Raphaël Enthoven : Lettres à un ami arabe
Le philosophe et essayiste Raphaël Enthoven a perdu des amis depuis le 7 octobre. En particulier des amis musulmans qui défendaient, jusque-là, la « République » et la laïcité mais qui se révélèrent pourtant incapables de qualifier les massacres du 7 octobre d’actes terroristes, préférant y voir des actes de « résistance ». De cette perte, il a fait un livre intitulé : « Lettres à un ami arabe » que viennent de publier les Éditions de l’Observatoire. Dans un entretien-confession, il raconte les coulisses de ces déconvenues. Il explique comment elles ont modifié sa manière d’être Juif et ses rapports avec le monde juif. Il considère désormais que le dialogue avec ceux qui « contextualisent » le 7 octobre est devenu impossible. Et il soutient qu’il ne s’agit pas d’un moment provisoire car le nouvel antisémitisme s’est installé, selon lui, comme un « écosystème ». « Je reste absolument sans espoir », conclut-il. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à « pousser le rocher de Sisyphe » et de poursuivre son combat contre la haine antisémite