LA PHILOSOPHIE  C’EST QUOI ? Jacques Hadida

 Je ne me souviens pas avoir jamais entendu ce mot venant de mes parents. Et pourtant, quant à moi, c’est le mot  que je chéris depuis mes vingt ans.

 Lorsque j'ai découvert que ce mot est composé de deux mots, en latin

  « Philo »= ami et « Sophos »= sagesse, le philosophe devient l’ami de la sagesse et c’est la direction sinon Le Devoir que je me suis promis de respecter.

 Pour mieux comprendre notre sujet, je vais définir ce qu’est un philosophe:

 C’est une personne qui étudie la philosophie, qui s’efforce de découvrir les principes des sciences, de la morale, de la vie en général et qui tente d’organiser ses connaissances en un système cohérent. C’est une personne qui fait preuve d’égalité d’âme, qui supporte tout avec sérénité. Être philosophe l’est être sage, tolérant et serein.

 Je réalise que nous sommes le résultat de plusieurs interventions au cours de notre vie. Les premières viennent de nos parents, suivies de celle de l’école primaire. Les études secondaires et universitaires n’ont fait  que solidifier notre premier apprentissage.

 Dans ma jeunesse, autour de moi, les amis pensaient à des travaux physiques, maçon,  menuisier, d’autres comptable, avocat, certains préférant travailler pour ke gouvernement devenant fonctionnaire et s’assurant ainsi un revenu fixe pour longtemps. Moi, rien de tout cela, car j’allais à l’Ecole Normale qui nous préparait à être des instituteurs. C’était donc le seul métier que j’avais en tête .

 La philo dans tout ça m’est arrivée lorsque je n’ai pu enseigner. Je découvrais un nouveau monde , des réponses aux questions que je posais sans avoir de réponses. Ma vie changeait au jour le jour, m’éloignant de mes premières croyances. Je lisais les philosophes plutôt que des romans, ceux-ci étaient sympathiques offrant des images abracadabrantes, alors que les livres philosophiques, eux, étaient terre à terre, me faisant réaliser ce que la vie a à m’offrir si je m’appliquais.

 Les jours, les mois, les années passaient et chacun avait un métier, que celui-ci lui plaise ou pas. Moi qui devais être prof me suis retrouvé vendeur.  Alors que ce titre n’avait rien d’excitant, il a changé ma vie. Je m’y suis mis corps et âme et ai ainsi gagné bien ma vie. Le côté un peu ahurissant était que souvent le client ne demandait si je n’étais pas prof.

 Revenons à la philo. Parlant au monde, je tentais toujours d’influencer les gens à penser, cette qualité que nous oublions. Je leur parlais de choses  qu’ils ne connaissaient pas et qu’ils appréciaient. Je leur proposais d’argumenter, de raisonner, de discuter sur un sujet quelconque.

 Oui, je leur ouvrais les yeux et ils réalisaient qu’en  effet j’avais raison. Tout ceci me plaisait. Et bien sûr, grace a ma façon de faire les choses, mes ventes augmentaient ainsi que mes revenus

 La philo ne demande pas grand chose. Il suffit d’arrêter son quotidien un peu de temps et voir plus loin. Se demander si l’on se sent bien et si on peut trouver le moyen de remédier à cet état plutôt désagréable. Il y a toujours des réponses quand on s’y met plutôt que de laisser faire. C’est d’ailleurs ce laisser-faire qui fait  le malheur de bien du monde.

 Je vais avouer que dans mon cas, j’ai remplacé la religion par la philosophie et ceci décourage mon entourage.  C’est mon affaire et peu importe ce que les gens disent de moi. Je suis ce que je suis. Par contre, à force de lire les philosophes, certains, tel que Paul Valéry, lui reproche de ne servir à rien,  alors qu'Albert Camus, lui , trouve  que « ceux qui manquent de courage trouvent toujours une philosophie pour le justifier ». Louis Pasteur  nous fait  rire quand il dit « Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans les livres ».

 En conclusion, la philo est une branche du savoir qui se propose d’étudier les principes et les causes ainsi que les fondements des valeurs morales en organisant les connaissances. Et ce mot du fameux Epitecte: L’essence de la philosophie est qu’un homme devrait vivre de manière à à ce que son  bonheur dépende aussi peu que possible de causes extérieures.