CARNET DE VOYAGE A LA MARSA, par Paul Zarka

                                                    AIDA

 

L’avion atterrit à Tunis Carthage et déjà son cœur battait. 

 

Du haut de la passerelle une image et une odeur l’envahissaient, Le Bou Kornine dominant les bleus du golfe de Tunis, et l’odeur de son pays natal à aucune autre pareille.

Aida avait été prévenue que l’avion avait du retard et devait donc l’attendre à la sortie. Il avait connu Aida sue Face Book mais ne l’avait jamais rencontrée. Il était très proche d’elle par une complicité intellectuelle qui s’était établie entre eux autour des problèmes du lycée Carnot de Tunis,  groupe qu’il avait grée sur FB qui eu tant de succès. Elle était prof de maths et avait eu son bac en 1978 14 ans après PAUL.

 

Mais ce qui les rapprochait était bien plus que cela. Aida

 était une belle parmi les belles de Tunis et pour lui elle était l’image de cette belle Tunisie qui l’avait vu grandir et devenir. N’avait il pas écrit l’an dernier son autobiographie dont les plus belles pages, celles de sa jeunesse concernent ces dix huit années vécues dans ce paradis perdu ? Il lui en avait fait lire quelques pages à propos de son premier amour et de sa belle scolarité au Lycée Carnot.

 

Lorsqu’il la rencontra dans le grand hall de Tunis Carthage il eu l’impression de l’avoir toujours connue voir de ne l’avoir jamais quittée. Dés cet instant elle le pris en charge ainsi que son épouse Monique pour le replonger dans les belles pages de sa jeunesse.

 

Elle les raccompagna à la Marsa dans ce bel hôtel qu’est le Dar El Marsa. Il ne reconnu 

 pas les abords de l’aéroport ni la route de la Marsa tant Tunis avait changé ! Mais paradoxalement il eu aux coté d’Aida le sentiment de ne jamais les avoir quitté rempli de cette sérénité des années de sa jeunesse.

 

Ils fixèrent donc le programme du lendemain : La visite du Lycée Carnot pour préparer l’exposition des œuvres graphiques de Paul sur la Tunisie qui devrait avoir lieu en septembre.

 

GERARD

 

Dès leur arrivée à l’hôtel  il appela Gérard Moati qu’il n’avait pas revu depuis 61 ans et qu’il avait connu en 7 ème au Lycée Carnot mais qu’il avait reconnu sur FB l’année précédente

 

Il le reconnu sur fb en juillet 2016 et voici leur première conversation restituée telle quelle en messages privé :

 

Paul - Si je te dis 1955 monsieur Borg qu’est ce que tu réponds ?

 

Gérard - Des souvenirs de deconnage et une enfance heureuse  avec toute la bande Ackrich Boccara ,Ben Miled,Saban Vicchierini Fargeon et j'en oublie    Comment vas tu ??? Raconter notre vie après tant d'année serait trop long mais cela m'a fait  un réel plaisir de t'avoir  retrouver sur FB    En espérant une rencontre "en live ".  A bientôt

 

Paul - Vecchierrini quelles nouvelles ?

 

Gérard – Aucune Suis très à l'écart par le fait que ma vie est Tunisienne

 

Paul - Je l'ai rencontré en 67 à la Bibliothèque Sainte Geneviève à Paris il faisait ses études de droit et portait des lunettes noires de mafioso. ..

 

Gérard - Et il n'est pas inscrit aux barreaux d'avocat Français ???

 

Gérard - Vois aussi derrière les barreaux 

 

Gérard était comme Aida une belle « gueule » de Tunis   son visage typiquement tunisien empreint de gentillesse et de malice ne laisse aucun doute quant à sa naissance. 

Donc le premier soir ils dinèrent ensemble Monica, sa charmante épouse Gilda, Gérard et Paul, pour se retrouver enfin quelque 61 ans après. De très nombreux sujets furent évoqués depuis la Marsa et Tunis qui avaient beaucoup changés jusqu’aux amis  et cousins communs qu’ils connaissait Léna Constantini, Marc et Edith Hayat, Annie Barouch, et d’autres encore.

La Marsa avait beaucoup changé pour devenir une magnifique station balnéaire de Méditerranée, faite d’une belle croisette longeant la mer avec de beaux immeubles et hôtels, des rues propres entourant un magnifique Saf Saf qui lui n’a pas changé. 

 

Bien évidemment l’addition fut discrètement réglée par Gérard lorsque Paul la demanda ! Le lendemain Paul et Monique allèrent au fameux restaurant de Gérard : l’arbre à couscous, offrant en self servivice une large gamme de couscous et de boulettes assortis d’un bouillon de légumes bio : délicieux ! Paul et Monique n’en avait jamais gouté d’aussi bons à Paris. Et ce qui devait arriver arriva : Gérard refusa à Paul le paiement de l’addition en lui disant la prochaine fois tu paiera. Mais le lendemain rebelote il ne voulut rien entendre. Le surlendemain Paul n’osait pas retourner sans la garantie de pouvoir payer son adition, il appela Gérard et lui dit : Salut Gérard as tu deux place payante aujourd’hui ? Et Gérard lui répondit : NON C’EST COMPLET ! Mais venez quand même j’arrangerais ça.

 

 

LE LYCEE CARNOT SOUS LA CONDUITE DE MED.

 

Samedi 13 mai vers 10 heures 30 Aida vint comme promis chercher Monique et Paul à l’heur hotel de la Marsa : Le superbe DAR EL MARSA.

 

il fallait d’abord aller chercher MED un grand ami de AIDA à qui elle avait confié l’organisation de l’exposition que Paul projettait de faire en septembre au Lycée Carnot. MED y occupait les fonctions de professeur de Physique Chimie. D’emblée Med devint l’ami de Paul et Monique comme si il l’avait toujours été et ce, tout à fait naturellement.

 

Le Lycée Carnot n’avait, à part quelques détails, pas changé. Ses immenses cours décorés d’arbres magnifiques, ses longs couloirs longeant les cours qui abritaient l’entrée des classes 

et sa magnifique salle des fêtes dédiée initialement à la remise des prix, et ses escaliers qui étaient resté gravés dans la mémoire de Paul. Il y restèrent deux heures a visiter et Paul fit un beau reportage rempli de ses émotions. Ils rendirent aussi visite au proviseur et au censeur du lycée auxquels Paul raconta les moments saillants de ses 12 années de scolarité. Il leur remis son autobiographie  dans laquelle il avait consacré un chapitre entier à ce beau lycée. Il ressenti un sentiment de sérénité de savoir que l’histoire de sa vie serait désormais disponible dans la bibliothèque du lycée et que des générations d’élèves pourraient le lire et le consulter ou le lire.

 

Med super sympa ne voulut pas s’arrêter de continuer la visite du lycée. Mais le temps avait passé et ils avaient pris rendez vous à La Goulette avec nos bricks à pate molle faites à la main pour faire plaisir à Paul qui n’en avait pas dégusté depu

 is plus de 20 ans.Ils empruntèrent alors la route du TGM que Paul reconnu de suite avec son Bou Kornine majestueux dominant le golfe de Tunis. Il ne manquait que le TGM ancien fait de blanc et de bleu chevauchant le merveilleux Kairouan Paquebot blanc désormais désaffectés mais si précis dans la belle image de ses souvenirs. 

 

Qu’elle fut bonne cette brick roulée à la maiin !

 

Après ce bon repas Paul revit l’endroit de ses amours. 

 

C’est sur la belle plage de la Goulette qu’il avait connu Solange son premier amour. Une belle et triste histoire car cet amour platonique n’avait duré que le temps d’un été, l’été 1960. En effet au terme de l’été Solange disparaissait interdite de sortie par ses parents très, voir exagérément religieux. Mais la tristesse de cette histoire tenait au fait que Paul ne sut qu’en 2010, soit après 50 ans, qu’il avait été son seul amour. En effet il apprit alors dans des circonstances relatées dans son autobiographie qu’elle mourut prématurément à 27 ans du fait de la censure religieuse et criminelle de ses parents ! 

 

En son hommage il lui dédia un chapitre entier de sa biographie.

 

Mais Paul ne se laissa pas abattre car en 1961 c’est aussi à la Goulette l’été suivant qu’il rencontra, lors d’une surprise partie organisée par son ami Fabien, Emelynn qui deviendra sa première épouse. Un amour fou naquit en cet endroit béni  qui lui dura plus de 18 ans, amour qui donna naissance à la belle personne qu’est devenu sa fille Laetitia. Elle qui à son tour rompant avec la logique de l’enfant unique donna naissance à trois beaux petits enfants, Alex Max et Emma.

 

Ensuite il se rendirent à Sidi Bou Said prendre un thé à la menthe au café des délices avec sa vue plongeante sur le bleu des bleus des profondeur du golfe de Tunis. 

 

« SI j’avais du me représenter le paradis c’est ici que je viendrais le trouver, avait écrit André Gide sur la porte de l’Hôtel Dar Said.

 

Le lendemain Aida présenta à Paul ses amis de la génération 78 du bac lycée Carnot avec lesquels une grande affinité s’établit avec notamment le très drôle HALIM POUR LE MIEUX, Ils partagèrent un bon repas sur le bord de mer à la Goulette. Le clou de la soirée fut l’evocation par Paul de la sortie du lycée Carnot à son époque et de l’enigme du franc qui circulait alors auprès des meilleurs élèves et qui avait donné mal a la tête à de très nombreux d’entre eux. Devant l’incapacité du groupe à résoudre l’énigme un fou rire eclatat.

 

Voici le carnet de voyage en video : https://www.youtube.com/watch?v=orywwe3fDwY

 

 

FELIX ZARKA LE GRAND PERE DE PAUL

 

Le jeudi 18 mai Aida demanda à Paul ce qui pourrait lui faire plaisir pou cette dernière journée avant son départ. Après une brève hésitation Paul exprima le souhait d’aller se receuillir sur la tombe de son grand père Felix au cimetière du Borgel, Felix qu’il avait beaucoup aimé et qui l’avait quitté alors qu’il venait d’avoir 5 ans. Ce qui fut fait en debut d’après midi. 

 

A l’entrée du cimetière la gardienne disposait d’un répertoire lui permettant d’identifier les coordonnées précises de la tombe. Elle les y conduisit au travers d’un parcours difficile compte tenu de l’éloignement de la tombe, de l’absence d’allées séparant les tombes, ainsi qu’une végétation débordante parsemée de chardons.

 

Devant la tombe Paul fondit en larmes et pleura toutes les larmes de son corps. Ces larmes étaient l’expression de l’amour qu’il eu pour Felix qui l’avait quitté bien trop tôt, du sentiment d’abandon

 qu’il ressenti alors, personne n’ayant du venir se recueillir sur cette tombe depuis 1964 date à laquelle Paul avait quitté la Tunisie. Et aussi la douleur d’avoir quitté son pays natal.

 

Vers la sortie Aida et Monique consolèrent Paul qui pour se consolerleur raconta que le jour de son enterrement de Felix il y avait au fond du cortège légèrement en retrait trois jolies femmes qui pleuraient : elles avaient été ses maitresses et l’avait beaocoup aimé.

 

Sacré Felix !

 

Paul remercia Aida sans laquelle il n’aurait pas eu le courage de ce recueillement, et lui dit qu’il était sur que Felix la bénissait.

 

paulzarka@mac.com

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