2017 : le retour en grâce de DSK dans un sondage

2017 : le retour en grâce de DSK dans un sondage

 

LE SCAN POLITIQUE - Relaxé dans l'affaire du Carlton de Lille, l'ancien président du FMI retrouve les cimes d'un sondage publié jeudi par Libération.

Est-ce sa récente arrivée énigmatique sur Twitter ou sa dernière analyse sur la crise de la dette grecque qui réenchantent les électeurs? Dominique Strauss-Kahn, qui a tutoyé les sondages pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avant de les voir s'évaporer dans une chambre d'hôtel de New-York à quelques mois de l'élection présidentielle, peut de nouveau se targuer d'une popularité retrouvée.

C'est le résultat surprise d'une enquête Viavoice publiée jeudi par le quotidien Libération. Interrogés, les Français sont 37% à penser que Dominique Strauss-Kahn serait un bon candidat pour la gauche en 2017. Seul Manuel Valls (47%) le dépasse. L'ancien président du Fonds monétaire internationnal est considéré comme le plus apte, toisant Ségolène Royal (32%), Martine Aubry (28%) et Arnaud Montebourg (24%). François Hollande termine la marche: seuls 23% des Français pensent qu'il serait positif que la gauche le présente dans deux ans. Et, chez les ouvriers, Dominique Strauss-Kahn enregistre un score encourageant avec 40% des sondés qui le voient comme un présidentiable compétent.

Chez les sympathisants socialistes, le classement diverge. Mais, là encore, le score de DSK détonne: 45% des sympathisants estiment que l'ex-paria de la gauche serait un bon candidat. Toutefois il n'arrive qu'à la 4e position. Manuel Valls (67%), Martine Aubry (62%), Ségolène Royal (56%) et François Hollande (56%) arrivent devant lui.

À noter que les sondés devaient simplement porter un jugement sur les noms présentés, et non en faire un classement. Ils pouvaient donc jeter leur dévolu sur plusieurs personnalités.

Pour le sondeur François Miquet-Marty, Dominique Strauss-Kahn profite de sa «dimension hors système notamment en faveur de ses procès en justice. A l'opposé, l'image d'une compétence confortée cette fois au cœur du système (Science Po, ministère de l'Economie, FMI) est jugée particulièrement pertinente face à une crise et un chômage qui se prolongent en France». Sa force et sa détermination seraient par ailleurs perçues par les Français. Mais, prévient le sondeur, «ces résultats ne constituent pas un blanc-seing d'opinion en faveur de DSK».

Pour autant, pas sûr que ce sondage encourageant pousse l'ex-ministre socialiste à retrouver le chemin des isoloirs. Il a plusieurs fois fait savoir à ses proches qu'il ne comptait pas se présenter à une prochaine élection. «La réponse lui appartient: si lui-même souhaite entreprendre un nouveau combat politique, il sera le bienvenu», avait cependant esquissé Jack Lang interrogé en juin sur BFM-TV.

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