2 mai 1860 : Naissance de Théodore Herzl

2 mai 1860 : Naissance de Théodore Herzl

Né le 2 mai 1860 à Budapest, Théodore Herzl est un écrivain et journaliste austro-hongrois, ainsi que le fondateur du mouvement sioniste. Il est l'un des premiers penseurs du sionisme politique.

Herzl commence par suivre des études de droit avant d'entamer une carrière d'écrivain et de journaliste. Envoyé à Paris en tant que correspondant pour le Neue Freie Presse, le journal libéral le plus influent de Vienne, celui-ci fut notamment confronté au problème de l'antisémitisme lors de l'Affaire Dreyfus. 

Observant les foules hurlant « Mort aux juifs ! », Herzl en déduisit qu’il n’existait qu’une seule solution aux agressions antisémites: l’immigration en masse des Juifs dans un pays à eux.

Herzl arriva à la conclusion que l’antisémitisme était une donnée immuable, bien ancrée dans la société humaine et non résorbée par l’assimilation. Il réfléchit longuement à l’idée d’une souveraineté juive et, sans craindre de s’exposer au ridicule auprès des dirigeants juifs, publia, en 1896, Der Judenstaat (L’Etat juif). Il y soutenait que le problème juif n’était pas d’ordre individuel, mais national. 

Il considérait la question juive comme une question politique internationale devant être traitée sur la scène politique internationale. Herzl proposa un programme concret de collecte de fonds auprès des Juifs du monde par un organisme qui œuvrerait en vue d’atteindre cet objectif. Lorsqu’il fut par la suite constitué, cet organisme prit le nom d’Organisation sioniste.

Herzl organise alors le Premier congrès sioniste à Bâle en Suisse, du 29 au 31 août 1897. Ce rassemblement marque un tournant décisif dans l'histoire du mouvement qui devient officiellement mouvement « sioniste-politique ». Herzl y propose son programme, qu'il qualifie de « plan de réunification nationale juive ».

Dans son journal, Herzl écrit : « Si je devais résumer le Congrès de Bâle en un mot, ce serait celui-ci: à Bâle j'ai fondé l'État Juif (...). Peut-être dans cinq ans et certainement dans cinquante ans, chacun le saura. »

Herzl mourut en 1904 d’une pneumonie et d’une faiblesse cardiaque. En 1949, la dépouille de Herzl fut amenée en Israël et réinhumée sur le mont qui porte son nom, à Jérusalem.

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