«Les juifs, que dieu vous en préserve», lance Abou Hana, députée Nidaa !

«Les juifs, que dieu vous en préserve», lance Abou Hana, députée Nidaa !

 

Asma Abou Hana, députée de Nida Tounes, a été épinglée, pour propos antisémites, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Cela s’est passé lors de l’examen du projet de loi N°56/2016 complétant le décret-loi N°3 du 19 février 1964, relatif à l’immatriculation immobilière obligatoire. Asma Abou Hana a lancé: «On doit évoquer les terrains qui appartenaient aux juifs, que dieu vous en préserve» (sic !), par allusion aux juifs tunisiens qui ont quitté le pays u lendemain de l’inépendance.

Le président de la plénière, le vice-président de l’ARP, Abdelfattah Mourou a coupé la parole à la députée pour lui rappeler – au cas où elle l’aurait oublié – que la communauté juive vit depuis très longtemps en Tunisie et qu’elle doit être respectée. Il a aussi appelé à bannir ce genre de commentaires déplacés.

Sa déclaration n’a pas non plus été du goût de l’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM), qui, tout en mettant l’accent sur la «gravité de la banalisation de tels propos, qui sont d’autant prononcés par une représentante du peuple», a appelé la députée à retirer ses déclarations et à présenter des excuses.

Plusieurs internautes ont lancé sur le net le hashtag «#Nidaa que dieu vous en préserve» pour dénoncer la déclaration de la députée ainsi que le parti qui l’a fait élire sur ses listes. Ils exigent tous de l’intéressée des excuses officielles.

Asma Abou Hana a fini par présenter des excuses en précisant qu’elle n’avait l’intention de dénigrer personne. «C’est lapsus et je m’en excuse. J’insiste sur le fait que je respecte toutes les religions et toutes les origines».

Pathétique de la part d’une députée qu’on n’a jamais entendue jusque-là, car elle était quasi-muette, effacée et absente. Jusqu’à ce matin, personne n’a entendu parler d’elle, mais après cette bévue, elle a réussi à se rendre célèbre… On ne risque plus de l’oublier… Pas elle, sa bourde.

Y. N. Kapitalis

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