Israël, l'autre paradis des nouvelles technologies

Malgré une superficie ne dépassant pas les 21 000 kilomètres carrés, soit moins que le territoire de la Bretagne, Israël a su s'imposer comme un poids lourd mondial des nouvelles technologies. Pour la deuxième année consécutive, le site VentureBeat, basé à San Francisco, a sélectionné Tel Aviv dans le Top 10 des écosystèmes favorables aux start-up. La ville se trouve derrière la fameuse Silicon Valley, où de nombreux géants de la high-tech ont vu le jour, mais aussi derrière Stockholm, la capitale suédoise. Néanmoins, elle devance de grandes métropoles comme New York, Londres, Berlin ou encore Los Angeles. Comment Israël, que l'on surnomme la "start-up nation", est parvenu à se faire une telle place dans le domaine de l'innovation ?

Une extrême concentration de start-up

La Silicon Valley israélienne, baptisée Silicon Wadi, s'étend d'Haïfa à Beer-Sheva et a pour coeur Tel Aviv. Depuis une quinzaine d'années, elle abrite une forte concentration de start-up symbolisant la réussite d'Israël dans les nouvelles technologies. Elle en comptait environ 7 000 en 2015, soit une start-up pour 1 214 habitants. Il s'agit tout simplement du meilleur ratio au monde, et de loin. À titre de comparaison, la France abrite environ 10 000 start-up, soit une pour 6 600 habitants.

Chaque année en Israël, plus de 700 nouvelles entreprises seraient créées. Et même si beaucoup disparaissent très vite, c'est sur ce territoire que sont nées des pépites comme CheckPoint, Waze, ICQ ou Mobileye. Si le pays attire autant les entrepreneurs, c'est en particulier grâce à son solide soutien gouvernemental. Dans les années 1990, la politique du pays visait en effet à tout mettre en oeuvre pour attirer les investissements étrangers afin de soutenir les projets israéliens. Les démarches ont été simplifiées et de nombreuses structures d'accompagnement sont sorties de terre. Israël compte aujourd'hui plus de 80 incubateurs, ces lieux qui accueillent et soutiennent les entreprises fraîchement créées ou en phase de création.

Un pays qui attire les investisseurs étrangers

La réussite de la high-tech israélienne se mesure à la quantité d'institutions, d'entreprises et d'organismes étrangers venant investir dans le pays. L'an dernier, plus de 300 groupes internationaux étaient installés en Israël. Ils y ont investi un montant record de 9,02 milliards de dollars, soit 14 % de plus que l'année précédente.

Les géants américains comme Apple, Facebook, Google ou IBM ont déjà tous racheté au moins une jeune pousse locale. Mais les firmes françaises ne sont pas en reste puisque Sodexo, Orange, L'Oréal ou encore Publicis ont également fait l'acquisition d'entreprises israéliennes. La SNCF a quant à elle investi dans l'accélérateur de start-up Ecomotion, pour prospecter le secteur des transports intelligents. À cela, il faut ajouter les partenariats technologiques établis entre des firmes françaises et israéliennes, mais aussi un nombre croissant d'entrepreneurs tricolores impliqués dans la Silicon Wadi.

En résumé, grâce à sa politique d'investissement exemplaire, Israël n'a pas à rougir face aux États-Unis et à la Silicon Valley. Cependant, même si ce petit pays compte une incroyable concentration de start-up, il doit désormais relever le défi de ne pas se laisser rattraper par d'autres écosystèmes. En effet, l'Inde, la Chine, le Royaume-Uni, la Corée du Sud ou encore la France avec sa French Tech mettent les bouchées doubles pour attirer eux aussi les investisseurs. Arrivé à maturité, le secteur de la high-tech israélienne commence à connaître un ralentissement de sa croissance. La "start-up nation" parviendra-t-elle à faire perdurer son écosystème exceptionnel ?

Source : Boursorama

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