Israël adopte la définition de l'antisémitisme de l'IHRA

Israël adopte la définition de l'antisémitisme de l'IHRA
 

Le Parlement israélien a voté mercredi soir 22 juin en faveur de la définition de l'antisémitisme proposée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (IHRA). «Nous avons pris une décision historique aujourd'hui» en adoptant cette définition, a déclaré le président de la Knesset (parlement) Mickey Levy, selon un communiqué de son bureau. «La Knesset, en tant que chambre des représentants du peuple juif est engagée dans le combat contre l'antisémitisme sous ses formes les plus laides (...) qui comprend la négation de la Shoah, le refus du droit du peuple juif à l'autodétermination, ainsi que les expressions d'antisémitisme sous couvert de critique d'Israël», a ajouté Mickey Levy.

Cette définition, adoptée par plus de 30 pays dans le monde décrit différents comportements jugés antisémites, notamment la négation de la Shoah. Selon celle-ci, «l'antisémitisme est une certaine perception des juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l'antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte». Ses détracteurs estiment qu'elle empêche certaines critiques de l'Etat d'Israël.

Ainsi, la définition de l'IHRA comporte «le fait de nier au peuple juif son droit à l'autodétermination», assimilant les propos antisionistes à l'antisémitisme. L'IHRA dénonce également «le traitement inégalitaire de l'Etat d'Israël à qui l'on demande d'adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre état démocratique». «L'antisémitisme érode les valeurs démocratiques les plus fondamentales et le combattre est une nécessité», a rappelé M.Levy, appelant d'autres parlements dans le monde «à se joindre au combat en adoptant» cette définition de l'antisémitisme.

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