Le combat est noble, mais malheureusement aussi un peu maladroit. Les chanteurs Nazim et Amir ont révélé un titre commun, En face, une ballade contre la guerre. Dans un entretien accordé au Parisien, Nazim a souligné la force symbolique de cette œuvre, un message de paix lancé alors que les flammes du conflit entre Israël et le Hamas embrasent encore le Proche-Orient. « Ce duo, c’est un cercle qui se referme, une rencontre entre un juif et un arabe pour chanter l’espoir », a-t-il confié.
Un message d’espoir, en théorie, même si on peut déplorer et aussi s’étonner ( aucun média ne l’a souligné ) qu’il n’emploie pas le mot « palestinien », ce qui aurait plus de sens dans un vrai message de paix censé prendre en compte l’existence de chaque peuple…
D’ailleurs, le mot « palestinien » n’est prononcé à aucun moment dans la chanson, pas plus que le mot « juif » au demeurant. Un tabou qui ternit un peu le message de paix et vient assurément plomber la portée symbolique qu’était censée avoir le titre… À quoi bon porter un message de paix, en plein conflit israélo-palestinien, si on ne peut pas mettre un mot sur les choses, un nom sur tous les peuples, que ce soit dans la chanson ou en interview ?
Pour rappel, cette chanson, ultime chapitre d’un défi lancé par Nazim fin 2023, conclut une odyssée musicale du chanteur : publier un morceau chaque jour de l’année. En face devient ainsi le 366e titre d’une année bissextile.
« Avec Amir, mon frère de dix ans d’amitié, on voulait une chanson pour la paix », a expliqué Nazim dans une vidéo publiée sur Instagram. « Lui et moi, on aurait pu être opposés sur tant de choses. Et pourtant, on s’aime profondément. » De belles paroles, mais qui laissent un goût amer et un sentiment d’inachevé…