Un voyage en Tunisie, des sites: Archéologiques,Touristiques et insolites - Par Abraham Bar-Shay (Ben-Attia) - 4eme partie

Un voyage en Tunisie, des sites: Archéologiques,Touristiques et insolites - Par Abraham Bar-Shay (Ben-Attia) - 4eme partie

 

Partie 4 sur 5

Le site de Sbeitla

Le site archéologique de Sbeïtla est u des mieux conservés du pays. Il subit quelques restaurations pour le consolider. Sur les 2 photos de droite, la restauration a du ètre faite quelques années avant notre voyage.

4

Sbeïtla a deux Arcs de Triomphe, celui d'Antonin le Pieux (86-161), dans le site même et celui de Dioclétien (244-312) dehors. Ils sont présentés ici côte à côte, pour comparaison.

2

Plus de100kms au Sud, nous arrivons à la ville de Gafsa, pour visiter une piscine Romaine, très bien conservée. Une parente qui vivait à Gafsa me raconta que cette piscine était dans le quartier Juif de la ville

 

3

De Gafsa, nous entrons dans le désert avec ses Chotts et ses Oasis, vers l'Est, vers la frontière Algérienne, vers Tamarza, vers l'Hôtel Tamarza Palace.

En 1997, cet hôtel, dont tous les murs extérieurs étaient couverts de boue (le paysage oblige) surplombait les ruines d'une ville Berbère abandonnée, qui serait plus tard transformée en ville entièrement touristique. De là nous prenions des taxis pour visiter les Oasis de la région

C'est dans l'intimité de la voiture que j'ai vécu le moment le plus anti Juif du voyage. Dèsle début, le chauffeur nous fit entendre des Muezzins psalmodiant des prières à haute voix. Je ne pus oublier qu'à un certain moment il nous menaça en Arabe, qu'il allait nous remettre à la police Algérienne. Un moment de silence remplit le taxi, puis il éclata de rire.

4

En route vers l'ouest, à travers les Chotts, et la ville de Tozeur. Puis vers la ville et oasis de Gabès, où tant de souvenirs d'enfance m'attendaient. Mais en voyage-organisé, je ne pus satisfaire tous mes désirs

5

Tozeur, une petite ville, mais une grande palmeraie dont les façades de plusieurs maisons sont couvertes de briques, dessinant des figures géomètriques "en bas-relief". Si l'étage inférieur est percé de grands portails, l'étage supérieur est le plus décoré.

6

 

Tozeur possède aussi un très beau et ruche Musée Folklorique, qui montre la vie des Tunisiens du Sud, qui est différente de celle du Nord. J'avais connu sa riche culture, ayant vécu là-bas mes dix premières années. Mes parents portaient les très beaux habits berbères avec des broderies hispaniques et une quantité de bijoux locaux. Sur ce sujet je ne peux être objectif.

7

La ville de Gabès était une base militaire du Protectorat Français, avec un aéroport militaire. Durant l'invasion nazie en 1942, la ville fut bombardée par les Alliés.

L'Oued, qui séparait la ville de son oasis, fut asséché après que j'eu quitté le pays, et transformé en autoroute. L'embouchure de l'Oued continue à servir de port pour l'exportation du phosphate et des conserves de thon, ce qui éloigna le développement du tourisme. Les investisseurs allèrent vers l'ile de Djerba. Le Golfe de Gabès, dont la belle plage abritait des centaines de Cabines (dans mon enfance) était presque déserte en 1997.

 

8

En cherchant mon Kouttab (synagogue qui servait d'école juive) d'enfance, je vois qu'elle est devenue un vulgaire magasin de matelas. Dans le Souk local, le magasin où mon père a travaillé près de 30 ans, a repris ses dimensions réelles, le dixième de celle de mes souvenirs d'enfant

9

Pendant que les autres visitaient la ville, jr louais une "carrossa", pour visiter la Palmeraie. Là, j'ai pu acheter une bouteille de jus-du-tronc-du-palmier, le Lagmi, que je buvais dans mon enfance, presque tous les matins, au petit déjeuner.

10

Mais attention ! Une journée après sa cueillette, le jus fermentait et devenait une boisson alcoolique qui se vendait (avant l'indépendance) dans les Tavernes. Durant notre voyage, on me dit que l'on trouvait rarement ce jus, même avant fermentation, et pourtant … 

La prochaine visite sera à Matmata et ses Troglodytes, aujourd'hui plusieurs d'entre eux ont été convertis en hôtels pour touristes.

Après la visite d'un Troglodyte, essayons d'imaginer le travail d'un Berbère de Matmata qui désire bâtir sa "maison". La colline ne doit pas être rocheuse, et, pas loin d'une route, en bas de cette colline, pour creuser un tunnel (aussi court que possible) qui mènera de cette route au niveau du parterre de sa future "maison". 

11

Il commencera par creuser, au sommet de cette colline, un grand trou d'une vingtaine de mètres de diamètre et d'une profondeur de 2 étages environ. Cette "cour" dont le fond sera horizontal. Il creusera son tunnel d'entrée à partir de cette cour. Il creusera ensuite les chambres, dans les murs du grand trou.

12

Dans les murs des chambres, il taillera des étagères et des lits (si nécessaire.)

Plus tard, avec la famille qui grandit, il creusera un étage supérieur avec des escaliers taillés sur le mur vertical. Pour les toilettes, il posera ses pieds sur une plateforme qui sera plus haute que le parterre, pour extraire les résidus, après mélange avec de la terre. Ils serviront à fertiliser les champs voisins. A part le parterre et autres plans qui doivent être plats  (le toit et les murs) et autres parties de la maison n'est pas obligatoirement plane.

Je me rappelle que le troglodyte qu'on a visité et qui était converti en hôtel, avait l'électricité, je crois qu'ailleurs, l'éclairage était avec des lampes à huile ou à pétrole. On pouvait voir que certains avaient quand même installé des Panneaux Solaires dans leurs "maisons".

13

La maison de mon grand-père (qui habitait la vieille ville de Gabès), m'avait beaucoup inspiré pour construire ces hypothèses.

back

 

 

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Cette question est pour verifier que vous etes une personne et non une machine et ce, pour empecher tout envoi de spam
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.
Français