Attaques du 7 octobre en Israël : des violences sexuelles perpétrées « systématiquement » par le Hamas, selon un rapport

Attaques du 7 octobre en Israël : des violences sexuelles perpétrées « systématiquement » par le Hamas, selon un rapport

 

Le rapport de l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles à travers le pays, décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre.

Jusqu’au bout de l’horreur. Les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre ont donné lieu à des violences sexuelles systématiques et préméditées, indique un rapport d’une organisation israélienne publié mercredi. Les responsables israéliens ont accusé le Hamas d’y avoir multiplié les agressions sexuelles, y compris des viols et mutilations génitales, ce que le mouvement palestinien a toujours nié.

Le peu de récits directs et publics de survivants et l’absence d’expertises médico-légales n’a pas permis jusqu’ici de dresser un tableau clair de ces exactions et de leur ampleur. Le rapport de l’Association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles à travers le pays, décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre.

Il souligne à cet égard les « similitudes » dans toutes les attaques - contre le festival musical Nova, des kibboutz, des bases militaires et sur les personnes qui ont été prises en otage. Les violences sexuelles y ont été perpétrées « systématiquement et délibérément contre les civils Israéliens », note le rapport fondé sur des témoignages et entretiens de témoins (mais pas de victimes), parfois repris de médias.

« Des viols, dont beaucoup en réunion, sous la menace des armes »

Il mentionne notamment « des viols, dont beaucoup en réunion, sous la menace des armes ». Le rapport cite notamment un survivant de l’attaque du festival Nova qui décrit « une apocalypse de cadavres, de filles dénudées, parfois sur le haut du corps, parfois sur le bas ». Dans le kibboutz Beeri, où 90 habitants ont été tués, des secouristes ont dit avoir trouvé « des corps portant des traces d’attaque sexuelle ».

Des agressions sexuelles ont également été recensées dans les bases militaires attaquées, ajoute le rapport qui cite notamment un soldat déployé sur l’une d’elle, qui a dit avoir vu au moins dix corps de soldates portant clairement des traces de violence sexuelle.

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Des otages libérés depuis ont également évoqué des agressions sexuelles. Comme Chen et Agam Goldstein, qui après avoir été relâchés après 51 jours de détention, ont dit avoir croisé « au moins trois femmes otages agressées sexuellement lors de leur captivité ». Le rapport, qui inclut des descriptions parfois scabreuses, mentionne également des mutilations de victimes, y compris des hommes.

Des enquêtes complexes

Ces accusations font l’objet d’enquêtes complexes en Israël, rendues difficiles en l’absence d’examen post-mortem dans le chaos des jours qui ont suivi l’attaque, et alors que la tradition religieuse juive recommande une inhumation rapide des défunts.

La représentante spéciale de l’ONU en charge des violences sexuelles en période de conflit, Pramila Patten, s’était rendue fin janvier en Israël, où elle avait appelé les femmes victimes de crimes sexuels présumés le 7 octobre à « briser le silence » et raconter ce qu’elles avaient subi.

Début décembre, l’Unicef avait condamné les « violences sexuelles » commises contre des Israéliennes le 7 octobre, une condamnation qu’Israël avait jugée tardive et insuffisante car ne mentionnant pas, selon lui, leurs auteurs, les hommes armés du Hamas.

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