La cuisine Tune et notre religion, par Robert Blassin/Belhassen

La cuisine Tune et notre religion

Dans nos souvenirs de là bas, les fêtes étaient et sont, encore heureusement, étroitement liées à notre cuisine.
Si bien qu il est impossible d imaginer une fête sans ses plats spécifiques.
Le Chabat, sans son couscous boulettes, ses kemias, sa boukha glacée, ses fruits choisis, ne pourrait l être.
Certes, certains ont renoncé à la osbana au somptueux parfum de coriandre.
Mais d autres, restent fidèles à l Akoud bien piquant en apéro.
Et les amandes, pistaches, glibettes et autres graines avant et après le repas.
Ah ! Lilet chebète !
Qui pourrait imaginer un Roch Hachana sans son magnifique seder ?
Les épinards et les courges au miel.
Le nougat ! Les Z'arours et onėbes !
Et tout le reste...
Le tout, couronné, le mot est juste, par la reine Pkeila et son pain italien, et son torchi left.
Yom Kippour, avant et après !
Le couscous au poulet et ses boulettes le midi pré-Kippour.
Le tagine poulet-patates avant le jeûne.
Et le Boulou et sa confiture de coings aux clous de girofle.
Vous en voulez encore ?
La djéjè mahchia, la poule farcie et ses rechta, tagliatelles au délicieux bouillon.
A Soukkot, on en remet une couche avec Bkaila, ganaouia etc...
Seoudate Ithro et ses merveilleux mini plats.
À l époque c était, l ahmem ou pigeon farci, remplacé par les coquelets.
Et...enfin, la pièce montée, que l on bissait a Roch Hodeche el  Bnėtes ou fête des filles.
Ah ! Les Tunes !
Vient Pourim, ses grillades de viande, sa poule farcie, des gâteaux : makroudes, debla, cigares que l on appelait souaba algia, ou doigts de fée, yoyos...et j en passe.
Quant à Pessah, c est l apothéose !
Ce Msoki à l agneau, ce Faad au parfum si particulier accompagné de sa deba haia ou Omelette au bain marie !
La mère Poulard, sauf mon respect, est vaincue !
Et les banataches de midi ?
Chavouot avec sa Bkaila(on ne s en lasse pas !), Son Boulou, le miel !
Même... pour des commémorations tristes, il y a un rituel alimentaire : les Ahlalem de Ticha beav !
Nous fêtions, également régulièrement la chou'da(hiloula) de nos rabbins vénérés.
Dans la joie du Bar Youhai arrosé de Boukha, bien sûr, on servait el shan', le plat. Il était composé de façon immuable et délicieuse.
Qu on en juge : une tranche de minina, une brik aux pommes, des tranches de charcuterie, des olives, des variantes (légumes au vinaigre)...
J en ai sûrement oublié, alors,à vos plumes !

Robert Blassin/Belhassen
 

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