La bataille de Jérusalem

La bataille de Jérusalem (info # 011106/17) [Analyse]

 

 

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Plutôt que traiter de l’actualité immédiate, j’entends parler aujourd’hui d’un film que j’ai pu voir aux Etats-Unis où il a été diffusé dans les salles de cinéma le 23 mai dernier, Jour de Jérusalem en Israël. Devant le succès de la diffusion le 23 mai, le film a été reprogrammé pour une seconde journée, le 6 juin. Il sera ensuite diffusé sur la chaine de télévision qui en est la productrice, CBN, Le Christian Broadcasting Network. Ensuite, il sera disponible en ligne.

 

Le  film s’appelle In Our Hands, The Battle for Jerusalem (entre nos mains, la bataille pour Jérusalem). Quiconque voit ce film comprend immédiatement pourquoi Jérusalem devait être réunifiée, pourquoi il serait absolument impensable de la diviser et d’en confier une portion aussi minime soit-elle à des barbares (et décrire ceux à qui certains voudraient confier une part de Jérusalem comme des barbares est un terme trop affectueux : il serait plus précis de les qualifier de terroristes djihadistes aux désirs génocidaires). Quiconque voit ce film discerne tout aussi immédiatement qu’Israël est le pays victime d’agression confronté à des agresseurs répugnants.

 

Que le film ait été réalisé par des chrétiens, et produit par une chaine chrétienne, fait que nul ne peut dire que, s’il est porteur du message qui est le sien, cela vient de ce que c'est un film juif. Ceux qui prétendraient que le projet des chrétiens en question consiste à convertir les Juifs et à les éloigner du judaïsme seraient d’une mauvaise foi absolue : je les défie de trouver une seule seconde en deux heures de film qui ne soit empreinte d’un respect profond pour le judaïsme, pour les Juifs, pour Israël parce que c’est le pays juif, et parce que c’est une démocratie, une terre de liberté et de respect pour l’être humain, quelles que soient ses convictions et ses croyances.

 

Un tel film devrait être diffusé en Europe, mais je sais qu’il ne le sera pas. L’Europe est très largement “propalestienne”, autrement dit pro-terrorisme djihadiste pourvu que le terrorisme djihadistes en question tue des Juifs et s’exerce uniquement contre Israël. Des gauchistes excités (pléonasme) et des bandes islamiques s’attaqueraient aux cinémas qui projetteraient le film. Si une chaine de télévision le programmait, elle serait incitée à le déprogrammer aussitôt, et s’exécuterait sans attendre.

 

Le film ne fait, pourtant, que dire la vérité et remettre celle-ci à sa place. Il rappelle ce qui est arrivé à Jérusalem juste après la proclamation de l’indépendance d’Israël en 1948, et décrit, documents filmés et témoignages a l’appui, ce que fut l’invasion de la partie Est de Jérusalem et de la Judée-Samarie par l’Armée jordanienne. Il montre l’épuration ethnique anti-juive de l’Est de Jérusalem et de la Judée-Samarie, la destruction des synagogues dans les lieux ethniquement épurés de toute présence juive, le sort subi par le Kotel, la rudesse de la bataille menée par les défenseurs juifs de Jérusalem et l’infini courage dont ils ont fait preuve, ainsi que la férocité de ceux à qui ils faisaient face.

 

Apres avoir souligné le caractère illégal en termes de droit international de l’occupation jordanienne de la partie est de Jérusalem et de la Judée-Samarie pendant dix-huit années d’armistice (1949-1967), le film passe á ce qui est resté dans l’histoire sous le nom de Guerre des Six Jours. Il dépeint la préparation de l’agression arabe, conçue par Nasser comme une “solution finale” à l’existence d’Israël, l’abandon d’Israël par la France du Général de Gaulle, la préparation d’Israël à l’agression, les hésitations du gouvernement israélien de l’époque sur la conduite à tenir, tant la situation semblait désespérée, la décision enfin prise sous l’impulsion du Général Moshe Dayan de mener des opérations qui se révéleront décisives, le génie de tacticiens israéliens qui prépareront les opération concernées en deux jours alors qu’il en aurait fallu logiquement bien davantage, la destruction des aviations ennemies alors qu’elles étaient au sol, les batailles menées qui vont conduire à la défaite et à la déroute des armées arabes, la rudesse encore de ce qu’on peut appeler la Seconde bataille de Jérusalem, l’infini courage encore de ceux qui l’ont menée, et dont beaucoup sont encore vivants, la prise de la vieille ville, du Kotel et des lieux saints, la décision du gouvernement israélien de laisser le Mont du Temple sous administration musulmane jordanienne (décision que je trouve jusqu’à ce jour discutable, mais qui a semblé dictée par des considérations diplomatiques de l’époque), les trois “non” arabes qui ont suivi presque immédiatement (non à la reconnaissance d’Israël, non aux négociations, non à la paix), la réunification de Jérusalem, le droit rétabli pour les Juifs de se rendre sur leurs lieux saints dans le respect du droit pour les musulmans de se rendre à la mosquée construite sur le Mont du Temple, et des chrétiens de se rendre à la basilique du Saint-Sépulcre. Il aborde, sur la fin, la “question palestinienne”, et montre non seulement que celle-ci a été inventée, tardivement, pour faire passer une guerre d’extermination pour une lutte de résistance d’un peuple qui n’existait pas quelques mois auparavant(en 1967, nul ne parlait de “peuple palestinien” ou de “territoires palestiniens”). Il ne cache par les désirs génocidaires des dirigeants “palestiniens”, jusqu’à ce jour. Et le film montre des vidéos sur lesquelles les dirigeants en question parlent : nul ne peut dire qu’on leur attribue des propos qu’ils n’ont pas tenus.

 

Jérusalem devait être réunifiée pour que la liberté de culte y soit rétablie, pour que Jérusalem soit à nouveau une, pour que l’est de la ville ne soit plus en situation d’épuration ethnique antijuive et que ses rues ne soient plus parcourues par une armée d’occupation. Diviser la ville serait piétiner le sacrifice de ceux qui se sont battus pour elle.

 

Ceux qui agressent Israël ne sont pas seulement les terroristes djihadistes, mais aussi ceux qui mentent et falsifient l’histoire en Europe occidentale et qu’on retrouve dans les écoles, les lycées, les media, ceux qui utilisent les mensonges et les falsifications dans le cadre de leurs fonctions politiques, ceux qui font que la projection d’In Our Hands, The Battle for Jerusalem serait impossible et impensable partout sur le sol européen.

 

Israël a fait de Jérusalem réunifiée la capitale d’Israël. La décision est légitimée par l’histoire de Jérusalem. Elle est légitime par la libération, il y a cinquante ans, de la moitié de Jérusalem occupée. Le film s’achève sur l’évidence de cette légitimité.

 

Je sais que dans nombre d’universités américaines et dans certains media américains, mensonges et falsifications avancent et peuvent conduire à des violences. Je sais néanmoins que dans toutes les salles ou le film a été distribué, sur tout le territoire américain, il n’y a eu aucun incident, et les projections ont eu lieu librement. Je sais que les spectateurs qui, comme dans la salle où je me suis rendu, n’étaient pas tous juifs, ont applaudi à la fin du film. C’est à des détails comme ceux-là que je me dis que tout n’est pas perdu aux Etats-Unis d’Amérique.

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