Drapeaux israéliens brûlés en Allemagne, slogans antisémites proférés en Suède, épicerie casher incendiée à Créteil… Les juifs semblent être de nouveau la cible d’attaques racistes. Comment combattre efficacement les causes de ces actes antisémites ?

Des drapeaux israéliens brûlés en Allemagne pour protester contre la reconnaissance, par les Etats-Unis, de Jérusalem comme capitale d’Israël. Des lieux de culte juifs pris pour cible en Suède. Une loi en Pologne qui interdit de mentionner le caractère polonais de certains camps de la mort. Des actions à caractère antisémite en hausse en France en 2017, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

On pourrait multiplier les exemples de manifestations de judéophobie en Europe. Phénomène d’autant plus préoccupant qu’il est polymorphe. A l’antisémitisme ‘traditionnel’ de l’extrême-droite s’ajoute depuis quelques années sa version moyen-orientale, un antisémitisme importé, nourri par le conflit israélo-palestinien.

Mais cette succession d’indices dans l’actualité ne rend pas forcément compte de manière exacte du phénomène. Comme le notait un rapport de la Fondapol en septembre dernier, "la pénurie de données comparables et le manque d’études" "empêchent d’avoir une image à la fois globale et claire de la violence antisémite dans l’Europe d’aujourd’hui."

"Y a-t-il un regain d’antisémitisme en Europe ?"