comprendre seulement quelques versets. Par extension. l'une des 54 divisions de la Torah que l'on lit chaque semaine pendant un an. A d'autres époques. la lecture se faisait sur trois ans et les divisions étaient donc différentes.
Entre deux parachiyotes, s'il y a trois fois la lettre pé. il s'agit du commencement d'une nouvelle section hebdomadaire nommée sidra (ou vulgairement paracha. aussi). S'il y a trois fois la lettre samékh. il s'agit du commencement d'une nouvelle section hebdomadaire nommée sidra (ou vulgairement paracha. aussi).
- Parachate chékalim. C'est la paracha lue le Chabate qui précède le mois de Adar ; on y lit l'épisode du demi chékél (ma'hatsite hachékél).
- Parachate Zakhor. C'est la paracha rappelant les épisodes d'Amaléq voulant détruire Israël d'âge en âge.
- Parnassa. gagne-pain ; on prie explicitement et fréquemment dans les prières des offices pour l'obtenir.
- Parokhète. rideau. Tenture placée devant l'armoire contenant les rouleaux de la Torah. Elle symbolise une présence et est objet de vénération. Elle est souvent décorée et offerte pour le repos de l'âme de défunts.
- Parsa. mesure de longueur correspondant à environ 4300 mètres.
- Parvé. terme en yiddish indiquant un aliment qui n'est pas composé de lait (milchig) ni de viande (fleichig). Il peut donc être consommé avec chacun de ces deux autres aliments.
- Passoul. défectueux, invalide, et donc interdit à l'usage ; un séfer Torah peut être passoul. C'est le contraire de kachér, valide.
- Pâte à enveloppe pour farces. dans la cuisine juive. dans la galouchka hongroise. le klouski lituanien ou polonais. les knèfles. kouguels. krepocks. stroudels (tourbillons. en yiddish).
Pâte à nouille. dans la cuisine juive. sous forme de ferfels (petits cubes). kaoua et rechta.
- Payétane : poète, ou chantre.
- Péotes. tresses latérales près des oreilles, caractéristiques des juifs depuis toujours. Cela se référe aux commandement de ne pas tailler les coins de la barbe, et à des sens mystiques.
- Péri haadama. fruit de la terre.
- Péri haêts. fruit de l'arbre.
- Péri. fruit.. Pluriel. pérote.
- Prosbol. transfert des preuves de dettes à un rabbin pour qu'elles ne soient pas annulées par les règles automatiques d'annulation des dettes, lors du jubilé par exemple.
- Pérouche. explication. interprétation : elle est ouverte dans le Talmud par la formule maï. qu'est-ce que ?
- Péssoula. interdite. Par exemple une femme qui ne peut pas épouser un Cohen.
- Péssouqé dézimra. partie de l'office du matin (cha'harite). comportant des psaumes qui préparent à la prière.
- Pidiyone habbén. Les enfants appartenant à Dieu comme toute créature et. davantage encore. l'aÎné. le père doit le "racheter" (rédemption) en faisant un don au Cohén. Voir Chémote 13. 1-3.
- Pidiyone habbén. rachat du premier-né (Bamidbar 18. 15-16) qui a lieu le 31e jur après la naissance. On paie au Cohen l'équivalet de 5 sicles (sélaîm).
- Pierre déposée sur la tombe. Dans beaucoup de communautés. surtout ashkénazes on dépose une petite pierre sur la tombe après avoir y fait une visite.
- Pilpoul. analyse très méticuleuse d'un sujet talmudique. Il y a un pilpoul positif et un pilpoul abusif et mensonger.
- Piqoua'h néféche. sauvetage de la vie. Cela suspend toutes les interdictions de Chabbat.
- Pirké Avote. paragraphes des pères. Un des 63 traités de la Michna. Recueil partiel de la michna comportant des sentences centrées sur la vie morale et l'étude. Pirké Avote, un des 63 traités de la Michna. Il traite de la filière de la transmission de la Torah et donne de nombreux conseils de morale.
- Pitoum hakkétoréte. texte lu dans la prière et qui donne la composition des parfums du Temple.
- Pitoum haqqétorète. formule de composition de l'encens utilisé au Temple. On récite cette recette plusieurs fois par jours. dans les offices de la prière.
- Piyoute. poème liturgique. pluriel piyoutim. Traduction : poésie.
Un piyoute (mot masculin) est une poésie ou une création littéraire rythmée, ou un texte expressif de style très raffiné (mélitsi). On dira d'un texte qu'il est piyouti.
Ce mot désigne les hymnes, chants et poèmes rédigés par nos Sages pour le peuple à l'occasion des chabbatotes et fêtes. Nombreux sont les piyoutim imprimés dans les siddourim, livres de prières, car les communautés les ont appréciés et adoptés. Il y en a des milliers.
- Porchim midarkhé tsibbour. personnes qui se séparent de leur communauté qui vit selon les règles de la Torah.
- Pour. abréviation composée des lettres initiales de Pérou ourvou. fructifiez et multipliez-vous. Abréviation hébraïque, composée des initiales des mots "pérou ourvou". Elle signifie : fructifiez et multipliez-vous (Béréchite 1, 22 et 1, 28).
- Pour. sort. Nom inclus dans la fête de Pourim.
- Pourim. Traduction : Sorts
C'est une fête très populaire dans laquelle les juifs retrouvent toute leur histoire ancienne et actuelle et leurs espoits de joie sans ennemis, et l'assurance de la protection divine. Elle se déroule vers le mois de mars, le 14 adar.
On va à la synagogue lire ou entendre le livre d'Esther que l'on déroule entièrement comme le rouleau d'une lettre.
On envoie des cadeaux comestibles aux amis (michloa'h manote) et à des cadeaux symboliques à deux personnes qui sont éprouvées (matanote laévionim).
On marque la fête du renversement du sort par un repas joyeux.
Il y a beaucoup d'usages particuliers en cette fête.
Les commentaires insitent sur des significations très élevées. Voir le commentaire de la fête sur le site.
- Principes de foi. voir Chlocha âssar îqarim
- Puits de l’Exil. Béer Haggola. (voir Maharal).
- Qabbala ou Kabbala. tradition transmise et reçue. Nom donné aussi aux interprétations de niveaux élevés ou mystiques de la Torah; particulièrement au Zohar.
- Qaddiche. sanctification ; prière récitée en miniyane pour élever le niveau et louer Dieu. au cours de la prière collective (qaddiche chalém ou 'hétsi qaddiche. complet ou demi). à la fin de l'étude (qaddiche dérabannane). et pour l'élévation de l'âme des défunts (qaddiche yatom. de l'orphelin). Le qaddiche a un pouvoir intrinsèque très puissant d'élévation.
- Qaloute roche. légèreté d'esprit.
- Qav. mesure de volume solide correspondant à environ 1.5 litres. dans le Talmud.
- Qavouâ. fixe. établi.
- Qériâ. c'est la déchirure de son propre vêtement que doivent faire les proches d'un défunt ou les personnes qui ont été présentes lors de la mort (yétsiate néchama).
- Qériate chémâ. C'est la lecture du chémâ yisrael.
- Qévoura. l'enterrement. C'est un rite très important. l'un des plus gratuits car on ne peut attendre de considération directe de la part de celui qui reçoit cette bonté ; mais c'est aussi rendre honneur au corps qui était la forme mue par la néchama. l'âme. C'est aussi respecter l'unité de l'homme qui n'est pas totalement détruite et qui se retrouvera lors de la résurrection. Le corps est d'abord lavé (tahora). puis mis dans un vêtement (takhrikhine). accompagné (lévaya) ; les hommes ne se placent pas derrière les femmes lors de l'enterrement. C'est un devoir d'enterrer ses proches en terre d'Israël dans sa dignité et pour leur éviter les douleurs de la distance.
- Qiddouche Hachem. sanctification du Nom. Il y a une dimension intérieure qui peut être en jeu dans tout acte suivant l'intention caractérisée par sa pureté. par sa gratuité. par l'amour de Hachém et pour Sa seule gloire. Cela autant dans la prière. que dans la réalisation de mitsvotes. et particulièrement dans les mitsvotes concernant le prochain.
- Qiddouche sanctification. bénédiction du vin lors du Chabbate. des fêtes et mariages.
- Qiddouchim. mariage.
- Qina. lamentation. Pluriel. qinotes. Spécialement le jour du 9 Av.
- Qinea. envie.
- Qorbane 'haguigua. sacrifice offert lors de Pessa'h au Temple.
Qorbane tamid. sacrifice du matin et de l'après-midi.
- Qorbane. sacrifice
Qossane el 'houta. Chez les juifs de Tunisie, cérémonie de la coupe de poisson qui clotûre le mariage.
Qouchiya. difficulté. Dans le Talmud, c'est une objection apportée par l'intermédiaire d'une citation, et ouverte par l'expression "métivé".
- Raâche, bruit
Rabbanane. Voir Derabbanane.
- Ra'hamim. la miséricorde. Cela désigne également la séfira Tiféréte.
- Ra'hél iménou. matriarche. épouse de Yaâqov avinou. le patriarche. Le 11 'héchvane est le jour de la hiloula (décès) de Ra'hél iménou (an 2208) lors de la naissance de son fils Binyamine. Lui-même est décédé plus tard en ce jour (an 2317). Elle est enterrée sur la route de Beit-Lé'hém pour être toujours à proximité de ses enfants. spécialement quand ils reviennent ou sont dans la difficulté (lire Jérémie. ch. 31). Les juifs sont toujours montés en foule sur sa tombe. malgré les persécutions des habitants environnants. Sachons apprécier les conditions plus faciles qui sont les nôtres aujourd'hui. et en remercier. Les 'hassidim fêtent ce jour par des repas.
- Raâche. bruit.
- Rachba. Notaricone, pour R.Chlomo ben Adrét
- Rachbam, Rachbam. Notaricone, pour R. Chmouel ben Méïr (1085-1174). petit-fils de Ratsone. volonté.
- Rav mouveaq. un rabbin de grande qualité dans les connaissances.
- Ravad. Ribbi Avraham ben Yits'haq de Narbonne (1110-1179).
- Ravane. Notanicone, pour R. Eliêzér ben Natane.
- Ravina Explication : Le 13 Kislév est le jour de la hilloula de Ravina, l'un des principaux rédacteurs du Talmud (vers 370-425) avec Rav Achi. Situons-le : Il fait partie de la 7e génération des amoraïm - Rav Kahana (Baba Qama 10 b, 29) dirige la yéchiva de Poumbédita vers 400, - Ravina (Baba Qama 6 b, 2) et Rav Achi, à Soura, organisent, vers 370-425 (4130-4185), le talmud de Babylone que nous étudions. L'opinion de Rav Achi prévaut sur celle de Ravina pour la halakha. Cette époque est ce que l'on appelle (sof horaa, la fin de l'enseignement). On dit aussi que par eux (nikhtam vénistam hagguémara), a été écrite et clôturée la guémara. Puisque la halakha est selon l'avis des derniers maîtres, le talmud de Babylonel'emporte sur la michna et sur le talmud de Jérusalem pour les questions qui y sont également exposées. Ensuite s'ouvrit l'époque des savoraïm, rabbanane savoraï, c'est-à-dire ceux qui pensent sur la michna et la guémara et en tirent les applications de halakha pour les générations ultérieures : Rav Sama, le fils de Rava ; Rav Sama, Rav Eina, Rav, Simouna, Rav Ravaï Mérov, Rav Guiza, Rav Houna, Rav Dimi Sorgo...
- Razah. Notanicone, pour R. Zérakhia Hallévi.
- Réchite 'hokhma, "le commencement de la Sagesse", est un ouvrage du Gaone et 'Hassid Rabbi Eliahou Moché Vidas (16e siècle). Ce livre, vénéré dans tout le judaïsme, est considéré comme l'un des piliers de base de la littérature du moussar (morale de vie) et de la 'hassidoute. Il a la particularité d'avoir été écrit, à la suite de l'expulsion d'Espagne, par l'un des sages de Safed au 16° siècle, élève de R. Moché Cordovéro et du Ari zal. Il y fut terminé l'année de la mort de Rabbi Yossef Caro.
Il est basé sur les enseignements de l'Ecole de Safed et des expulsés d'Espagne.
Il fait le lien et la synthèse entre l'étude, la vie intérieure, la prière, l'action et l'éducation.
Comment procède-t-il ?
- il se base avec précision sur les sources essentielles : la Torah, la guémara, le middrache, les premiers écrits et le Zohar ;
- en 5 grands chapitres (crainte, amour, téchouva ou retour, qéddoucha ou sainteté, ânava ou humilité) il éclaire sur ce thème: "comment vivre le programme de la Torah dans l'action avec le coeur, la pensée et toutes les forces pour connaîtreHachem dans toutes nos voies".
Comme la plupart des livres de moussar, il est écrit dans un style limpide.
Les éditions actuelles sont remarquables parce qu'elles donnent toutes les références et sources et la traduction des passages d'araméen en hébreu simple. Ce livre est à placer dans la même catégorie que 'Hovote hallévavote . Mots-clefs associés : 'Hovote hallévavote
- Rebbétzine. La femme du rabbin, en yiddish.
- RéchaÎm. méchants.
- Réchoute harabim. domaine public.
- Réchoute haya'hid. domaine privé.
- Réém. Notanicone, pour R. Eliahou Mizra'hi. Ribbi Eliyahou Mizra'hi (1450-1525), de Constantinople est l'un des principaux commentateurs de Rachi. On compte environ 300 grands commentaires de Rachi !
Il est nommé le Réem, selon les initiales de son nom.
Constantinople était une ville culturellement très développée et le niveau des études juives était éminent. Ainsi des presses juives y fonctionnèrent dès 1493 et sortirent le Tour.
Il avait un savoir encyclopédique et les savants de l'époque l'admiraient. En plus de son rôle d'enseignant, il fut très actif dans l'accueil des expulsés d'Espagne et du Portugal.
Son "supercommentaire" (cela veut dire commentaire d'un commentaire) sur Rachi est intitulé Séfér hamizra'hi. Il en existe d'excellentes éditions actuellement.
Il était le plus grand décisionnaire (posséq) de la région et ses décisions halakhiques sont nommées les Chéélote outéchouvotes du Réem. Il ne se contente pas d'exposer en détail tous les aspects d'un problème avat d'arriver à sa conclusion, il attaque ses propres conclusions et passe en revue les objections possibles.
On comprend par là son exigence critique envers le commentaire de Rachi ; mais son ouvrage a suscité également de nombreux commentaires dont beaucoup sont l'apologie des options de Rachi.
Il est réticent envers la cabale.
- Rékhiloute. colportage médisant.
- Réma. Notanicone, pour R. Moché Isserlés.
- Réouvén ben Yaâqov avinou. Explication : Le 14 Kislév est le jour de la naissance et du décès de Réouvén (2193-2318), fils de Yaâqov avinou et de Léa (Béréchite 29, 32). Il a vécut 125 et est enterré à Roma, au-delà du Jourdain.
- Responsa. recueil de questions halakhiques et des réponses données par un ou plusieurs rabbins.
- Rétsouâ. courroie. Voir Téfilline.
- Réviît. 1/8 de litre ou 87 centilitres. quantité que l'on doit boire après la bénédiction sur un liquide.
- Rghaif. crêpes chez les juifs du yémén.
- Richonim. (voir le Lév Gompers).
- Rid. Notanicone, pour R. Yéchayahou di Trani
- Rif. R. Yits'haq Alfasi. Explication : Une grande aide peut être trouvée dans le recueil du Rabbénou Yits'haq Alfassi (1013-1103), dit le Rif, qui a étudié auprès de R. 'Hananel et de Rabbénou Nissim à Kairouan, puis a vécu à Cordoue.
Son livre principal, inséré dans les éditions les plus complètes de la guémara, est intitulé Hilkhote Rav Alfas ; il ne garde des passages de la guémara que ce qui concerne les conclusions halakhiques.
Le Rambam estime qu'il n'est pas possible, hormis quelques cas, de diverger de ses analyses. C'est un livre de base dans la formation.
Il est lui-même commenté, au 12e siècle, par les Hassagote du Ravad III, par le Baâl Hammaor ou Rabbénou Zarakhia Hallévi, Rabbénou Yéhonatane de Lunel ; au 13e siècle, par le Rambane dans Mil'hamote Hachém et Séfér Hazzékhoute, et par Rabbénou Yona de Gérondi ; au 14e siècle, par Rabbénou Nissim de Gérondi ; au 15e siècle, par Rabbénou Yossef 'Haviva dans Nimouqéï Yossef, etc.
Le 'Haféts 'Hayim dit de son oeuvre : "J'ai résolu de donner un bon conseil sur la manière d'acquérir une large connaissance de la Torah : que l'on apprenne les bases du talmud, c'est-à-dire que l'on étudie le condensé qu'en a fait le Rif, Rabbi Yits'haq Alfassi, avec le commentaire de Rachi... Ce conseil est donné par le Gaone de Vilna...
Utilisant cette méthode, on pourra acquérir une connaissance large de l'ensemble de la Torah...".
Tout cela pour insister sur l'importance du Rif. Son commentaire est souvent placé en fin des commentateurs du Talmud ; il se reconnaît par le fait qu'il est disposé typographiquement comme une page de traité du talmud. Il est suivi du commentaire du Mordékhaï (Mordékhaï ben Hillel Haccohén, 1240-1298), qui voulait en être une introduction et le complète en lui ajoutant les conclusions halakhiques des tossafotes de France.
- Rimonim. grenades. Les deux ornements, souvent d'argent, que l'on pose sur les rouleaux de la Torah. On dit aussi tapou'him. pommes.
- Ritva. Notanicone, pour R. Avraham Ichbili.
- Ritzba. Notanicone, pour R. Yits'haq ben Avraham.
- Rivache. Notanicone, pour R. Yits'haq ben Chéchéte.
- Rivam. Notanicone, pour R. Yits'haq ben Mordékhaï.
- Roche. Notanicone, pour R. Achér ben Yé'hiél.
- Roche 'hoddéche. premier jour du mois. Voir la rubrique des Fêtes.
- Roche Hachana. Traduction : En tête de l'année
Explication : Jour de l'an juif, le 1e du mois de Tichri, vers le mois de septembre ou octobre. Il est lié à la création du monde, au jugement de toute l'humanité, à la repentance, au livre de la vie et de la morts et oriente vers Kippour.
Références dans le Tanakh : Chémote 12, 2 ; Vayiqra 23, 25 ; Ezéchiel 40, 1. Tout cela est exprimé par le son du chofar, la cérémonie de Tachkikh en Vayiqra 23, 25 : "
A lire également : Poème : L'année nouvelle
Roche Hachanna de la 'hassidoute. Explication : Le 19 Kislév est le jour de la libération de l'Admour Hazzaqéne, auteur du livre le Tanya ; il avait été accusé injustement. Les 'hassidim en font le "Roche Hachanna de la 'hassidoute" en terminant l'étude du Tanya et en la recommençant immédiatement.
- Roche yéchiva. chef de yéchiva. Directeur et chef spirituel d'une yeshiva.
- Roua'h haqqodèche. Souffle du Saint. l'esprit qui donne la prophétie.
- Roua'h toumea. esprit d'impureté.
- Roua'h. Vent ; souffle. esprit ; l'une des composantes de l'être humain dans la conception juive avec le néphésh et la néchama.
- Roumiya. contradiction mise en évidence dans le Talmud.
- S'hoq. ricaner.
- Sanedak. parrain qui tient l'enfant lors de la circoncision.
- Sang. il est interdit à la consommation car il est le siège de la vie (Vayiqra 17. 11-12). Cela s'étend également à la "graisse interne. 'hélév".
- Satmar. Nom d'une importante communauté 'hassidique et très active, essentiellement située aux USA et minoritairement en Israël. Le leader intellectuel et charismatique en fut Rabbi Yoél Teitelbaum (1888-1979), dénommé le Satmarer Rebbe ou Reb Yoiliche. On dit qu'il descend du Maharcha et du Réma (voir ces noms). Il fit partie du petit nombre de juifs échangés et libérés des camps de la mort. Il fut un des plus violents opposants à la constitution de l'Etat d'Israël. Il est décédé le 26 av. Son successeur, est Rabbi Moché Teitelbaum. Mots-clefs associés : 'Hassidisme, Baâl Chem Tov, Berditchév, Gour, Schneersohn, Vitznitz.
Savorayim. (voir le Lév Gompers).
- Sayyéd.Explication : C'est, chez les juifs de Tunisie, "le maître", hassayyed.
- Schnitzel. escalope panée. dans la cuisine ashkénaze.
- Séa. mesure de volume des céréales ou de tout solide, correspondant à environ 8 litres.
- Séfarade ou sépharade. Juif dont la famille était originaire d'Espagne avant la dispersion de 1492. Cette émigration s'est répandue dans tout le bassin méditerranéen, jusqu'en Pologne et Russie.
- Séfér 'Harédim. Nom d'un livre de R. Elâzar Azikri.
- Séfér Chéhiltote. Nom d'un livre de R. A'haï Gaone de Chabcha.
- Séfér haéchkol. Nom d'un livre de R. Avraham ben David.
- Séfér Hakkéritoute (voir Chimchone de Chinon).
- Séfér Halikhote Ôlam (Livre des démarches du monde). Son auteur. Yéchouâ ben Yossef Hallévi (15e siècle). de Tlemcen (Algérie). fut l'élève de Rabbi Yaâqov Haccohén Achkénazi et dut s'exiler en Castille. Il a fait ainsi le lien entre les traditions d’Afrique du Nord et d’Espagne. avant d’être admis par le monde achkénaze. en particulier par la référence continue qu’y fait le Chla. Son livre. publié à Lisbonne. se réfère au Séfér Hakkéritoute sur les règles de raisonnement dans le Talmud. et fut commenté par Rabbénou Yossef Qaro (Klaléï Hagguémara. rédigé à Salonique) et par Rabbi Chlomo Algazi (Yavine Chemouâ. Venise). Il était très proche du Rav Betsalel Achkénazi. auteur de la célèbre Chita Méqoubétséte. recueil de commentaires talmudiques de base et il y aurait écrit la partie consacrée à notre traité Baba Qama. Le Rav Chmouel Sid. ou Sirilio. a repris la majorité de ces règles et les a ordonnées alphabétiquement dans Klaléï Chmouel (écrit en 1522).
- Séfér haroqéa'h. Nom d'un livre de R. Elâzar ben Yéhouda de Worms.
- Séfér. livre. Séfér Torah. les 5 livres de la Torah. ou toute la Bible.
- Sekhakh. C'est le toit de la Soucca. Il est directement sous le ciel, car nous n'avons pas d'autre Dieu que Dieu. Il ne sera pas couvert de choses encore reliées à la terre car notre détachement doit apparaître.
Son ombre doit être plus grande que la lumière venant du ciel car la lumière que Dieu
nous accorde est apparemment faible mais elle est plus forte que toutes les ténèbres. Ce toit donne toute une ambiance et d'autres sens à la soucca et à la période de Souccote.
- Sékhiroute. paiement monétaire.Rémunération du travail. Jouissance d'un bien contre paiement, comme la location d'une maison. Ce n'est donc pas un achat, parfois ce l'est à la fin d'une période prévue. A lire également : Baba Metsia 15 a, 56 b et Âvoda Zara 15 b.
- Sel. Traduction : méla'h. Au début du repas, on met du sel sur le pain, ou on pose le pain dans le sel (suivant les coutumes) lors de la bénédiction du pain (motsi), en souvenir de l'usage du sel à l'autel du Temple (Vayiqra 2, 13).
On dit : "Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam hammotsi lé'hém mine haaréts (Béni Toi notre D. Roi du monde, qui fait sortir le pain de la terre).
Le pain est alors "mémoula'h" (comme dans Chémote 30, 35). Saler se dit "léhamlia'h" comme dans le Rachi sur Yov 6, 6.
Certains prononcent le nom de la bénédiction non pas "le motsi" "le moSSi", selon la prononciation antique et exacte de la lettre tsadé (voir).
L'hébreu emploie ce mot dans ces locutions qui en éclairent le sens :
- la colonne de sel (nétsiv-méla'h en Béréchite 19, 26).
- une alliance de sel, inaltérable (brite méla'h ôlam, Bamidbar 18, 19) et Rachi y dit que le sel est ce qui est sain, donne la santé, fait durer.
- méla'h haaréts, le sel de la terre, le meilleur, ce qui donne du goût, du taâm, du sel. Il relève.
Le sel a le pouvoir de boire le sang, et il est utilisé pour la cachérisation de la viande (Bérakhote 5 a).
Il est également dangereux pour les yeux, spécialement le sel de la Mer morte, et c'est une des raisons de la pratique obligatoire de se rincer les doits à la fin du repas (mayim a'haronim), Traité Êrouvine 17 b.
Sur tout cela, il y a des sens à des niveaux plus élevés.
Egalement, des commentaires jouent sur les lettres hébraïques qui sont les mêmes dans le mot sel (méla'h), rêve ('halom), pain (léhém).
Références dans le Tanakh : Choulkhane Âroukh 167. A lire également : Traité Bérakhote 38 a et 46 a
- Sélâ. mesure de poids correspondant au chéqel (monnaie) et environ 17 grammes. dans le Talmud.
Séli'hote. excuse présentée avec demande de pardon ; prières récitées pendant la période de téchouva.
Sémag. Notanicone, pour le livre Séfer Mitsvote Gadol.
Sémaq. Notanicone, pour R. Yits'haq de Corbeil.
Sémikha. ordination d'un rabbin par les Sages qui lui imposent les mains.
Séouda chélichite. troisième repas obligatoire de Chabat.
Séouda chéniya. second repas obligatoire de Chabbat. en l'honneur de Yits'haq.
Séouda mafséqéte. repas que l'on prend juste avant un jeûne.
Séouda richona. premier repas de Chabbate, en l'honneur d'Avraham.
Séoudate havraa. repas de condoléances. avec oeufs durs. lentilles. etc.
Séoudate mitsva. repas pour fêter une mitsva (brite mila. mariage. etc.) ; on doit penser à inviter des pauvres.
Séoudate Pourim. repas festif de Pourim.
Sérara. en arabe. charge héréditaire de rabbin.
Séroual. pantalon bouffant porté jusqu'au début du 20e siècle par les juifs et rabbins de pays musulmans. spécialement en Tunisie. Egalement par les femmes.
Sétimate haggolél. recouvrement de terre sur le corps du défunt lors de l'enterrement.
Séyag la Torah. Voir mouksé.
- Seyag. Traduction : barrière, haie. C'est une borne indiquant une limite à ne pas dépasser par précaution. La tradition et la coutume sont une barrière de protection envers la Torah, massoréte séyag la Torah, et le silence est une borne pour acquérir la sagesse, séyag la 'hokhma chétiqa 'Pirqé Avote 3, 13). Le mot n'apparait pas dans la Torah.
C'est aussi la partie de la grappe qui porte le fruit : cela n'est pas commestible mais c'est nécessaire.Mots-clefs associés : mouktsé.
Sfenge. beignets. chez les juifs marocains.
- Sia'h. Traduction : conversation, méditation.
C'est une conversion, un échange de propos, ce que quelqu'un rapporte ((II Rois 9, 11). Méri-sia'h est une conversation qui porte sur des sujets préoccupants et tristes. Le partenaire est alors iche-sia'h ou ben-sia'h.
Dou-sia'h est un dialogue ; télate-sia'h se passe à trois. Sod-sia'h est une conversation à voix basse pour garder le secret des propos par rapport à ceux qui pourraient entendre.
C'est aussi ce que l'on rumine et médite, comme souvent dans les psaumes où David relie ce monde intérieur à Dieu (Psaume 142, 3) ; il s'agit souvent des préoccupations que l'on épanche devant quelqu'un (chéfakh sia'h).
- Siâta. recours à une citation pour appuyer son raisonnement dans le Talmud.
Siddour. livre de prière.
Sifté Cohen. Livre. Voir Choul'hane Âroukh.
Sim'ha méréoute. invitation amicale à un repas.
Sim'ha. joie. C'est aussi une cérémonie publique ayant un caractère de joie : circoncision. mariage. etc. Au pluriel. sma'hote. On dit que l'on souhaite de se revoir seulement dans des séma'hote. des occasions heureuses.
- Sim'hate béite hachoéva. Traduction : Joie de la maison où l'on puise Explication : C'est une fête très joyeuse de toute le peuple, après la période de Souccote qui est la transition avec le début des pluies, pour demander des bénédictions et l'arrivée de la pluie (guéchém) à partir du 8e jour depuis le début de la fête.
A l'époque du second Temple, le premier soir de Souccote, après la nuit, des fêtes se déroulaient sur l'esplanade du Temple.
Il y avait beaucoup d'illuminations. Aujourd'hui, la foule descend encore à la fontaine de Silwane en bas de la montagne du Temple et remonte dans la joie.
Voir aussi :Souccote
A lire également : Lire la michna de Souccote 5, 1-4 ; le traité Soucca 51-55
- Simla. robe.
Siya'h. conversation. méditation.
Siyoum. terminaison. C'est le repas de fête à l'occasion de la fin de l'étude d'un traité ou d'un chapitre.
Skhina ou Tafina ou Dafina ou Adafina. Plat mijotant longuement en étant maintenu à la chaleur et mangé le chabbat. dans la majorité des communautés. en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbat.
Sla. salle d'étude. chez les juifs des pays arabes.
- Souccote. Traduction : Cabanes
Explication : C'est une fête qui dure sept jours. C'est l'aboutissement de la longue période de téchouva, de Roche Hachana et Kippour, et qui sont orientés vers Hachém. C'est une convocation interpellante, détachée du travail pour vivre le plus possible dans la sainteté, où toutes les activités de la vie quotidienne se déroulent dans la précarité de la soucca qui rappelle la sortie d'Egypte, le désert, et que nous vivons sous la protection et la lumière de Hachém, notre Dieu. Des mitsvotes particulières s'y accomplissent.
Références dans le Tanakh : Vayiqra (le Lévitique) 23, 33-44
- Soufganiyote. patisserie typique de 'Hannouca en Israël.
Souguiya. débat talmudique composé de règles de discussions. questions et réponses.
- Soulam. Rabbi Yéhouda Léib Achlag est l'auteur d'une traduction du Zohar de l'araméen en hébreu moderne, avec un commentaire très original dénommé le Soulam, qui est devenu un classique respecté et un succès de librairie.
- Souvenir des parents décédés. Pendant la 1e année. on dit après leur nom : Haréni kaparate michkavo. ou michqava pour une femme. ("je suis en substitut de pardon pour son repos") ; après la 1e année. on dit "Zirkhono livrakha" (que son souvenir soit une bénédiction). ou Zirkhona livrakha pour une femme. En écrivant. on met les initiales de ces phrases en abréviations. (Choul'hane Âroukh. Yoré Déâ 240. 9).
- Strimel. haut chapeau de fourrure porté le chabbate par les juifs polonais et hongrois.
Tachloum. Traduction : paiement. Pluriel, tachloumim.
Ta'hanoune. supplication. Prières de pénitence dites pendant la prière du matin, certains jours.
Taânite békhorote. jeûne des aînés. la veille de Pessa'h. en souvenir des des aînés des Egyptiens qui one péris lors de la sortie d'Egypte.
Taânite Esther. jeûne du 13 Adar. veille de Pourim.
- Taânite tsibour. jeûne public.- Qu'est-ce qu'un taânite dibbour, un jeûne de la parole? C'est ne pas parler, hormis le strict nécessaire, et pas de choses profanes; pour cela, on lit des téhilim, des psaumes, on se réunit si possible entre personnes faisant ce même jeûne afin de maintenir l'axe et ses forces. Ce jeûne est considéré comme plus important que le jeûne alimentaire. Il a pour but de se sortir de toutes les forces négatives que l'on colporte en parlant de tous sujets habituels, y compris ceux dont je viens de parler, et de se remettre dans l'axe véritables du bien et de la bénédiction. Cela pour le bien d'Israël.
- Tachloum. paiement. Pluriel. tachloumim.
- Tafina ou - Dafina ou - Adafina. ou - Skhina. Plat mijotant longuement en étant maintenu à la chaleur et mangé le chabbat. dans la majorité des communautés. en raison de l'interdiction de cuire pendant le chabbat.
- Tah'anoune. prières de pénitence dites pendant la prière du matin. certains jours.
- Tahor. pur. Attention aux changements de voyelles aux différentes formes. Féminin : téhora. pure ; téharote. pures. Tihour. l'action de purification qui supprime l'impureté ou les saletés. Taharoute. l'état de purification. Taharanoute halachone. le purisme de la langue. Taharani. puriste.
- Tahora (prononciation séfarade) ou tohora (prononciation ashkénaze). lavage du corps du défunt avant son enterrement. Ce mot "tahora" signifie d'abord propreté (Vayiqra 13. 35). limpidité (Bérakhote 59 a). séparation de l'impureté (le 6e Traité de la Michna qui en traite se nomme Téharote et comprend 12 traités dont le 5e est nommé également Taharote). et aussi dans le cas présent "toilette". On parle du nettoyage des ustensiles ou de la maison. Comme l'homme est venu avec l'eau. il part en compagnie de l'eau (Qohéléte 5. 15). La pièce dans laquelle se réalise cette purification par lavage du corps du défunt se nomme 'hadar tohora ou bét tohora. et la table sur laquelle cela se réalise se nomme qéréche tohora ; elle est orientée vers la porte. L'association qui s'en occupe se nomme 'hévra qaddicha et ses exécutants se nomment des mitâsseqim ; ils sont du même sexe que le défunt. On verse une certaine quantité d'eau sur le corps qui est tenu alors en position redressée. On lit les textes de Zacharie 3. 4. Ezéchiel 36. 25. Cantique des Cantiques 5. 11. etc. (Voir Chabbate 23. 5 et Beitsa 6 a ; Choulk'hane Âroukh. Yoré Déâ 343...).
- Takhrichim. simple vêtement uniforme pour tous dans lequel le juif est enterré. selon la décision de Rabbane Gamliél.
- Takhrikhine. voir Qévoura.
- Taléte ou - talite. Châle de prière à franges, tsitsiyotes. Il y a un Talite qatane que l'on met en général sous le vêtement. et le Talite gadol. le grand talite.
- Talmud. interprétation de la Torah et de la Michna pour aboutir aux décisions de la halakha. La progression s'y fait par discussion.
- Tamé. impur ; pluriel. téméïm.
- Tamid 'hakham. élève des Sages. Nom donné à celui qui a beaucoup étudié auprès de Sages reconnus. Pluriel. talmidé 'hakhamim.
- Tanakh. abréviation de l'ensemble des trois livres qui constituent l'ensemble de la Bible : Torah. Néviyim (prophètes). Kétouvim (écrits).
- Tanna. Sage de la période de la Michna. Pluriel. tanayim.
- Tanya. Explication : Le 20 Kislév, a eu lieu la première impression du livre de l'Admour Hazzaqéne, le Tanya, base de la 'hassidoute, en l'honneur du Maguid de Mézéritch.
- Taqana. décision et ordonnance rabbinique ayant à être appliquée. Pluriel. taqanote.
- Tarqav. mesure de volume solide correspondant à environ 4 litres.
- Taryag. mot bâti par la sonorité de l'écriture hébraïque du nombre 613. qui est le nombre des mitsvotes de la Torah. On dit : "les taryag mitsvotes". Ce nombre correspond à la guématria du mot Torah en y ajoutant les deux des 10 premiers commandements. Ces 613 mitsvotes se composent de 365 commandements sous la forme négative (ne pas faire ceci...). nombre qui correspond aux jours de l'année. et 248 commandements sous la forme positive (fais ceci...). nombre qui correspond à l'ensemble des membres du corps dans la représentation traditionnelle (Traité Makote 23 b).
- Tataa gabar. dans le cas de mélange de viande et lait dans un récipient. c'est le corps placé en dessous qui donne son goût à l'autre.
- Tavchil, l'aliment que l'on met à cuire.
- Tchoulent. Voir Cholent.
- Te'hiyate hammétim. résurrection des morts.
- Té'houm. Traduction : domaine. Explication : Ce sont les frontières de la zone dans laquelle on peut se déplacer le Chabbate sans se comporter comme en semaine où on s'agite et se dépense et voyage.
- Té'houm chabbat. domaine dans lequel on peut se promener pendant le chabate (environ un kilomètre jusqu'à l'extérieur de la ville).
- Té'houm. les frontières de la zone dans laquelle on peut se déplacer le Chabbate sans se comporter comme en semaine où on s'agite et se dépense et voyage.
- Téchouva. réponse quand il s'agit d'une discussion talmudique ; retour à la Torah quand il s'agit d'une personne.
- Téfa'h. mesure de longueur correspondant à environ 10 centimètres.
- Téfila. Traduction : Prière
Le mot téfila nomme globalement la prière. C'est une relation à Dieu comportant la louange et la demande. Elle est considérée comme un travail du coeur qui exige l'intention. Trois grandes prières organisées en communauté ponctuent la journée du juif : cha'harite, min'ha, arbite, qui correspondent aux services du Temple. Les patriarches sont nos modèles dans ces prières.Il y a aussi de nombreuses bénédictions.Cinq psaumes sont nommés téfila.
- Téfilate cha'harite. prière du matin.
- Téfilate haddérékh. prière avant un voyage de plus de 72 minutes.
- Téfiline. phylactères. Boites contenant des verset de la Torah et se plaçant l'une sur le front. et l'autre au bras gauche (pour les droitiers) à l'aide de courroies. En particulier pour dire le Chémâ Yisraël le matin.
- Téfillin chél yad. boitier de la main. C'est le cube comportant des passages de la Torah et que l'on attache au bras. On dit aussi téfilline chél roche. de la tête. La courroie se nomme rétsouâ.
- Téhé nismato tséroura bitsror ha'hayim. que son âme soit intégrée dans le faisceau des vivants. Les initiales hébraïques de cette phases sont inscrites. séparées par un point. sur la pierre tombale d'un défunt (nichmata pour une femme).
- Téhilim. psaumes.
- Teitelbaum. Voir Satmar.
- Tékhéléte. bleu ciel.
- Tékiâ. sonnerie prolongée du chofar. Pluriel. tékiôte.
- Témaneya apine. huit visages. nom donné au long psaume 119 qui est alphabétique et que l'on utilise pour prier pour un défunt en utilisant ses initiales ou le mot néchama.
- Temple. Lequel est le premier ou le deuxième. Le premier Temple fut conçu par le roi David jusqu'en ses matériaux principaus et fut construit par Salomon dans les années 950 avec le compte courant. Il fut détruit en 587 et le Second Temple fut construit en 538. Celui d'Hérode, souvent appelé Second Temple, est en réalité le Troisième Temple. On dit que le futur Temple descendra du ciel (on l'appelle souvent le troisième Temple !).
- Ténayim. un engagement pris. un contrat signé. Littéralement. conditions.
- Téqou. problème non résolu dans le Talmud. et qui sera résolu à la fin des temps par le prophète Elie.
- Téqoufa. Voir calendrier juif
- Térouâ. sonnerie vibrante du chofar.
- Térouma. prélévement.
- Tévâ. nature.
- Tévila. bain de purification dans le miqvé.Voir Miqvé, Guér.
- Tévilate kélim. immersion des ustensiles fabriqués par des non-juifs ou venant de hors la terre d'Israël.
- Tiche. Repas célébré avec ferveur et chants dans lequel le rabbin 'hassidique est entouré de ses disciples et prononce des commentaires sur la Torah, spécialement après la fin du Chabbate.
- Tichl. foulard en yiddish.
- Tiférète. beauté.
- Tiférète Chmouël. Voir Maharchache.
- Tikkoune haguéchém. prière pour la pluie. Elle est dite le premier jour de Chémini Atséréte. après la haftara.
- Tinoqote chénichbou. enfants qui ont été enlevés et élevés en dehors du judaïsme contre leur volonté et qui en sont victimes dans le restant de leur vie. Ce phénomène a pris une forme particulière lors de la Choa où des enfants réellement sauvés par des chrétiens ou religieux ont été détournés et mènent actuellement une vie de chrétiens. Ils sont souvent choyés dans la hiérarchie chrétienne. comme un signe renouvelé de la soi-disant succession au judaïsme.
- Tiouvta. C'est la réfutation d'une opinion dans le Talmud.
- Tiqqoune hakklali. Le Rav Na'hmane de Breslav reconnandait de réciter une suite de 10 psaumes pour la purification de l'âme et du corps, spécialement face aux difficultés sexuelles (psaumes16, 32, 41, 42, 59, 77, 90, 105, 137, 150).
- Tiqqoune
1. c'est la réparation d'un manque ou d'un défaut, qu'ils soient dans la fabrication ou dans ce qu'est devenu un objet, une personne, une situation.
2. C'est la technique de réparation établie par nos Sages et qui consiste dans des programmes précis de textes à étudier, de prières à dire, à des dates ou heures particulières ou dans des circonstances précises, après avoir réalisé des actes précis de purification des intentions (par exemple, miqvé, tsédaqa, viddouï ; bain de purification, bienfaisance, aveu des fautes, etc.). Ainsi, le Tiqqoune 'hatsote qui se dit la nuit à minuit.
3. Un tiqqoune particulier basé également sur des textes composés par les Sages, est le corpus de textes que l'on lit pendant la nuit de certaines fêtes comme le tiqqoune Chavouôte, le tiqqqoune de la nuit de Hochaâna Rabba (voir ces deux mots, à la suite de celui-ci).
4. Le "tiqqoune néchama" entre dans ces cadres qui dépassent le niveau du commun. Il s'agit d'améliorer l'être, non plus seulement dans ses comportements et dans ses attitudes intérieures, mais dans la nature de son âme car il y aurait eu des accidents de parcours, soit dans les vies antérieures, soit dans le processus de purification après la mort, et l'âme aurait besoin de l'aide de prières. Les plus grands mystiques juives parlent de cela. Mais, ici, c'est plus qu'une mise en garde qu'il faut placer ; en effet, qui peut prétendre qu'il vit à ces niveaux de pureté, qu'il a reçu le don divin de voir et de comprendre ces niveaux ; qui se prononce là-dessus et prétend interpréter ou donner des conseils en ce domaine est un dangereux charlatan, hormis les rares Sages reconnus comme tels par les plus grands tsaddiqim de la génération. Le judaïsme qui a une longue expérience millénaire des conduites des hommes met en garde contre les tentatives de s'égarer dans les situations extrêmes. Les fils de Aharone ont péri dans cette voie ; le roi David pensait pouvoir aisément affronter ces voyages avec leurs épreuves et il a reçu des épreuves qu'il lui fut très difficile de supporter. Et nous n'avons pas ces niveaux. Il existe une pathologie de ces expériences, dont parle la littérature 'hassidique et le folklore concernant le "dibbouq".
5.En ce sens, dans la conduite populaire, on parle aussi de "tiqqouné chabbate" (au pluriel) pour désigner la pratique de lire des ensembles de cantiques ou psaumes qui mettent en valeur la beauté du Chabbate, et qui ont été organisés par les caballistes, spécialement le Ari zal.
6 Dans la même ligne, on désigne le "qiqqoune Klali (voir ce mot).
7. On parle aussi de "tiqqoune ha lachone" quand une lettre supplémentaire apparait et produit des anomalies dans une forme grammaticale d'un mot. Voyez l'analyse de ce phénomène par Rachi dans son commentaire de Béréchite 49, 22 et Chémote 18, 8 et Bamidbar 11, 16 et Isaïe 9, 6 et Job 32, 3. Il y a des raisons très profondes à ces anomalies, qui transmettent souvent des secrets de la Torah, ou parfois ce sont des formes qui permettent d'éviter une lecture qui porterait préjudice à la dignité de la Torah.
8.On parle alors de "tiqqoune sofrim".
9. Last but not least, les Tiqqouné hazzohar sont l'un des livres du Zohar qui, en 70 chapitres commentent uniquement le premier mot de la Torah et décrivent les nombreuses correspondances qui existent entre les lettres ou les versets de la Torah, aux niveaux les plus élevés. Ce livre est écrit en araméen.
10. Une expression courante, qui joue sur tous ses niveaux, mais en revenant sur le plant de l'organisation sociale, par le "tiqqoune haôlam", c'est souvent une décision d'un Sage reconnu par la génération entière qui décide d'une mesure qui change les usages, mais justement parce que cela remet dans le bon ordre des choses. On en parle ainsi pour ce qui vient améliorer les choses dans la paix.
11. Enfin, tout cet ensemble s'insère dans une conception générale présente dans le judaïsme le plus authentique que le peuple juif est engagé dans un "tiqqoune" du monde où agissent des forces positives et négatives. La réparation a commencé avec les patriarches, elle s'est poursuivie sur le plan familial puis national ; il y a eu des rechutes comme les phases de destruction du Temple ; il y a aussi une certitude que le processus de réparation n'échouera pas et qu'il y aura des phases propices au retour au projet divin. On trouve là le concept de téchouva (retour), celui de Machia'h qui est très complexe et est analysé avec précision à la fin du Traité Sanhédrine et par le Rambam. Il y a toujours des individus qui exploitent ces espérances pour abuser des personnes de qualité qui n'ont pas de formation suffisante dans le discernement. C'est tout le problème constant des faux-messies. A la fois, la réalité du tiqqoune est authentiquement juive, et le processus est très complexe à mobiliser et à descerner. C'est cependant une des base de la émouna juive ; c'est pour cela que le Rambam l'a introduit dans ces iqarim, principes de base.
- Tiqqoune léil Chavouôte. Traduction : Réparation de la nuit de Chavouôte
La nuit de Chavouôte se passe à étudier en lisant le Tiqqoune léil Chavouôte composé d'un abrégé de la Torah, de tout le Tanakh, de la michna, de la guémara, du Zohar et de parties de halakha. Le Chla a particulièrement contribué à développer cette coutume.
De même, on étudie toute la nuit de Hochaâna Rabba.
- Tiqqoune léil Hochaâna Rabba. Traduction : Réparation de la nuit de Hochaâna Rabba. La nuit de Hochaâna Rabba se passe à étudier en lisant le Tiqqoune léil Hochaâna Rabba, composé du livre de Devarim, du traité Idra zota du Zohar et des psaumes.
Cette étude ne se passe pas seulement dans la synagogue, mais de nombreux groupes ou particuliers organisent des nuits d'études, souvent avec des lectures ou conférences adaptées aux publics particuliers par des personnes qui ont étudié davantage.
- Tochav. habitant du lieu.
- Tokéâ. celui qui sonne du chofar.
- Tokhe'ha. reproche et exhortation. On nomme ainsi les deux passages de Vayiqra 26. 14-45 et Dévarim 28. 15-68 que l'on entoure de versets moins durs (Vayiqra 26. 10-46 et Dévarim 28. 7-69) ; ils sont lus par un seul lecteur les jours de jeûnes.
- Toleîm. vers et insectes interdits à la consommations.
- Toumeate cohén. Traduction : impureté d'un Cohen. Ce sont les règles particulières concernant l'impureté d'un Cohen.
- Torah Or. Nom d'un livre de R. Yehoshua Boâz.
- Tossefta. addition. c'est une partie de la Béraïta. michna écrite postérieurement à celle de R. Yéhuda hannassi.
- Touansa. Explication : Ce sont, chez les juifs de Tunisie, les juifs installés depuis très longtemps avant les immigrations d'Italie, de Lithuanie, etc.
- Toumeate cohén. Ce sont les règles particulières concernant l'impureté d'un Cohen.
- Tour. Voir Baâl hattourim.
- Touréï Zahav. Livre. Voir Choul'hane Âroukh.
- Travaux de Chabbate. Voir : Avote mélakha.
- Treize principes de foi de Maïmonide (Chlocha âssar îqarim). Dans l'original en arabe. le terme employé signifie 13 bases ou racines fondamentales. ce qui est moins étroit que "principes". Ce sont : l'existence de Dieu. Son unité. Son immatérialité. Son éternité. Son pouvoir unique sans intermédiaires. la prophétie et les prophètes. le niveau inégalable de Moché dans la prophétie. le don de la Torah à Moché. le caractère terminé de la Torah sans adjonctins possibles. la rémunération des bonnes et des mauvaises actions. la venue du Machia'h (Messie). la résurrection des morts. Ces principes sont chantés dans l'hymne Yigdal.
- Tsaâr baâlé 'hayim. C'est l'interdit de faire souffrir les animaux.
- Tsaddiq Traduction : Juste Explication : C'est un homme qui accomplit le bien dans le concret, en essayant d'aller jusqu'au bout, en se différenciant de la violence de la génération, avec intention d'amour, de crainte du ciel et qui ne se glorifie pas de ses qualités. Il porte ainsi le monde et le sauve, parce qu'il le fait fonctionner comme il prévu dans la création et fait agir la bénédiction.. Voir aussi : Noa'h Références dans le Tanakh : Dévarim 4, 5 et 16, 19. Psaume 15.Proverbes 14, 26.A lire également : Rachi sur Chémote 23, 8
- Tsédaqa.la bienfaisance.
- Tséma'h. Voir Baâl Chém Tov.
- Tséte hakokhavim. moment de la sortie des étoiles à la tombée de la nuit.
- Tsiddouq haddine. C'est l'acceptation du décret divin.
- Tsiddouq haddine. justification du jugement : c'est accepter la décision de la volonté divine lors d'épreuves. Des textes de prières expriment cela.
- Tsimtsoum. rétraction. constriction ; une phase dans la création du monde. selon la caballe.
- Tsinor. tuyau. canal de descente de la bénédiction.
- Tsipornayim. ongles. On les coupe avant le chabbat. On en regarde la transparence pendant la cérémonie de la havdala à la fin du Chabbate. car elle rappelle la transparence du corps qui était toute lumière dans le jardin d'Êdén.
- Tsom âssara bétévéte. C'est le jeûne du 10 Tévéte pour le siège de Jérusalem avant sa destruction par Nabuchodonosor.
- Tsom guédalia. jeûne pour l'assassinat de Guédalia ben Ahikam. le 3 Tichri.
- Vayaavor. partie de la Torah que l'on dit dans la prière et qui nomme les treize attributs (middote) de Dieu.
- U Explication : Ce son U n'existe pas dans l'hébreu mais
- on trouve le son "ou" sous la forme de la lettre vav accompagnée de la voyelle longue dite chourouq (point à gauche au centre du vav);
- également sous la forme de la voyelle brève dite qoubouts composée de trois points en diagonale que l'on trouve sous toutes les consonnes.
- Viande cachérisée. Les techniques sont le trempage pendant une demi-heure dans l'eau après avoir passé la viande sous le robinet, le salage pendant une heure, le rinçage, le passage au gril. Demander à des personnes compétentes.
- Vidouye, confession des fautes. C'est une condition pour que les fautes soient pardonnées (Proverbes 28, 13). Ce pardon n'est accordé qu'après réparation du tort porté à autrui. Presque chaque jour de l'année, dans la prière commune, on dit un vidouye comportant une liste de 22 péchés très graves commençant par chacune des lettres de l'alphabet, et on les dit au pluriel en nous identifiant à toute la collectivité. Une liste plus longue (44) se dit dans Âl 'héte ché'hatanou. La période du mois d'Eloul jusqu'au jour de Kippour est marquée quotidiennementpar cette préoccupation. Tout juif, en état grave. doit faire son viddouye ou confession de ses fautes, sans attendre la détérioration de sa santé. Traité Chabbate 32 a et Sanhédrine 6. 2.
- Vizhnitz. Petite ville en Ukraine qui fut le commencement d'une dynastie de 'hassidim sous l'impulsion de R. 'Hayim Méîr Hagér, nommé le Imré 'Hayim (1888-1972). Animateur d'une importante communauté, il émigra en Israël pendant le nazisme et le siège de leur communauté se trouve à Bné Brak près de Ramat Gane en Israël dans le quartier Vizhnitz (qiriate Vizhnitz)/ Les rabbis actuels sont en Israël R. Moché Yehoshua de Vizhnitz et, aux USA, R. 'Hayim Méïr dit Reb Motélé. Mots-clefs associés : Voir 'Hassidisme, Baâl Chem Tov, Berditchév, Gour, Satmar, Schneersohn.,
- W. Explication : La lettre W prononcée V ou "oua" n'a pas sa correspondance en hébreu. Par contre, les juifs originaires de pays arabes prononcent souvent le vav selon ce son
"oua" et non pas "va", spécialement dans la lecture de la Torah et des prières.
- X. Explication : Il n'y a pas en hébreu de lettre ayant un son double comme celui de la lettre X (x-ce). Même la lettre tsadé prononcée dans l'hébreu moderne TS, devrait normalement se prononcer comme un SS fortement accentué comme en arabe. Les commentaires qui exploitent le sens de mots proches par le son, au cours des siècles, le démontrent sans
aucun doute. Des communautés dites orientales ont gardé cette prononciation exacte.
- Ya'hid. individuellement. Ârbite ya'hid. prière de Ârbite dite en privé.
- Yaâlé véyavo. prière ajoutée dans la bénédiction après le repas et dans les trois grandes prières. aux grandes fêtes et au premier jour du mois.
- Yad solédéte. degré de chauffe des liquides qui est interdit de produire pendant le chabbat et qui correspond à l'impossibilité de mettre la main dans le liquide.
- Yad. main. Le lecteur de la Torah suit le texte avec une tige nommée yad. terminée par une petite main.
- Yahzéit. Anniversaire du décès en milieu achkénaze.
- Yarmulke. petit couvrechef en yiddish. correspondant à la kipa crochetée actuelle. Dit aussi keppel.
- Yartzeit. ou yom happetira. jour annuel anniversaire du décès.
- Yarzéit. anniversaire de la mort d'un proche.
- Yatom. orphelin. Pluriel : yétoumim. C'est une obligation de se soucier des orphelins et des auvres en plus de sa propre famille. Le guér (converti) est considéré aussi comme un orphelin, également tout enfant incapable de subvenir à ses propres besoins (Michné Torah). Lire le commentaire de la paracha Vayéchév.
Références dans le Tanakh : Chémote 22, 21-23. Psaume 146.
A lire également : Traité Bérakhote 18 b, 47 a. Chémote Rabba 30-35-46.V Michné Tora, Déôte 6, 10ayéchév.
- Yavine Chemouâ (voir Algazi).
- Yayine. vin.
- Yéqar Tiféréte. Nom d'un livre de R. du Radbaz.
- Yéssod. fondation. fondement. base. 9e séfira.
- Yétser. instinct. Il y a un yétser hattov. instinct du bien et un yétser harâ. instinct du mal.
- Yétsiate néchama, sortie de la néchama, mort. sortie de l'âme. C'est le moment de la mort. selon la définition de la halakha.
- Yigdal. hymne chanté qui résume les 13 fondements rédigés par Maïmonide Voir Chlocha âssar îqarim.
- Yihoud. Le mot comporte plusieurs sens :- isolement dans la solitude,- isolement du nouveau couple après la 'houpa. Les usages sont différents suivant les communautés. Voir Takhrichim.- particularisme, différenciation, (béyi'houd, spécialement);- unité et unification qui forme des expressions fréquentes dans la vie juive :- léchém yi'houd, passage que l'on dit avant les prières et l'étude ou avant la réalisation d'une mitsva pour indiquer qu'on le fait exclusivement pour Dieu, et aussi pour son unification dans le regard des hommes et même en Lui-même en notre monde ; il y a de nombreux commentaires de la qabala sur cette attitude.- yi'houdo chél ôlam : le Dieu unique.- chir hayi'houd : chant de louange en termes extrês et très élevés que les achkénazimes disent après la prière de cha'harite du chabbate, en après avoir ouvert la arone haqqoddéche. Le niveau très élevé de ce cantique fait que d'autres communautés et d'autres Sages ne veulent pas le dire à un moment où le public qui a prié depuis plusieurs heures ne peut plus accorder l'attention nécessaire.
- Yirate chamayim. crainte du ciel. C'est la qualité essentiel de tout humain. qui est indissociable de l'amour du ciel. ahavate chamayim.
- Yitgadal. début du Qaddiche. Voir Qaddiche. Les ashkénazes prononcent Yisgadal.
- Yitro (la fête de Yitro)
Justification de la fête
C'est une fête essentielle dans la communauté juive tunisienne. Il est exact que, dans l'histoire de cette communauté, il y a eu des rabbins qui s'opposaient à cette fête qui n'a pas de sources dans la Torah. Cela s'est posé également pour beaucoup d'autres coutumes (le chant de Chalom âléikhém, le soir du Chabbate, ou le chant de Anaim zémirote, dans les communautés achkénazes), mais quand la piété populaire persévère la coutume est alors admise, dans la mesure où rien n'y contredit la Torah.
De plus, de nombreuses communautés ont introduit des fêtes à l'occasion de sauvetages miraculeux et les ont appelées Pourim également. C'est en ce sens que l'on explique l'origine de la fête deYitro accompagnée d'un repas (séoudate Yitro) : je ne sais à quelle époque, une épidémie décimait la communauté et les enfants en étaient les victimes les plus nombreuses ; le malheur s'est arrêté brusquement le jeudi qui se trouve à l'intérieur de la paracha Yitro (yom 'hamichi) ; d'où cette fête qui est célébrée à l'intérieur de cette semaine et, souvent, le jeudi soir.
Justification du repas
De plus, elle aurait pris la forme du repas en souvenir du repas offert par Yitro à Moché, Aharone et aux anciens (Chémlote 18, 12) : Yitro, le beau-père de Moché, prit un holocauste et des sacrifices pour Dieu, et Aharone vint et tous les anciens d'Israël, manger le pain avec le beau-père deMoché devant Dieu". L'autorité de Rachi est suffisante alors pour étendre cette pratique car il écrit sur ce verset : "Devant Dieu, de là vous apprenons que participer à un repas où sont assis des talmidé 'hakhamim, des Sages, équivaut à jouir de l'éclat de la chékhina".
Tous les paramètres sont donc réunis pour expliquer cette coutume et sa forme.
Tout cela se conjugue avec une festivité pendant laquelle on fait réciter aux enfants les 10 commandemants qui sont dans cette paracha, et ensuite on les fête.
Concrètement
Comme les enfants sont mis en valeur, le rite se caractérise par une sorte de repas à la taille des enfants (petits plats et petits objets de la vie quotidienne comme dans les jeux d'enfants, petits gateaux sucrés nommés yoyos et manicottis). Bien entendu, comme il n'y a pas de judaisme tunisien sans feuille de miel (ouarkate al assal), il a aussi une feuille au miel de Yitro (ouarkate Yitro) et on la déguste après bénédictions en rappelant ou disant aussi les 10 commandements.
Surabondance de Yitro
Cet ensemble de surabondance est cohérent avec ce que le texte nous dit de Yitro car il a été sur-louangé par l'attribution de 7 noms différents qui reflètent ses bénédictions et qualités : Réouél, l'ami de Dieu (Chémote 2, 18), Yitro l'abondance (Chémote 3, 1), Yétér qui a ajouté une paracha (Chémote 4, 18), Poutiel qui a abandonné les idoles (Chémote 6, 25), 'Hovav l'aimé de Dieu (Bamidbar 10, 29), Kéni au zèle jaloux pour Dieu (Juges 1, 16) et qui acquis la Torah (Mékhilta sur Yitro) et Héber le compagnon de Dieu (Juges 4, 11). Il y a de quoi fêter cela par un bon repas joyeux en compagnie des Sages d'ici et d'En-haut, et de nos amis !
- Yizkor. prières en souvenir des parents défunts pour l'élévation de leur âme ; elles sont lues chez les ashkénazes quatre fois par an. même quand cela tombe un chabbate : Chémini Âtsérète. Kippour. le 7e jour de Pessa'h (le 8e hors d'Israël). et à Chavouôte. On lit alors El malé Ra'hamim. Certains le disent également sous la 'houpa quand leurs parents sont décédés.
Yizkor. voir hachkava.
- Yovél. l'année des 50 ans de...
- Zadone. profanation des mitsvotes par volonté délibérée (bézadone).
- Zakhor. se souvenir.
- Zaqén. Traduction : vieillard. Ce mot a plusieurs sens, aussi bien dans l'hébreu parlé que dans les textes. La racine du mot réfère à la barbe (zaqane). Zaqén signifie âgé, vieillard, d'un âge avancé (Béréchite 18, 12).
Egalement le plus important, celui qui reçoit le plus d'honneur (Isaïe 3, 2).
Egalement, celui qui a acquis la sagesse et les connaissances, surtout au pluriel zéqénim, comme 'hakhamim. On parle des Sages de l'Ecole de Beit Hillél : ziqné véit Hillél.
Le zaqén mamré est un savant qui modifie la Torah malgré les avertissements et la profane dans son enseignement, c'est un savant rebelle. Seul le Grand Sanhédrine, en séance extraordinaire et au complet peut l'exclure de l'assemblée (peine de karéte).
Références dans le Tanakh : Zaqén mamré : Devarim 17, 11-12.
A lire également : Sanhédrine 14 b.
- Zatsal. abréviation signifiant Zékhér tsaddiq livrakha (le souvenir du juste est une bénédiction). On la dit après avoir cité le nom d'un grand Sage qui est décédé. On dit aussi Âlav hachalom (que la paix soit sur lui).
- Zékénim.Ce sont les Sages distingués en Torah et halakha ('hakham méloumad mouflag). Ce sont aussi les dirigeants de la génération qui a suivi Moché et Yéhoshua. Voir le début des Pirqé Avotes, Principes des Pères.
Zékhoute avote. mérite des 3 patriarches Avraham. Yits'haq et Yaâqov qui aide leur peuple et prévaut sur leurs fautes. (Pirké Avote 2. 2).
- Zekhoute. le mérite.
- Zémirotes. chants de louanges préparant à la qualité de la prière. Littéralement, ils "fauchent" les imperfections et impuretés.
- Zéréte. mesure de longueur correspondant à environ 25 centimètres. dans le Talmud.
- Zimoune. invitation dite à réciter la bénédiction après le repas quand il y a au moins trois hommes. ou de dix hommes.
- Ziyara. Explication : C'est un pélerinage sur la tombe d'un sage, en Tunisie.
En Turquie visiter la tombe d'un parent s'appelle aussi Ziyara.
Toute visite au cimetière (en dehors des enterrements) s'y appelle Ziyara.
- Zohar. Séfér haZohar. livre de la Splendeur. C'est un commentaire de la Torah portant sur la majorité des parachiyotes (sauf Dévarim. Réé. Ki-Tavo. Nitsavim et Zote habbérakha). Sa tradition remonte à Ribbi Chimeône bar Yo'haï. Sa mise par écrit. en certaines parties pourrait être l'oeuvre de Ribbi Moché di Léone. au 13e siècle. C'est l'interprétation des niveaux symboliques et mystiques de la Torah (nistar) mais de nombreux passages concernent le niveau premier (le nigla). Ecrit en araméen. sa traduction la plus connue en hébreu est celle du Soulam.Il existe une traduction partielle en français. par C. Mopsik. La traduction française par de Pauly est tendancieuse. faussant le texte par des allusions et justifications chrétiennes.
- Zona. femme ayant eu des relations interdites. Cela ne correspond pas au sens moderne de zona. prostituée. Egalement aubergiste qui tient un restaurant, dans les textes anciens, du verbe zane.
- Zoréah. semer. l'un des interdits de Chabbate.
- Zrazy. émincés d'entrecôte de boeuf. chez les juifs polonais.
- Zrirate. en arabe. les youyous de joie des femmes lors des fêtes. par exemple quand le jeune monte à la Torah pour la première fois.
- Âlénou léchabéa'h (nous avons l'obligation de louer). est une prière de louange qui est dite à la fin des 3 offices de la journée.
- Âliya. montée à la Torah. montée en Israël.
- Âlote hacha'har. la montée de l'aurore.
- Âm haarets. ignorant total.
- Âmida. ou Chémona Êssré. sommet de la prière des trois offices de la journée qui comporte 19 bénédictions.
- Ânava. humilité. modestie.
- Âqéda. sacrifice d'Avraham (voir la paracha Vayéra).
- Ârbite. prière du soir.
- Âssérète haddibérote. Ce sont les 10 commandements. Leur caractère condensé les a fait adopter par de nombreuses autres cultures comme symbole de la moralité publique minimale. Chémote 20. 2-17 et Dévarim 5. 6-21.
- Âtifa, action de recouvrir un plat chaud le Chabbate pour qu'il maintienne sa chaleur. C'est état s'appelle îtouf. On parle aussi de hatmana, action d'enfouir sous quelque chose, pour cela, par exemple sous une couverture. On dit alors du plat qu'il est mékhoussé, recouvert. La couverture s'appelle kissouï.
- Êd. témoin. Pluriel. êdim. Êdoute. témoignage. Êd mi pi êd. celui qui n'a pas assisté à un événement mais l'a entendu rapporter par un témoin direct.
- Êrouv. fusion. Délimination par un signe qui réunit ensemble des lieux différents et permettant ainsi d'y transporter pendant le chabbat. ou d'y réaliser certains travaux privés. On parle alors de Êrouv té'houmim. fusion des domaines.
- Êssér zékhirote. les 10 faits dont un juif doit faire souvenance chaque jour : la sortie d'Egypte. le Chabbate. la manne. ce qu'a fait Âmaléq le méchant. l'assemblée au Sinaï. les faits inadmissibles qu'ont commis nos pères contre Hachém dans le désert et spécialement le veau d'or. ce que Balaq et Bileâm ont tenté de faire à nos pères. l'épisode de la prophétesse Myriam. la mitsva de se souvenir de Hachém notre Dieu car Il donne la force d'agir avec détermination. et se souvenir de Jérusalem (qu'elle soit rebâtie et rétablie prochainement de nos jours).
Êts. arbre.
- Îqarim. principes. voir Chlocha âssar îqarim.
- Îrbouv, mélange, par exemple d'eau chaude et froide le Chabbat.
- Îrouï mikéli. C'est le problème de l'eau ou d'un liquide le chabbat (voir également kéli). Si on fait couler l'eau brûlante directement sur un aliment pour le cuire ainsi, on parle de îrouï mikéli.Si l'eau qui a été chauffée s'est refroidie, on parle de nozél mévouchal tsonéne.
- Îyoune séfarade C'est une méthode d'étude du Talmud qui consiste aussi à mettre en évidence toutes les règles structurales du texte. de la langue (particularités. manques. adjonctions). du raisonnement. et les caractéristiques des interlocuteurs dans une intention : comprendre le message effectif est un préalable nécessaire. avant d’entrer dans tout approfondissement sophistiqué sur un point particulier du message.
- Ôlam 'holéf. monde transitoire.
- Ôlam habba. le monde à venir.
- Ôlam nit'hi. monde éternel.
- Ôlé. celui qui monte à la lecture de la Torah. Celui qui monte pour vivre sur la terre d'Israël.
Ômér. mesure de volume solide correspondant à environ 2.5 litres.
- Ôrla. fruits réservés pendant les trois premières années de croissance de l'arbre. Le mot réfère à l'état d'incirconcision. En effet, on dénomme aussi ôrla le prépuce qui sera enlevé. Le terme désigne aussi un état de non pureté.
Modia