GEORGES BENSOUSSAN ET BOUALEM SANSAL PARMI LES LAURÉATS DES PRIX DE LA LAÏCITÉ 2018
Georges Bensoussan, Boualem Sansal, Jean-Pierre Changeux, Jean-Pierre Obin, Tania de Montaigne, Raif Badawi et Ensaf Haidar, les femmes iraniennes sont les lauréats des Prix de la Laïcité 2018.
Georges Bensoussan, Boualem Sansal, Jean-Pierre Changeux, Jean-Pierre Obin, Tania de Montaigne, Raif Badawi et Ensaf Haidar, les femmes iraniennes, sont les lauréats des Prix de la Laïcité 2018 et des distinctions accordées par un jury indépendant, présidé par Françoise Laborde, la journaliste et femme de médias, et par le Comité Laïcité République, ce 6 novembre 2018. La cérémonie s’est déroulée devant près d’un millier de personnes, parmi lesquelles très nombreuses personnalités politiques, anciens ministres et un grand nombre de députés et sénateurs, et représentants des associations laïques et de la société civile.
Cette année encore, le 13e jury des Prix de la Laïcité a distingué des combattants de la liberté de conscience et de l’universalisme. Aux trois prix habituels se sont ajoutées quatre distinctions nationales et internationales qui honorent des personnes engagées en faveur de la laïcité, de la liberté de conscience et de l’égalité entre hommes et femmes.
- Prix national : Georges Bensoussan, agrégé d’histoire, docteur ès lettres, ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah, chercheur, auteur (Les Territoires perdus de la République), Prix de la Fondation du Judaïsme français
- Prix international : Boualem Sansal, combattant infatigable de la démocratie et de la laïcité, a publié de de nombreux essais et romans dont Le Train d’Erlingen en 2018. Boualem Sansal a reçu le Grand Prix de la Francophonie (2013) et le Grand Prix du roman de l’Académie française (2015).
- Prix Sciences et Laïcité : Jean-Pierre Changeux, éminent scientifique, neurobiologiste de notoriété mondiale, défenseur de la rationalité et de l’universalisme, auteur de deux célèbres ouvrages sur les neurosciences. Dans une approche philosophique, son dernier livre, Du vrai, du beau, du bien, incite les lecteurs à stimuler leur cerveau pour inventer un futur qui permette à l’humanité d’accéder à « la vie bonne », une vie plus solidaire.
Les distinctions nationales ont été attribuées à
- Jean-Pierre Obin, Inspecteur général honoraire de l’Éducation nationale, auteur du rapport sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires (2004)
- et à Tania de Montaigne, écrivaine et journaliste, Prix Simone Veil 2015, auteur de L’assignation, les Noirs n’existent pas.
Les distinctions internationales ont été attribuées à
- Raif Badawi et Ensaf Haidar. Raif Badawi, blogueur laïque saoudien, est emprisonné pour dix ans et condamné à mille coups de fouet dans son pays ; il a reçu le Prix Sakharov 2015, remis à Ensaf Haidar, son épouse, qui se bat pour sa libération et pour la liberté de conscience et d’expression
- aux femmes iraniennes en lutte pour leur liberté ; Sarah Doraghi, journaliste française née en Iran, auteur, porte leur combat et reçoit cette distinction en leur nom.
Dans son message, Mme Hidalgo, la maire de Paris, a exprimé son soutien à la laïcité et s’est comptée parmi les militants qui mènent le combat en faveur d’une Laïcité sociale, pour l’intégration de tous les enfants de la République. Elle a rappelé l’importance du combat pour les droits des femmes, évoquant le sort tragique de la Pakistanaise Asia Bibi, faite citoyenne d’honneur de la Ville de Paris.
Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République, a souligné que, depuis un an, le combat laïque en France à repris des couleurs, bien que de récents développements laissent présager une période de lutte intense pour préserver les acquis émancipateurs de la Loi de 1905 en péril.