L’antichristianisme juif à Jérusalem testé par un journaliste abasourdi
par Pierre-Alain Depauw
Un journaliste s'est habillé en franciscain pour tester l'antichristianisme juif dans les rues de Jérusalem
Il se développe une certaine prise de conscience de l’antichristianisme juif très perceptible dans les rues de Jérusalem. Le sujet a même fait récemment l’objet d’un colloque universitaire à Jérusalem avec comme intitulé : « Pourquoi certains juifs crachent-ils sur les gentils ? »
La chaîne de télévision israélienne Channel 13 a fait réaliser une enquête sur la multiplication des actes anti-chrétiens en Israël. Pour ce faire, le journaliste Yossi Levi a revêtu la bure franciscaine et a accompagné un véritable franciscain dans les rues de Jérusalem. Il marchait depuis seulement cinq minutes lorsqu’il s’est fait cracher dessus pour la première fois.
Accompagné du frère Alberto Pari, secrétaire de la Custodie de Terre Sainte, qui parle parfaitement hébreu, le journaliste israélien Yossi Eli, revêtu de la bure franciscaine, a ensuite essuyé les railleries d’un autre homme. Puis c’est un enfant âgé d’à peine huit ans qui leur crache dessus. Ensuite, au mont Sion, lieu où les tensions inter-religieuses sont régulières, ils croisent un groupe de soldats en service militaire dont l’un crache à leurs pieds. Le journaliste n’en peut plus, ôte la bure franciscaine et interpelle les jeunes soldats.
Les conclusions de son reportage sont, pour lui, « très difficiles à digérer ». « Imaginez quelle aurait été la réaction de ces juifs si un chrétien leur avait craché dessus en Europe », ajoute-t-il.
Ces gestes de haine antichrétienne ne sont ni isolés ni nouveaux. Le phénomène connaît cependant une croissance exponentielle ces derniers mois. Les rapports de police les justifient régulièrement par « l’instabilité mentale » de leurs auteurs. « Ce n’est pas vrai, explique le journaliste Yossi Eli, dans un post Facebook. Notre enquête a prouvé que les attaques ne provenaient pas vraiment de malades mentaux, mais de personnes qui détestent tout ce qui est différent. On leur a lavé le cerveau avec l’idée que Jésus est mauvais. »
Interviewé dans le documentaire de Channel 13, le frère Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, note que les attitudes antichrétiennes se sont multipliées « lorsque le langage politique est devenu plus violent » et souligne « la responsabilité des dirigeants, de ceux qui ont le pouvoir ».