Un conseiller de Trump avertit contre une prise du pouvoir par les islamistes en Tunisie

Walid Phares, conseiller du président américain Donald Trump, craint une prise du pouvoir par les islamistes en Tunisie.

Dans un post publié sur sa page Facebook, Walid Phares a parlé d’«informations sur des tentatives en cours des islamistes tunisiens pour renverser le gouvernement laïc démocratiquement élu à Tunis».

Selon lui, cette tentative de renversement se ferait en coordination avec les factions islamistes de Libye basées à Tripoli.

«Si les rapports sont confirmés, ce serait un défi majeur pour les modérés dans le pays (Tunisie, Ndlr), en Afrique du Nord, ainsi que pour les États-Unis», a averti Walid Phares, qui, on le sait, n’a jamais porté les islamistes dans son cœur, c’est un euphémisme.

L’expert américain fait allusion à l’implication des dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha dans les récents mouvements de protestation dans plusieurs régions du pays et notamment à Tataouine, à la frontière avec la Libye, et qui prennent parfois l’allure d’une action de désobéissance civile. Le double jeu des islamistes, un pied au gouvernement et un autre dans l’opposition radicale, a en effet de quoi inquiéter, tant il semble participer d’une stratégie réfléchie de déstabilisation de l’Etat… en agissant à l’intérieur même de ses appareils.

Walid Phares est un chercheur américain d’origine libanaise maronite, analyste régulier du Proche-Orient auprès de médias, d’institutions, ou de politiques du parti républicain – Mitt Romney pour les élections présidentielles de 2011 et Donald Trump pour celles de 2016. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient et notamment sur le Printemps arabe.

I. B.

Français