Casse croûte arabe, par Robert Belhassen/Blassin

Casse croûte arabe

J'ai passé une partie de ma scolarité au merveilleux lycée de Carthage.
Situé en surplomb de la station Sainte Monique, on voyait cette splendide baie..la mer bleu azur de notre Méditerranée.
Le midi, pas de cantine; pas assez de temps pour rentrer à Tunis...
Il y avait, j'en ai abusé alors, l'alternative du casse croûte arabe, ou Djerbien
Accompagné d'un copain, nous arrivions chez le commerçant, cet épicier du coin de la rue, inondée de ce soleil brûlant, unique, dont on rêve aujourd'hui.
Autour de midi. Entre les cours du matin et de l'apres midi.
Affamés, comme on peut l' être a seize ans ! Ya mamma !
"Deux casse croûte yaiche khouia !"
"Hadar !"
Il tranchait un pain italien en deux, dans la longueur à l'aide d un grand couteau. ; il enduisait la mie d'harissa du Cap Bon, puis, après avoir ouvert une boîte de thon de Sidi Daoud( il n y en avait pas d'autre) il en garantissait le pain. Olives vertes , câpres, huile faisaient le reste. C'est tout, rien à voir avec l excellent Manino !
C'était autre chose...
Emballés dans d'épaisses feuilles de papier : un trésor entre les mains,
Munis des sandwiches et de Jumat, boisson au caroube, nous allions vers la plage, déserte en hiver, nous nous asseyons sur le sable,adossés à un mur.
Je crois qu il n'y avait pas meilleure bouffe !
Ah, le tout, accompagné de ricochets de petits cailloux sur la mer.
Et, les rires, les rires..
Ya Rabbi, que c'etait bon.

Robert Belhassen/Blassin

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