Amir Peretz, N°1 du parti Travailliste. Une très belle victoire avec 47% des voix.
Les bureaux de vote ont fermé à 22h hier soir pour les primaires du Parti travailliste pour la désignation du successeur d’Avi Gabbaï à la tête de la formation. Le taux de participation a été beaucoup plus bas que lors des dernières primaires, avec moins de 44%. Les résultats sont sans appel et éviteront un second tour: c’est Amir Peretz qui l’emporte avec près de 47% des voix et devient pour la seconde fois de sa carrière président du Parti travailliste. Ses deux adversaires, Stav Shafir et Itzik Schmuli sont loin derrière avec respectivement 26,9% et 26,3%. Après l’annonce des résultats, Amir Peretz à déclaré être prêt à des alliances pour former un bloc mais sans toutefois en prendre la tête. (LPH)
LE PLUS. Amir Peretz (en hébreu : עמיר פרץ), né le 9 mars 1952 à Bejaâd au Maroc, est un homme politique israélien. Il devient le chef de file du parti travailliste israélien à la suite de sa victoire face à Shimon Peres aux primaires du parti le 9 novembre 2005. Il mène alors la campagne travailliste aux élections législatives israéliennes de 2006 et négocie l’entrée du parti dans la coalition menée par Ehoud Olmert, à la suite de la victoire de Kadima.
Amir Peretz est né Armand Peretz dans la ville de Bejaad au Maroc. Son père dirige la communauté juive de Bejaad et possède une station-essence. Ils immigrent en Israël en 1956 pour s’installer à Sderot, où Amir suit l’enseignement du lycée.
Il fait son service militaire dans Tsahal au sein de la 202e brigade des parachutistes et parvient au grade de capitaine. Il est blessé pendant la guerre de Kippour en 1973 et est hospitalisé pendant un an. Il achète une ferme dans le village de Nir Akiva et cultive des fleurs et des légumes pour l’exportation. Il rencontre sa femme Ahlama qu’il épouse et dont il a quatre enfants.
Amir Peretz commence sa carrière politique en tant que maire de Sderot en 1983 puis devient député à la Knesset en 1988. Proche de Haïm Ramon, il est souvent opposé au tandem Yitzhak Rabin–Shimon Peres au sein du parti.
À la tête du syndicat Histadrout, il organise à plusieurs reprises des grèves générales qui paralysent le pays pour s’opposer aux gouvernements libéraux de droite pendant de nombreuses années. Il est considéré comme une « colombe » pour ses positions pacifistes dans le conflit avec les Palestiniens : il a été militant de la paix maintenant, le principal mouvement d’opposition aux colonies israéliennes.
Marié et père de quatre enfants, ses origines séfarades en tant que Juif marocain contribuent à donner une image plus populaire au parti, qui a souvent été jugé élitiste par les Israéliens originaires d’Afrique du Nord.
Peu de temps après sa prise de fonction à la tête du parti, il menace Ariel Sharon de retirer le soutien travailliste au gouvernement si celui-ci n’organise pas des élections générales anticipées en 2006. Il obtient satisfaction dès le 17 novembre 2005. Son élection entraine des tensions internes dans le parti travailliste et certains anciens dirigeants comme Shimon Peres ont même quitté le parti travailliste pour rejoindre la formation centriste de Ariel Sharon, Kadima.
Le parti travailliste reste la deuxième formation politique du parti aux élections législatives israéliennes de 2006 après la victoire de Kadima et l’effondrement du Likoud. Amir Peretz négocie, en avril 2006, la participation de son parti à un gouvernement de coalition dirigé par Ehoud Olmert. Il obtient sept ministères, dont l’Éducation et surtout la Défense dont il prend lui-même le portefeuille, devenant ainsi le premier séfarade à occuper ce poste. Après l’échec du conflit israélo-libanais de 2006 qui a causé la mort de près de 1 200 civils libanais, il perd la présidence du parti travailliste en mai 2007. Le 15 juin suivant, il démissionne du poste de ministre de la Défense.
À partir du 18 mars 2013, Amir Peretz occupe le poste de ministre de la Protection environnementale dans le gouvernement Netanyahou III. Il annonce sa démission le 9 novembre 2014.
En juillet 2017, Peretz se présente à l’élection au poste de président du parti. Il se qualifie pour le second tour avec 32,7 % des 52 000 votes, éliminant le président du parti sortant, Isaac Herzog. Pour le second tour, il fait face à Avi Gabbay qui a obtenu 27 % des voix au premier tour. Peretz est battu au second tour (où il recueille 47 % des voix).