ÉMEUTES EN TUNISIE - KAÏS SAIED PRÉSIDENT TUNISIEN : « C EST LA FAUTE AUX JUIFS »

ÉMEUTES EN TUNISIE - KAÏS SAIED PRÉSIDENT TUNISIEN : « C EST LA FAUTE AUX JUIFS »
Dès son accession au pouvoir le Président tunisien s en prie à Israël. Il s est engagé à ne pas prononcer le mot Israel. Il le remplace désormais par « entité palestinienne ». Aujourd hui, il s attaque aux juifs qui « commettent des vols et il les accuse d être derrière les émeutes qui viennent de secouer le pays ». Et demain qui accusera t il ? Au lieu de s occuper de son pays qui traverse une grave crise économique il préfère s occuper avant tout d Israël et des juifs !!! Scandaleux !!!
Dans Tribune Juive, Pierre Saba analyse cette situation :
« La Tunisie efface progressivement les quelques ferments humanistes qui la distinguaient des « Etats frères ».
Aux conceptions restrictives des droits humains habituelles en Tunisie s’agrègent désormais des déclarations médiatiques et politiques antisémites. La Tunisie s’éloigne ainsi progressivement des règlements de l’ONU en termes de haine confessionnelle et du mouvement général constaté dans le cadre de la Ligue des Etats arabes. Elles révèlent les difficultés et des offenses que vit en silence et avec dignité la minuscule et honorable communauté juive de Tunisie.
En visite à M’nihla (gouvernorat de l’Ariana), le président de la république tunisienne, Kais Saied, a prononcé un discours hostile aux « voleurs », responsables, selon lui, des problèmes et des troubles que vit la Tunisie depuis plusieurs jours.
Des indications de sources diverses ont reporté que Saied s’en est pris aux Juifs. Le passé et l’actualité politique de Saied procèdent de l’utilisation de ses compétences à des fins éloignées des principes des droits humains.
Quand à elle, le site officiel de la présidence de la république tunisienne « clarifie » dans une liste à la Prévert les propos présidentiels. Le président nie la mention de Juif dans son intervention, exprime son amitié avec feu le combattant juif tunisien Gilbert Naccache, précise avoir convié le grand Rabbin de Tunisie à sa prestation de serment, être attaché aux libertés religieuses et à la cause palestinienne … et savoir différencier entre judaïsme et sionisme.
Il convient de laisser à Saied la logique toute relative de ses propos. Pour autant, sa dernière assertion relative au judaïsme et au sionisme mérité d’être relevée, tant il aurait dû s’en dispenser.
La différence qu’il impose entre judaïsme et sionisme est un princeps du vocabulaire antisémite.
Cette différence ne résiste pas à l’Histoire qui honore le Sionisme comme le mouvement de libération nationale du peuple juif en vue de son retour en sa terre. Le refus tunisien de reconnaître à Israël le droit de vivre ne le qualifie pas à dissocier ce que la pratique, l’exercice, le dogme national réalise par le peuple israélien sur sa terre.
Les injustices faites aux palestiniens qu’évoque sans les comprendre le président tunisien n’est pas le résultat du Sionisme mais des agressions répétées et perdues par les armées arabes contre l’Etat hébreu.
La Tunisie et le président Saied portent à cet égard une responsabilité historique dans le maintien du conflit et de la situation des civils palestiniens qui subissent les diktats autoritaires de dirigeants qui en tirent les meilleurs profits en incriminant Israël et en effaçant leurs propres turpitudes.
Les dénégations des propos antisémites de Saied seront faciles à vérifier. Si elles s’avèrent exactes, Saied n’ aura fait que son travail.
Reste à lui faire comprendre qu’être le maître tout puissant de son peuple ne lui octroie aucune libéralité à maîtriser celui des autres, Israël en l’occurrence!
Mentir en salissant le Sionisme et en tentant de le séparer du Judaïsme est inutile. En employant la même lexicographie de haine, les régimes soviétiques et arabes ont torturé, tourmenté, persécuté non seulement les Juifs qu’ils qualifient de sionistes mais aussi tous les opposants qui osaient s’exprimer.
Par conséquent, le président tunisien serait bien inspiré de rectifier ses comportements et de considérer ses propres responsabilités personnelles et institutionnelles. »
 
Alain Chouffan

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