Depuis peu, les Tunisiens redécouvrent les véritables textures et la saveur unique de la boutargue.
Le fin gourmet Omar Lasram y est d’ailleurs pour beaucoup. Militant des produits de nos terroirs face aux ravages de la malbouffe, il a en effet retrouvé des recettes de boutargue à l’ancienne et les a remises au goût du jour.
Utilisant des œufs de poissons en provenance des eaux vives de Bizerte, Omar Lasram a retrouvé tout ce qui faisait la spécificité de la boutargue tunisienne.Ainsi, utilise-t-il des méthodes de salage traditionnelles pour conserver au mieux sa boutargue.
De même, procédant à un affinage à l’ombre, il parvient à préserver toutes les saveurs et laisse le produit final lentement arriver à maturation.
Enfin, selon un savoir-faire ancestral, il laisse le temps qu’il faut au séchage et obtient des boutargues d’une fraîcheur étonnante.
Portant ce produit à bout de bras, Lasram s’impose aujourd’hui comme la référence dans ce domaine ardu de la production artisanale de la boutargue.
Dans son atelier, il prépare des boutargues au goût de madeleines proustiennes et ressuscite un art de faire oublié ou délaissé car trop complexe et nécessitant du temps.
Ce faisant, il parvient à rendre ses lettres de noblesse à la boutargue, devenue le produit phare de l’épicerie fine qu’il a créée au Kram.
Très recherchée, fort appréciée, la boutargue Cacciola est quasiment devenue son produit signature, sa partition estampillée maison.
Le maître des céans ne badine pas avec la boutargue. Il la célèbre, la façonne et la décline dans les règles de l’art.
Gourmande, raffinée et marine, la boutargue du chef artisan Omar Lasram respire à plein nez l’authenticité et se sublime avec un unique clin d’œil terrien lorsqu’on l’arrose de quelques gouttes de citron.