Wonder Woman est finalement interdit dans toute la Tunisie
Par AFP agence , Guillaume Narduzzi Le Figaro
La justice tunisienne a interdit le film «Wonder Woman».
La justice tunisienne a décidé de censurer le long-métrage américain réalisé par Patty Jenkins. Le motif invoqué ? Des déclarations politiques de l'actrice principale, l'israélienne Gal Gadot, auraient fortement irrité les autorités.
Les ennuis continuent pour Wonder Woman. Malgré de très bonnes critiques et un succès planétaire, la polémique créée par les prises de position politiques de son actrice principale, l'israélienne Gal Gadot, ne dégonfle pas en Tunisie. La justice du pays vient même d'interdire le film américain, plus d'un mois après sa diffusion programmée, a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole du parquet Sofiène Sliti.
Suite à une plainte du parti nationaliste Al-Chaab, la diffusion du film avait d'abord été «suspendue» début juin. Le long-métrage hollywoodien devait passer dans au moins deux salles de la capitale, Tunis. Mais après plusieurs reports d'audience, la justice s'est prononcée vendredi pour l'interdiction du film, a dit M. Sliti, mais le verdict n'a été communiqué aux médias que cette semaine.
Grosse polémique dans le monde arabe
Le parti Al-Chaab réclamait l'interdiction pure et simple du film au motif que son actrice principale, l'Israélienne Gal Gadot, avait défendu durant l'été 2014 sur Facebook l'offensive meurtrière d'Israël contre l'enclave palestinienne de Gaza. Une demande similaire d'une association de jeunes avocats avait alors, en revanche, été rejetée. Le parti Al-Chaab avait déclaré dans un communiqué en juin «qu'il fallait poursuivre la mobilisation sur ce type d'affaires, comme sur tout ce qui touche à la normalisation avec l'entité sioniste».
L'affaire a fait polémique en Tunisie: si certains ont appuyé cette interdiction pour dire «non à la normalisation» des relations avec Israël, d'autres ont parlé de «censure» et jugé qu'un appel au boycott aurait été plus approprié.